Square Grimmaurd, en attendant | By : Boitafics Category: French > Harry Potter Views: 3975 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
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Je dédie ce texte à deux personnes. Tout d'abord Annaoz qui, pour mon anniversaire, m'a fait l'immense plaisir de m'offrir un OS avec mon perso préféré. Et à Loreleirocks qui m'a fait découvrir ce pairing surprenant qui a le vent en poupe ! Mici les misssss !
Et mici à Fanette31 qui a subi mon harcèlement textuel ; et voui, être ma bêta n'est pas de tout repos ! Mici pour ton temps passé et ta salive usée.
Ce chapitre de la fic THREE SHOTS formée par le chapitre d'Annaoz suivi du mien. Ce chapitre étant le deuxième, il faut aller lire celui d'Annaoz en premier, en passant par BOITAFICS.COM Revenez me voir après !
Quelque part au 12 Square Grimmaurd : en attendant….
Chapitre 2 : Attirance
…..Et devenue enfin maîtresse des deux cannes gringalettes de celui qu'elle incarnait, elle regagna son fauteuil défoncé pour s'y asseoir sans maladresse et rabattre sur les côtés les pans de la robe noire.
Les yeux noirs et brillants, scarabées agités, cillèrent quelques fois avant de se suspendre à hauteur de leurs doubles, tandis que la jeune femme, image en mouvement de lui-même, glissait ses doigts languides sous le drap rêche, en haletant de sa voix à elle : « Si tu savais, Severus, si seulement tu savais… »
Et lentement, sans quitter un seul instant le regard de Snape, en cillant le moins possible pour capturer davantage son regard, Tonks commença à défaire l'un après l'autre, méticuleusement, les boutons de la longue robe la recouvrant. Si elle continuait à haleter légèrement, plus par jeu que par besoin, Snape, lui, éprouvait une réelle difficulté à déglutir.
« Vous n'oserez jamais en arriver là ! Vous feriez mieux de cesser ce jeu ridicule immédiatement. Tous les membres de l'Ordre sont à côtés. Ils discutent pour savoir s'ils vont me garder prisonnier ici pour m'interroger sur la mort de Dumbledore, ou s'ils vont m'envoyer à Azkaban pour plus de sûreté. Ils peuvent entrer et vous surprendre à n'importe quel instant. Que dirait Lupin s'il vous apercevait… ainsi ? »
Cette pique atteint son but et la métamorphomage marqua un temps d'arrêt… mais si court ! Simplement, elle saisit sa baguette d'un geste languide avant de lancer successivement sur la porte un sort d'Impassibilité immédiatement suivi d'un Collaporta.
- C'est gentil à toi mon corbeau de me rappeler ce petit oubli. Tu me ferais presque perdre la tête, ricana-t-elle, échangeant pendant une fraction de seconde la figure de son vis à vis pour revenir au sien. Noir-rose-noir se succédèrent si rapidement que l'espion crut qu'elle avait teint ses cheveux graisseux couleur fuschia.
– Seule une sotte telle que vous prétend retenir les sorciers éminents de l'Ordre avec des sorts dont même un élève de troisième année viendrait à bout d'un simple coup de baguette. Et nous verrons bien qui rira le dernier, lorsque l'inéluctable se produira.
– La seule certitude dans cette pièce se trouve en face de toi, mon petit corbeau, pour une heure encore. Durant ce laps de temps, ton apparence, ton corps m'appartiennent. Et si tu savais… le nargua Tonks en reprenant son lent effeuillage si particulier.
Le tressautement du sourcil gauche de Severus ne lui avait pas échappé. Sa formation d'auror lui permettait de percevoir ces infimes détails très révélateurs des faiblesses d'autrui. L'homme en face d'elle était beaucoup plus inquiet qu'il ne voulait le montrer. Ses paroles n'étaient que fanfaronnades ou tentatives maladroites. Toujours avachie dans la bergère élimée en face de Snape, elle quitta la longue robe noire identique à celle du prisonnier. Elle s'entortilla un peu les bras dans le bout des manches, et dut secouer le vêtement dans tous les sens pour finir de le quitter, rompant la sensualité de l'acte. Le sourire narquois de l'homme toujours attaché s'effaça cependant rapidement lorsqu'elle s'attaqua à la ceinture puis à la braguette de son pantalon.
« Si tu savais combien de fois les filles de mon dortoir m'ont supplié de faire « ça » pour pouvoir rire de ta tête au moment où tu jouirais, » reprit Tonks de sa voix devenue rauque, tandis qu'elle quittait prestement chaussures et chaussettes. Ridicule une fois, pas deux. Elle s'était prise au jeu et ne voulait plus gâcher par la moindre maladresse la scène qui allait suivre.
- Est ce que tu as déjà pensé à te regarder quand tu te masturbais ? Aucune fille ne t'a jamais éclaté de rire au nez non plus quand tu t'affalais enfin sur elle ? Suis-je sotte, comme tu le dis si bien… Aucune fille n'a jamais accepté de coucher avec toi sans être payée ! Et on ne se moque pas du client…» poursuivit-elle implacablement tout en retirant pantalon et caleçon.
– Ça suffit ! s'emporta Snape qui pâlissait de plus en plus. Les couleurs désertaient son visage au rythme des vêtements quittant le corps de son sosie. Si je n'étais pas attaché, je saurais bien vous prouver, espèce de péronnelle prétentieuse et novice, que les femmes qui ont partagé mon lit, ou même mon fauteuil, non jamais eu loisir de se plaindre. Encore moins de se moquer. Trop occupées à maîtriser leur plaisir. Et je peux encore crier. Le bruit alertera et on viendra. Comment envisagez-vous d'expliquer votre position ridicule et compromettante. Et n'ayez aucune illusion. Grotesque pour vous, non pour moi, tenta-t-il.
– A d'autres, mon joli coco ! Et bien essayé, mais… Ridicule pour moi peut-être, mais ce n'est pas mon image qu'ils garderont en souvenir, mais celle-ci.
Joignant les actes à la paroles, elle se tourna, s'allongea posant sa nuque sur l'un des accoudoirs tandis que le creux des genoux reposait sur l'autre, les jambes pendant hors du fauteuil. Tournée sur sa hanche droite afin que son hôte malgré lui ne loupe pas une miette du spectacle. La position était certes légèrement inconfortable, mais elle ne comptait pas la conserver durant l'heure entière. Sa petite affaire serait vite expédiée !
Voir deux gouttes de sueur couler le long des tempes de Severus était déjà une récompense en soi. Le prof sadique et graisseux paniquait ! Elle, Tonks, arrivait à le faire paniquer juste en attrapant cette petite chose ramollie qui pendait entre ses cuisses. Présence inhabituelle… Elle partit à la découverte de ces toutes nouvelles sensations, inusitées pour elle, avec entrain.
Elle cajola d'abord le membre l'effleurant doucement, comme un oiseau blessé. D'abord amusée de la situation, le sourire qui étirait ses lèves minces et sèches s'arrondit tandis qu'une chaleur confuse commençait à irradier son ventre, son bas ventre se corrigea-t-elle mentalement. Elle le sentait s'épaissir et s'étendre sous ses doigts. Les deux orbes sombres qui ne la quittaient pas des yeux, étaient hypnotisés par la montée évidente du plaisir. Il ne semblait pas le partager, à la grande satisfaction de Tonks.
C'est avec une envie redoublée qu'elle continua à se caresser, prenant maintenant le pénis dans sa main. Redoublée par le plaisir s'insinuant par toutes les fibres de son corps, et par le plaisir sadique à voir l'homme sombre manquer peu à peu de rigueur ; il semblait perdre toute contenance, toute dureté, s'avachissant sur son siège. Seuls les liens le maintenant paraissaient éviter sa glissade jusqu'au sol. Le membre découvert par la jeune femme gagnait, lui, en raideur.
Ses doigts jouaient à découvrir puis immédiatement recouvrir le prépuce. Mais rapidement, ce jeu ne suffit plus. Le souffle du sosie devint plus court, plus profond. Les pommettes perdirent leur pâleur et rosirent effrontément pendant que les doigts entouraient plus fermement le membre maintenant gonflé. Une perle de semence s'échappait déjà. La première.
Les va-et-vient devinrent encore plus rapides, plus profonds, plus intenses. Quelques mèches de cheveux se couvrirent de couleurs changeantes. Severus pouvait apercevoir une veine palpiter le long de la hampe entre deux mouvements. Elle semblait battre à la même cadence que les mouvements de la main, que le souffle de Tonks.
A cette vision, il perdit une partie de son légendaire contrôle : il ne remarqua pas qu'il tirait sur les liens le maintenant toujours attaché. Heureusement pour lui, la métamorphomage non plus. Le regard de cette dernière s'était voilé, tourné vers les sensations, la chaleur, le plaisir qui montaient en elle par vagues longues, lentes et profondes.
Une main n'y suffit plus. La deuxième vint rejoindre sa jumelle. Plus bas, plus doucement, tandis que la première intensifiait l'étreinte et le rythme. La tête de la jeune femme bascula vers l'arrière, elle se cambra sous la montée de la jouissance, écartant ses cuisses. Par Merlin, si elle avait pu imaginer, penser, si elle avait su. …
Mais penser, elle en était à cet instant précis, parfaitement incapable. Tout comme Severus, tétanisé dans son fauteuil, lui aussi. Tous deux attendaient la délivrance, dans un très, trop bref instant…
- Tout va bien ? On ne vous entend plus ! s'inquiéta la voix de Minerva Mc Gonagall derrière la porte qu'elle avait tentée d'ouvrir.
– Ouais, aboya sèchement Snape. Il avait perdu tout envie que son ancienne collègue découvre Tonks, LE découvre dans cet état trop… compromettant.
– Severus ? Mais qu'a donc votre voix ?
Il faut dire qu'à force de rester lui aussi bouche ouverte, à écarquiller les yeux sur le spectacle que Tonks, que lui-même en fait, pouvait offrir, avait quelque peu perturbé ses mécanismes primaires de déglutitions. Il avait la gorge sèche… Sans doute le seul point anatomique qui le fut.
Ses tempes, qu'il ne pouvait essuyées, et la sueur glissant le long de son dos en témoignaient. Il tenta de s'éclaircir la gorge.
– Tonks, que se passe-t-il, pourquoi ne répondez-vous pas ? Et pourquoi cette porte est-elle fermée.
– ToutvabientrèsbienmerciMinerva ! débita la jeune auror paniquée. Elle avait retrouvé suffisamment ses esprits pour lever d'abord le sort d'Impassabilité avant que Snape ne réponde. Ne vous inquiétez surtout pas ! Et la porte est fermée à cause de… à cause du chat ! Il voulait entrer à toute fin et était tellement agaçant que j'ai dû insonoriser la pièce. Mais il n'y a pas de problèmes, AUCUN problème, soyez en sûre.
Tous deux attendaient anxieux, immobiles, les yeux tournés vers la porte.
– Vous en êtes certaine ? Vous ne voulez pas que je demande à Remus de venir ? proposa Minerva.
– Certaine, cria presque Tonks. Ne le dérangez pas, c'est inutile. Elle était maintenant recroquevillée dans le vieux fauteuil cramoisi. Morte d'inquiétude. Et ce n'est pas le léger ricanement de Snape qui l'aida à se rassurer, mais la réponse de la vieille dame.
– Alors, je n'insiste pas davantage. J'étais juste venue vous prévenir que la réunion risque de durer plus longtemps. Un nouvel élément a été découvert et nous devons attendre qu'il nous soit apporté.
– J'ai les choses bien en main, affirma la jeune femme refusant de prêter attention à l'éclat de rire qui retentit dans la pièce. Merci de m'avoir prévenue.
Rassurée par le bruit des pas s'éloignants, Tonks rétablit les sortilèges avant de croiser le regard sombre et amusé en face d'elle. Surprise d'y découvrir une étincelle de malice et de… quelque chose qu'elle n'arrivait pas à identifier, elle releva crânement la tête défiant Snape.
– Veux-tu, mon sombre corbeau, que je reprenne le petit jeu solitaire ?
Elle souhaitait le narguer mais, tout compte fait, elle n'était plus certaine de savoir quelle réponse elle souhaitait le plus recevoir. Assurément pas celle qu'elle entendit :
- Et pourquoi solitaire ? Nous serions bien mieux à y jouer à deux.
– Mais ! Je…Je ne… te connaissais pas ces tendances ! Elle avait commencé hésitante, mais prit de l'assurance en découvrant un « léger » détail dans l'apparence de son interlocuteur.
Un renflement révélateur situé en dessous de la ceinture ne laissait aucun doute sur les pensées de son possesseur. Le froid, l'acerbe, le méprisant Severus Snape était pris d'une subite raideur pelvienne à la vision de son moi dénudé ! Elle n'aurait jamais pensé auparavant qu'il puisse être attiré par les hommes. En fait, elle n'avait jamais pensé ou même voulu envisager, encore moins imaginer qu'il puisse avoir la moindre vie sexuelle. Le prof graisseux ! La terreur des cachots de Poudlard ! Son expérience toute récente lui soufflait que rien ne s'y opposait et elle ne pouvait le nier.
Perdue dans ses considérations, elle en oublia un détail d'importance. Les capacités de Legilimens de Snape. Et pourtant, étaient-elles vraiment nécessaires en cet instant. Non. Ses lèvres étaient entrouvertes sur un sourire gourmand pendant qu'il contemplait encore la jeune femme.
– Je me demande pourquoi tu affiches cet air là, mon petit oiseau.
Tonks était hésitante… Qu'avait-il donc en tête pour afficher cet air… qu'elle n'avait jamais vu sur son visage. Pour tout autre, elle l'aurait qualifié de lubrique. Mais c'était Sna….. c'était un homme qui, lorsqu'il se donnait la peine de sourire sans trop découvrir ses dents (merci Merlin ), pouvait être… potable, se surprit-elle à penser. Nom d'une goule ! Pourquoi Minerva est-elle arrivée juste à ce moment-là ! Encore une minute, deux maximum et elle aurait été libérée de cette tension qui restaient là, dans son ventre. Le regard égrillard de son prisonnier posé sur elle n'effaçait pas la moiteur qu'elle sentait sourdre (1) tout au fond de son ventre…
- Si vous cessiez ce sobriquet ridicule, je prendrais sans doute la peine de vous entretenir de mon… oiseau qui, en ce moment, n'a rien de petit.
Il dévorait Tonks des yeux en lui lançant cette invite. Son bassin s'agitait parfois langoureusement, comme si son pantalon devenait trop étroit pour son érection… ce qui était justement le cas. Il ne pouvait ni croiser ses jambes attachées, ni masquer l'impressionnant renflement, encore moins le soulager. Ils étaient toujours assis face à face, chacun dans leur fauteuil respectif. Elle ne perdait aucun détail de l'homme au regard si ténébreux et pourtant si chaleureux.
– Et je pourrais également vous prouver que mes propos ne tenaient nullement de la fanfaronnade, poursuivit-il, sa voix descendant encore dans les graves.
Le frisson qui parcourut la jeune femme en l'écoutant lui fit ployer le dos, fuir son regard en baissant la tête et… STUPEUR ! Mais…. Mais….. A quel moment ? Depuis combien de temps ?…
Lisant sur son visage comme à livre ouvert, Severus répondit à ses interrogations muettes :
- Comme vous pouvez le constater, les hommes ne m'attirent aucunement. Votre démonstration sur votre corps métamorphosé ne m'a procuré aucun plaisir. Peut-être un peu d'étonnement. Cette vision était, comme vous l'aviez deviné, nouvelle pour moi. Cependant, poursuivit-il plus lentement, plus sensuellement, lorsque Minerva a mentionné Lupin, votre concentration a vacillé. Permettez-moi d'y compatir et de m'en réjouir. Le spectacle que j'admire depuis me séduit infiniment plus. Je ne peux vous en dissimuler les conséquences. En aurais-je la possibilité que je n'en aurais pas le désir…
Sa voix s'était transformée en un murmure, doux, grave, soyeux. Entre deux déglutitions, Tonks songea qu'elle aurait dû s'en rendre compte bien avant. Elle n'avait plus ressenti, après le départ de Minerva, aucune de ces sensations si inhabituelles liées à l'érection, mais cette chaleur, cette moiteur si féminine. Et par Helga, sainte patronne des Poufs, dans quel état était-elle ! L'attente du plaisir était toujours vibrant en elle, inassouvi. Elle se mordilla nerveusement la lèvre inférieure et porta instinctivement ses mains entre ses cuisses.
Ce simple geste lui arracha un frisson supplémentaire qui n'échappa pas à Severus. Il passa rapidement sa langue sur ses lèvres décidément trop sèches.
– Votre… état me semble aussi incommodant que le mien. Nos pourrions nous aider mutuellement.
Laissant ses paroles cheminer dans l'esprit de Tonks, il ne reprit qu'en voyant ses yeux soudain écarquillés. Sa bouche s'arrondit, et surtout, ses pommettes rosirent en comprenant le sens de ses propos.
– La décision vous appartient. Comme vous le voyez, je suis inoffensif, ligoté à ce siège. Seul mon bassin garde une légère mobilité… Minerva nous a innocemment averti que nous disposions de tout le temps nécessaire. Vous pouvez, certes, reprendre… une … activité solitaire pour éteindre ce feu que je vois dans vos yeux, mais ce serait fort dommage. Pour tous deux.
– TAIS-TOI ! cria la jeune femme baissant ses paupières pour mieux réfléchir.
Elle voulait fuir ce regard avide l'hypnotisant, cette voix sensuelle l'attirant. Elle voulait faire le vide en elle pour pouvoir réfléchir. Mais les battements sourds de son cœur, les pulsations de son sang dans ses veines dont elle était étrangement consciente, et, encore et toujours, cette chaleur, profonde, exigeante au point de devenir douloureuse, empêchaient le moindre raisonnement cohérent. Elle regarda une dernière fois la porte avant de se lever.
– Je ne veux pas entendre un seul mot sortir de ta bouche ou je te jette un sort de mutisme avant de… avant de….
– Cela me convient parfaitement. La menace n'est pas nécessaire, la coupa-t-il. Vous avez la situation en main, et plus si vous le souhaitez. Mais ce sera à vous de prendre toutes les initiatives.
– Tais-toi, mon sombre corbeau, se contenta-t-elle de lui répondre.
Alors qu'elle avançait vers lui, sa décision était prise. Un bref moment de honte avait surgi en se découvrant à demi nue devant son ancien professeur. Lorsqu'elle était métamorphosée en lui, c'était complètement différent. Ce n'était pas elle qui était dénudée, montrant un comportement réservé à des lieux plus intimes. Non. C'était lui, et elle jouait de son corps. Elle le provoquait, souhaitant, tout d'abord, le ridiculiser.
Très rapidement d'autres envies s'étaient imposées. Impérieuses.
En retrouvant son propre corps, aucun de ses besoins si impérieux, si exigeants n'avaient disparus. Ils étaient là, troublant ses pensées.
Il la voyait à demi nue. Cette vision semblait le séduire ; sa réaction en était la preuve. Il était un homme tout ce qu'il y a de plus normal et qui la désirait.
Elle serait sa cigarette du condamné. Elle serait son dernier bon souvenir à offrir aux détraqueurs. Elle serait …
Et puis merde ! Qu'en avait-elle à foutre de toutes ses justifications ! Tout juste des pansements bons pour sa conscience. Elle verrait ça après, plus tard. Demain. Un autre jour. Et si ça trouve jamais. Elle oublierait.
Elle voulait juste un homme pour épancher enfin ce désir qui la rongeait douloureusement au plus profond d'elle même. Et elle en avait justement un sous la main, plus que consentant et parfaitement inoffensif. Que rêver de mieux !
Et en trois pas et quatre raisonnements sommaires, Tonks décida de jeter aux orties son chemisier, son soutien-gorge et sa conscience. Gardant seulement sa baguette en main.
Severus n'avait eu aucun mal à tenir sa promesse. Il était fasciné par l'effeuillage de la métamorphomage et sa démarche féline. Ses yeux étaient deux lacs d'un vert profond où il désirait plonger. Encore une fois il tira inconsciemment sur ses liens ; il désirait tant prendre la jeune femme dans ses bras, l'attirer, la plaquer contre lui. Sentir ainsi ses seins fermes contre sa peau nu. Malheureusement, tous ses vêtements l'engonçaient et il se débattait faiblement, inutilement.
Arrivée contre ses genoux, Tonks agita brièvement sa baguette une première fois. Les lumières se tamisèrent. Une deuxième fois plus longuement, marmonnant une incantation sourde. Le vœu de Severus fut en partie réalisé. Ses habits étaient maintenant entassés dans un coin de la pièce.
Posant sa baguette hors de portée… on n'est jamais trop prudent… Tonks tourna autour de l'homme, effleurant des doigts sa main, son avant bras. Remontant jusqu'à l'épaule. S'égarant sur la nuque. Finissant son trajet sur l'autre bras tout en se plaquant contre le siège et son dos. Snape sentit son souffle chaud sur sa nuque. Elle le sentait, le goûtait. A petits coups de langue dans le cou, de baisers papillons, virevoltants sur la peau. Suivant la mâchoire. S'égarant sur le lobe d'oreille qu'elle mordilla tandis que ces mains, quittant bras et épaules, découvraient poitrine et minces pectoraux couverts de cicatrices.
Severus ne pouvait qu'attendre et ressentir. Chaque cellule de sa peau s'en chargeait avec une intensité décuplée par l'immobilité forcée. Se taire. Il l'avait promis. Mais gémir était-il permis ? Il ne se posa pas la question.
Les longs doigts fins avaient entrepris d'agacer les pointes durcies de ses tétons et, par bonheur, la poitrine douce et ferme de Tonks frôlait le haut de ses épaules. Il sentait leur douceur, leur chaleur.
Alors que ses yeux se fermaient sous la douceur de ses caresses, elles cessèrent.
Severus, surpris, tourna la tête. Encore… Pourquoi s'arrêtait-elle ? Il ne voulait pas qu'elle cesse. Encore….
La jeune femme revenait simplement face à lui. Le regardant intensément. Ses yeux étaient maintenant d'un vert sombre pailleté d'or. Ses pommettes rosies, ses lèvres humides, pleines, entre ouvertes, son souffle court. Severus buvait ses traits, son visage. Ses yeux ne se rassasiaient pas des mouvements de ses seins, se levant vers lui à chaque inspiration.
Son souffle épousa celui de Tonks, court. Elle, se noyait dans l'appel de ce regard si sombre, si profond et pourtant, empli de chaleur, de désir.
Posant ses mains sur les siennes pour prendre appui elle glissa chacune de ses jambes sous chaque accoudoir.
Elle se tenait juste au dessus de lui. Contre lui. Enfin il put sentir la douceur de la peau de son ventre contre sa joue, de ses seins contre son front. Il la humait, l'embrassait, couvrant chaque parcelle du corps qu'il pouvait atteindre de ses lèvres.
Agrippée à ses épaules, elle se pencha lentement vers lui, le regardant happer goulûment ses seins, tour à tour, de sa bouche. Agaçant leur tendre téton de ses dents. Caressant de sa langue.
C'était bon. Tellement chaud.
Elle se cambra, enfouissant le visage de Severus entre ses seins et l'y maintenant, une de ses mains dans ses longs cheveux sombres, l'attirant contre elle.
Si le baiser des détraqueurs pouvait ressembler à ceci, il y partirait le cœur léger, pensa pendant un bref instant Severus. Mais ses sens l'arrachèrent à cette pensée. Sa virilité, dressée et douloureuse depuis trop longtemps déjà, venait de sentir le corps de la jeune femme, son intimité si douce, le frôler.
Les deux mains accrochées à nouveau à ses épaules, Tonks s'asseyait lentement sur lui.
Quand son membre gonflé, douloureusement tendu pénétra entièrement dans sa douce moiteur, la réalité perdit définitivement sa matérialité. Il ne savait plus s'il était attaché ou libre. Si les murmures et les gémissements venait de sa gorge ou de celle de son amante. Si ses hanches ou les siennes bougeaient si langoureusement. Ou les deux.
Leur monde se réduisit à cette chaleur. A ce désir effaçant tout ce qui n'était pas lui, pas elle, pas eux..
Leurs yeux étaient ouverts, grand ouverts. Mais ils ne voyaient qu'eux. Leurs yeux. Leurs lèvres entre deux baisers passionnés.
Leurs langues se quittèrent quand le rythme s'accéléra. Le va-et-vient exigeant du plaisir accaparait Tonks. Ses doigts s'enfonçaient dans les épaules de son amant, laissant des sillons douloureux qu'il ne ressentait pas.
Seuls le désir, le plaisir, la chaleur, la douceur étaient là.
La danse des deux corps s'accéléra encore. Quand elle se laissa enfin tomber de tout le poids de son désir, s'empalant une dernière fois sur son sexe, le plaisir les unit tous deux au même instant. Communion parfaite de deux corps.
Essoufflés, le cœur, le corps encore palpitant de l'intensité de leurs ébats, ils restèrent l'un contre l'autre. Tonks entouraient de ses bras celui qu'elle ne verrait plus jamais de la même façon.
La bouche au creux de son cou, il murmurait ses petits mots doux dénués de sens entre deux baisers. Ses yeux étaient fermés. Il voulait garder vivant en lui le plus longtemps possible la magie de cet instant.
Elle caressait tendrement sa nuque, l'écoutant, ronronnant contre lui.
Finalement elle s'écarta et se leva, s'éloignant, les sens apaisés.
Elle se saisit à nouveau de sa baguette. Murmura à nouveau quelques sorts.
– Je ne voudrais pas que tu prennes froid, mon gentil corbeau. Je suis ta babysitter après tout.
En une heure, le son de sa voix avait bien changé. L'insulte était devenue caresse.
Severus le comprit. Un demi sourire, un simple merci juste esquissé par les lèvres. Un regard chargé de douceur et, ce que Tonks prit pour une pointe de tristesse…
- Si tu savais, Tonks, si tu savais….
(1) sourdre : s'infiltrer…….
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