Brisé | By : kokoroyume Category: French > Harry Potter Views: 7487 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Bonjour
^^
Et désolée >_<
Je ne prends pas le temps de répondre à chacun individuellement aujourd’hui
mais j’en profite du coup pour mettre ce temps au service du prochain chapitre
^^’’
(mais
ange34 ton mail n’est pas passé pour le chapitre 6 quand j’ai essayé de te
répondre :’( )
En tous cas, merci pour tous vos commentaires, ils me poussent vraiment à me remettre
au boulot sur cette fic (:D) malgré l’avalanche de boulot qui apparaît avec ce
cruel mois de septembre :’s
Sur ce,
bonne lecture !
Brisé
Chapitre 8
Harry
avait survolé les derniers parchemins qui lui restaient mais ils s’étaient
révélés relativement pauvres en réflexions personnelles. Ou du moins, relatives
aux jours présents. Il avait pu lire tout un long passage sur son séjour à
Azkaban pourtant, en dépit de la rigueur évidente des lieux et des descriptions
assez glauques qu’il avait pu en faire, le survivant s’était borné à se dire
que cela n’était rien de moins que ce qu’il avait mérité. Sirius avait vécu
pire alors que lui était innocent.
Le
maître des potions avait passé sous silence toutes les fois suivantes où il
l’avait rejoint dans sa chambre et ne s’était pas montré très expansif sur la
récupération de sa baguette. En fait, depuis cela, il avait vraiment très peu
écrit – et il n’avait même trouvé aucune explication sur sa soudaine colère
plus d’une semaine auparavant dans son laboratoire. C’était presque à se
demander s’il ne planifiait pas réellement quelque tentative d’évasion.
Le
gryffondor avait été, d’une certaine façon, dépité de ne pas pouvoir en
découvrir plus. Mais il avait cependant rejeté l’idée qui lui était venue à
l’esprit deux jours plus tôt – même si certains passages étranges l’avaient
rendu encore un peu plus perplexe. Ce serait aller trop loin, et se mettre en
danger pour pas grand-chose. Ce qui ne l’avait pas empêché de placer un
sortilège sur le livre de Rogue pour que chacun des nouveaux écrits qu’il y
placerait se duplique au même instant dans le bouquin qu’il gardait dans sa
chambre.
Sa
lecture, au-delà des choses qu’il savait qu’il allait trouver, l’avait amené à
se poser des questions sur l’ex-espion. Il n’accordait aucun doute à sa
culpabilité. Il s’était seulement aperçu que ces mots lui donnaient une
image plus semblable à celle qu’il avait de lui avant la guerre qu’à celle d’un
soldat de Voldemort.
Fierté,
mordant, esprit d’analyse et une aptitude à prendre de manière objective
certaines situations critiques. Et puis, étonnamment, la capacité de se
remettre en question – chose qui, en tant qu’éternel fidèle du Mage Noir, il aurait
difficilement cru possible.
Bien
sûr, à plusieurs moments, emporté par sa fureur, il le
décrivait comme un bourreau infâme… et peut-être cela était-il finalement une
description juste de certains de ses comportements. Peut-être allait-il
vraiment trop loin. Mais était-il réellement si cruel ? N’aurait-il pas pu
lui faire bien pire ?
Harry
se leva du bureau installé dans un coin du salon et soupira.
Depuis
sa lecture, de plus en plus de pensées contradictoires lui venaient à l’esprit
et, pour pouvoir revenir à une opinion claire du mangemort, il se demandait
parfois si le sort qu’il avait songé à employer ne serait pas plus efficace que
dangereux.
Non.
Il ne devait même pas penser à de telles extrémités.
Dans
un nouveau soupir, il appela un elfe de maison pour qu’on leur apporte leur
dîner et que l’on avertisse Rogue. Cette habitude semblait visiblement être
destinée à durer. Même s’il aurait pu essayer de se persuader qu’il préférait
la solitude à la présence du maître des potions, ce n’était pas le cas. Mais ça
ne signifiait absolument rien ; sa présence dans ses quartiers lui avait
simplement réappris à vivre avec la compagnie de quelqu’un d’autre, et
commençait à effriter sa volonté d’isolement qui avait été omniprésente durant
ces deux dernières années. Et que ce soit Rogue ou quelqu’un d’autre était du
pareil au même.
Le
gryffondor fut sorti de ses réflexions par trois coups légers frappés contre sa
porte.
Il
se leva de la table où il attendait patiemment son dîner. Et il se sentait déjà
légèrement irrité. Personne n’avait l’audace de venir le déranger dans ses
appartements sans y être invité, et même le directeur avait la politesse de lui
envoyer un mot pour le convoquer dans son bureau au lieu d’empiéter sur ses
quartiers. Personne sauf…
-
Bonjour, Harry ! Comme je suis heureux de vous revoir !
-
Professeur, répondit-il sobrement.
Le
sorcier au teint mat, de quelques années son aîné et à peu près de sa taille,
le fixait avec son éternel sourire plaqué sur le visage.
-
Voyons, je vous ai déjà dit que vous n’aviez pas besoin d’être aussi formel,
nous sommes collègues depuis deux ans après tout !
Le
survivant regardait son vis-à-vis avec ennui. Ce professeur de sortilèges
l’agaçait prodigieusement. Il ne voulait apparemment pas comprendre qu’il le
laissait indifférent, que ses mèches châtain clair qui lui retombaient devant
ses yeux bruns ne le séduisait pas plus que son comportement jovial ou son sourire
charmeur. Pour dire à quel point en était son désintérêt, malgré qu’il l’avait
prié maintes et maintes fois de l’appeler par son prénom, il n’avait jamais
fait aucun effort pour ne serait-ce que le retenir. Il commençait par un ‘M’ ou
un ‘J’ peut-être ? Harry n’en savait rien et était très heureux comme ça.
-
Que voulez-vous ? coupa-t-il en retenant à peine
son grognement.
Il
y avait eu un tic de contrariété au coin de son œil droit mais,
malheureusement, il ne se découragea pas.
-
Eh bien, juste vous inviter à dîner, Harry, vous ne devriez pas passer tant de
temps seul-
-
Non.
-
Venez ne serait-ce que nous rejoindre dans la Grande Salle, plaida-t-il sans se
démonter. La plupart de nos collègues sont déjà revenus à Poudlard et je suis
certain qu’ils seraient tout aussi heureux que moi de vous revoir !
-
J’ai déjà prévu de dîner ici, répondit le plus jeune en jetant un vague regard
sur la nourriture enfin apparue sur la table.
En
suffisance pour deux personnes.
-
Permettez-moi de me joindre à vous alors, puisque je vois que les elfes ont
pris en compte ma visite, minauda-t-il d’un petit air ravi.
Le
gryffondor le fixa durant de longues secondes. Puis, il s’écarta pour le
laisser entrer.
Avant
même qu’ils ne s’installent, la porte du laboratoire s’ouvrait pour laisser
apparaître Rogue ; Harry masqua un rictus en voyant le professeur de
sortilèges se tendre, et même finir par tout simplement arrêter son cheminement
vers la table.
-
J’imagine que vous allez devoir demander votre part aux elfes de maison, dit le
survivant d’un ton badin. Oh. Je suppose que vous n’avez pas oublié que Severus
Rogue a été mis sous ma tutelle durant l’été, n’est-ce pas ?
Et
le jeune sorcier s’installa sans plus de cérémonie devant son repas, en faisant
un vague signe au maître des potions de s’installer face à lui, à sa place
habituelle. L’ex-espion s’exécuta non sans avoir jeté un regard indifférent à
l’homme qui se tenait toujours muet au centre de la salle. Avec un peu de
chance, se dit Harry, cela serait suffisant pour le faire définitivement fuir
ses quartiers.
-
…je suppose que les présentations sont de mises,
finit-il par déclarer un peu maladroitement. Ancien élève de Beauxbâtons et
professeur de sortilèges depuis deux ans, je suis…
Mais
comme Rogue ne leva même pas le regard vers lui et qu’il sembla se rendre
compte qu’il était ridicule de se présenter de cette façon à l’ancien détenu
d’Azkaban, le professeur se tût et s’installa en silence. Un nouvel elfe de
maison fut convoqué et il reçut l’ordre d’apporter un repas de plus accompagné
d’une bouteille de vin.
Ils
commencèrent à manger en silence mais, rapidement, l’invité non désiré reprit
la parole, agissant même comme-ci il n’était que tous les deux autour de la
table.
-
Vous n’avez jamais répondu à mon invitation de l’année dernière, affirma-t-il
avec un sourire espiègle. Un dîner en tête à tête au Chemin de Traverse,
minauda-t-il encore, vous ne pouvez pas me refuser ça.
Harry
aurait juré voir le maître des potions suspendre un instant ses mouvements et
ses jointures blanchir sur la main qui tenait son couteau. Le survivant ne jeta
cependant qu’un vague coup d’œil au professeur de sortilèges.
-
Je ne suis pas friand de ce genre de rencontre et j’ai des cours à préparer.
Bien
sûr, il avait déjà abattu tout le travail nécessaire pour la rentrée et dire
qu’il n’était pas ‘friand’ de ces rendez-vous était plus qu’un euphémisme… mais
il y avait quelque chose avec Rogue, même s’il ne savait pas vraiment lui-même
de quoi il s’agissait…
-
Je comprends. Eh bien, j’imagine que ma présence ici est déjà un premier pas,
reprit-il avec contenance, tout en leur servant à tous les deux un peu de vin –
et en ignorant totalement le troisième verre.
Le
survivant retint un grognement ; l’idée de le laisser partager leur dîner
n’était peut-être pas aussi bonne que cela. Il préférait de loin la calme
compagnie de Rogue à celle de ce m’as-tu vu de…
Bon.
Au moins, cette fois son esprit lui avait fourni la preuve que n’importe quelle
compagnie n’équivalait pas celle du maître des potions, et il n’était pas près
de recommencer l’expérience pour savoir si ce satané professeur de sortilèges
était une exception. L’homme lui tapait sur les nerfs et il savait que ce
n’était pas – plus le cas de l’ex-espion. Enfin, si, sa présence l’irritait
parfois mais ce n’était définitivement plus une constante. Et, maintenant qu’il
y pensait, cela aurait dû l’inquiéter… et pourtant ce n’était pas l-
-…
nouvelle année à Poudlard !
Harry
répondit distraitement au toast, n’ayant guère écouté les derniers babillages
du professeur. A son plus grand agacement, son aîné se pencha vers lui comme
pour lui confier un quelconque important secret. Avant que le gryffondor ne
choisisse sciemment de s’écarter, un mouvement vif de Rogue provoqua un sursaut
chez l’invité indésirable et il se redressa nerveusement sur sa chaise. Le
maître des potions s’était simplement saisi de son verre de manière un peu
brusque mais cela avait été suffisant à faire remonter à la surface le malaise
de l’autre.
Le
professeur de sortilèges sirota son vin en silence ; Harry aurait presque
été capable de remercier le maître des potions pour être parvenu à interrompre
tout ce bavardage inutile.
-
Hmm, Harry, commença-t-il à nouveau, après avoir jeté
un regard circonspect au serpentard, croyez-vous qu’il soit réellement prudent de vous en
tenir aux dispositions dont vous avez fait part au directeur ? Je veux
dire, votre choix est très certainement guidé par un certain nombre de raisons
légitimes mais ce château n’est peut-être pas-
-
Etes-vous en train de me suggérer de renvoyer Severus Rogue ici présent à
Azkaban pour qu’il subisse le baiser du détraqueur ? le
coupa le survivant, relativement calme.
L’ex-espion
avait cette fois reposé son verre et fixait le châtain d’un regard
neutre ; ce dernier ne semblait même pas oser poser ses yeux sur son
visage. Harry retenait difficilement un rictus devant toutes ces petites
interactions muettes mais qui jouaient visiblement sur les nerfs de l’ancien
élève de Beauxbâtons.
-
Non, bien sûr que non, se défendit-il d’un ton presque alarmé. J’envisageais
juste la possibilité que… Enfin, tenta-t-il de se reprendre, je m’inquiète de
ce que ce genre de responsabilité pourrait vous obliger à abandonner…
Son
expression adoucie et charmeuse le fit presque grincer des dents.
-
Je peux vous assurer que ce qui mérite mon attention continuera à l’obtenir,
inutile de vous inquiéter, répondit le survivant d’un ton froid. Je n’oublierai
cependant pas votre suggestion, ajouta-t-il vicieusement, dans le seul but de
le voir trembler en sentant le regard noir toujours dirigé vers lui se durcir.
Le
professeur de sortilèges vida d’une gorgée ce qu’il restait de son verre puis
se leva, paraissant de plus en plus dérangé par l’insistance du regard de
Rogue.
-Bien.
J’ai été ravie de ce petit dîner, Harry. J’espère que vous me ferez bientôt
l’honneur de me laisser vous retourner l’invitation. Nous nous reverrons à la rentrée,
j’imagine.
Il
lui décocha un sourire, moins confiant que précédemment cependant. Le châtain
hésita ensuite quelques secondes.
-
Monsieur Rogue, salua-t-il poliment.
Et
puis, il les quitta avec un peu plus de hâte qu’il ne l’aurait dû.
Une
fois la porte refermée derrière lui, Harry se permit un sourire moqueur. Voir
l’homme si facilement affecté, voire intimidé, par la présence du maître des
potions – alors qu’il n’avait même pas prononcé un mot ! - avait été assez
divertissant. Après tout, sa réputation n’était plus à faire, que ce soit en
tant que serviteur de Voldemort ou en tant qu’ancien enseignant de cette école.
Il savait imposer la crainte aux plus faibles avec peu de choses, et il gardait
aujourd’hui encore une part de sa prestance si particulière. Il était capable
d’impressionner tant par la colère que le silence, une expression soigneusement
maîtrisée ou simplement son regard de suie. Il avait une puissante volonté et
une consistance qui n’appartenait qu’à lui.
Cela
le rendait intrigant. Donnait à Harry, à ce moment précis, une raison de plus
de vouloir découvrir qui était vraiment Severus Rogue. Et était peut-être une
partie de la raison pour laquelle il était si fasciné par l’idée de posséder
cet homme fort au point d’avoir survécu à la guerre.
Comme
à cet instant, alors que son esprit dérivait vers le côté le plus charnel de la
chose.
Le
maître des potions se leva pour rejoindre son laboratoire, sans paraître
remarquer ce qui agitait son cadet ; le survivant le retint par son
poignet.
-
Attendez.
Le
serpentard se tourna lentement vers lui et, lorsqu’il croisa son regard, une
étincelle de haine surgit dans les yeux noirs.
Non.
Non,
ce n’était pas ce qu’il voulait voir sur son visage à cet instant, décida-t-il
avec certitude.
Au
lieu d’essayer de le tirer vers lui, sachant parfaitement qu’il se serait fait
le plus rigide possible, Harry se déplaça pour lui faire face, bougeant avec
patience et calme. Il observa le visage anguleux durant quelques secondes,
essayant d’ignorer la lueur dérangeante présente dans les orbes noirs, puis
laissa ses doigts s’égarer autour de son visage, laissant les mèches ébène
caresser sa main. Ses cheveux étaient lourds mais doux, lui donnant l’envie de
presser son visage contre eux.
Rogue
le fixait maintenant avec méfiance, sans doute pas certain de savoir ce que ce
genre de geste – qu’il avait toujours évité – signifiait. Mais le survivant
aurait été lui-même bien incapable de lui fournir une explication. Tout ce
qu’il savait, c’était qu’à présent c’était différent. Le maître des potions lui
semblait, dans un certain sens, plus proche depuis qu’il avait lu ses écrits. C’était
la première fois qu’il en avait une telle conscience. Et il se sentait comme-ci
il avait été stupide de ne pas s’être permis plutôt d’agir avec lui avec plus
de douceur.
-
A quoi jouez-vous ?
La
voix rauque le sortit de sa contemplation.
-
Je ne vous aurais pas cru si impatient de passer à l’étape suivante,
répondit-il d’un ton légèrement moqueur.
Les
lèvres fines se pincèrent d’irritation ; son expression laissait croire
qu’il se retenait de lui répliquer une chose qui aurait pu ressembler à « inutile de rendre tout cela plus pénible
encore ». Son aîné était tendu, comme à chaque fois qu’il
l’approchait, mais se refusait clairement à lui montrer toute crainte.
Harry
laissa ses doigts glisser sur sa nuque, se penchant jusqu’à enfouir son visage
dans les cheveux sombres. C’était vraiment différent, il ne s’agissait pas d’un
oubli total de son environnement mais d’une conscience accrue de la présence de
Rogue, du sentiment que le monde autour de lui perdait vraiment en importance,
alors qu’il se reposait contre cet autre corps solide et vivant.
Si
seulement… Si seulement cet homme n’avait pas été un mangemort, si seulement il
s’était révélé être un véritable allié… Alors, il ne regretterait pas de
préférer sa présence à celle de l’un de ses collègues, de s’avouer que son
obsession n’était pas quelque chose dont il pouvait se guérir, de se sentir si
bien dans cette étreinte ou de se rendre compte que son excitation s’accentuait
– et non pas parce qu’il savait qu’il allait simplement le posséder à nouveau
mais parce qu’il s’agissait de lui,
du maître des potions qui lui avait sauvé la vie à plusieurs reprises, de
l’homme qui semblait encore se préoccuper de lui à travers les lignes de ses
parchemins, car c’était bien ça qui lui avait paru si particulier tout au long
de sa lecture.
Ce
n’était pas la réalité. Mais ne pouvait-il pas faire comme-ci ? Juste une
fois ? Oublier qu’il était censé le haïr, que l’autre le considérait avec
dégoût et mépris, qu’une guerre lui avait enlevé tous ceux qu’il aimait et qu’il
se sentirait à nouveau désespérément seul lorsqu’il s’éloignerait de ce corps…
Harry
s’écarta un peu, ne cherchant pas à croiser son regard, et défit lentement les
premiers boutons du col de la robe noire, glissant ses doigts sous la chemise
qu’il déboutonnait en même temps. La peau claire frissonnait sous son toucher
occasionnel et, lorsque sa gorge et la naissance de ses clavicules furent
suffisamment dégagées, il posa ses lèvres sur la chair chaude, l’embrassa, la
goûta. Il avait soudain désespéramment besoin de l’illusion que tout cela
n’était pas factice, qu’il donnait du plaisir à son partenaire et qu’il en
recevait en retour.
Malgré
son silence, il entendait le souffle léger de Rogue devenir irrégulier sous ses
attentions alors que ses mains continuaient à le débarrasser lentement de ses
robes. Le maître des potions sortit de son immobilité et fit un pas en arrière
comme pour lui échapper ; Harry se contenta de presser fortement une main
dans son dos pour le faire rester contre lui.
-
Vos mains autour de ma taille, murmura le survivant entre deux baisers.
L’ex-espion
ne réagit pas et le jeune sorcier continua l’exploration de sa gorge,
s’attardant un peu sur sa jugulaire puis marquant un peu plus durement le creux
de son cou jusqu’à faire tressaillir le serpentard.
-
Ne me forcez pas à vous y contraindre, ce n’est pas grand-chose. Vos mains…
Il
se pressa contre lui de telle manière qu’il ne puisse pas ignorer son sexe dur,
et lécha la marque qu’il venait de lui graver dans la peau.
-…
autour de ma taille.
L’homme
s’exécuta bien qu’il sembla trouver par là un moyen de l’éloigner un peu de
lui. Les mains fines posées juste au-dessus de ses hanches rendaient l’illusion
encore un peu plus réelle et une nouvelle vague de désir le traversa. Il le
dévêtit avec un peu plus d’impatience, dévoilant bientôt complètement le torse
pâle et y plongeant sans plus se préoccuper des mains qui quittaient son corps.
La
sensation de la peau chaude sous sa langue, de la cage thoracique qui se
soulevait légèrement contre son menton, il aimait ça. Mais taquiner de ses
dents les tétons jusqu’à les rendre durs, jusqu’à sentir Rogue trembler et
entendre son souffle se bloquer dans sa gorge… ça c’était vraiment excitant.
Harry
ôta sa propre chemise, tout en continuant son exploration, puis revint à la
hauteur des yeux noirs. Il hésita, fixant un instant ses iris troublés,
s’approcha, mais évita ses lèvres pour lui mordiller l’oreille tout en le
poussant vers le canapé. Il laissa ses mains descendre plus bas, passant sous
le tissu pour caresser ses fesses, et fit finalement disparaître ces dernières
barrières, déjà grisé en sentant le membre du maître des potions réagir sous sa
main.
Le
survivant se laissa tomber dans le canapé, retenant le sorcier par son bras
pour qu’il le suive ; l’homme nu se retrouva à genoux au-dessus de lui,
une jambe de part et d’autre des siennes. Il y eut quelques secondes de
flottement durant lesquelles Harry se perdit dans la vue du serpentard, ses
cheveux lui retombant sur ses joues creuses mais légèrement colorées, son
souffle dont il tentait visiblement de garder le contrôle, la marque sur son
cou, les tétons tendus et son sexe à moitié dur suspendu à quelques millimètres
de la bosse déformant son pantalon…
Rogue
eut un brusque mouvement de recul comme-ci il retrouvait à peine sa lucidité.
Mais il l’empêcha de se relever d’une pression forte sur sa nuque. Le plus âgé
tenta de lutter, l’observant avec fureur, semblant sur le point de l’insulter
pour qu’il le lâche, et Harry força son visage à se rapprocher du sien, jusqu’à
ce que leurs lèvres puissent presque se toucher.
-
N’y pensez même pas, murmura le survivant. Je n’aimerais pas devoir utiliser
l’Aegroris contre vous maintenant, ajouta-t-il en se rappelant quelques lignes
de son journal, et je suis sûr que vous non plus.
Une
lueur alarmée brilla dans son regard et il cessa de se débattre.
Un
peu agacé d’avoir dû à nouveau utiliser la menace, ses mouvements furent assez
violents lorsqu’il poussa ses doigts humides contre son anus et Rogue gémit de
douleur tout en se retenant à son épaule et au dossier du canapé pour rester
stable. Le jeune sorcier grogna contre lui-même, il était en train de perdre
son illusion par sa propre faute.
Harry
revint embrasser la gorge solide, utilisant sa main libre pour entamer de longs
va et vient sur le pénis ayant perdu presque toute sa vigueur, et lentement il
fit se mouvoir les trois doigts qui violaient la chaude cavité. Ses efforts
furent récompensés lorsqu’il sentit sous ses lèvres la gorge vibrant de
gémissements retenus. Un instant plus tard, les hanches pâles entamaient leur
premier mouvement. Il laissa Rogue être gagné par l’excitation durant un long
moment, jusqu’à sentir son sexe pulsant durement dans sa paume, avant de l’amener
plus près encore de son corps et de remplacer ses doigts par son propre membre
épais et impatient.
Le
survivant abandonna la chair fragile de son cou, bougeant légèrement en lui par
la même occasion, une fois de plus submergé par l’ardente chaleur qui
l’entourait. Il reposa le regard sur le visage du maître des potions dont les
yeux étaient à nouveau clos, la tête légèrement penchée vers l’arrière et la
mâchoire serrée. Ses ongles creusaient aussi dans la peau de son épaule et le
picotement que le jeune homme en ressentait était très loin d’être désagréable.
Il
ne résista pourtant pas longtemps à la sensation de ce corps brûlant semblant
plus proche de lui qu’il ne l’avait jamais été, de sa main accrochée à même sa
peau, à la vue de Rogue glissant lentement de l’inconfort au plaisir… Les hanches
du sorcier se levèrent brutalement à son premier coup de rein ; au second,
Rogue soulevait déjà ses cuisses pour suivre et donner son rythme.
Harry
n’était plus tout à fait maître de la situation et il adorait ça.
Seule
une de ses mains était posée sur son côté alors que l’autre s’animait toujours
autour de sa verge à une vitesse similaire à celle de ses entrées et ses
sorties dans les entrailles moites. Chacune de ses poussées
en lui récoltait une réponse plus sauvage encore et le poids de Rogue,
chaque fois que leurs hanches se rejoignaient, loin d’être un inconfort,
rendait la pénétration plus profonde encore, lui coupant presque le souffle à
chaque choc.
Il
ne voulait pas jouir si tôt mais il lui était vraiment difficile de résister à
la cadence de plus en plus rapide qui lui était imposée. Et la contemplation du
maître des potions – ses cheveux en désordre, ses lèvres presque mordues
jusqu’au sang, la sueur qui brillait sur ses tempes et ses mouvements de plus
en plus désespérés pour approfondir le contact – ne l’aidait pas à tenir.
Ses
doigts plantés dans son épaule comme des serres, le râle bas qui lui emplissait
les oreilles mais qu’il n’aurait pas su dire s’il venait de lui ou non, le
liquide pré-éjaculatoire qu’il sentait déjà sur sa main, son sexe voyageant
entre ses fesses dans un rythme qu’il ne contrôlait pas tout à fait lui-même et
se retrouvant de plus en plus souvent enfermé dans le lieu étroit au fur et à
mesure que son gland se découvrait, que l’intimité du serpentard se resserrait…
Rogue
jouit entre leur deux corps. Avant même qu’il n’ait terminé, Harry se libéra au
plus profond de son anus durant de longues secondes, trop conscient du corps
tremblant de plaisir – et de sa propre libération – contre lui.
Le
front de l’ex-espion retomba sur son épaule, sa respiration lourde faisant
délicieusement écho à ses oreilles, et il laissa ses mains se perdre à caresser
le corps fatigué, la courbe de son dos, ses épaules relâchées ou ses mèches noires
chatouillant son nez. Il se sentait si bien à soutenir ainsi ce corps qui
s’abandonnait dans ses bras, à sa place, en paix.
Harry
enfouit son nez dans ses cheveux pour ensuite embrasser sa nuque avec
tendresse, appréciant le goût de sa peau salée. Il n’était pas encore arrivé à
son visage qu’il se rendit compte que tous les muscles du maître des potions
étaient contractés.
Le
voile de son illusion venait de se déchirer.
Le
survivant tourna la tête et laissa ses bras retomber contre le canapé ;
Rogue n’attendit pas plus pour se lever, dégageant le membre mou et collant qui
les avait maintenus soudés quelques minutes de plus, et le jeune homme ne
protesta même pas, fermant simplement les yeux. Il l’entendit récupérer ses
vêtements puis refermer la porte de sa chambre derrière lui. A ce moment-là
seulement, Harry ouvrit à nouveau les yeux.
Il
sentait le sperme tiède encore présent sur son estomac, son épaule douloureuse
et l’odeur de Rogue embaumant encore l’air qui l’entourait.
C’était
ça, depuis le début.
Ce
n’était définitivement pas de simples parties de jambes en l’air qu’il voulait,
c’était plus, beaucoup plus. Et il avait fallu que ce soit avec le serpentard
qu’il cherche à l’obtenir. De tous, il avait dû jeter son dévolu sur lui, le
mangemort, l’assassin, le traître. Celui qui, au contraire, aurait dû attirer
sa haine la plus féroce.
Quelle
connerie.
Il
laissa retomber le dos de sa main sur ses paupières.
Il
aurait aimé pouvoir se dire qu’il était devenu fou, et y croire suffisamment
pour s’en persuader.
N’était-on
pas censé se sentir heureux lorsque l’on découvrait ce genre de chose ? Ne
souriait-on pas bêtement tout au long de ses journées ? Ne voyait-on pas
toute la prétendue « beauté » de la vie ?
Il
n’y avait rien de tout cela. Mais l’obsession, elle, était bien présente. Il
voulait envahir son corps, plonger dans son esprit – surtout depuis ce foutu
journal, le savoir toujours proche de lui, le désirant, se souciant de lui…
Des
chimères que tout cela. Il devait s’enfoncer dans le crâne que ces souhaits-là
n’avaient aucun avenir. Que tirerait-il de tout cela à part réussir à se
détruire lui-même ? Chercher de l’affection de quelqu’un qui n’en
éprouverait jamais pour lui ? Alors que ce qu’il venait de faire n’avait
sans doute dû servir qu’à augmenter sa haine puisqu’il avait encore pris
avantage de la faiblesse de son corps… Et
commencer à trahir la mémoire de tous ceux – Dumbledore, Ron, Hermione, et tant
d’autres – qui étaient tombés sous sa baguette ? Rien de mieux pour le
priver des derniers remparts qui le gardaient encore sain d’esprit.
Un
évènement suffisamment fort pour qu’il considère à nouveau son masque de
mangemort comme la partie dominante de sa personnalité, pour que ses crimes
reviennent au premier plan dans ses pensées, c’était ce dont il avait besoin.
Oui, ce sort était définitivement la solution. Il ne l’utiliserait pas comme il
l’avait prévu au départ mais cela valait mieux. Ainsi, il se purgerait les
veines de ce poison qui le rongeait. Et après…
Après,
Harry n’aurait plus d’autre envie que celle de le rendre au Ministère et
d’attendre patiemment son exécution.
A suivre…
Lentement mais sûrement, les choses se mettent en place et une foule de petits
détails déjà disséminés depuis le début vont me permettre de passer bientôt à
un nouveau stade de leur relation ^^
J’espère que ça vous plaît toujours et que le début de prise de conscience de
notre Harry ne vous semble pas trop rapide ^^’
Deux petites informations pour
la suite :
- Pour le point de vue de Severus, j’ai encore quelques petites choses de
prévues ^^
- Le cas de Ron et Hermione jouera un certain rôle dans de futurs chapitres
(donc, je ne peux pas trop en dire :p)
La mauvaise nouvelle, par
contre, (et la raison pour laquelle je ne publie ce chapitre que maintenant) c’est
que je n’ai pas su avancer sur la suite de toute la semaine… donc, je doute que
je puisse vous offrir le nouveau chapitre avant début octobre… désolée… -_-
Enfin, j’espère que vous
appréciez toujours cette fic et que mon retard ne vous découragera pas de la
suivre :’)
J’attends toutes vos
critiques et vous dis à la prochaine !
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