Le Projet | By : Katoru87 Category: French > Anime Views: 1680 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Cette
fic est réservé aux plus grands d'entres vous. En
effet, j'ai décidé de me lâcher en l'écrivant
du coup, il y aura du gore (beaucoup), du sexe (autant) et tout un
tas d'autre joyeuseté en plus de l'homosexualité des
personnages. Si cela vous choque, vous dégoûte ou que
sais-je, passez votre chemin. Vous êtes prévenu c'est
pas pour les enfants et je décline toute responsabilité
en cas de problèmes (par exemple, si vous vous faite choper en
train de lire ça). J'estime que si vous êtes assez grand
pour lire des fics yaoi et pour aller sur internet, vous l'êtes
assez pour savoir si oui ou non vous pouvez lire cette fic. Je
souhaite une bonne lecture à tous ceux qui ne sont pas encore
parti ^^.
Disclaimers:
Les persos ne sont pas à moi et je ne me fais pas d'argent
avec cette histoire.
Le projet
NC-17
Chapitre 1
Duo
regardait fixement les documents que les mads venaient de leur
envoyer, en particulier un paquet de photos montrant les dernières
horreurs inventées par les scientifiques d'Oz et de la
fondation Romfeller. Il n'y croyait pas, c'était impossible
pour lui de concevoir que l'on puisse faire une chose aussi abjecte.
Des enfants. Oz s'en prenait à des enfants. Bien sûr, il
s'agissait de manipulations génétiques faites sur des
embryons humains, il aurait été trop risqué de
capturer des enfants vivants, mais ces embryons étaient pour
la plupart destinés à donner naissance à des
enfants, à de futurs soldats. Pas question cependant de créer
des soldats parfaits, non, Oz voulait des soldats tout à fait
spécifiques pour des missions particulières. Des
enfants poissons pour aller saboter les rares sous-marins des
résistants ou ceux de potentiels ennemis futurs, des enfants
n'ayant pas besoin de respirer pour aller dans l'espace, l'absence de
combinaison spaciale permettant une plus grande mobilité et
ainsi de suite, toujours plus loin dans les mutilations, toujours
plus loin dans l'excès. Jusque là, seuls quelques
cobayes avaient vu le jour, mais ils étaient terrifiants à
voir et morts pour la plupart. Duo en avait mal au coeur, il n'était
pas un ange, il l'était encore moins depuis qu'il avait
rencontré soeur Hélène, mais une de ses règles
de conduite était de ne jamais s'en prendre aux enfants.
Shinigami allait pouvoir se régaler très bientôt.
Le natté
regarda Heero dont le silence était inhabituel. Le soldat
parfait était aussi ébranlé que les autres.
Était-il capable de ressentir quelque chose finalement? Une
lueur ressemblant vaguement à de la colère brillait
dans ses yeux, mais il parvint à conserver son ton froid et
indifférent – même s'il ne trompait personne.
Qui a
prit ces photos? Est-ce qu'on peut lui faire confiance?
Elles
nous viennent d'Hilde Schbeiker! Répondit J en caressant sa
barbe de sa main cybernétique.
Elle
est OK! Dit Duo.
Je te
fais confiance.
Ouah!
Z'avez entendu ça? Heero Yuy qui me dit qu'il me fait
confiance! Ça veut bien un petit calin ça non? Et ni
une ni deux, l'américain se rua sur Heero. Personne
n'ignorait ce que Duo pensait du pilote 01 à savoir « un
corps de rêve doté d'un cul sublime avec de ces putains
d'yeux! ». Mais Heero n'y faisait pas attention, pensant
qu'il s'agissait en fait d'un jeu stupide du baka. Car après
tout, qui pouvait être sincèrement attiré par un
être aussi immonde que lui?
Duo!
S'écria G dans le visiophone, coupant l'élan de son
élève.
Oh papy
G, t'es encore vivant?
Ravi de
te voir moi aussi.
Bref!
S'énerva J, je pense que vous avez compris ce que nous
voulons que vous fassiez. Cela fait des années que les
chercheurs de cette base opèrent dans l'ombre, et il m'est
avis qu'ils ont fait de gros progrès depuis toutes ce temps,
mais nous n'avons été mis au courant que très
récemment. Il faut détruire ces installations.
Pour le
bien de ces enfants? Je ne savez pas que vous désaprouviez
les manipulatiosn génétiques docteur J. Intervint
Quatre.
Je ne
suis pas contre à partir du moment où l'on sait ce
qu'on fait. Et puis, il faut éviter qu'ils parviennent à
leur fin. Ce serait une catastrophe!
Seriez-vous
humain finalement? Ironisa Wufei.
Vous
avez tous les documents nécéssaire pour éxécuter
cette mission dans les plus brefs délais. Pilote 01, j'attend
votre rapport à la fin de la semaine! Communication terminée.
L'écran
du visiophone devint subitement noir, le reflet des G-boys se
substituant à l'image peu engageante du docteur J et de ses
yeux globuleux qui semblaient lui sortir de la tête. Un silence
pesant s'abattit dans la pièce. Aucun n'aurait un jour pensé
qu'Oz irait aussi loin.
Bon,
ben je suppose que ça veut dire qu'on a une semaine pour
détruire cette base.
Tu es
très perspicace Duo.
Merci
Heero c'est tout un art.
Les cinq
adolescents commencèrent à étudier la montagne
de paperasse qu'Heero avait imprimé. En plus des photos, il y
avait une carte routière, un plan de la ville où se
trouvait la base et celui du réseau de tunnels souterrains
permettant d'accéder à cette dernière. Le
laboratoire clandestin d'Oz était caché sous la gare
d'une ville de province appelée Metz. Ne perdant pas une
minute, ils montèrent ranger leurs affaires et se mirent en
route. La base étant souterraine, les Gundams étaient
parfaitement inutiles, de plus, ils auraient trop attiré
l'attention. Ils dissimulèrent les lourdes armures dans un
hangar désaffecté appartenant aux résistants et
grimpèrent dans la voiture. Trowa était au volant et
Quatre lui servait de co-pilote. À l'arrière, Wufei se
retenait d'étrangler le turbulant natté qu'Heero se
contentait d'ignorer.
Il leur
fallut deux jours de conduite non-stop pour arriver à bon
port. Leur nouvelle planque était un hôtel à peu
près correct dont le japonais avait réservé des
chambres depuis son portable alors qu'ils étaient en train de
passer la frontière suisse. Aucun de voulait se faire prendre
ou faire rater la mission, aussi ils se réunirent tous dans la
plus grande chambre – celle de Heero et Duo qui comprenait une
pièce supplémentaire, on ne sait pas quel miracle -
pour mettre au point les détails. Il ne s'agissait pas
vraiment d'une mission cruciale pour la suite des évènements,
elle ne signifiait pas la fin ou la continuation de la guerre, mais
elle était importante d'un point de vue moral pour les pilotes
et d'un point de vue pratique pour les mads. Si Oz parvenait à
« mettre au point » ces nouveaux soldats, la
guerre risquait de prendre un nouveau tournant, bien plus complexe
que les autres. Il fallait éviter de mettre un nouvel inconnu
dans l'équation plus que complexe qui symbolisait cette
guerre. La plus longue de toute l'histoire de l'humanité.
Qu'est-ce
qu'on sait? Demanda Duo.
La base
est située sous la gare, le bâtiment est classé
au patrimoine mondial de l'unesco depuis quelques années, il
vaudrait mieux éviter de le détruire.
Et si
on a pas le choix Quatre? Demanda Wufei. Duo tiqua légèrement.
Depuis quand le chinois appelait-il l'arabe autrement que
« Winner »? Il y avait anguille sous roche!
Alors
tant pis, mais ce serait dommage. Son style est très
« allemand » dans le sens kitsh du terme mais
elle n'est pas désagréable à regarder.
Tu
connais cette ville?
J'y
suis venu avec mon père quand il a dû inaugurer la
nouvelle aile du musée.
Bon on
peut revenir à la mission ou vous voulez qu'on cause
architecture? Si c'est le cas on laisse tomber et on va voir les
châteaux de la Loire. S'énerva Duo.
Ils
sont très beaux aussi!
Quatre!
Devant un tel choeur, le blond décida de se taire. C'était
bien la première fois que ses quatre équipiers étaient
d'accord en même temps sur un sujet aussi banal.
L'entrée
du souterrain est située dans la crypte de la cathédrale,
sous une pierre tombale. On ne pourra donc pas y accéder
durant la journée puisqu'elle est ouverte aux visiteurs.
Il
suffit de se laisser enfermer dedans.
Non,
c'est impossible, il n'y a nulle part où se cacher, J nous a
fournis, aussi, un plan de la cathédrale. Répliqua
Heero en fourant une feuille de papier sous le nez de l'américain.
Je me
doute bien qu'on ne peut pas se cacher dans la crypte, mais dans la
cathédrale elle-même, ça doit être
faisable. En fait le plan il coule de source, pas besoin de se
casser la tête dessus. En plus, les vieux nous ont fourni le
plan du système de ventilation de la base. Elle a bien bossé
ma Hilde.
Ben
justement, tu trouves pas qu'on est un peu trop renseigné? Tu
trouves pas ça trop facile?
Peut-être
que tu as raison mais je serais assez d'avis d'y aller avec de quoi
parer aux imprévus et de pas trop réfléchir.
Vous
êtes tous de l'avis de Duo?
Ben,
dans un sens il a raison. On a tous les éléments pour
faire notre boulot sans avoir besoin de trop se casser la tête...
Et
puis, avec un bon lance-flamme et quelques grenades on peut parer au
plus pressé. Termina Quatre.
Bon.
D'accord. Puisqu'on ne peut pas agir avant demain soir, allez tous
vous coucher. Demain, on va à l'église.
Seul Heero
ne bougea pas de la petite pièce. Il avait beau avoir
confiance en Duo, en son jugement, il trouvait que les choses étaient
trop facile. Les dirigeants d'Oz étaient des mégalos
mais pas des abrutis. Le projet était inhumain mais
d'importance, ils n'auraient rien gagné à le laisser
sans protection. Mais le japonais eut beau passer sa nuit à
pianoter sur son ordinateur à la recherche d'un détail
qui aurait pu échapper à Hilde, il ne trouva rien. De
plus, le sommeil commençant à le gagner, il analysa que
son efficacité devenait insuffisante. Il se décida donc
à éteindre son portable et à aller se coucher.
Dans le noir et à cause de la fatigue, il ne remarqua pas que
Duo le fixait, le regardait se déshabiller, avec des yeux
gourmands de prédateur, des yeux dangereux. Cela faisait des
mois que le natté rêvait de posséder son frère
d'arme – depuis le jour de leur rencontre en fait. Il ne
s'était jamais remis de sa rencontre avec les deux orbes
cobalt du japonais, si belles et si mortelles. - mais jusque là,
il n'avait trouvé aucun moyen d'y parvenir, Heero lui était
toujours inaccéssible. Il se lécha les lèvres et
ferma les yeux, pressé de retourner dans le monde des rêves
où le beau nippon le suppliait de le prendre, de le marquer
comme sien, pendant que l'objet de tous ses fantasmes sombrait dans
un sommeil calme et paisible, de son côté de la chambre.
Duo
s'ennuyait ferme. D'abord, vers le début de l'aprés-midi,
Heero l'avait sorti de son lit chaud et douillet sans même lui
donner un petit bisou pour se faire pardonner, ensuite on lui avait à
peine laissé le temps de manger avant de le traîner
dehors. La ville était belle, fleurie même en plein
centre ville mais il y avait un monde pas possible dans les rues. Et
en semaine en plus. Quatre avait eu beau expliquer à son ami
que les messins, et plus généralement les mosellans et
les alsaciens, avaient des jours fériées
supplémentaires grâce à une Histoire un peu
tumultueuse, et que justement, leur mission tombait pile lors d'une
de ces journée, Duo n'avait pas cessé de râler
après tous les gens qu'il croisait. La cathédrale
Saint-Etienne n'était pas loin de leur hôtel, on pouvait
y accéder par de petites rues pavés, à peine
assez large pour permettre le passage d'un bus. Au pied de cette
dernière, sur la Place d'Armes, les jardiniers de la ville
avait installé un gigantesque parterre de fleurs, colorées
et parfumées, que les G-boys, même Duo pourtant d'une
humeur massacrante, ne purent s'empêcher d'admirer. Sous le
soleil de ce début d'après-midi, les fleurs libéraient
toute leur beauté. D'après un petit panneau explicatif,
le parterre représentait le château de Malbrouk,
partiellement détruit à cause de la guerre dix ans plus
tôt et actuellement en cours de restauration.
Et à côté
des cinq adolescents, se dressait l'imposante silhouette de la
cathédrale dont les voûtes en ogives s'élevaient
vers le ciel comme autant de poignards aux lames émoussées.
Une cathédrale de style gothique. Surnommé la Lanterne
de Dieu à cause de son impressionnante surface de vitraux,
c'était également la troisième église la
plus haute de France. Duo avait l'impression que les anges sculptés
sur la façade le regardait, le défiait d'entrer. Il
leur tira la langue et leur fit discrètement un doigt
d'honneur. Peu importe ce qu'il était, il entrerait. Cela
faisait longtemps qu'il n'avait plus peur des crucifix, qu'ils soient
en plastique ou consacrés par le pape en personne.
Les adolescents
pénétrèrent dans le lieu sacré,
frissonant de la soudaine fraîcheur qui s'abattit d'un coup sur
eux. Ils firent semblant d'admirer les vitraux célèbres
dans le monde entier, les décorations intérieures ou
encore le gigantesque crucifix qui avait collé une trouille
monstre à Wufei – il ne l'avait pas remarqué
avant de se retourner vers lui. Grave erreur, surtout que les yeux de
Jésus semblait suivre les mouvements de ceux qui passaient
devant lui. Flippant! - avant de se cacher discrètement sous
les bancs. Aujourd'hui l'église fermait ses portes plus tôt
que d'habitude et ils n'eurent pas longtemps à attendre avant
de se retrouver seuls et prisonniers des épais murs de pierres
qui avaient vaillemment traversés les âges. Ils devaient
attendre le soir pour agir aussi, il décidèrent de
terminer leur nuit, même s'ils avaient connu des lits plus
confortables.
Et après on
ose dire que je ne vais jamais à l'église. J'ai rempli
mon quota de présence à la messe pour les dix
prochaines années. Railla Duo en époussetant ses
vêtements couverts de poussière. Il bailla, encore un
peu endormi.
Tout le monde est
prêt? Questionna Heero qui se tenait déjà près
de grille conduisant à la crypte.
We are ready!
Les uns après les
autres, ils escaladèrent la lourde porte de fer forgé
et descendirent dans les sous-sols de la cathédrale. Il y
faisait sombre et encore plus froid qu'en haut. Duo trouva la pierre
tombale le premier: une pierre rectangulaire où un artiste
avait gravé une scène représentant Saint Nicolas
terrassant le Graouly. Ils durent s'y mettre à cinq pour la
soulever, ses coins et sa surface érodés étaient
la preuve qu'à une époque il devait vraiment y avoir
une tombe en dessous, dévoilant un escalier aux marches usées
et irrégulières qui s'enfonçait dans la terre.
L'air s'engouffra dans le trou, faisant remonter à la surface
une forte odeur d'humidité qui rappelait celle de la terre
mouillée. Heero sortit sa lampe de poche et le plan du réseau
souterrain dans lequel ils venaient d'entrer.
Alors on va où?
D'abord tout droit
puis à gauche à la prochaine intersection.
Ils se mirent en route,
suivant Heero qui, pour le coup, se faisait l'effet d'un guide
touristique. Les parois des différents tunnels étaient
en pierre de taille ce qui prouvait que leur construction avait été
prévu et plannifié, qu'il ne s'agissait pas de quelque
chose fait à la va-vite ou dans la précipitation. Le
sol en terre battu était humide et recouvert de nombreuses
flaques. L'air était à la limite du respirable tant il
sentait le renfermé et l'humidité.
Au prochain
carrefour il faudra tourner à gauche.
Et ils tournèrent
à gauche. Mais quelque chose changea, une modification subtile
qui leur fit sentir qu'ils étaient près du but; l'air
semblait plus frais, plus « récent ». De
plus, au fur et à mesure de leur avancé, la pierre des
murs était remplacée par des parois en acier.
Rapidement, ils avancèrent dans un tunnel en acier du sol au
plafond, éclairé par des néons immitant la
lumière du soleil. Une porte blindée et gardée
se trouvait au bout. Après une bonne demi-heure de marche, ils
avaient atteint leur but. Duo prépara les couteaux qu'il
cachait dans ses manches grâce à une fine lanière
de cuir entourant son bras, les faisant glisser jusqu'à la
paume de ses mains. Les G-boys n'eurent même pas besoin de se
cacher, à peine les soldats avaient-ils remarqué leurs
présences qu'ils se retrouvaient avec un couteau planté
dans la gorge. Duo s'avança vers les corps encore chauds pour
s'assurer qu'ils étaient bien réduit à l'état
de cadavres. Les carrotides tranchées des soldats avaient
laissé échapper une quantité impressionnante de
sang, chaud et rouge, visqueux et brillant sous la lumière
artificielle des néons. Duo se passa discrètement la
langue sur les lèvres, ses iris se teintèrent de
reflets rouges, comme à chaque fois qu'il voyait de
l'hémoglobine. Mais il n'était pas seul et les gardes
étaient déjà mort. Ça aurait été
imprudent et ennuyeux.
Heero
rejoignit son camarade et ramassa sur l'un des gardes, la carte à
puce permettant d'ouvrir la porte. À l'arrière, Quatre,
Trowa et Wufei avaient du mal à ne pas être malade. Ce
n'était pas la première fois qu'ils voyaient des
cadavres, ou du sang, mais le calme de l'américain et du
japonais était terrifiant en lui-même. Comment
pouvaient-ils supporter une telle vision?
Les couloirs
de la base étaient, bien sûr en acier et éclairés
par les mêmes néons que le tunnel. Le lieu était
froid et impersonnel, comme toutes les bases d'Oz, sauf que celle-ci
semblait complètement morte. Elle ne dégageait aucune
aura humaine. Ils avancèrent dans ces couloirs déserts
et comprirent enfin le pourquoi de cette absence: il était
minuit passé, les « habitant » de cet
endroit dormaient. Aucun d'eux n'avait regardé l'heure en
quittant la crypte, ils ne pensaient pas avoir dormi aussi longtemps.
D'après
le plan, le laboratoire principal est derrière cette porte.
Les informa froidement Heero.
Qui a
le passe? Demanda Quatre. C'est toi Duo?
Oui.
Heero avait
longtemps pensé qu'un piège les attendrait quelque
part, que c'était trop facile, mais non. Rien. Les dirigeants
d'Oz avait vraiment pensé que jamais personne ne découvrirait
leurs activités, et quelques part, ils n'avaient pas eu tord.
Qui aurait été fouiné sous la gare classée
par l'unesco d'une ville de province? Mais c'était
sous-estimer le réseau d'espionnage de la résistance.
Tant pis pour eux, ils allaient payer cette négligeance. Et
pour le reste.
La porte
s'ouvrit avec un bruit mécanique et grinçant à
donner la chair de poule. La pièce était plongée
dans l'obscurité, mais quand Trowa trouva l'interrupteur et
l'actionna, tous se dirent qu'il aurait mieux fait de s'abstenir. La
pièce était grande, environ vingts mètres de
large et trente mètres de long et dégageait la même
chaleur qu'une morgue, en pire. Devant les cinq adolesents dégoûtés
se trouvait un spectacle qu'aucun film d'horreur – aussi gore
soit-il – n'avait jamais osé montré. Et pour
cause, les monstres ici, étaient des enfants.
Le mur
gauche était entièrement occupé par une rangée
de caissons rectangulaires parfaitement alignés dont les
couvercles transparents laissaient voir des petits cadavres congelés,
mutilés et déformés. L'un d'eux était
visiblement né sans bras et avait une queue de poisson à
la place des jambes et des branchies sous la gorge. Un autre –
qui aurait lui aussi dû faire partie de la nouvelle escouade
aquatique d'Oz si celle-ci existait déjà – avait
les mains et les pieds palmés. Les scientifiques l'avait
disséqué avant de l'enfermer dans cette boîte,
son ventre était encore ouvert et la peau, bien que gelée,
pendait autour de l'ouverture. Ses organes étaient bien trop
petits pour lui permettre de vivre. Il était condamné
dés le début. Un autre semblait avoir la peau aussi
flasque et visqueuse que de la gelée, un autre n'avait pas de
visage et ainsi de suite jusqu'au bout de la salle.Tout au fond, une
table croulait sous le matériel disposé dessus: des
microscopes, des notes en quantité, des éprouvettes ou
des ordinateurs portables, rien ne manquait.
Au centre de
la pièce, il y avait une table d'opération sur laquelle
reposait le cadavre rigide et livide d'une petite fille. De minces
filets de sang séché serpentait sur le tissu
anciennement blanc de la table d'autopsie. Une petite sirène.
Contrairement aux autres dans les congélateurs, elle n'était
pas mal-formée. Au contraire, mis à part sa queue de
poisson elle avait tout à fait l'air d'une fillette ordinaire.
Mais l'air seulement, car si elle avait survécu, si elle avait
vécu, elle aurait été entraîné pour
devenir une redouble guerrière. Heero avait pitié du
sort de ces enfants, car il avait vécu la même situation
sauf que lui avait survécu. À tout y compris son
entraînement. Mais eux....
De l'autre
côté du laboratoire, des caissons d'isolations
semblaient dispenser une lueur fantomatique verdâtre.
Mon
dieu! S'écria Quatre.
Quoi?
Demanda Duo, qui avait du mal à retenir Shinigami de se jeter
sur tout le sang qu'on lui fourrait sous le nez.
Ils
sont vivants!
Qui ça?
Eux!
Cria le blond, au bord de l'hystérie. D'ordinaire, il savait
garder son sang-froid, mais ce qu'il venait de voir avait de quoi
ébranler les plus blasés.
En effet,
dans l'un des caisson, un petit garçon avait ouvert les yeux
et les regardait. Il n'y avait aucune méchanceté,
aucune animosité dans ce regard, simplement de la curiosité
face à des personnes qu'il n'avait jamais vu. La cusiosité
de l'enfant pour l'inconnu. Il ne devait pas avoir plus de cinq ans
et baignait dans de l'eau. Visiblement, il en avait besoin pour
respirer. Il s'approcha de la paroi transparente de sa prison et
sourit aux garçons. Quatre s'approcha de lui.
Heero passa
à côté de Duo, dont les yeux virèrent sur
un certain postérieur, et se dirigea vers le second caisson.
Celui-ci était vide d'eau. En s'approchant plus près,
il remarqua qu'un petit garçon brun d'à peu près
le même âge que son voisin y dormait, recroquevillé
sur lui-même. De petites oreilles et une queue de tigre lui
donnaient encore plus l'air d'un petit chaton apeuré. Le pouce
dans la bouche, il serrait désespérement un petit
ourson en peluche contre lui. Il dormait mais dégageait une
telle peur qu'Heero fut tenté de le libérer. Il se
retrouvait dans cet enfant, sauf que lui n'avait jamais sucé
son pouce mais c'était la même position, la même
peur, la même prison.
On fait
quoi? Finit par demander Trowa.
On les
sors de là et on brûle tout.
Attend
Heero, lui ne peut pas survivre hors de l'eau.
Alors
il va falloir l'abattre. On ne peut malheureusement pas s'encombrer
d'un poid mort.
Ton
insensibilité me fait peur Heero.
Et bien
je suis désolé Quatre, mais je pense à nous
avant. Il ne peut même pas marcher et on doit détruire
cet endroit. C'est notre mission. Et d'ailleurs, on ne sait même
pas s'il survivra longtemps. Regarde cette gamine, dit-il en
pointant le milieu de la pièce, elle semblait respirer la
santé et regarde où elle est maintenant.
Et bien
vas-y, tue-le! Moi je ne le ferai pas.
Heero ne se
le fit pas dire deux fois, ils n'avaient pas le temps de discuter. Il
s'empara de son arme et la dirigea contre l'enfant qui ne chercha
même pas à s'enfuir. Avant de tirer, Heero le supplia
mentalement de lui pardonner, il n'avait pas le choix. Les lèvres
du petit garçon esquissèrent un « merci »
muet qui convainquit le soldat. La balle traversa la paroi en
plastique avant d'aller frapper l'enfant en pleine tête. Il
s'affaissa lentement dans son bocal, comme une feuille tombant d'un
arbre, son sang se mélangeant au liquide.
Duo,
vient m'aider à pirater les ordinateurs et à détruire
leurs données. Pendant ce temps, Quatre, tu t'occupes de
l'autre..
Quoi?
Je ne
t'ai pas dit de le tuer. Trouve un moyen de le sortir de là,
et rassure-le. Une fois qu'on aura trouvé ce qu'ils lui ont
fait, on lui cherchera une famille.
D'accord.
Approuva l'arabe.
Et nous
on fait quoi? Demanda Wufei pour lui-même et Trowa.
Vous
nous couvrez.
Compris.
Heero se
dépêcha de rejoindre son coéquipier américain,
déjà au travail.
Je sais
pourquoi on doit flinguer leurs ordi mais s'ils leurs reste leurs
cobayes on aura fait tout ça pour des prunes! Ils pourront
reprendre leurs recherches en faisant quelques analyses qui ne
feront que les retarder. Remarqua Duo qui tapait sur les touches du
clavier presque aussi vite qu'Heero.
Je
sais. C'est pour ça que j'ai prévu des grenades. En
les lançant aux pieds des caissons elles feront un max de
dégâts à l'intérieur mais n'abîmeront
rien à l'extérieur de la base.
Je
vois. Et le fait qu'elles risquent de réveiller tout le
monde?
J'y ai
pensé. Ce sont des grenades modifiées, on peut les
faire exploser à distance, mais la portée du boitier
est faible alors on ne pourra pas être trop loin. Juste assez
pour s'échapper le plus vite possible.
Les garçons
firent leurs boulots. Duo explosa les ordinateurs contre un mur pour
être sûr qu'ils ne serviraient plus jamais. Avant de
sortir, Heero aspergea les meubles, les caissons et le sol d'essence,
il avait trouvé un bidon du liquide noir sous la table du
fond. Il installa les grenades et craqua une allumette. Le
laboratoire prendrait feu avant d'exploser. Normalement, il ne
devrait plus rien en rester et si quelques un des chercheurs
périssaient avec le laboratoire c'était tant mieux.
Quatre portait le petit garçon dans ses bras où il
s'était rendormi épuisé par les expériences
et les tests qu'on lui avait fait subir durant la journée.
Arrivée à la limite de la portée de sa commande
à distance, Heero enclencha la mise en route des grenades. La
mission était un succès, mais ils ne purent sortir
aussi facilement qu'ils étaient entré. Le bruit de
l'explosion avait bien évidemment réveillé tout
le monde et le commité d'acceuil les attendait de pied ferme
aux carrefours menant vers la sortie. Quatre, Trowa et Wufei
stoppèrent pendant que le nippon et l'américain
continuaient leur chemin. Ils se séparèrent, Duo et
Heero courant chacun de leur côté pour attirer
l'attention d'un maximum de soldats. Ceux qui étaient restés
pour s'occuper des autres ne survécurent pas à leur
rencontre avec le 357 magnum de Trowa. Une arme capable de faire un
trou plus gros que le poing dans la poitrine d'un être humain
ou de lui arracher un membre avec une seule balle. Une fois la voie
libre, les trois garçons purent passer. Le point de
rendez-vous était une fontaine située place de la
république, grande zone recouverte de bitume pour servir de
parking en plein centre ville et au bout de laquelle on pouvait
trouver un jardin donnant sur la plus vieille église de
France, Saint-Pierre-aux-nonnains.
Duo courait,
ravie d'être enfin seul avec tous ces amas de chair palpitante.
Il se passa la langue sur les lèvres et ralentit. Une dizaine
de gardes le poursuivait. Pas assez pour que ce soit vraiment drôle
en somme. Sortant sa faux – « le modèle
pliant qu'on peut cacher dans une poche et dont on peut régler
la longueur avec une lame assortie à la couleur de mes yeux
merci! » – il se retourna vers les malheureux qui
avaient choisi de le prendre en chasse lui plutôt que le
superbe japonais qu'il rêvait de se beurrer sur une tartine.
Shinigami pouvait s'amuser. D'un seul coup, il trancha la gorge du
premier, le sang gicla sur les murs et sur Duo alors que la tête
roulait sur le sol, regardant le plafond d'un air vide et que le
reste du corps s'écroulait sur lui-même. Et ce n'était
que le début. Il trancha, découpa, trucida tout ce qui
bougeait, ne laissant même pas une chance aux soldats de
s'enfuir. L'un d'eux était tombé à terre pour
prier. Quand le natté s'approcha de lui, il brandit un
crucifix en argent qu'il portait autour du coup.
Hum!
Amateur.
D'un coup de
pied, Duo envoya l'objet sacré atterir dans une flaque de sang
déjà à demi-coagulé. Il n'aimait pas les
grenouilles de bénitiers, mais par égard pour celle qui
avait fait de lui ce qu'il était, il tua rapidement le soldat
et ne s'acharna pas sur son corps. Il porta une main ensanglantée
à son visage et lécha ses doigts les uns après
les autres. Ça lui suffisait. Il n'avait pas besoin de plus.
S'il avait eu vraiment faim, ça aurait pu faire un superbe
festin mais il avait bien mangé lors de sa précédente
mission quelques jours auparavent. Et puis l'odeur n'était pas
très engageante. Trancher dans le vif était très
jouissif pour Duo, il n'avait rien trouvé de mieux pour
contenir sa frustration de ne pas être le propriétaire
exclusif d'une certaine personne, mais à chaque fois il
oubliait que les tripes à l'air ont tendance à
empester. Principalement les intestins et l'estomac. Une odeur de
merde, d'acide et de sang. Mais un bon massacre de temps en temps, ça
fouette le sang non? Remettant un peu d'ordre dans sa tenue –
l'avantage des vêtements noirs, c'est qu'ils absorbent le sang
et paraissent toujours propres. Il n'avait pas mis ses habits de
prêtre aujourd'hui optant pour un pantalon treillis noir et un
tee-shirt de la même couleur. C'était bien plus
confortable, quoi qu'un peu léger, pour aller crapahuter sous
la terre - il se mit en quête de son soldat parfait. Enfin,
techniquement, ce n'était pas encore le sien, mais il avait
bien l'intention de remédier rapidement à ce problème.
La seule idée de voir Heero complètement soumis à
ses désir le faisait bander comme s'il avait avalé une
boîte entière de viagra.
« Heero,
you're mine! »
Heero avait
mémorisé le plan de la base et il savait parfaitement
qu'il se dirigeait vers une impasse. Tant mieux. Depuis ce matin, la
faim lui tenaillait le ventre. Il n'avait pas mangé « ça »
depuis quelques semaines et sa résistance commençait à
faiblir. Même les monstres tel que lui ont besoin de manger, et
il guidait joyeusement ses poursuivants vers l'abatoir. Mais il
n'arriverait pas à avaler tout ça. Lequel avait le cou
le plus tendre? Lequel était le plus jeune? Les jeunes sont
toujours meilleurs car ils n'ont pas cette résistance
musculaire désagréable qui caractérise les
adultes. Parmis les soldats qui lui couraient après, il avait
repéré un jeune homme, sûrement une toute
nouvelle recrue à peine sortie de son école. Celui-là
ferait l'affaire. Il accéléra brusquement le pas,
manquant semer ses poursuivants. Le piège se refermait, mais
sur eux. Au tournant, il se dissimula derrière le mur et tira
dans le tas, prenant soin de ne pas blesser son futur repas.
Rapidement, le jeune blanc-bec se retrouva seul et tremblant au
milieu des cadavres de feu ses coéquipiers.
Tu es
seul. Que vas-tu faire? Demanda Heero en sortant de sa cachette. Il
fallait qu'il emmène le soldat dans l'impasse – il
refusait qu'on le voit faire ça. Il ne voulait pas qu'on
sache – et pour ça, la provocation pouvait suffire.
Te
tuer! Cracha le soldat en brandissant un fusil à pompe.
Tu es
bien sûr de toi. Avais-tu les yeux ouvert quand j'ai tué
tes camarades?
Ordure!
Et sans
crier gare, la jeune recrue se rua sur lui. Heero partit en courant
savourant déjà son triomphe. Il bougeait trop vite pour
que les balles l'atteignent. Il s'arrêta d'un coup et
immobilisa son poursuivant d'un simple coup de pied, avant de le
plaquer contre le mur. Sa force était suffisante pour
immobiliser sa victime mais il voulait avoir toute l'attention de son
futur repas aussi, il lui plaqua contre la tempe son revolver favori
du moment: un beretta 9 mm capable de transformer son cerveau en
bouillie blanchâtre et gluante.
Saches
que tu es déjà mort. Lui sussura Heero au creux de
l'oreille. Mais il y a deux manières de mourir. Si tu veux
que ça se passe vite et sans souffrir, tu vas gentiment la
boucler.
Le soldat
trembla mais ne répondit pas. Heero savait qu'il ne bougerait
pas. Il passa sa langue sur le cou du garçon, léchant
la peau palpitante qui dissimulait la carrotide, savourant déjà
le liquide chaud qui ne tarderai pas à couler rien que pour
lui. Ses canines s'allongèrent sans qu'il s'en rende compte et
percèrent le tissus pâle pour venir s'abreuver à
la source même de la vie du soldat. Heero prit son temps pour
savourer. Le garçon était vraiment délicieux.
Groupe sangin A négatif. Son préféré.
La
respiration du soldat se fit de plus en plus lente comme la vie le
quittait, absorbé par le nippon affamé. Il sentait
chaque goutte de sang qu'on lui volait et sa vie défila devant
ses yeux mourrants. Il revit sa mère lui tendre son ours en
peluche et son père lui apprendre à jouer au foot, sa
première et unique petite-amie qui l'attendait chez eux pour
sa prochaine permission, son grand-frère en train de lui
sourire sur un lit d'hôpital après son opération
de l'appendicite. Une vie qu'on était en train de lui dérober
et qui le quitta complètement dans un gémissement
désepéré. Heero s'essuya la bouche, repus. Il
n'avait pas aussi bien mangé depuis longtemps. Pouvoir vider
entièrement sa victime demande du temps et souvent il ne
l'avait pas, devant se contenter de petites prises de sang qui
augmentaient sa faim plus qu'autre chose. Il se détourna du
mur et se figea, complètement paralysé. À
quelques mètres de lui, Duo le regardait avec des yeux
triomphants. Les yeux de quelqu'un qui sait qu'il a enfin gagné
après des mois ou des années de luttes acharnées.
« Heero,
you're mine »
à
suivre.....
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