Brisé | By : kokoroyume Category: French > Harry Potter Views: 7487 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
…
Je sais
que j’avais promis ce chapitre pour il y a deux mois environ… mais j’avais
assez mal calculé ma charge de travail (dire que je n’ai même pratiquement rien
su lire en fic depuis septembre… >____<) et l’effet terriblement négatif
de la reprise des cours sur mon inspiration -_-‘’
Mais je n’ai pas l’intention d’abandonné cette fic, je la finirai ! (Tout
comme « Sacrifices et sacrifiés » et « Si longtemps » sur ffnet)
J’espère
que vous passerez un bon moment avec ce chapitre :)
Bonne
lecture !
Brisé
Chapitre 9
Une
semaine qu’il enseignait à nouveau. Près de deux semaines que Rogue lui jetait
régulièrement des regards irrités ou, à l’exacte opposée, semblait fuir ses
yeux. Et tout autant de temps que le gryffondor restait sans y réagir.
Il
avait choisi la tactique de l’indifférence, allant jusqu’à surcharger son
programme de rentrée pour garder l’esprit occupé le plus constamment possible.
Le survivant exigeait toujours sa présence au souper, bien qu’il dînait à présent dans la Grande Salle, se forçant à réprimer
son désir physique, ou de stupide envie comme simplement celle de glisser ses
doigts dans ses cheveux. Plus il serait capable de se maîtriser lui-même et
plus facile serait la séparation.
Et
Harry aurait bientôt toutes les informations nécessaires pour lancer le
maléfice ; encore une semaine ou deux et les livres de la section
interdite de la bibliothèque lui apporteraient tout ce qu’il avait besoin de
savoir.
Mais
le récent changement de comportement de Rogue ne l’aidait pas à se tenir à sa
décision.
C’était
le maître des potions qui, depuis des jours, ne s’était soucié de sa présence
que lorsqu’il l’obligeait à le faire. Et, maintenant qu’il aurait été plus nécessaire
que jamais qu’il réagisse comme cela, l’ancien professeur avait des réactions
inconstantes.
Bien
sûr, son comportement n’avait rien d’aussi flagrant que cela. Rogue n’avait
jamais tenté quelque chose d’aussi étrange que d’entamer une vraie conversation
longue et courtoise avec lui par exemple – cela
aurait vraiment pu être profondément déstabilisant pour lui. Non, en fait,
outre ses regards, c’était son « journal » le problème.
Trois
jours plus tôt, Harry avait eu l’incompréhensible impulsion de rouvrir l’épais
bouquin. Et c’était ce qu’il venait de faire encore à l’instant même. Une
nouvelle fois, son regard se porta sur la date où il avait compris ce qu’il
attendait réellement du serpentard.
26 août
JE REFUSE !
La
page était froissée. La veille, trop irrité par ces deux mots uniques tracés
sur le parchemin, il avait failli le réduire en miette. Il n’y avait pas plus
d’explications, ces mots ne pouvaient être que laissés à son interprétation
personnelle… mais il ne savait pas quoi en conclure. Ou, plutôt, il n’aimait
pas la réponse à laquelle il était arrivé. Et il se haïssait lui-même de s’en
sentir si blessé.
C’était
tout ce que Rogue avait écrit ce jour-là. La seule fois où le survivant avait
réellement eu l’envie qu’il prenne du plaisir à le sentir en lui, qu’il
apprécie ses caresses, qu’il se sente bien dans ses bras… Ce jour-là, Rogue
avait semblait-il plus exécré sa situation qu’à n’importe quel autre moment de
sa captivité.
Harry
aurait dû prendre cette preuve de son dégoût pour ce qu’elle était et n’être
que plus persuadé qu’il travaillait dans le bon sens en voulant s’en détacher.
Ca
n’avait pas été le cas.
Quelque
chose en lui voulait le pousser à faire plier le maître des potions. L’obliger
à… Mais ce n’était pas par la force que l’on pouvait obtenir cela. Il le
savait. Et ce n’était pas ce qu’il devait chercher à atteindre. Il n’aurait
d’ailleurs pas dû être, un samedi matin, enfermé dans sa chambre et entouré de
parchemins maculés d’une écriture serrée, mais effectuant des recherches dans
la section interdite de la bibliothèque.
Seulement,
le gryffondor avait décidé qu’il devait comprendre et, accessoirement, s’était
trouvé une excuse pour retarder ses projets, il en avait bien conscience. Ce
n’était pas la première fois que des mots ou des phrases le laissaient perplexe
depuis qu’il avait découvert ces parchemins. Certaines choses lui échappaient,
c’était clair.
Son
regard s’attarda sur certaines des phrases qui l’avaient laissé plus songeur
que d’autres au cours de sa lecture.
7 août
…
C’est un enfant, non, un
jeune homme brisé que je vois lorsqu’il oublie ma présence.
…
8 août
…
Ce n’est pas blessé et
perdu qu’est ce dernier descendant des Potter, mais atteint de folie, de
démence…
…
11 août
…
Harry Potter est déjà
perdu.
…
15 août
Pourquoi ? Ca
doit-être une erreur. C’est totalement impensable.
17 août
…
… Une potion ou un
sort ? A vérifier.
…
18 août
Ce n’est pas ça.
22 août
…
… Azkaban.
J’attends encore. Les
journées deviennent longues. Je ne devrais pas attendre.
Il faut que je me remette
au travail.
Le
15 août. C’était à partir de là que certaines parties de ses écrits lui avaient
semblés incohérentes.
Le
quinze était le lendemain du jour où le survivant l’avait pris à deux reprises
en peu de temps. Mais il avait interprété ces quelques uniques mots, à ce
moment-là, que comme une réflexion stérile de Rogue sur sa situation. Deux
jours plus tard, c’était un simple compte rendu de ses recherches… sauf pour
ces sept mots qui n’avaient pas vraiment leur place dans le contexte. Le
dix-huit, encore une page vierge à l’exception de cette phrase. C’était aussi
le jour qui avait suivi son explosion de colère dans son laboratoire au moment
où il lui avait demandé ses dernières notes de recherche et qui avait contraint
Harry à le mettre sous le Dolens.
Et
puis le vingt-deux. Ses quelques mots sur sa vie à la tristement célèbre prison
sorcière. Avec une conclusion qu’il n’avait pas pu comprendre, et qu’il ne
comprenait toujours pas.
Y
avait-il vraiment un lien entre ces mots et ce ‘Je refuse’ si clairement marqué
à l’encre noire ?
L’étrange
fil conducteur paraissait pourtant plus solide lorsqu’il revenait aux derniers
jours.
26 août
JE REFUSE !
27 août
… potions 14 à 25 prêtes à
être envoyées.
Pour un premier mois, ce
rendement est encore faible.
Un mois. Un mois
seulement. C’est pathétique.
Je ne l’accepte pas. Mais,
si Potter finit par comprendre, cela deviendra bien la dernière de mes
préoccupation.
4 septembre
…
Et Potter semble
s’investir dans son rôle d’enseignant. Etonnant.
Qui plus est, suffisamment
occupé pour mettre son jouet de côté. Voilà qui est des plus… inattendu.
7 septembre
Il ne lève les yeux vers
moi que pour me regarder de cette
façon ! Cela ne peut pas continuer. Je préférais encore… Non, je ne dois
pas y penser. Et je ne laisserai pas cela se produire.
Il
y avait quelque chose à découvrir et à comprendre, comme l’avouait Rogue
lui-même, mais le survivant ne voyait absolument pas de quoi il s’agissait.
L’impression générale qu’il en tirait était que le maître des potions avait
fait une découverte importante et qu’il n’en était pas satisfait. Et chaque
supposition qu’avait pu faire Harry jusque-là s’était révélée trop remplie de
failles pour être exacte.
A
l’exception de cette satanée idée d’évasion.
Le
professeur soupira.
A
moins de lui demander clairement ce qu’il préparait, il était dans une impasse.
Le
dernier parchemin qu’il tenait trembla soudain entre ses mains et des lettes
rouges se gravèrent dans le papier avant de prendre lentement l’aspect noirâtre
de l’encre.
9 septembre
Je compte les jours. Je ne
devrais pas. Je ne le faisais même pas à Azkaban. Je ne peux pas croire que
j’en sois arrivé là, j’attends qu-
Mais
avant qu’il ne puisse en lire plus, la phrase s’effaça et de nouvelles lettres
apparurent sur le papier.
Potter doit avoir ses…
projets pour ce week-end. Loin de ses appartements comme ces derniers temps. Sans
doute est-il même déjà parti. Tant mieux, ça rendra tout cela plus facile.
Harry
continua à fixer le parchemin durant de longues minutes, s’attendant à en
apprendre plus, mais le bruit de la porte de la chambre de Rogue s’ouvrant
finit de le convaincre qu’il n’en découvrirait pas plus.
Bien.
Quoiqu’ait
prévu le serpentard, il s’attendait à ce qu’il quitte ses quartiers. Eh bien,
il y resterait. Quitte à être encore un peu plus tenté. Même au risque de
craquer. Tout plutôt que de lui laisser une chance de réussir à monter le plan
sournois qu’il devait avoir en tête.
Le
sorcier remit en place livre et parchemins puis entra calmement dans son salon.
Il remarqua que son invité forcé était installé sur le canapé face à plusieurs
parchemins, et il ne manqua pas non plus ses épaules qui se soulevèrent
légèrement à son entrée, preuve qu’il s’était tendu à sa soudaine présence.
Harry
n’avait jamais aimé qu’on lui cache certains faits ou secrets. L’idée que
c’était exactement ce que le mangemort faisait en ce moment même était pour le
moins irritante. Et c’est pour cette raison qu’il avança jusqu’à son bureau,
prit une pile de devoirs de ses élèves et vint s’asseoir à côté du maître des
potions pour les corriger, les plaçant presque épaule contre épaule.
Le
seul signe de surprise de Rogue fut la plume qui se suspendit un instant de
trop avant de revenir gratter le parchemin. Harry commença ses corrections en
silence.
Il
ne lui fallut que quelques vagues coups d’œil pour se rendre compte que le plus
âgé travaillait bien sur ce qu’il lui avait demandé –
dans ce cas-ci, une amélioration d’une potion donnée aux très jeunes enfants
exposés accidentellement à la magie de certaines créatures assez dangereuses.
Il
observa l’homme encore quelques secondes puis se replongea dans son travail
lorsque l’envie de s’allonger sur lui et de glisser ses mains sur sa peau
devint trop forte. Le survivant corrigeait le travail d’une de ses sixièmes
années lorsqu’il jura entendre un claquement de langue agacé.
-
Un problème ? demanda-t-il sans pourtant relever les yeux de son
parchemin.
N’obtenant
aucune réponse, il prêta attention à Rogue qui avait arrêté d’écrire. Il le vit
clairement détourner le regard du devoir qu’il corrigeait et Harry fronça les
sourcils.
-
Vous avez un commentaire à faire, j’imagine. Je ne vais pas vous en empêcher
puisque vous aviez visiblement plus que les qualifications requises pour ce
poste.
Et
ce n’est qu’après s’être rendu compte que, depuis qu’on l’avait ramené à
Poudlard, c’était les mots les plus proches d’un compliment qu’il lui avait adressé,
qu’il fut terriblement tenté de se soustraire aux yeux qui maintenant ne le
quittaient plus.
-
Allez-y, le pressa-t-il, en espérant se débarrasser de la légère gêne qu’il
ressentait.
Oui,
Rogue venait de prendre ce qu’il avait dit sans chercher à prétendre qu’il
avait voulu insinuer autre chose et semblait… pas forcément flatté mais du
moins pas mécontent non plus. Et alors ? Ils n’étaient pas forcés de se
lancer des piques à chaque fois qu’ils ouvraient la bouche et, dans ce cas
présent, il n’avait fait que dire la vérité.
Le
jeune sorcier l’entendit discrètement se racler la gorge.
-
Cette… élève a effectivement fait une description très correcte de la partie
pratique des sorts informulés. Toutefois, contrairement à la note que vous lui
avait mise, la partie théorique est en partie fausse. Cette matière faisait
pourtant partie de celle dispensée durant votre sixième année, ne sembla-t-il
pas pouvoir s’empêcher d’ajouter dans un léger sarcasme.
Malgré
le fait que sa mâchoire se resserra légèrement à ses derniers mots, il choisit
de faire l’impasse sur eux et les souvenirs qu’il y liait. A la place, il se
concentra sur le parchemin. En effet, en relisant, certaines choses ne lui
semblaient pas très cohérentes. Mais il s’était déjà avoué à lui-même, et depuis
longtemps, que ses connaissances sur certaines parties théoriques de la défense
contre les forces du mal ne reflétaient en rien ses capacités à en employer les
techniques en combat.
-
Montrez-moi.
Le
maître des potions s’exécuta – bien qu’il aurait parié qu’il se retenait
d’ajouter un sarcasme bien plus dur que le précédent.
-
Ici, commença-t-il en se penchant légèrement vers lui.
Les
cheveux noirs effleurèrent presque son menton et sa voix grave résonna à ses
oreilles ; il s’empêcha de retenir son souffle. Il n’était plus un
adolescent, il ne devait pas s’emballer pour de si petits détails.
-
Ici et là, termina Rogue en se redressant enfin.
Ses
indications, toutefois, étaient des plus exactes.
-
Merci, souffla-t-il, plus par réflexe qu’autre chose.
-
A votre service, Monsieur Potter.
Harry
se demanda un instant comment cinq mots si banals pouvaient être prononcés d’un
ton si dérangeant, avec un mépris évident, dégoulinant presque d’ironie, et
lutta pour ne pas lever un regard furieux vers lui alors qu’il serrait
fortement sa plume dans sa main. Mais, finalement, il ne releva pas et reprit
calmement son travail. Après tout, il voulait découvrir ce que Rogue lui
cachait – même si ce qui venait de se passer n’était en rien calculé de sa part
– et il était bien placé pour savoir que certaines choses ne pouvaient pas être
obtenues par la menace.
-
Comment se passent vos recherches ?
Pour
la seconde fois de la journée, il vit un éclair de surprise passer dans le
regard de Rogue. Le gryffondor se surprenait d’ailleurs lui-même. Il ne s’était
jamais enquis de ses avancées si ce n’était pour récupérer ses notes et les
envoyer à d’autres. Et, même s’il avait cherché à prétendre qu’il tentait de la
sorte de découvrir ce qu’il lui cachait, le jeune sorcier avait trop bien eu
conscience du réel intérêt qui se cachait derrière ses propres mots.
Le
silence s’installa lourdement quelques instants, le maître des potions marquant
à nouveau le parchemin de son écriture serrée. Au moment où il décida que son
absence de réponse était un comportement grossier, l’homme lui adressa la parole d’une voix posée mais
prudente.
-
Lentement. Certaines pistes commencent à
s’en dégager mais je ne peux, jusqu’ici, pas dire que j’ai réellement fait
d’intéressantes découvertes.
Il
sembla sur le point d’ajouter quelque chose… pourtant il se tût et se contenta
de lui lancer un regard torve. Rogue n’était visiblement pas convaincu
par sa démarche. L’ensemble de son visage exprimait même une réelle méfiance.
-
Vous n’y travaillez que depuis un mois, c’est compréhensible.
-
Je pourrais être plus performant si
je disposais de moyens correctes, contra-t-il d’un ton bas mais nettement plus
agressif.
Le
serpentard venait d’effacer une ligne d’un coup de baguette et réécrivait
rapidement une autre phrase.
-
Vous n’aurez rien de plus.
La
réponse du survivant avait été froide et péremptoire ; il ne voulait pas
se laisser entrainer sur cette voie.
Le
mangemort eut un rictus méprisant bien qu’il ne leva pas les yeux vers lui,
comme ci lui lancer un simple regard aurait été suffisant à lui faire déverser
toute la haine qu’il lui inspirait.
Harry
en avait déjà assez. Que cherchait-il donc à faire ? A apprivoiser cet
exécrable maître des potions ?
Il
déposa copies et plume et se mit à observer le profil de l’homme, vaguement en
colère, mal à l’aise et étrangement agité.
Le
survivant prenait un certain plaisir – qu’il ne s’était d’ailleurs plus
autorisé depuis un certain temps - à le détailler du regard, même s’il ne se
classait pas dans les standards habituels de beauté, même si aucun véritable
sourire ne venait jamais éclairer ses traits durs, son visage lui semblait à
présent si familier, si attrayant… Il ne pouvait pas échapper à cette réalité
et, contrairement à ses habitudes, c’est parfaitement conscient de toutes les
implications de ce qu’il allait faire que le gryffondor se pencha vers son aîné
pour lui mordiller l’oreille.
Rogue
tressaillit violemment et s’écarta dans un mouvement brusque.
Harry
en resta sonné un instant. Bien sûr, il se doutait que ce genre d’approche –
presque tout autant que les précédentes – lui déplairait. Mais il n’aurait pas
pensé voir ce petit éclat de panique dans ses yeux pour un geste si anodin. Et
encore moins croire apercevoir, même si ce n’était que l’espace d’une seconde,
une très légère teinte colorée sur sa peau pâle.
Non,
il avait dû rêver cette dernière impression.
-
Ce genre de… préliminaire n’est guère utile dans cette situation. Il n’est pas
nécessaire…
Mais
la fin de sa phrase – et toute l’aigreur des premiers mots - mourut sur ses
lèvres à l’instant où le survivant combla à nouveau la distance entre eux et
vint taquiner son lobe de son souffle, sa langue et ses dents. Sa main gauche se
posa dans un même mouvement sur sa gorge, quelques doigts glissant sous son menton
et son pouce caressant distraitement sa jugulaire, passant à peine sous le col
noir.
Ce
n’était que de simples caresses, même alors que ses lèvres se déplaçaient sur
sa nuque, même alors que ses doigts se mêlaient à ceux du plus âgé, même
lorsque sa main glissa dans ses cheveux sombres et qu’il le repoussa avec
douceur contre le canapé. Ce n’était que cela et pourtant Rogue ne cherchait
déjà plus à s’en soustraire, se montrait même étrangement docile entre ses
mains.
Il
fallut cependant au gryffondor de longues secondes pour prendre conscience
d’une évidence.
Le
jeune sorcier était installé sur les cuisses de Rogue, ayant déjà partiellement
déboutonné sa robe et sa chemise, goûtant toujours la peau pâle, lorsqu’il
sentit le membre dur contre sa propre cuisse… et la paume chaude posée sur sa
hanche.
Il
faillit presque se figer à la réalisation mais choisit soudain d’agir comme-ci
il n’avait rien remarqué.
Harry
n’avait pas vraiment songé au sexe – pour la première fois peut-être – en
venant vers lui. Il avait juste voulu bénéficier de sa chaleur, le sentir plus
proche… et peut-être l’adoucir un peu ? Quoiqu’il en ait pu être, il
n’avait rien planifié de plus que ce que l’on aurait pu appeler vulgairement
une simple séance de « bécotage », et ce malgré les nombreux jours
d’abstinence… Savoir que leurs relations sexuelles n’étaient jamais consenties
du côté de Rogue avait sans doute fini par le toucher plus qu’il ne voulait
l’admettre, ou peut-être existait-il quelques autres raisons plus profondes –
au lieu de ses pathétiques excuses – au fait qu’il ne l’ait pas touché depuis
près de deux semaines, toujours était-il qu’il n’avait même plus crû pouvoir
voir le maître des potions un jour si réceptif à son contact.
Pas
après les lignes de son journal, pas après le dégoût qu’il semblait si souvent
lui inspirer, pas après les inflexions dures, méprisantes ou haineuses qu’avait
pris sa voix quelques minutes encore auparavant. Et pourtant…
Lorsqu’il
se déplaça légèrement contre son aine, que les doigts se resserrèrent plus
fortement sur sa hanche et que la robe noire se tendit un peu plus, Harry
sentit une délicieuse vague de chaleur monter en lui.
Le
désir était bien là. Peut-être leur position influençait-elle les réactions du
maître des potions, rendait leur situation plus excitante à ses yeux, mais il
était clair pour Harry, à cet instant précis, qu’il voulait tout autant que lui
– si ce n’était plus – continuer dans cette voie ; il était consentant.
Le
survivant fut très tenté de lui souffler quelque chose à l’oreille mais il
préféra les actes aux paroles. Tout en continuant à embrasser sa mâchoire
solide, il rapprocha son torse du sien jusqu’à ce que l’excitation de Rogue se
loge entre ses fesses. Il perçut clairement le moment où sa respiration se
bloqua et savoura l’instant pour ce qu’il était. Mais, lorsqu’il sentit le
serpentard commencer à bouger contre lui, il se laissa entraîner par le
mouvement et apprécia la sensation du pénis pulsant déjà contre sa peau à
travers les couches de tissus.
Il
y avait un côté bestial et affamé à ces simples frottements, comme-ci Rogue
aurait pu se contenter de cela pour jouir. Mais Harry en voulait plus. Et il le
lui prouva en appelant une fiole à eux, en libérant le membre chaud et en le
massant avec dextérité. Le sien aussi devenait douloureux mais ce n’était pas
le plus important pour l’heure.
Harry
leva les yeux de sa tâche et rencontra les orbes noirs, troublés par un voile
d’excitation, marqués par une légère incrédulité et d’autres émotions qu’il ne
chercha pas à définir. Et il fut satisfait, bien qu’un peu étonné, lorsque son
aîné prit l’initiative de passer ses mains sur le haut de ses cuisses puis de
le libérer de pantalon et dessous.
Le
jeune homme se souleva de lui-même, grisé de sentir les doigts chauds accrochés
à sa taille, et plaça le sexe dressé contre son anus tout en observant
attentivement Rogue. Il resta quelques secondes dans cette position, le gland
brûlant taquinant à peine son ouverture, prenant soudainement conscience de la
température de son propre corps, des rougeurs bien distinctes sur le visage et
la poitrine du maître des potions. Il ne put cependant se décider sur son
expression, était-ce de l’impatience ou de l’appréhension ?
Tout
questionnement disparut au moment où il se laissa glisser lentement autour du
membre épais. La position n’était pas idéale et le manque de préparation
rendait la pénétration un peu douloureuse mais il n’aurait échangé sa place
pour rien au monde. Ses muscles se resserraient déjà autour du pénis gorgé de
sang et il le sentait pulser à l’intérieur de lui, forçant le passage pour s’y
faire une place, s’enfonçant délicieusement en lui.
Le
survivant entendit vaguement le grognement du plus âgé mais ne prit pas soin
d’ouvrir les yeux pour voir son visage, il était déjà trop enivrant de sentir
sa présence envahissante dans son corps. Il souleva toutefois ses paupières au
moment où il sentit un faible mouvement hésitant, les mains fines plus posées
sur ses hanches qu’agrippées. Harry ne chercha pas à comprendre son hésitation
et bougea le premier, son gland atteignant enfin sa prostate à sa nouvelle
entrée. Il ne retint pas son gémissement et son propre sexe se gonfla un peu
plus.
Le
jeune sorcier poussa à nouveau sur ses cuisses pour répéter le mouvement et en
récolta une nouvelle vague de plaisir. Bientôt les mains un peu fraîches du
serpentard vinrent s’accrocher à ses fesses et, toutes hésitations envolées, il
prit le contrôle de leur mouvement, se retirant et s’enfonçant en lui presque
avec fureur, le martelant sans pitié.
Cela
aurait sûrement pu être douloureux… si Harry n’en avait pas tiré tant de
plaisir.
Il
entendait les grognements de Rogue, voyait ses yeux qui le fixaient sans doute
sans le voir, sentait la pression de ses mains et la raideur de sa queue se
déplaçant entre ses fesses…
L’éternité.
Le survivant aurait voulu que ces instants se prolongent indéfiniment.
Continuer d’observer son aîné qui se laissait consumer sans retenue, continuer d’avoir
ce membre qui les maintenait soudés à chaque fois que les hanches pâles se
soulevaient et que les siennes venaient à leur rencontre, continuer de n’être
que l’homme qui se faisait profondément baiser et qui n’avait pas de mots pour
exprimer à quel point il adorait ça.
Son
sexe se cognait régulièrement à la peau chaude du ventre du maître des potions,
plein, si plein qu’il savait qu’il ne tiendrait plus longtemps ; il
accéléra la cadence, enveloppé par les sensations, les sons qu’ils produisaient
– grognements, halètements, chair contre chair et glissements facilités par le
lubrifiant.
Une
poussée terriblement bien placée le fit finalement se libérer dans un orgasme
terrifiant, répandant entre eux l’épais liquide blanc alors que Rogue
continuait un instant son pilonnage avant de se perdre à son tour. Harry sentit
son sperme chaud l’emplir avec force et il gémit presque de bien-être tant le
moment – dans son ensemble – lui sembla parfait.
Ce
fût cette fois à son tour de laisser retomber mollement sa tête sur l’épaule du
serpentard alors que leur souffle ne se calmait pas encore, que l’odeur de leur
sueur et de leur semence embaumait l’espace qui les entourait. Le cerveau du
jeune sorcier tentait vainement de reprendre le dessus sur son corps mais il se
sentait pris d’une telle langueur que, même s’il l’avait voulu, il n’aurait pas
vraiment été capable d’entrer dans de longues réflexions.
Il
sentait le membre mou encore à l’intérieur de lui, la matière collante sur son
ventre et débordant de son anus, mais aussi la chaleur de Rogue en dessous de
lui, son souffle devenant lentement plus régulier contre son oreille et sur sa
nuque.
Non.
Il n’avait vraiment pas envie de réfléchir, il voulait seulement rester là où
il était.
Toutefois,
si c’était là ce que lui désirait, ce ne fût pas longtemps le cas du maître des
potions. Harry ne montra cependant aucune résistance lorsque son aîné le
repoussa lentement contre le canapé et se leva pour prendre sa baguette
abandonnée un peu plus loin. Il enregistra vaguement que ses yeux ne se
posèrent sur lui qu’une seconde avant qu’il ne se retire dans sa chambre… mais
son attention avait définitivement été attirée ailleurs.
Au
moment où il avait vu les yeux noirs, ils ne reflétaient aucune colère, pas
plus que de la satisfaction d’ailleurs. Mais, là encore, il aurait pu
s’imaginer quantités d’explications. Par contre…
Bien
après que Severus Rogue l’ait laissé seul, Harry fixait encore le sol. Et sa
baguette pour être plus précis. Sa baguette qui avait été à quelques
centimètres de celle bridée de son prisonnier. Cette baguette sur laquelle le
mangemort n’avait même pas jeté un regard en prenant la sienne. Cette arme si
puissante qui – Rogue ne pouvait pas
ignorer cette évidence – était sa seule chance de se libérer de sa domination.
A suivre…
Ca évolue, ça évolue… même
si certains points restent assez flous ^^‘’
En tous cas, j’attends
toujours vos avis :’)
Et d’ailleurs, un grand merci pour vos reviews sur le
précédent chapitre, avoir la bonne surprise d’en recevoir quelques-unes même
bien après la publication du dernier chapitre m’a donné les dernières
étincelles de courage pour publier celui-ci :’)
Le prochain chapitre sera
relativement court donc il pourrait arriver courant de la semaine prochaine,
alors à très bientôt !
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