Le Projet | By : Katoru87 Category: French > Anime Views: 1681 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Le projet
NC-17
Chapitre 7
La nuit
était tombé sur les Carpates. Les G-boys étaient
dans leurs chambres, une pluie violente frappait aux carreaux de
leurs fenêtres et de violents coups de tonnerre faisaient
régulièrement trembler la terre, vibrer l'air et, sans
doute, l'eau des rivières et lacs tout proche. Une vraie nuit
de tempête. Et le temps était révélateur
de l'état des cinq pilotes. Ils se posaient tous des questions
très différentes et leurs coeurs étaient agités
de nombreux sentiments. Parfois contradictoires. Ils ignoraient
encore combien la nuit allait être longue.
Wufei
tournait dans sa chambre comme un lion en cage. Qui avait envoyé
ce mail à Quatre? Qui était assez proche du blond pour
connaître son adresse mail? Et il se sentait profondément
stupide. C'était forcément une des soeurs de Quatre –
c'est pas ça qui lui manquait – qui d'autre? Malgré
le confort moderne dont on pouvait profiter dans ce château, en
dépit de son isolement, un feu crépitait dans la
cheminée, dispensant une lueur et une chaleur agréable.
Wufei s'approcha des flammes, comme hypnotisé par les couleurs
chaudes qui dansaient devant lui. Il avait l'impression, parfois,
d'apercevoir des silhouettes de danseurs se mouvoir dans les braises.
Comment un élément si beau pouvait être si
destructeur? Il l'ignorait, mais ses yeux avaient pris la couleur du
feu. Ses iris noirs étaient devenu comme de l'or liquide.
La porte de
sa chambre claqua, le sortant de sa rêverie solitaire. Quatre
se tenait appuyé contre le battant, un immense sourire aux
lèvres. Quelque chose avait changé et cela n'échappa
au chinois. Il connaissait trop bien son amant pour ne pas le
remarquer. Ses yeux bleus pétillaient. Comme si quelqu'un
venait de lui raconter une bonne blague. Il y avait dans ce regard
une joie que l'asiatique n'y avait jamais vu, en tout les cas, jamais
aussi sincère. Si naturelle. Ce mail mystérieux devait
contenir une très bonne nouvelle pour rendre le blond aussi
content. Et Wufei ne se faisait pas d'illusion sur la raison de la
présence de ce dernier dans sa chambre. Il n'était pas
question de partager avec lui la bonne nouvelle, mais plutôt de
la célébrer dignement en mettant le lit sans
dessus-dessous.
De
bonnes nouvelles?
Excellentes.
Vraiment excellentes. Et toujours cette lueur dans les yeux qui
faisait que Wufei ne savait pas comment réagir. Une
impression lointaine lui indiqua que, pour lui, cette si bonne
nouvelle devait être une véritable catastrophe.
Quatre
s'approcha de lui, lentement et vint s'installer près de lui.
Ils étaient tous les deux assis sur le tapis devant la
cheminée, à regarder la danse des flammes. Quatre
caressa doucement le visage du chinois, redessinant le contour de ses
joues, de ses lèvres. Un toucher aussi léger qu'une
aile de papillon qui fit frissoner le pilote aux cheveux noirs. Le
blond connaissait par coeur ses points sensibles. Les deux mains du
jeune homme se firent coupe sous le menton de son partenaire et les
lèvres se frôlèrent. Souffle contre souffle, puis
peau contre peau, ils se redécouvrirent mutuellement. Les
caresses glissèrent vers les épaules et les bras. Les
mains se glissèrent sous les vêtements, pressées
de retrouver le contact chaud et doux de la peau.
Wufei avait
l'impression de revenir en arrière. Quatre était si
doux et si tendre. Il était tout le temps comme ça au
début. Puis récemment, ses étreintes s'étaient
faites plus violentes, plus sauvage. Elles avaient perdu ce qui
donnait au chinois l'impression de vraiment être l'amant de
celui qu'il aimait. Et là, dans un château perdu au fin
fond de la chaîne des Carpates, devant une vieille cheminée
de pierres noircies, il retrouvait celui dont il était tombé
amoureux. Il avait l'impression de renaître sous les caresses
de Quatre. Ce dernier était vraiment un musicien. Le seul
capable de transformer son corps en instrument de musique et d'en
jouer avec la maîtrise d'un virtuose. Le parallèle fait
entre des mains de musicien et des mains d'amant prenait ici, avec
lui, tout son sens. Quatre était un maître dans les deux
domaines.
Ils étaient
déjà nu quand Quatre allongea doucement son partenaire
sur le tapis. La chaleur des flammes augmenta celle des corps, et les
danseurs que Wufei avait vu dans les braises furent les témoins
de leurs ébats.
A chaque
poussée du corps du blond, celui du jeune asiatique s'ouvrait
davantage pour acceuillir le membre intrus. Allongé sur le
dos, le chinois faisait de son mieux pour garder les yeux ouverts.
Cela faisait tellement longtemps que Wufei n'avait plus vu le visage
de Quatre quand celui-ci lui faisait l'amour. Tellement longtemps que
Quatre ne l'avait plus embrassé pour étouffer ses
propres gémissements. Après toutes ces semaine, il
pouvait enfin retrouver les expressions du blond, revoir enfin ses
yeux flous et ses cheveux ébouriffés, ses lèvres
humides et gonflées s'ouvrir doucement à l'approche de
l'orgasme. Il lui faisait l'amour comme un homme amoureux et plus
comme une simple partie de baise.
Ils
s'immobilisèrent tous les deux. Sans forces. Il faisait si bon
près de la cheminée qu'aucun ne prit la peine de
bouger. Ils restèrent sur le tapis dont le doux parfum
d'origine avait été remplacé par un mélange
bien plus sensuel. Plus charnel. Wufei s'endormit, la joue sur
l'épaule de Quatre. Poitrine contre poitrine. La douceur et la
complicité. Le blond ressera son étreinte sur le corps
blotti contre lui et sombra à son tour.
Au dehors,
le vent soufflait toujours en rafale et la pluie tombait sans
discontinuer.
Trowa rentra
dans sa chambre en s'essuyant les cheveux. Cette douche ne lui avait
fait aucun bien, mis à part le débarasser de la
poussière et de la sueur du voyage. Alors que l'eau chaude
coulait sur son corps, son enfance lui avait sauté à la
gorge. Toutes ces sensations, ces impressions, ces souvenirs qu'il
croyait enfuit sous des années de silence, sous cette carapace
qu'il s'était forgé, tout avait ressurgi. De longs
frissons glacés lui couraient le long du dos. Il voulait
dormir, passer une très bonne nuit dans le lit qu'il devinait
confortable de sa chambre. Et oublier. À nouveau.
Il
s'approcha du lit et stoppa à quelque pas de la lourde
couette. Une forme était étendu là, de longs
cheveux noirs rampaient sur les draps et les oreillers, trahissant
leur propriétaire. Le jeune pilote s'approcha sans bruit et
souleva d'un coup l'édredon, dévoilant le corps à
moitié nu de Shinigami.
Mais
qu'est-ce que vous faites là vous? Cria-t-il.
Ben,
comme je te l'ai dis, quand je trouve quelqu'un qui me plaît,
je n'y vais pas par quatre chemins.
Et
venir squatter mon lit est la première chose que vous faite!
Bien sûr! Y'a pas d'autres chemins que vous pouvez prendre,
genre celui de votre propre chambre!
Primo,
je t'ai dis que j'avais horreur de perdre du temps. Deuzio, c'est
mon lit et c'est ma chambre.
Trowa ne sut
jamais la tête qu'il fit à ce moment là, mais ça
devait valoir une photo. Le vampire sourit, amusé par le
trouble du brun si appétissant qui se trouvait debout devant
lui, avec une simple serviette autour de la taille. Il s'était
fait piéger comme un débutant et semblait ne pas
apprécier.
Tu es à
ce point estomaqué?
C'est
juste que, d'un coup, je comprends pourquoi vous avez tellement
insisté pour que je m'installe dans cette pièce. Et je
comprends aussi la signification du regard que vous a lancé
Karim.
Il me
connait bien mon fils. Dit Shinigami, une lueur de fierté
dans ses yeux aux couleurs différentes.
Oui,
mais si vous n'y voyez pas d'inconvénients, je vais dormir
sur le canapé. Trowa désigna un sofa en skaï gris
perle placé sous la fenêtre. Si seulement il avait
connu le château, il aurait pu fuir dans une autre chambre,
mais non, il était condamné à passer la nuit
avec le puissant vampire, le père – ou grand-père
– spirituel de Duo. Pourquoi il fallait que ça tombe
sur lui?
Ah mais
si, j'y vois des inconvénients.
Citez-m'en
deux!
Le
premier, je l'ai déjà testé ce canapé et
il n'est pas très confortable pour dormir. Ensuite, un corps
comme le tien mérite ce qu'il y a de mieux.
Et sans plus
attendre, le vampire usa de sa rapidité et de sa force pour se
saisir du jeune homme. Il lui arracha sa serviette et le plaqua sur
le lit. Trowa tenta de lutter, mais bien sûr, son assaillant
était bien plus fort que lui, et pas seulement à cause
de ses pouvoirs, mais aussi grâce à des millions
d'années d'expérience. Il n'y avait aucune chance de
gagner contre un tel adversaire.
Shinigami
plongea sa tête dans le cou tendre qui s'offrait à lui,
laissant sa langue courir le long de l'artère palpitante de
vie. Mais il ne continua pas longtemps. Trowa s'était mis à
trembler violemment, si fort que ses tremblements ressemblaient à
des convulsions. Des larmes coulaient de ses yeux verts, lesquels
étaient remplis d'effroi, de panique et de douleur. En sentant
les caresses appuyées et lascives du vampire, les souvenirs
que le pilote essayait si désespérement d'oublier
étaient tous remontés d'un coup à la surface.
Les visages du passé revenaient le hanter, aussi nets qu'au
premier jour.
Le vampire
plongea son regard dans les yeux du jeune homme et par la même,
plongea dans son passé. Il ne connaissait pas lui-même
la limite exact de ses pouvoirs, mais lire dans les coeurs et les
pensées était probablement celui qu'il utilisait le
plus. Il chercha, tâtonna et finit par accéder aux
souvenirs du garçon.
Il y vit un
petit garçon amnésique receuilli par des mercenaires
qui l'élevèrent dans la violence et le sang. Un petit
garçon devenu un jeune adolescent fort et fragile à la
fois. Capable de tuer de sang froid au cours d'une bataille, mais
aussi de pleurer ses victimes une fois la tempête passée.
Il y vit
aussi un mercenaire d'une trentaine d'année, beau malgré
ses cicatrices. C'était le héros de Trowa.
Il vit le
« héros » coincer Trowa contre un mur et
le violer.
Avant de le
passer à un autre.
Il assista
aux mois d'enfer qu'avait vécu Trowa en tant que nymphette de
la troupe, il avait vu sa honte et le dégoût que lui
inspirait son corps. Ces mêmes sentiments qui le faisaient
porter un pantalon et un coll roulé quelque soit le temps.
Il avait vu
le jeune homme fuir ses bourreaux et surtout, sa peur du contact
humain qui lui faisait préférer les animaux.
Il vit une
jeune femme brune et un cirque, et de véritables crises à
chaque fois que quelqu'un le touchait d'un peu trop près.
Trowa s'enfermait dans sa roulotte pour y pleurer pendant des heures
en se balançant d'avant en arrière, les jambes repliées
contre lui-même. Ou alors, il allait se cacher près des
cages des tigres et des lions pour se calmer en caressant ses amis
poilus.
Il comprit
ce qu'il avait fait et aussi, le long chemin qu'il aurait à
faire s'il voulait que le jeune homme se donne à lui. En temps
normal, il aurait laissé tombé. Il n'avait pas l'âme
d'une assistante sociale, ni d'un psychiatre. Mais la fragilité,
le besoin de protection qu'il avait vu l'avaient ému. Il avait
assez d'expérience en matière de sentiments – il
connaissait assez bien les siens – pour savoir que ce jeune
homme ferait parti des amours de sa vie.
Il ignorait
encore qu'il allait devenir le seul Amour de sa longue vie. Celui
qu'il avait attendu des millions d'années.
Le jeune
pilote de Gundam tremblait toujours sous lui. Il le serra dans ses
bras, le plus fort qu'il pouvait sans lui faire mal et se mit à
le bercer, lui murmurant des mots sans suite, des mots doux, pour le
réconforter.
Chut.
Trowa, calme-toi. Je ne te ferai rien. Je ne te ferai plus rien,
mais je t'en pris, calme-toi.
...froid....
Le seul mot
que prononça Trowa rappela au dieu de la mort qu'il avait
déshabillé à la barbare le petit brun. Il se
saisit du bord de la couette et s'en servit pour emmitoufler le
garçon dans un cocon de chaleur. Dans cette chambre aussi, un
feu crépitait dans la cheminée. Les flammes baignaient
la pièce de leurs teintes orangées tout en diffusant
une lumière douce et diffuse.
Trowa se
calmait doucement, revenait à lui peu à peu. Et avec sa
conscience, venait la honte de s'être laissé aller,
d'avoir montré sa plus grande faiblesse à la créature
la plus dangereuse de ce monde. Créature qui ne manqua pas de
remarquer qu'il fuyait son regard.
Tu
devrais en parler. Ça pourrait te soulager.
Parler
de quoi? Du fait que j'ai servi de pute à toute une troupe de
mercenaires? Dit-il sur un ton blessé et désabusé.
Tu
n'étais pas consentant. C'était du viol.
Je
sais. Je sais. J'étais là, bordel! Je sais mieux que
personne ce qu'on éprouve quand on sert de jouet et qu'on ne
peut rien y faire. Je ne peux même plus regarder mon corps
dans une glace. Trowa hurla presque ces mots qu'il crachait à
la face du vampire.
Ce
n'est pas ta faute. Ce n'est pas toi qui a provoqué ces
types.
Alors
pourquoi est-ce qu'à chaque fois que je ferme les yeux, je
les revois me dire: « vois ce que tu nous oblige à
faire par ta désobéissance! On t'avait dis de faire
ça! C'est de ta faute! Ta faute! ».
Ils
voulaient te culpabiliser pour soulager leurs propres consciences.
Ils voulaient se convaincre que tu les avais provoqué pour se
donner une bonne raison d'agir comme ils l'ont fait. Cesse de te
sentir coupable. Tu n'es pas sale, ni souillé.
Je suis
une ancienne pute devenu assassin. Comment je pourrais être
« propre » et « pur »?
Parce-que
tu es conscient de tes actes. Tu sais pourquoi tu le fais, tu sais
quelle cause tu défends et pourtant tu te sens coupable.
C'est toute la différence entre les monstres et les humains.
Je...
Chut!
Pour l'instant, tu as besoin de dormir.
Le vampire
allongea son protégé et rabattit la couverture sur lui.
Il s'éloigna, résigné à retrouver
l'inconfort de son canapé quand une main timide se posa sur
son bras. Dans les yeux de Trowa, il lut une demande qui l'étonna
autant qu'elle le ravit: « ne me laissez pas seul! ».
Il s'installa près de Trowa, sans se glisser sous la couette
et serra le jeune homme dans ses bras, offrant son épaule à
la tête de ce dernier. Trowa trembla un peu, c'était la
première fois qu'il était aussi proche de quelqu'un
depuis des années, mais le vampire ne fit aucun geste déplacé.
Il se sentait en sécurité – une autre nouveauté!
– dans ces bras là. Shinigami attendit que l'adolescent
soit profondément endormi avant de plonger son nez dans ses
cheveux bruns pour en respirer leur odeur.
Au dehors,
un éclair zébra le ciel et le tonnerre rompit le
silence de la nuit. La tempête était encore loin d'être
fini.
Heero et Duo
n'avaient toujours pas éteins l'ordinateur portable. Le
japonais étais obsédé par cette puce. Où
Hilde avait trouvé cet objet? Pourquoi l'avait-elle avalé?
Et Duo lui, se posait les mêmes questions. Ils étaient
en communication avec Sally.
Sally,
tu as une loupe sous la main? Demanda très sérieusement
Heero.
Oui
bien sûr.
Alors
prend là et cherche sur la tranche de la puce un petit trou
noir. Il permet de relier la puce à un ordinateur.
....C'est
bon. Ensuite, je fais quoi?
Tu
fouilles dans la caisse que je t'ai laissé une fois...
Quelle
caisse?
Quand
on est revenu de notre mission sur la lune, je t'ai confié
une caisse de pièce détachées et je t'ai
demandé de bien la mettre de côté.
Ah oui,
je m'en souviens. Elle est juste derrière moi.
Parfait.
Fouilles-y. Dedans, il y a le câble qui permet de relier la
puce à une unité centrale.
La jeune
femme s'éxécuta. Il y avait beaucoup de pièces
graisseuses, de moteur principalement dans la boîte. Tout au
fond, elle trouva un étrange fil, tout fin d'un côté
et qui s'élargissait progressivement jusqu'à l'autre
bout où se trouvait un branchement informatique standard, type
USB.
C'est
ça?
Oui.
Branche-le à la puce et à ton ordi.
C'est
fait. J'ai une fenêtre qui s'est ouverte.
D'accord.
Fais une copie des fichiers et envoie-moi le tout.
Quelques
minutes plus tard, la copie arriva. Il fallait un mot de passe pour
accéder aux données. Au départ, Heero pensa
qu'il pouvait contourner cet obstacle, mais J était celui qui
lui avait tout appris, et de toute évidence, l'élève
n'avait pas encore dépassé le maître. Lui et Duo
durent donc se résoudre à trouver le mot de passe
eux-même.
Essaie
J. Proposa le natté, tout en se penchant sur Heero pour faire
semblant de lire ce qu'il y avait sur l'écran. Pauvre de lui,
il était en train de vraiment tomber amoureux.
Tu le
prends vraiment pour un abruti?
Oui. Et
puis on sait jamais avec ce vieux fou.
...Ouais
ben ça marche pas.
Pendant plus
d'une heure, ils tentèrent différents prénom,
nom, lieux, codes, sans rien trouver. Chou blanc sur toute la ligne.
Mais d'un coup, Duo se pencha encore davantage sur le nippon et prit
possession du clavier pour y taper une hypothèse de mot de
passe.
H-E-E-R-O
Heero.
Une voix
électronique s'éleva dans le silence de la chambre
« accès autorisé ». Il n'y avait
pas grand chose dans la mémoire de la puce. Juste une série
de plans montrant les emplacements des différents laboratoire
de J.
Je
m'attendais à mieux. Fit Duo, déçu. Sa main
commença à traîner le long du torse de son
amant.
Ben tu
va être servi. Tu vois cette carte?
Ben
oui.
Elle
montre les différentes cachette de J sur L1. Celle-là,
ses laboratoires sur Terre. Il m'a dit un jour que je connaissais
toutes ses planques, et c'est vrai. Quand je regarde ces cartes, je
me rends compte que je connais tous ces endroits. Sauf un.
Le nippon
désigna un point sur la carte de L1. Cet endroit se trouvait
dans les beaux quartiers de la colonie, là où Heero
pensait que J ne mettrait jamais les pieds. En particulier parce-que
de nombreuses têtes pensantes de Romfeller y avait leur petites
maisons de vacances ou leurs résidences principales. Qu'est-ce
que ce labo faisait dans la gueule du loup?
Tu es
sûr de n'y être jamais allé?
Certain.
Mais si J m'a dis que je connaissais tous ces emplacements et qu'il
y en a un en trop, c'est qu'il m'a menti. Et vu la zone où se
trouve ce labo, je pense qu'on pourrait y apprendre des choses
plutôt intéréssantes.
Et en
parlant de « choses » intéréssantes....J'ai
trouvé mon esclave très sage aujourd'hui encore.
Ce qui
veut dire?
Et
bien, pas de punition pour ce soir.
Duo éteignit
la machine avant de passer un bras sous les genoux d'Heero, l'autre
autour de sa taille et de le porter jusqu'au lit. Le natté se
rendait compte qu'Heero n'avait d'esclave que le titre. Même
quand ils n'étaient que tous les deux, il le laissait agir
comme avant, sauf que cette fois, il pouvait le toucher, le caresser.
Il ne voulait plus le frapper, il voulait l'aimer. Il tombait
amoureux.
Pour la
deuxième fois, Heero découvrit le plaisir. Duo prit
tout son temps pour le caresser, pour découvrir son corps et
ses points sensibles. Minutieusement, il lécha et toucha
chaque centimètres de peau. Un gémissement plus profond
au creux du coude gauche. Un petit cri étouffé derrière
les oreilles. La respiration qui s'accélère autour du
nombril. Autant d'indices que le natté notait soigneusement
dans un coin de son esprit. Il avait tellement rêvé de
ces moments. Il pouvait prendre Heero encore et encore, et celui-ci
ne se débattait plus. Il manquait encore ce petit quelque
chose qu'on appelle amour pour que ce soit vraiment parfait, mais,
avec un peu de chance, ce détail ne tarderait pas à
venir.
Le natté
savait pourquoi Heero ne le repoussait plus. À cause de ce
qu'il lui avait fait découvrir. La couche de glace recouvrant
le coeur d'Heero fondait peu à peu. Sa non-croyance à
l'égard des sentiments disparaissait avec. Heero s'ouvrait aux
émotions. Comme une fleur longtemps privée de soleil,
qui renaît à la lumière et à la chaleur de
la seule étoile qu'on voit en plein jour.
Duo enroula
un bras autour de la taille de son petit nippon et roula sur le côté,
de façon à se trouver sous son amant. Ce soir, il
allait lui apprendre à donner du plaisir. Il l'embrassa
doucement et appuya sur sa tête pour le faire ramper le long de
son corps. Heero comprit le but de la manoeuvre quand il se trouva
face au désir du natté. C'était à lui de
donner cette fois. Il commença par toucher. C'était
doux sous ses doigts, tout en étant dur comme une barre de
métal chaud. Duo soupira sous l'inattendu caresse. C'était
son Heero qui allait le faire monter au septième ciel. Il
pouvait le dire maintenant. Son Heero. Il était tombé
amoureux.
Soudain, le
japonais voulut savoir quel goût pouvait avoir la peau à
cet endroit. Était-ce si différent du reste du corps?
Il donna un petit coup de langue sur le gland et Duo en sursauta. Il
lécha doucement la hampe de haut en bas. La peau avait une
saveur différente. Comme plus amer. Plus épicée.
Était-ce le fruit de son imagination?
Il suçota
le gland avant d'avaler le membre. Duo regarda Heero faire et il
gémit bruyemment quand le nez du brun toucha son aine et les
poils qui y poussaient. Il était entièrement dans la
bouche d'Heero. Ce dernier entama un lent va-et-vient. Il devait
l'admettre, c'était aussi excitant de prendre que de donner.
Les soupirs de Duo titillaient son entrejambe aussi sûrement
que des caresses plus appuyées, et il finit par y glisser une
main, sans toutefois lâcher Duo.
Oh
putain, Heero....Je vais...je vais jouir. Heero!
Un liquide
amer lui coula dans la bouche et il l'avala sans se poser de
question. Il était lui-même proche de la jouissance,
quand une main le stoppa. Duo, déjà remit, le
maintenait.
À
toi de grimper aux rideaux mon coeur.
Duo
s'installa à genoux entre les cuisses offertes et pénétra
enfin dans le corps alangui sous le sien. Heero se cambra en criant
de plaisir. Les hanches de mirent en action.
Au dehors,
un dernier éclair zébra le ciel noir et l'orage
s'éteignit, mais la pluie tombait toujours, aussi vive
qu'avant.
Karim
n'arrivait pas à dormir. Le vent, la pluie, les éléments
contribuaient à empirer son insomnie. Il retourna dans le
salon et se laissa tomber sur le canapé où il se fit
presque agresser par la télécommande de la télévision.
Elle s'était sournoisement glissée sous une de ses
côtes. Sur la petite table se trouvait les journaux de la
semaine. Le château se trouvait trop loin de la ville, aussi,
une fois par semaine seulement, le facteur faisait un détour
avec sa camionnette pour leur apporter le courrier. La première
page attira son regard et il s'assit. Il y était question d'un
meurtre atroce dans les rues de la colonie L1, l'article était
agrémenté d'une photo dont on se serait bien passé.
Elle suggérait plus qu'elle ne montrait, mais c'était
bien assez. En d'autre temps, le journal aurait été
censuré. La victime était morte comme l'amie de Duo.
Totalement massacrée, ses restes éparpillés.
Qu'est-ce
que....
Il s'empara
du journal et lut tout l'article. Ce n'était pas la première
victime. Une autre jeune femme avait été assassiné
de la même manière. Avec la copine de Duo, ça
faisait trois personne. La date du quotidien indiquait que cette amie
était la plus récente des victimes, mais bien sûr,
les résistants l'ayant trouvé avant la police, personne
ne le saurait jamais. Était-il possible que ce soit l'oeuvre
d'un tueur en série? Déjà, un serial-killer
humain n'est pas facile à attrapper, mais alors quand le tueur
est un vampire... Les enquêteurs allaient s'arracher les
cheveux. Et si les meurtres continuaient, ils ne pourraient pas
boucler l'affaire. Mais sans preuves, ni indices que pouvaient-ils
faire?
Un détail
attira tout particulièrement l'attention de Karim: la nouvelle
victime était blonde et ses cheveux étaient coupés
très court, presque en brosse. Mais la police scientifique
avait trouvé des cheveux dans sa main. Des cheveux plus longs
que les siens et brun foncé, de toute évidence elle les
avait arraché à son assassin, mais les analyses ADN
prouvaient que les cheveux appartenaient à la victime
précédente – qui elle avait les cheveux bruns,
mais longs. Et une analyse aux microscope avait prouvé que les
cheveux n'appartenaient à aucune des deux victimes, grâce
à une étude de la couleur et de la disposition des
écailles capillaires.
Les
scientifiques étaient incapable d'expliquer ce phénomène.
L'ADN contenu dans le cheveux aurait permis de faire un clone parfait
de la première femme tuée. Mais les cheveux, même
s'ils contenaient son emprunte génétique, n'étaient
pas les siens. Et fait encore plus étrange, des traces d'un
deuxième code génétique avaient été
trouvé.
Qu'est-ce
que ça veut dire?
Au dehors,
la pluie tombait à verse et le vent soufflait à en
déraciner les arbres.
Wufei se
réveilla, la tête reposant sur le torse de Quatre. Il
était à moitié allongé sur le blond, une
jambe possessive passée au-dessus de celles du dormeur. Encore
un peu groggy, il observa les contours de ce visage qu'il aimait
tant. Qu'est-ce qui l'avait attiré chez ce jeune homme pour
qui il n'était qu'un défouloir?
D'abord, cette
gentillesse et cette chaleur qu'il donnait à tout le monde
sans exception. Même à lui, pauvre orphelin chinois trop
fier pour avouer sa solitude. Ensuite, la force dont il faisait
preuve sur le champ de bataille. Peu à peu, il avait découvert
les différentes facettes de cet adolescent à la tête
d'ange. Et ils étaient arrivés, les sentiments, sans
qu'il demande rien. Il s'était déclaré et six
mois plus tard, il dormait dans les bras de Quatre.
Wufei ferma les yeux et
tenta de se rendormir, quand une gêne, un malaise le réveilla
complètement. Quatre devenait de plus en plus violent avant de
recevoir ce mail. Et après lecture, il était redevenu
un amant tendre et passionné – dans la limite où
on peut être l'un et l'autre sans aimer le partenaire. Qui lui
avait envoyé ce message? Et qu'est-ce qu'il disait? Un accés
de curiosité saisit le jeune asiatique. Il se leva sans bruit
et se glissa dans le couloir. La chambre d'Heero se trouvait en face
de la sienne et il y entra le plus doucement possible, en mode
terroriste. Le nippon dormait...dans les bras de Duo. Le chinois
aurait volontiers rit de la situation si la jalousie ne l'avait pas
dévoré en cet instant. Ils avaient l'air si calme. Il
s'empara de l'ordinateur et partit se cacher dans les toilettes.
Il ne s'y connaissait pas
en informatique, mais il se souvenait des leçons d'Heero,
aussi il put entrer dans la messagerie de l'arabe sans avoir à
taper un mot de passe. Il n'y avait qu'un seul dossier, contenant une
centaine de messages, soit envoyés, soit reçus. Tous
venaient de la même personne, un certain Nabil. Le coeur de
Wufei se serra en lisant le nom et il ouvrit le message reçu
quelques heures plus tôt.
Mon coeur,
Je suis arrivé
à la villa que tu as acheté pour moi près de
Metz. Les travaux ne sont pas tout à fait fini, mais je me
suis déjà installé. Les Maguanacs m'aident
beaucoup et me tiennent compagnie, mais ils n'empêchent pas que
tu me manques affreusement. Ça fait tellement longtemps qu'on
ne s'est pas vu, tellement longtemps qu'on a pas fait l'amour. J'ai
l'impression de me transformer en hermite ou en moine. À ta
prochaine permission, j'espère que tu viendras me voir. Tes
bras me manque, ton odeur me manque et je ne parle même pas de
ta peau. J'ai envie de toi comme pas possible.
Mes cheveux sont longs
maintenant, je peux les attacher en queue de cheval. Tu m'as toujours
dis que tu aimais les cheveux longs.
Je t'en pris, prends
soin de toi. Je pense à toi et à chaque fois j'ai peur
de te perdre. Je t'en supplies, ne te fais pas tuer.
Je t'aime.
Tu me manques.
Nabil.
Voilà
qui expliquait les chambres et les salles de bains neuves au premier
étage de leur ancienne planque. Une fois de plus et sans le
savoir, ils s'étaient cachés dans une propriété
Winner. Quatre avait racheté cette maison et avait commencé
à la faire restaurer pour y cacher son amant. Son véritable
amant, celui qu'il devait sans doute aimer. Sans réfléchir,
Wufei cliqua sur la réponse du blond. Un instinct masochiste
le poussait à vérifier ce qu'il savait déjà.
Amour,
À moi aussi tu
me manques, je pense tout le temps à toi. Plus je me « fais
plaisir », plus je me rends compte que tu es le seul qui
puisse me satisfaire complètement. Faire l'amour n'est extra
qu'avec la personne qu'on aime et cette personne, pour moi, c'est
toi. Je t'aime. Je t'aime.
Je te jure que je ne
me ferai pas tuer et que je te reviendrai dés la fin de la
guerre. C'est promis mon ange. Je ne raterai pour rien au monde le
spectacle de tes longs cheveux. Surtout quand ils se perdront dans
les oreillers et colleront sur ta peau à cause de la sueur.
Prend bien soin de toi
et ne laisse personne d'autre que moi te toucher surtout.
Je t'aime.
Quatre.
Devait-il
hurler ou juste se jeter par la fenêtre? Il savait depuis le
début qu'il n'était rien pour Quatre et son coeur se
brisait un peu plus chaque jour. Mais cette correspondance venait
d'en éparpiller les morceaux qui restaient. Le pire, c'était
de se rendre compte que l'arabe ne le considérait même
pas comme un ami - aucun ami ne serait aussi méprisant - mais
comme un simple moyen de se « faire plaisir ».
Rien de plus qu'un morceau de viande, avec de longs cheveux qui se
perdent dans les oreillers et collent à cause de la sueur.
Il
s'était juré de profiter de ce que lui donnait Quatre,
de se contenter de son corps et plus que jamais il voulait tenir
cette promesse. Car tous ses espoirs que l'arabe l'aime un jour
venaient de s'envoler. Il savait désormais que la fin de la
guerre serait la fin de sa vie. Il refusait de voir l'arabe avec un
autre que lui. Comment pouvait-il l'aimer encore? L'aimer au point de
supporter cette humiliation et ces souffrances? Il ne le savait pas.
Enfin il comprenait ceux qui sont prêt à abandonner
jusqu'à leur fierté, par amour. Mais bon dieu, ce que
ça faisait mal.
Il
sortit des toilettes sans faire attention aux larmes qui coulaient
sans discontinuer et remit le portable en place, sans même
jeter un regard à ses compagnons d'armes, toujours enlacés
dans le lit.
Face
à sa porte, il ne savait plus quoi faire. Son corps et son
coeur voulaient se lover dans la chaleur artificielle de l'étreinte
de Quatre, lequel dormait toujours sur le tapis devant la cheminée
alors que sa tête voulait s'allonger le plus loin possible de
lui et dormir tout son soûl. Et pour une fois, il écouta
sa tête et les derniers restes de sa fierté. Il attrappa
une couverture qu'il plaça sur le corps du blond, ultime
preuve d'amour qu'il se sentait capable de donner cette nuit et il
rejoignit son lit. Roulé en boule dans sa couette, Wufei
pleura.
Au
dehors, la pluie commençait à se calmer et la nuit à
s'éclaircir. Mais le lendemain, le ciel resterait gris.
À
suivre.....
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