Collés pour la St-Valentin - 7ème année | By : Melindra Category: French > Harry Potter Views: 5192 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Les personnages de Harry Potter ainsi que les « décors, mots et créatures » sont la propriété exclusive de J.K. Rowling. Il n’y a aucune intention de contre-façon ou de violation de ses droits d’auteur. Cette histoire est écrite pour le plaisir de l’écriture et ne rapportera aucun centime à son auteur.
Cette fanfic se déroule pendant la septième année de Harry à Poudlard et ne prend absolument pas en compte le tome 6 de Harry Potter.
Avertissement – Cette fic met en scène des liaisons homosexuelles aussi explicites que le permet le rating et surtout une relation homosexuelle entre Severus Snape et Harry Potter.
Et voilà la suite ! Attention au lemon de rating NC18 !
1
Le lendemain matin, Severus décida de réaliser la potion adéquate pour résoudre le « problème », mais sans le dire à Harry. Bien sûr, il lui faudrait expliquer pourquoi il en prendrait à chaque repas, mais peu importait. Il continua presque tranquillement sa préparation, pendant le cours des septièmes années. Et Draco et Hermione virent interloqués les ingrédients que choisissait Severus. Ils en connaissaient assez sur les potions pour savoir de quelle potion s’agissait.
- Le fou, murmura Draco. Je pensais que tu lui avais parlé, ‘Mione.
- Oui, je l’ai fait, mais apparemment il ne veut rien entendre. Harry a l’air si triste…
- Comme toi, il y a un an, souffla Draco toujours peiné à ce souvenir.
- C’est vrai ? Je ne me rendais pas compte…
Draco se pencha pour lui donner un rapide baiser.
- Cela me brisait le cœur de te voir souffrir comme ça…
Hermione lui sourit, avant de reprendre :
- On ne peut pas le laisser faire ça.
- Ecoute, même si on trouve un moyen de faire échouer cette potion, il pourra recommencer plus tard.
- Oui, mais il ne pourra pas la faire sans Harry, releva justement la jeune fille.
- Oh…, fit Draco en comprenant. A mon avis Harry va mal le prendre.
- Tu vois une autre solution que de lui dire quelle potion Snape prépare ?
Hermione et Draco interrompirent la préparation de leur potion pour s’approcher du bureau. Severus les vit s’approcher, et devina sans peine ce qu’ils comptaient faire. Il les fusilla du regard.
- Retournez terminer vos potions !
Mais ils l’ignorèrent.
- Harry, est-ce qu’il t’a dit quelle potion vous êtes en train de préparer ?, demanda Hermione.
- Miss Granger, intervint Severus d’un ton sec. Veuillez retourner finir votre potion !
- Harry, fit Hermione avec gravité et ignorant totalement Snape, tu es en train l’aider à préparer une potion qui…
- Taisez-vous Miss Granger ou…
- ...supprime tout désir physique, acheva-t-elle.
Severus la foudroya du regard.
- Quoi ? Mais tu m’avais dit que c’était pour tes recherches ?, demanda Harry surpris.
Avant de comprendre.
- C’était une potion pour toi, fit-il sombre et amer. Tu détestes tellement me désirer ?, demanda-t-il franchement ayant oublié les nombreux spectateurs qui les écoutaient.
Severus le regarda sans savoir quoi répondre. Sans doute car il n’y avait rien à dire.
- Bien, fit Harry devant son silence, nous allons aller à l’infirmerie et je demanderais à Pompom de me couper ma main. Je me fiche de savoir si elle pourrait en faire repousser une. Je veux juste me débarrasser de toi !
Hermione pâlit à ces mots.
- Non Harry !
Harry n’écoutait plus :
- Et de toute façon, tu n’auras pas l’utilité de cette potion !
Avant que Severus ait pu l’en empêcher, il prit différents ingrédients au hasard pour les jeter pêle-mêle dans le chaudron bouillonnant.
- Non !, cria Severus. Il ne faut pas mélanger la poudre élémentale et…
Il tira vivement Harry vers lui pour le jeter à terre et se mettre sur lui pour le protéger. Draco avait eu le même réflexe avec Hermione. Sauf que le chaudron n’explosa pas comme l’avaient pensé les deux experts en potions. En fait, il continua à bouillonner innocemment, enfin autant que pouvait le faire un chaudron.
- Cela n’a pas explosé…, murmura Severus complètement sidéré. Cela aurait dû exploser !
Harry se releva, indifférent à ce que Severus semblait bien considérer comme un miracle :
- On va à l’infirmerie, et tout de suite ! Même si je te dois te traîner jusque là !, promit-il toujours furieux.
Mais Severus réfléchissait aux implications de ce qui venait de se passer. Il était très loin de Harry, de sa colère :
- Oui, cela doit être ça. C’est pour cela que mes potions ne donnaient rien… On peut mélanger ces deux ingrédients sans risque en présence de ce troisième. Cela change tout, absolument tout !
Il ne réagit que lorsque Harry entreprit de le tirer vers la sortie du cachot.
- Dis, tu ne veux pas faire une potion, tout de suite ? Je crois que j’ai trouvé quel mélange marcherait…
- Pour annuler ce sortilège ?
- Non pour le sauver…, dit Severus avant d’avoir pu s’en empêcher.
- Hermione, fit Harry d’un ton las, tu sais ce qui se passe quand l’une des deux personnes victimes du sortilège est réellement amoureux d’une troisième ?
Hermione le regarda avec beaucoup de peine.
- Ce sortilège est puissant, tu sais. Je ne crois pas que cela aurait la moindre influence…
Severus ajouta alors :
- Non, tu te trompes, je ne suis plus amoureux de lui Harry.
- Et pourtant ! Depuis des années tu tentes de le sauver, souligna Harry avec amertume. Car cette potion que tu cherches à créer, c’est pour lui, n’est-ce pas ? Je ne sais pas ce qu’il a, mais je suis certain de ne pas me tromper, je te vois faire ces essais depuis trop longtemps, réalisa-t-il. Pour lui, pour Lowen.
- Ce n’est pas ce que tu crois, j’ai une dette envers lui, avoua Severus avant de réaliser où ils étaient.
Il fusilla les élèves du regard avant de hurler, furieux qu’ils aient tout entendu :
- Sortez !, ordonna-t-il au reste de la classe. Immédiatement !
Prudents, Draco et Hermione, de même que l’ensemble des élèves quittèrent le cachot. Une fois la salle vide, il se tourna vers Harry :
- C’est juste une dette Harry.
- Tu l’aimes encore…
Severus explosa, à bout de nerfs :
- Parce que je refuse de coucher avec toi, tu en conclus que je l’aime encore ? Mais c’est stupide, stupide, tu entends !
- Non ce qui est stupide c’est ce sort qui nous lie ! Allons à l’infirmerie, comme ça tu seras libre.
Severus le regarda : Harry était triste et pour la première fois il remarqua les cernes qui ombraient son visage. Il était épuisé, fatigué et il savait pourquoi : ce qui se passait entre eux, ce mélange d’émotions et de désir ne lui laissait pas de repos. Mais ce n’est plus si simple, plus maintenant.
- Je ne veux pas être libéré de toi, admit-t-il enfin.
Une larme solitaire coula doucement.
- Alors qu’est-ce que tu veux ?
- Je ne sais pas !, avoua Severus dans un cri. Cela fait tant d’années que j’ai accepté de renoncer à tout pour l’espionner, pour ne pas lui laisser de faille pour me blesser, tant d’années que j’ai accepté l’idée de mourir n’importe quand, qu’il n’y a pas d’avenir pour moi… Tant de temps sans aucun espoir et rien à perdre…
Harry s’était rapproché, sans bien comprendre.
- C’est pour cela que je ne veux pas que les choses aillent plus loin : je n’ai que ma mort à t’offrir et la tienne… Pas d’avenir, rien. Tu comprends, Harry ?! RIEN !
Il tomba à genoux, tout à coup brisé par ce constat amer et terrible, et quelques sanglots secs et douloureux lui échappèrent. Harry se laissa tomber aussi pour l’étreindre doucement.
- Tu mérites mieux que ça, acheva Severus. Et je ne veux pas te voir mourir. Je ne veux pas être responsable de cette horreur.
Harry le serra plus fort incapable de trouver quoi lui dire. Au delà de l’émotion, il se dit que la prédiction que lui avait fait Lowen devait parler de leurs morts à tous les deux, celles-là même il venait d’évoquer. Sa mort à lui. Il finissait par détester cet homme qui leur causait tant de souffrances. Par haïr celui qui avait pu avoir Severus pour amant, et l’avait condamné à cette terrible solitude. Ils restèrent un moment ainsi avant que Harry ne dise enfin d’une voix émue :
- Tu es égoïste : moi non plus je ne veux pas te voir mourir. Je veux continuer à sentir battre ton cœur, je veux continuer à t’embrasser, à t’écouter respirer la nuit ou te regarder dormir. Je veux continuer à voir la passion qui t’anime quand tu crées une potion. Je veux que tu continues à me désirer. Je veux… que tu restes avec moi, conclut-il d’une voix émue. Même si je n’ai aucun droit pour cela.
Severus ne répondit rien, il s’écarta juste pour le regarder. Toujours agenouillés sur le sol de pierre des cachots, il embrassa Harry aussi délicatement que celui-ci l’avait fait la première fois. Peut-être était-ce une éternité avant… Et Harry se serait damné pour entendre juste deux petits mots : « moi aussi ». Mais ces mots ne vinrent pas.
Le reste de la journée s’écoula dans un silence, fait d’attente : Harry attendait ce que Severus allait décider. Et surtout s’il allait lui faire confiance et s’ouvrir un peu plus. Allait-t-il comprendre que s’il acceptait une relation avec lui, ils seraient deux à se battre ? Quand le soir après dîner, ils rentrèrent dans les appartements de Severus, Harry se décida enfin à parler. Il avait attendu patiemment mais en vain.
- Il faut qu’on parle…
Severus dit simplement :
- Laisse-moi encore une nuit et nous parlerons demain…
Harry hésita et finit par hocher la tête. Ils se couchèrent en silence, tout en sachant qu’ils ne s’endormiraient pas avant un long moment. Pourtant, la fatigue émotionnelle de la journée ne tarda à les faire sombrer dans un profond sommeil. Où ils reprirent chacun leur place dans les bras l’un de l’autre, telle une évidence...
Harry fut réveillé en sursaut par un gémissement. Et la main qui tenait toujours la sienne l’entraîna sur l’avant bras gauche de Severus.
- Tu ne peux pas y aller, dit simplement Harry contemplant leurs mains collées.
- Non, effectivement, souffla Severus avec une grimace, leurs mains jointes sur sa marque. Je peux dire adieu à ma carrière d’espion, ajouta-t-il une trace d’humour dans sa voix.
- Evidemment. Il te tuera si jamais tu y vas plus tard.
La mort, toujours présente dans sa vie. Harry se demanda fugitivement si cela changerait jamais.
- Oui et tu es vraiment obligé de parler de ça ?, essaya de plaisanter Severus.
- Ecoute ce n’est pas à toi qu’on a fait cette foutue prophétie ! Soit le je le tue, soit il me tue, génial, non ? Je meurs ou je suis un assassin !
- Une prophétie n’est qu’une prophétie. Il y a des nuances qu’elle ne prend pas en compte. Et ce sont elles qui font la différence.
- Peut-être, peut-être pas. Pourquoi dis-tu ça ?
- Je devais te détester. Pas le choix. Il n’y a pas que toi qui as une prophétie.
- Trelawney a encore frappé ?, ironisa Harry.
Il connaissait la véritable réponse, mais il attendait que ce soit Severus qui le dise.
- Non non…
La douleur sur son bras se fit plus diffuse, plus distante. Il allait avoir des problèmes avec les Serpentards. Quoique… Il devait déjà en être informé : il savait qu’il ne pouvait pas venir. Peut-être tout n’était-il pas fichu.
- Un… ami, s’entendit-il dire.
Inutile pour le moment de lui révéler que Lowen était aussi parfois prophète.
- Il avait quelques dons de voyance, poursuivit-il. Il m’avait prédit il y a longtemps quelques moments de ma vie. Et un à un… Ils se sont réalisés.
- Que t’a-t-il prédit à propos de moi ?
Severus soupira. Harry était trop habile à déduire et à lire entre les lignes. Trop habile ou bien… avait-il lu plus qu’il ne l’avait dit dans son livre ?
- Il est tard… Je préfère dormir.
- Il a dit… que tu tomberais amoureux de moi ? Ou que tu mourrais à cause de moi ? Ou… les deux ?, insista Harry. Ou encore que je mourrais à cause de toi ?
Cette fois il ne le laisserait pas s’échapper. Ce moment en valait un autre.
- …… Pourquoi diable serais-je amoureux de toi ?
- Parce que sinon ce sont les autres solutions. Tu mourras à cause de moi. Et puis… Voyons, tu viens de me dire que tu devais me détester, tu es célibataire depuis longtemps, tu es gay et tu as refusé de coucher avec moi pour rompre le sortilège qui nous tient lié. Et donc que tu me respectais, murmura Harry tranquillement. Ta mort ou la mienne ne peut être un obstacle à notre relation ? Ou alors si ?
- Bon d’accord, et si je suis amoureux de toi, ça ne te dérange pas plus que ça ?
Harry se figea : il avait tellement cherché à découvrir Severus Snape, à le comprendre qu’il n’avait pas pensé un instant que cela pouvait être vrai. Severus non plus d’ailleurs : il venait de se rendre compte de ce qu’il venait de dire. Et pire, il savait que cela était vrai.
- Alors si c’est vrai tu n’as plus de raison de refuser. On pourrait… faire un essai, finit par chuchoter Harry presque effrayé par ses propres propos.
Et même temps tellement excité par ce qu’il attendait depuis le dimanche précédent. Severus le regarda, un air désespéré sur son visage.
- Vous… Vous ne comprenez pas…
- Tu…, corrigea machinalement Harry.
- Tu ne comprends pas… Il n’y aura pas de retour en arrière. Et je refuse de… coucher avec toi pour te libérer… C’est… illogique, un non-sens… On en a déjà parlé.
- Non tu en as déjà parlé, pas moi. Je ne pense même que ce soit pour nous séparer ! Tu l’as lu toi-même, j’ai des sentiments pour toi ! Et maintenant je suis sûr que toi aussi…
- Ce n’est pas ça, mais ce que tu me demandes n’est pas anodin et je…
- Supposons que j’ai… que j’ai besoin que tu me fasses l’amour, dit Harry d’une voix qui tremblait, ta réponse serait-elle la même ? Que j’en ai tellement besoin parce que cela me brûle et que ça me rend fou…
Sa voix lui manqua et il acheva enfin d’une voix presque inaudible :
- Que j’ai besoin de te sentir en moi… Vraiment besoin…
Severus ne put que le contempler, incapable de dire un mot.
- Severus…, insista Harry en disant pour la première fois le prénom de son professeur. Réponds-moi.
Severus ressentit comme un coup au cœur, son prénom dans la bouche du jeune homme.
- Je… je ne sais pas…
- Severus, reprit Harry dans un murmure, est-ce que tu as… envie de moi ?
- … Oui tu le sais bien, soupira Severus. Je sais, je ne devrais pas mais…
Harry laissait s’écouler un silence, hésitant à poser une autre question, la plus importante :
- Dis-moi, reprit-il dans un murmure étranglé, ce que Lowen t’a prédit…
- Tu as lu…
- Oui, alors je dois savoir. Savoir ce qui te retient et ce qui me fait souffrir, puisque rien de ce que je te dis ne peux te convaincre.
Severus l’attira à lui pour le serrer contre lui.
- Tu le veux vraiment ?
- Oui.
Il resta un instant silencieux, cherchant à en dire le moins possible pour ne pas blesser le jeune homme.
- Il était parfois capable de faire des prédictions très complètes. Je sais que tu as un rapport avec une prophétie, mais il a toujours refusé de m’en faire part. En fait, c’est Albus qui a fini par me la révéler.
- C’est pour cela que tu… que tu m’as protégé pendant tout ce temps ?, demanda Harry comme pour finir la conversation restée inachevée quelques jours plus tôt.
- Non ! Non…, reprit-il plus doucement. Celle-là je ne l’ai su que l’année dernière. En fait Lowen…
Sa voix se brisa. Il mit un instant avant de pouvoir reprendre :
- Il… il a prédit ceci. Il savait que Voldemort allait le punir pour son manque de résultat. Il a dit qu’il allait… perdre l’esprit. Et tu sais ce qu’il regrettait le plus : m’abandonner !, dit-il une trace de douleur dans la voix.
Il soupira avant de poursuivre :
- Il m’a dit qu’il s’écoulerait du temps avant que je ne sois à nouveau amoureux de quelqu’un, mais que cela arriverait. Que nous serions si proches que nos mains seraient jointes.
-… Tu es toujours amoureux de lui alors, conclut Harry, peiné malgré lui.
- Cette histoire entre lui et moi est très ancienne.
- Son nom est le mot de passe de tes appartements.
- Pour ne pas oublier ce qui arrive quand on aime…, précisa Severus avec douleur.
Il inspira profondément, essayant de contrôler les larmes qui lui brûlaient les yeux, car toutes les souffrances passées mêlées de solitude lui revenaient en cet instant.
- Tu ne m’as pas tout dit, finit par dire le jeune homme.
- Je serais ta mort, Harry. Voilà ce qu’il m’a prédit.
Harry soupira, puis laissa le silence s’installer un moment, comme s’il réfléchissait à cette révélation. Il ajouta alors.
- C’est tout ?
- Comment ça c’est tout ?
- Une mort de plus, voilà tout. Et puis je sais que ce n’est pas quelque chose que tu feras volontairement.
Harry l’embrassa dans le cou. Severus l’écarta doucement.
- Tu n’es pas sérieux !
- Si, mon amour…
Une tension dans ce mot nouveau. Une tendresse qui toucha Severus, le faisant peu à peu céder, acceptant que Harry l’emmène sur cette voie là.
- Très sérieux. J’ai besoin de toi, peu importe le temps que ça durera. Jusque là, je suis bien avec toi. Et je te l’ai dit, j’ai besoin de toi. Il paraît que j’ai l’air épuisé.
Severus resta silencieux, luttant encore contre lui-même. Alors Harry reprit :
- Je vais me détester pour ce que je vais faire, murmura-t-il. Mais juste une nuit, supplia-t-il. Une nuit.
- Je vais te faire souffrir : je ne peux pas tout te prendre pour ne rien te laisser. Et cela ne sera jamais pour une nuit, promit-il.
- Cela me convient, répondit Harry. Je sais que je te veux pour longtemps.
- Tu es sûr ?, fit Severus en l’installant sur lui.
Harry gémit. Severus caressa du bout des doigts sa nuque, son cou, la courbe de son visage. Il prit sa baguette pour ôter leurs seuls vêtements.
- Tellement sûr, répondit Harry, ondulant doucement sur lui.
Laissant sa main errer sur son torse, puis ses lèvres…
- Des jours que je rêve de t’avoir à merci, et d’être à la tienne.
- Un programme alléchant, soupira Severus.
Harry était parti à la découverte de ce corps offert, et avait saisit entre ses lèvres un mamelon, l’aspirant avant de le mordiller doucement pour passer au second. Severus bascula leur position pour se tenir sur lui et le dévorer de baisers. Butiner ses lèvres, son visage, lécher le lobe d’une oreille. Harry céda et s’abandonna, offrant ses soupirs à celui à qui il donnait tout ce soir. Severus se taisait, avide de découvrir, de tout apprendre mais toujours en douceur en délicatesse. Il caressa le cou de Harry avant de descendre effleurer ses clavicules, son torse. Cette lente descente mettait Harry à la torture, à l’agonie. Il se cambra quand Severus captura entre ses lèvres l’un de ses tétons, pour jouer avec du bout de sa langue. Puis il le délaissa pour passer à d’autres jeux. Il embrassa son nombril, caressa ses hanches. Avant de descendre et de laisser courir sa langue sur la peau délicate de ses cuisses. Harry se cambra, voulant sans oser demander. Se demander s’il était fou d’espérer cela, sa première fois.
- Harry, vint lui chuchoter Severus à l’oreille, il faut que je sache.
Harry rouvrit ses yeux.
- As-tu été… avec quelqu’un avant ?
- Non.
- Pas du tout ?, s’exclama-t-il avec surprise.
Harry l’attira à lui pour l’embrasser lentement.
- Non amour. Pas du tout.
Severus lui rendit son baiser.
- Je ne te mérite pas, gémit-il. Alors je prendrais mon temps.
- Je ne suis pas follement pour, répondit Harry non sans humour. Parce que je ne vais pas tenir longtemps comme ça, tu sais.
- Oh ? C’est sûr que tu ne vas pas tenir longtemps si je fais ça…
Et Severus embrassa l’extrémité humide de son sexe tendu. Harry haleta de surprise alors que son amant faisait aller et venir sa langue par jeu.
- Sev… Severus, gémit Harry.
Ses hanches s’avancèrent, prises d’un mouvement incontrôlable. Severus comprit que c’était assez de le faire languir : il prit doucement sa verge dans sa bouche.
- Aaaaaaaaah, gémit aussitôt sa proie.
Severus fit quelques rapides va-et-vient, avant de sa main libre de saisir la base du sexe du jeune homme pour retarder l’orgasme. Harry se mit à gémir sans discontinuer, de plus en plus fort. Car quelque chose l’envahissait de plus en plus, intense et bon, qui le saisissait en entier. Qui allait le précipiter là où il n’avait jamais été avec quelqu’un…
- SEVERUS !, cria-t-il ses hanches tenues fermement par la main libre de son amant.
Et Severus accompagna son plaisir, sans le quitter des yeux, le trouvant si beau dans l’extase.
- Severus, répéta-t-il, Severus…
Ce dernier le prit contre lui, sentant les battements frénétiques de son cœur contre sa peau. Et déposer des milliers de baisers sur son visage, avant d’embrasser chastement ses lèvres entrouvertes. Sans oser aller plus loin. Mais Harry le surprit pour l’embrasser sans hésitation, avec un abandon troublant. Comme un amant de longue date l’aurait fait, sans hésitation.
- Et toi, souffla Harry des étoiles dans les yeux.
- … Tu es sûr ?
Il lui sourit :
- Severus je t’ai dit plusieurs fois que j’avais besoin de toi et que je te voulais toi ! Je te voulais en moi, dit-il en prenant la main de Severus.
Pour en embrasser la paume, puis chaque doigt. Puis il taquina la paume du bout de la langue. Des frissons parcoururent Severus. Un moment fait de baisers et de caresses, douces sans hâte. Jusqu’à ce que le désir de Harry se réveille à nouveau. Severus frôla délicatement l’extrémité tendue de la verge de son amant. Harry s’arrêta de respirer, pour se concentrer totalement sur la caresse légère. Trop légère. Et pourtant… Quand il gémit, Severus prit sa baguette et jeta sur eux un sort de protection. Puis un sort qui lubrifia ses doigts. Il glissa lentement un en Harry qui se crispa aussitôt. Severus attendit un instant avant de le faire aller et venir en lui.
- Détends-toi, murmura Severus. Je sais que cela fait mal, mais c’est seulement au début, promit-il.
Il glissa un deuxième doigt, avant de faire de lents mouvements en lui. Harry gémit de douleur. Severus arrêta tout mouvement… avant de reprendre et mettre encore un doigt tremblant. Et de tenter de trouver ce point sensible en Harry toujours crispé. Il sut qu’il l’avait trouvé quand le jeune homme eut un cri de surprise :
- Severus, oooh !
Il sourit et reprit son mouvement, effleurant à chaque passage ce point très précis. Harry s’était mis à gémir de plus en plus fort, et il protesta quand il ôta enfin ses doigts.
- Severus !
Son amant lui sourit avant de venir l’embrasser, avant de mettre ses jambes sur ses épaules et d’appuyer son sexe tendu contre lui. Harry le fixait, ses yeux verts embrumés de plaisir. Il cria quand Severus entreprit de s’insinuer en lui, lentement. Se retirant pour revenir s’enfoncer un peu plus loin à chaque fois. Harry avait l’impression qu’il ne pourrait jamais l’accueillir en lui, qu’il avait trop mal… Mais en même temps, il éprouvait une frustration brûlante à chaque fois que Severus se retirait de lui. De toute façon, le visage de Severus le dissuadait de tout refus : il ne pouvait demander à cet homme qu’il était venu à chérir de s’arrêter. Pas quand son visage était tendu sous le contrôle qu’il s’imposait pour ne pas lui faire de mal, pour se retenir de le pénétrer violemment comme son désir l’exigeait. Et quand Severus fut enfin complètement enfoui en lui, il s’arrêta pour le contempler, le souffle court. Essayant d’oublier la chaleur intime qui l’enveloppait, l’étroitesse qui comprimait son sexe, cet accomplissement. D’oublier qu’Harry était sa damnation incarnée, les joues rosies, le souffle court… S’il s’arrêta, ce fut aussi pour tenter de reprendre un semblant de contrôle. Pour se laisser emporter avant Harry, car il le désirait depuis trop longtemps.
- Ca va ?, murmura-t-il.
Harry incapable de parler, hocha la tête. Il avait l’impression troublante de sentir son amant palpiter en lui.
- Sûr ?, insista Severus avec un sourire.
- Oui, murmura Harry d’une voix étranglée.
Severus se retira avec lenteur pour revenir. Douleur et plaisir mêlés secouèrent Harry en même temps qui cria. Et il recommença encore et encore, toujours avec cette affolante lenteur, presque frustrante. La douleur commençait à passer au second plan de ce que ressentait Harry. Severus serrait les dents tentant à tout prix de tenir. Il s’arrêta pour caresser le sexe de son amant. Le désir monta rapidement en Harry à tel point que ce fut lui qui donna le mouvement de hanche suivant. Arrachant à Severus un cri de plaisir.
- Vas-y !, supplia-t-il. Severus !
Alors il abandonna toutes réserves pour aller et venir fort en lui. Et Harry se mit à terminer de grimper une à une les marches menant à l’orgasme. Seulement, il ne pouvait pas… De sa main libre, il saisit son propre sexe pour accompagner le rythme fou de Severus et jouit presque aussitôt dans un cri. Son amant alla encore plus fort, secoué par son plaisir, pour atteindre à son tour l’orgasme. Harry sentit quelque chose de chaud se répandre en lui. Ils retombèrent l’un sur l’autre, le souffle court, le corps en sueur. Severus se retira, arrachant un petit cri à celui-ci. Avant de l’embrasser, lentement.
Des mots brûlaient les lèvres du jeune homme, des mots que l’on ne pouvait pas rattraper. Pour s’empêcher de les dire, il embrassa le cou de Severus.
- Harry…, dit enfin Severus. Je… Il n’y pas de mots…
Il ne pouvait lui dire qu’il n’avait jamais ressenti « ça », cette sensation d’aboutissement et de plénitude. Il ne pouvait sans doute pas lui dire aussi qu’il le voulait encore… Il savait que Harry avait eu mal et bon sang, pourquoi n’avait-il pas penser à cette potion qu’il avait confectionné il y avait des années. Il l’avait fait pour son futur amant, comme il l’appelait dans son cœur depuis la prédiction. Un moment où il avait voulu y croire, où il avait eu terriblement besoin d’y croire aux heures les plus noires de sa vie.
- Dis, tu crois que tu peux te lever ?, fit Severus alors que Harry toujours silencieux essayait de revenir sur terre.
Ce premier orgasme avait chamboulé beaucoup de choses et il se demandait si à chaque fois cela serait si fort, si cela prendrait si entièrement. Si c’était pareil pour Severus.
- … Je pense, pourquoi ?
- Parce qu’il y a des années j’ai fait une potion pour l’amant de ma prédiction, révéla Severus avec un sourire. Quelque chose qui devrait supprimer ta douleur et, euh…
Il n’osa achever, mais Harry sourit en sentant contre lui, le désir de Severus à nouveau réveillé.
- Et nous permettre de recommencer ?, chuchota-t-il avec un léger rire.
Severus le regarda, sérieusement :
- Je comprendrais que tu… tu ne veuilles pas… tout de suite… Tu as eu mal et je suis désolé…
- Tu oublies un truc, reprocha doucement Harry tentant de garder son sérieux.
Severus le regarda tout à coup angoissé, se demandant si dans sa fougue des derniers instants il ne l’avait pas blessé.
- … J’ai vraiment pris mon pied !, conclut son amant avec un rire.
Severus sourit soulagé. Harry reprit un instant son sérieux pour dire, sur le ton de la curiosité :
- Nos mains sont toujours collées… Tant mieux, comme ça tu ne pourras pas m’échapper quand je voudrais te sauter dessus !
La question restait posée, même si cela n’avait plus d’importance désormais. Pour le moment. La nuit se poursuit faites d’étreintes lentes ou violentes, mais toujours tendres et épuisantes. Mais au matin, leurs mains étaient toujours collées. Harry les contempla : devait-il tout donner ? Et si leurs mains n’étaient plus collées, qu’adviendrait-il de sa nouvelle relation avec Severus ? Il se mit à prier pour que plus rien ne change.
Voilà la fin de 2ème partie. Je suis en train de corriger la suite, il ne reste que 3 peut-être 4 chapitres !
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