Le Projet | By : Katoru87 Category: French > Anime Views: 1681 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Disclaimers: Les persos ne sont pas à moi et je
ne me fais pas d'argent avec cette histoire.
Le projet
NC-17
Chapitre 5
Au fin fond
d'une impasse de la colonie L1, illuminée par la lumière
provenant d'un réverbère solitaire, gisait le corps de
l'agent Hilde Schbeiker. Dissimulé entre deux poubelles, il
n'offrait pas un tableau des plus enchanteurs. Après avoir
visité le laboratoire secret sous la gare de Metz, Quatre
avait cru avoir atteint le sommet de l'horreur, et il se rendait
compte qu'on pouvait toujours faire pire. Si les enfants,
éternellement figés dans leurs congélateurs et
reposant sous des mètres de terre, offraient un spectacle
aussi triste que douloureux, celui qu'offrait l'allemande était
tout simplement immonde.
Wufei se
détourna en tremblant, incapable de supporter une telle
vision. Il se dirigea en titubant vers une poubelle pour vomir. Le
vent artificiel sortant des énormes ventilateurs installés
un peu partout charriait une violente odeur de charogne, de
pourriture. C'était bel et bien Hilde, il n'y avait aucun
doute possible, mais dans quel état! Les membres avaient été
arraché, des lambeaux de peau pendaient comme de sinistres
étendards de la mort et les os saillaient si nettement, si
proprement au milieu des muscles déchirés que les bras
et les jambes avaient des airs de manches à gigots. Cette
seule comparaison renvoya Wufei à sa poubelle où Trowa,
dont le teint tirait franchement sur le vert pâle, l'aidait à
rester debout. Quatre s'était détourné et
regardait le mur crasseux en face de lui, s'obligeant à
respirer pour ne pas se laisser gagner par la nausée.
Duo ne
cessait de fixer les orbites que les rats ne s'étaient pas
gêné pour vider de leurs yeux, dévorant au
passage la chair tendre des joues et du nez, grignotant les doigts.
Le jeune vampire contemplait le vide de ces deux trous noirs.
L'abdomen reposait contre un mur, éventré. Les
intestins et l'estomac dégageaient cette épouvantable
odeur de merde et d'acide que Duo connaissait si bien. Les massacres
de la base messine lui revinrent en mémoire. C'était
celle qu'il considérait comme sa meilleure amie qui était
là, devant lui, et pourtant, la voir dans cet état ne
lui faisait rien. Son regard dévia vers la gauche où se
tenait Heero et son cerveau imagina la même scène, mais
le japonais avait remplacé l'allemande et là, la colère
l'envahit. Le nippon était-il donc le seul qui pouvait
vraiment déchaîner ses passions? Était-il le seul
capable de lui faire ressentir que son coeur était toujours là
même si son humanité avait foutu le camp?
Elle n'était
plus bronzée, ni même blanche. La peau était d'un
verdâtre glauque avec lequel se confondait les veines encore
intactes, signe que le corps de la jeune fille avait déjà
bien entamé sa décomposition. Depuis combien de temps
gisait-elle là? D'après le dossier de J, Hilde avait
disparu depuis à peine trois jours. Pas assez longtemps pour
que ses restes soient dans cet état.
Heero était
incapable de détourner les yeux, comme frappé par un
détail qui semblait échapper à tout le monde ou
auquel personne ne pensait tant la scène était immonde
en elle-même: où était passé le sang?
Personne n'avait l'air de se poser la question alors qu'au vu de la
façon dont le cadavre avait été traité,
les chaussures de l'assassin auraient dû baigner dans
l'hémoglobine et il avait sans doute dû se débarasser
de ses vêtements. Et pourtant, aucune trace de pas rouge ou
brunâtre n'apparaissait sur le sol et sa vision vampirique lui
garantissait qu'il n'y en avait jamais eu. Était-ce possible?
Duo se détourna et sortit son téléphone pour
appeler les Mads.
J.
Répondit une voix désagréable.
On a
retrouvé l'agent Schbeiker.
Et?
Elle
est morte.
Je vous
envois l'agent Poe et une équipe. J'ai un laboratoire sur L1,
Heero sait où il est. Ils vous rejoindront là-bas.
Rapide et froid. Rien d'inhabituel.
Communication
terminée.
Il rangea
son portable dans sa poche et se retourna en entendant Quatre crier:
Heero
qu'est-ce que tu fais?
Le japonais
avait soulevé la tête de l'allemande et observait ce
qu'il restait de son cou. Malgré la déchirure des
tissus boursouflés, une petite blessure ronde apparaissait à
la base de la gorge. Heero était prêt à parier
que, si la tête était resté en place, il aurait
pu voir une trace similaire tout près de la première.
Une fois que l'humain est mort, il est impossible d'effacer ses
blessures et le vampire qui avait fait ça – car seul un
vampire pouvait vider de son sang une victime avant de la démembrer
– avait bu jusqu'à la dernière goutte de sang
avant d'effacer sa morsure en décapitant la brune.
Heero,
qu'est-ce que tu fous?
Rien,
je voulais vérifier quelque chose. Il reposa presque
religieusement l'objet de la profanation par terre et revint vers
les autres. Dans quelques heures, Sally arriverait et ses
conclusions seraient sans doute les mêmes que les siennes,
sauf qu'elle, elle serait incapable de dire ce qui avait bien pu
pomper le sang de la jeune femme au point de la tuer ou ce qui
pouvait avoir assez de force pour arracher des membres à
mains nues.
Quand Sally
était arrivée au volant d'une ambulance, les G-boys
avait eu la surprise de voir une petite bouille surmontée de
deux oreilles de tigre sortir par la vitre. La jeune femme avait cru
bon d'emmener Oscar avec elle, car le petit s'était mis en
tête de devenir docteur et s'était auto-proclamé
« assistant de tante Sally », ce qui avait
beaucoup fait rire les adultes. Ils lui apprenaient les bases du
secourisme, ça pouvait toujours être utile. En voyant
son petit bout de chou suivre l'agent Poe, Heero s'était
immédiatement interposé: hors de question qu'il voit
ça. Son opinion fut confirmée par le hurlement d'effroi
du médecin. Elle vomit son petit-déjeuner dans une
bouche d'égoûts. L'équipe avait ramassé
les restes, les avait caché au petit garçon et était
reparti en direction de le Terre pour une autopsie – la plus
grande partie du boulot ayant été faite par le
meurtrier lui-même. Tout c'était fait très vite
et les G-boys se retrouvèrent à nouveau seuls, assis en
silence dans le laboratoire de J.
Heero,
pourquoi as-tu ramassé sa tête? Demanda très
sérieusement Quatre.
Je
voulais voir s'il n'y avait aucun indice, et j'ai trouvé
quelque chose. Il tourna la tête pour regarder Duo. Leurs yeux
se rencontrèrent, échangeant toute une communication
silencieuse. Les vampires avaient des pouvoirs surnaturels, mais la
télépathie n'en faisait pas parti. À leur grand
regret d'ailleurs, mais ici, une connaissance de l'autre et de sa
vraie nature était suffisante pour qu'ils se comprennent sans
parler.
Et
c'est quoi? Fit Wufei, énervé de ne pas avoir sa
réponse.
Une
petite blessure de forme ronde à la base de sa gorge. Une
blessure de la taille d'une canine.
Ne me
dis pas que tu crois que c'est un vampire qui a fait ça.
Heero, tu lis trop. Les vampires n'existent pas.
Qu'est-ce
qui te fais dire ça? Interrompit le natté, en
observant soigneusement ses camarades.
Je n'en
ai jamais vu et puis, tout le monde sait qu'ils n'existent que dans
les livres et les films. Ils ne sont qu'une légende.
Toutes
les légendes ont une part de vérité Quatre.
Mais eux, ils ne sont pas un mythe.
Je veux
une preuve! Rigola Quatre.
Duo se
concentra d'abord sur le japonais. Il fallait à tout prix
l'empêcher de parler car si les autres prenaient bien ce qu'il
allait dire et montrer, son chantage et moyen de pression n'aurait
plus lieu d'être. D'un autre côté, s'ils le
prenaient très mal, Heero allait encore en souffrir, allait
encore se faire rejeter et le natté savait combien son amant
et esclave avait peur de l'opinion des autres. Il se concentra donc
sur ses cordes vocales, appelant à lui toute son expérience
et tous les pouvoirs que lui avait donné son créateur,
pour les bloquer. Les neutraliser au sens psychique du terme,
autrement dit, biologiquement il n'y avait aucun problème,
mais le vampire créa un léger blocage psychologique.
Comme après un traumatisme profond, le nippon n'était
plus capable d'émettre un son. Une fois qu'il fut sûr de
la « neutralisation », il se concentra sur
lui-même. Ses canines s'allongèrent jusqu'à
former deux crochets luisant de salive et ses iris violets se
teintèrent d'un rouge sang inquiétant.
Ça
te suffit comme preuve ou tu veux un dessin?
....
Attend
Duo, c'est pas possible.
Et
pourquoi Wufei?
Ben, tu
manges comme quatre et n'importe quoi, tu te dores au soleil dés
qu'il y en a et que tu as le temps, tu es humain.
Et bien
si, c'est possible pour la seule raison que la théorie de
l'évolution ne s'applique pas qu'aux humains. Nous avons
beaucoup évolué depuis que Bram Stocker a écris
Dracula et déjà à cette époque nous
avions changé. À la base, nous nous nourrissions de
chair humaine et pas de sang. De plus, si nous ne pouvions évoluer
de notre vivant, Shinigami, le plus vieux d'entre nous ne parlerait
pas et il serait incapable de nous raconter son anecdote favorite, à
savoir que c'est lui qui a noyé cette chère Lucy.
Lucy?
Oui
Trowa, Lucy. C'est une femelle australopithecus afarensis dont les
restes ont été découvert au XXème
siècle.
Australopithecus
afarensis?
À
force de l'entendre parler préhistoire, je me suis un peu
renseigné sur le sujet.
Ah! Et
ils vivaient il y a combien de temps tes machins afarensis?
Il y a
trois millions d'années.
Il est
si vieux que ça ton Shinigami?
Et même
plus. À la base, il est un ardipithecus ramidus, espèce
qui vivait il y a plus de cinq millions d'années. Il en a
fait du chemin depuis. Aujourd'hui il donne l'impression d'être
un mannequin professionnel de vingt ans. Il est passé de son
stade de demi-singe à celui d'homo sapiens sapiens. Il
pourrait raconter toute l'histoire de l'humanité s'il le
voulait. Il a survécu à toutes les chasses aux
sorcières, toutes les guerres, toutes les épidémies
– normal puisqu'un vampire ne peut pas attraper de maladie –
bref, à tout. Et il sait ce que nous étions à
la base.
Des
prédateurs?
Ça
nous le sommes toujours Trowa, mais depuis quelques siècles,
nous nous fondons de plus en plus dans la masse des humains qui
persistent à croire que nous n'existons pas. On peut laisser
derrière nous autant de cadavres vidés de leur sang
qu'on veut, les humains trouveront toujours des explications
« scientifiques » et « logiques »
à ce « phénomène inexpliqué ».
Nous sommes plus dangereux que jamais parce-que nous ne craignons
plus le soleil et nous pouvons manger autre chose que du sang.
Vous
n'avez plus besoin de sang?
Si,
mais en bien moins grande quantité. Les plus forts d'entres
nous n'en boivent plus qu'une fois par mois environ. C'est pour
recharger nos batteries, ils n'ont même plus besoin de vider
complètement leur victime.
Donc
ton Shinigami, il ne boit plus de sang?
Si. Au
sujet de la nourriture, seuls les plus jeunes peuvent se passer de
sang. Pour ceux qui ont plus de trois ou quatre siècles,
c'est raté.
Mais
pourquoi? Tu viens de dire que vous pouvez toujours évoluer.
C'est
vrai. Mais je n'ai pas dis que c'était systématique à
tous les niveaux. Depuis plus de cinq millions d'années Shini
boit du sang, comment veux-tu changer ce genre d'habitude en à
peine un ou deux siècles? Il lui a fallu près de deux
milles ans de plus que les autres pour arrêter de manger de la
viande humaine. Peut-être que ça changera dans quelques
millénaires mais c'est pas pour tout de suite.
Mais,
comment on devient un vampire? Demanda Wufei, plus intéréssé
qu'effrayé par la situation.
Par
morsure. C'est un des rares points qui soit vrai dans les légendes,
mais notre évolution n'est pas sans prix. Tout le monde ne
peut plus devenir un vampire, seuls les plus forts survivent à
la transformation. À terme, nous sommes voués à
disparaître et à devenir des humains plus fort que la
moyenne.
....
Duo, si
tu avais un besoin urgent de sang, tu nous attaquerais? Demanda
Trowa. Son calme était incroyable. Et dire que Duo pensait
amener la panique. Il avait oublié à qui il
s'adressait, malgré leurs apparences ses compagnons d'arme
n'étaient plus des gamins.
Oui.
Mais je ne vous tuerais pas. Une petite gorgée me ferait
tenir jusqu'à ce que je trouve un animal – ou un ozzi –
à me mettre sous la dent.
Et pour
Oscar?
Je
croyais que tu me connaissais mieux que ça Quatre...
Moi
aussi.
Passons.
Le fait que je sois un vampire ne change rien: je ne m'en prendrais
jamais à un enfant innocent quitte à devoir m'évanouir
de faim.
L'atmosphère
avait changé depuis le début de la conversation. Rien
de plus normal. Le natté savait que la confiance que ses amis
plaçaient en lui avait été ébranlé
par ces révélations. Ébranlé mais pas
détruite, c'était à lui de prouver que ça
ne changeait rien. Rien de plus facile, il savait que tout
redeviendrait comme avant très vite car il n'avait jamais joué
de rôle, il avait simplement dévoilé sa vraie
nature.
Pour en
revenir à Hilde, tu connais le vampire qui a fait ça?
Non. Je
ne comprend pas pourquoi il a massacré le cadavre à ce
point. Le seul qui pourrait répondre à cette question
c'est Shinigami lui-même.
Et il
est où en ce moment?
Ben, la
dernière fois que je l'ai vu, il cultivait les clichés
qui nous poursuivent depuis l'écritude de Dracula.
C'est à
dire? Il jouait à Dracula?
Exactement.
Avec le château dans les Carpates, la grande cape noir, le
tombeau flippant au fond d'une crypte et tout le reste. Fallait le
voir. Un vrai gosse.
Et tu
penses qu'on pourrait lui demander de l'aide si il est toujours au
même endroit?
Je
pense que c'est faisable. Il faudra juste que vous juriez de ne
jamais révéler notre existence au grand public. Pour
la plupart des gens nous sommes des monstres. Je n'ai pas envie de
devenir un animal de foire ou un cobaye de laboratoire.
Pas de
problème, dit Quatre, on peut partir tout de suite?
Mieux
vaut attendre cette nuit. On pourra récupérer nos
Gundam discrètement et partir sans se faire remarquer. Le
temps qu'on arrive il fera jour sur Terre. Répondit Wufei.
Heero
ça ne va pas?
Duo se
tourna immédiatement vers son amant. Celui-ci était
raide, prostré, c'était comme s'il ne respirait même
pas. Duo se rendit compte qu'il ne maîtrisait pas encore
vraiment les pouvoirs qu'il venait d'utiliser, son contrôle
s'était répandu dans le corps du nippon, l'empêchant
de bouger autant que de parler. Immédiatement, il libéra
le jeune homme. Heero respira profondément et lut toutes les
menaces du monde dans les yeux du natté: s'il parlait, c'était
la fin d'un de leurs amis, celui qui serait le plus proche du
châtain, actuellement il s'agissait de Trowa. Il revit son ami
brun torse nu, à genoux et criant sous la douleur d'un premier
coup de fouet. Il le tenait!
Si si
ça va. C'est juste que, je ne m'attendais pas à ça.
Nous
non plus, mais bon, c'est Duo.
Oui tu
as raison, c'est Duo. Seul le natté nota le sous-entendu
contenu dans les paroles du japonais, un implicite lourd de sens.
Puis il se leva et se dirigea vers l'ordinateur principal qu'il
alluma rapidement.
Qu'est-ce
que tu fabriques encore Heero?
Il
faudra qu'on cache les Gundams loin du château de Shinigami si
on ne veut pas se faire repérer et surtout, pour ne pas
attirer l'attention sur le château que nous allons visiter. Il
nous faut une voiture, des provisions et du carburant. Ce que je
fabrique là, c'est un appel aux rebelles qui se cachent sur
terre pour qu'ils nous aident. Il faudrait que l'un de vous étudie
l'itinéraire à suivre.
Je m'en
charge, dit Duo, puisque de toute façon, je suis le seul à
savoir où est ce château.
Ils se
préparèrent à partir. Ils n'avaient plus besoin
des conclusions de Sally, ils leur fallaient un nom et un coupable.
Les G-boys
attérirent en Roumanie le lendemain matin, près de la
petite ville de Bistrita où les attendait le rebelle chargé
de leur fournir ce dont ils auraient besoin. Ils dissimulèrent
les Gundams dans une saillie rocheuse près de la rivière
du Grand Somes et se mirent en route, à pied, à travers
la forêt. La ville n'était qu'à quelques
kilomètres et grâce au sens de l'orientation inné
du pilote chinois et à une bonne boussole, ils réussirent
à ne pas se perdre, ce qui constituait un exploit en soi tant
les bois étaient denses.
Le rebelle
les attendait à l'entrée de la ville, appuyé
contre la portière d'une jeep noire. En voyant arriver les
cinq adolescents, il jeta par terre sa cigarette avant de les saluer
comme les soldats le font pour leurs supérieurs.
Repos.
Dit machinalement Duo, qui avait horreur qu'on le traite en
militaire.
Voilà
la voiture. Elle est équipée d'un système de
guidage satellite modifié pour qu'on ne vous repère
pas et je me suis permis d'ajouter une bête carte routière.
La technologie tombe toujours en panne quand on en a le plus besoin.
Vous avez dans le coffre l'équivalent de deux pleins
d'essence et pour quatres jours de vivres.
C'est
plus que suffisant. Répondit le pilote 02 en tortillant
distraitement une mèche échappée de sa natte.
Bien,
alors je vous souhaite un bon voyage.
Les pilotes
grimpèrent dans la voiture, Trowa, comme d'habitude au volant
et Duo en co-pilote. Il saluèrent le résistant et
partirent sans perdre plus de temps.
Il est
loin ce château? Demanda Wufei qui commençait déjà
à somnoler sur l'épaule de Yuy.
À
vol d'oiseau, soixante-quinze bornes, mais les routes sont très
sinueuses dans la région et rien que ça, ça
peut faire doubler la distance. On arrivera sans doute pas avant
demain, même en roulant à tombeau ouvert.
Très
drôle.
Quelques
minutes s'écoulèrent avant que Trowa ne brise le
silence confortable qui s'était installé.
Bon
Duo, on va où? Demanda-t-il. Ils étaient arrivés
à un croisement où la végétation
dissimulait les vieux panneaux indicateurs. Si anciens qu'ils
étaient encore en bois.
Tu
prends à droite, on va vers le col de Borgo.
C'est
parti.
Trowa
s'engagea sur une petite route non goudronnée et étroite
qui sinuait entre les énormes troncs d'une forêts de
connifères et de feuillus. Les hautes branches touffus
dissimulaient une grande partie du soleil au point qu'on aurait pu se
croire en fin de journée. Très rapidement, ils
arrivèrent sur une voie plus importante conduisant au pied de
la chaîne des Carpates. La route était si étroite
qu'il était impossible pour deux véhicules de s'y
croiser et le macadam était en si mauvais état qu'il ne
s'agissait pas d'une route mais d'une succession de nids de poules
entrecoupés par quelques centimètres de plat. La pente
n'était pas trop raide mais les nombreux virages, eux
l'étaient aussi Trowa devait rouler à vitesse très
réduite s'il ne voulait pas que tous finissent dans le décors.
Les G-boys
étaient complètement immunisés contre le mal des
transports, autrement dit, impossible de contrôler la « bonne
humeur » de Duo par le biais de nausées salvatrices
pour la santé mentale des autres pilotes. Il était le
seul à savoir où se trouvait la demeure de Shinigami
mais ça ne l'empêchait pas de demander si « on
arrivait bientôt » toutes les cinq secondes. Pendant
ce temps, Wufei dormait la tête appuyée sur l'épaule
d'Heero – ce qui fit légèrement grincer des dents
un certain natté – qui en faisait autant, appuyé
contre la portière. Quatre lui, était plongé
dans la lecture d'un vieux roman japonais d'avant colonisation. Les
bébés de la consigne automatique racontait
l'histoire de deux orphelins, tous deux abandonnés dans une
consigne de gare, élevés dans le même orphelinat
puis adoptés ensemble. Deux enfants, une même éducation
mais deux destins totalement différents. Quatre était
complètement absorbé. Quand il lisait, il oubliait
tout.
Eh
Tro-man, on arrive bientôt? Répéta pour la
x-ième le vampire natté.
...
Trowa?
Tu me dis pas de la boucler?
Duo,
quand tu nous racontais l'histoire de ce Shinigami, tu as dis qu'il
était aussi vieux que l'humanité mais, qu'est-ce qu'il
a fait de spécial? Je veux dire, pendant tout ce temps, il a
bien dû faire des choses, non?
Des
choses? C'est le moins qu'on puisse dire.
Tu as
un exemple?
Par
exemple, en Europe, quand la première grande peste a frappé
la France, il allait voir les mourrants habillé en noir et en
tenant une grande faux - la seule arme qu'il avait trouvé
pour se défendre si les humains décidaient de
l'attaquer. Bref - pour boire leur sang...
Beurk!
Les
vampires ne peuvent pas tomber malade. Le sang d'un pestiféré
est juste légèrement plus amer que du sang « sain »,
du moins, c'est ce que m'a dit Shini. Un soir, il venait de finir
son repas quand la fille du mort est arrivée dans la chambre.
Imagine un peu sa tronche: elle a vu un gars tout en noir, dont on
ne voyait même pas le visage avec une faux de la taille d'un
homme dans la main.... C'est lui qui a fait naître la légende
de la faucheuse, en fait.
Il
avait de l'imagination.
Il en a
toujours. La dernière fois que je l'ai vu, il parlait d'aller
foutre le souk chez l'un des dirigeants d'Oz.
Qu'il
le fasse, qu'on rigole un peu.
Ça
ne te ressemble pas de dire ça.
Ce
n'est pas parce-que je n'éclate pas de rire comme toi tu le
fais que je ne ris jamais. En fait, tout se passe à
l'intéri...merde!
Un mouton
solitaire errait sur la route, empêchant la voiture de passer.
Pour l'éviter, le français avait dû piler net,
réveillant ses passagers et sortant le blond de sa lecture.
Ils durent dégager la bête eux-même car elle
semblait bien partie pour passer la nuit là où elle se
trouvait. Cette aventure passée, ils firent une pause d'une
bonne heure pour manger.
Le trajet se
déroula relativement bien. Ils dépassèrent le
col de Borgo en suivant une route qui remontait vers le nord en
direction du col de Prislop. Ils en étaient à la moitié
du voyage.
C'est
encore loin Duo? Demanda Quatre qui servait de nouvel oreiller à
son amant.
On fera
une halte à Suceava pour passer la nuit. On avance plus vite
que ce que j'avais prévu, on devrait arriver demain matin. Le
château de Shinigami se trouve en haut d'une falaise au sud de
Radauti, c'est la ville la plus proche de chez lui. Cet endroit est
un vrai décors de film d'horreur mais on s'habitue assez vite
en fait. Le tout c'est de pas arriver le soir.
C'est
bien jolie mais on arrive bientôt à Suceava? Je ne suis
pas comme Wufei je n'arrive pas à dormir dans une voiture.
Quoi il
dort encore?
Ben
oui. Heero aussi d'ailleurs. Duo se garda bien de dire que le nippon
faisait bien de se reposer, car cette nuit ne serait pas de tout
repos. De son côté, Quatre n'en pensait pas moins.
Suceava
était plus un gros village qu'une petite ville. Les maisons ne
payaient pas de mine, visiblement elles étaient très
vieilles, mais elles croulaient sous les fleurs qui débordaient
des jardinières, noyant les balcons sous des vagues aux
couleurs vives et aux dizaines de parfums entêtants, les
quelques jardins ressemblaient à des feux d'artifices, on y
retrouvait les mêmes explosions de couleurs et il y avait des
arbres partout, à tel point que les G-boys auraient pu se
croire à nouveau dans la forêt. Dans cette région
du globe, c'était le printemps. Le lierre grimpait sur les
murs, profitant des nombreuses fissures. Au milieu de ce paysage
coloré, les habitants faisaient tristes dans leurs costumes
traditionnels sombres, noirs ou bleu marines, mais ils saluaient les
arrivants avec de grands sourires chaleureux. Les technologies
modernes semblaient ne pas être arrivées jusque là,
comme si le temps n'avait plus court. Ils avaient déjà
remarqué cela à Bistrita, le pays était figé
dans ses traditions, à l'exception de Bucarest dont le
modernisme criard faisait une véritable tâche dans le
décors campagnard, une trouée dans la nature. Trowa se
gara devant la vieille auberge où des chambres les
attendaient. Ils eurent un peu de mal à communiquer avec le
réceptionniste jusqu'à ce que Trowa comprenne qu'il
parlait un peu français. Il y avait peu de touristes dans
cette région, l'auberge survivant en faisant bar et restaurant
pour la population locale, c'est pourquoi ils avaient chacun une
chambre. Sur les cinq, quatre savaient qu'ils ne passeraient pas la
nuit seuls. Une fois de plus, Trowa serait le seul à pouvoir
profiter tranquillement de sa solitude.
Les chambres
étaient toutes faites sur le même modèle, simple
mais propre et coquette. Un grand lit recouvert d'une couette crème
et flanqué de deux tables de nuit – une de chaque côté
– occupait un des murs. Un petit bureau, une chaise et deux
fauteuils complétaient l'ensemble. Le bois utilisé
était rustique, il s'agissait sans aucun doute de chêne
massif, d'ailleurs, des lambris de ce même bois recouvraient
les murs sur un bon mètre de hauteur. Un papier peint beige
achevait de donner à l'ensemble une luminosité et une
chaleur qui remonta le moral de deux des pilotes. Des poutres
traversaient les plafonds, Duo s'en servi pour jouer au cochon pendu.
La lueur du couchant pénétra dans les différentes
chambres par les fenêtres, baignant les pièces de rouge.
Ils se retrouvèrent tous en bas pour manger et, quelques
heures plus tard, c'est à reculons que le nippon monta se
coucher quand il n'eut plus aucune excuse pour rester à table.
Wufei, lui, ne frémit même pas à l'idée de
ce qui l'attendait, la force de l'habitude sans doute. Et puis, avoir
le corps de Quatre était déjà mieux que ne rien
avoir du tout.
Le chinois
entra dans sa chambre et ferma la porte derrière lui,
soupirant de lassitude. Il avait passé tout son temps à
dormir mais il avait encore sommeil, les chaos provoqués par
les nids de poules n'aidant pas vraiment à dormir
profondément. Il se déshabilla, jetant ses vêtements
sur l'un des fauteuils et entra dans sa salle de bain. Pour une
petite auberge comme celle-ci, c'était un vrai luxe de pouvoir
proposer une salle d'eau par chambre. Il entra dans la cabine de
douche et ouvrit le robinet d'eau chaude au maximum, il se fichait de
ressembler à une écrevisse quand il ressortirait. Il
laissa l'eau emporter avec elle la poussière et la fatigue du
voyage, ses questions et ses soucis qui reviendraient sitôt
Quatre parti retrouver sa chambre. Au bout d'une dizaine de minutes,
la tête commença à lui tourner et il sortit de la
cabine aux portes de verre dépoli en titubant légèrement.
Une serviette autour de la taille et une autre sur la tête, il
poussa la porte et se retrouva à nouveau dans sa chambre, pas
même surpris d'y voir le blond de ses rêves. Ce dernier
était de nouveau plongé dans son livre, du moins, Wufei
le cru jusqu'à ce qu'une voix s'élève dans la
pièce, une voix chaude et envoûtante à en donner
des frissons.
Tu
comptes me laisser seul encore longtemps?
L'intéressé
n'eut pas le temps de répondre, deux mains se glissèrent
autour de sa taille, dénouant la serviette qui tomba sur le
sol dans un bruit de tissus froissé. Une bouche se colla sur
son dos, suçant et léchant les gouttes d'eau qui y
glissaient, toujours plus bas, pendant que les mains, elles, allaient
en remontant vers les tétons, titillant la peau jusqu'à
ce que la bouche arrive au niveau de ses fesses. Puis plus rien, les
mains et la bouche disparurent. Le chinois se retourna, tombant ainsi
dans le piège de l'arabe qui, nu à son tour, s'empara
de lui, le collant contre son torse pour l'embrasser à lui en
faire perdre le souffle. Les mains du pilote 04 glissèrent
dans son dos, caressèrent ses fesses avant de les soulever,
obligeant Wufei à enrouler ses jambes autour de sa taille. Les
jambes de Wufei. Fines et longues, mais tout de même musclées.
Impossible de trouver étau plus excitant que celui-là.
Le visage
enfoui contre le torse de son amant – amant, pas petit-ami –
Wufei ne vit pas que celui-ci ne le portait pas vers le lit. La
lumière se fit dans sa tête quand Quatre s'installa
confortablement dans l'un des fauteuil: cette nuit, il voulait voir
le chinois bouger, le chevaucher. D'une main tremblante et mal
assurée malgré l'habitude, l'asiatique guida le membre
dur vers la seule entrée possible, hoquetant doucement en le
sentant presser contre son anus. D'un violent coup de hanche, Quatre
mit fin à ses hésitations et Wufei serra les dents.
C'était toujours douloureux au début surtout quand
Quatre ne prenait pas tout son temps pour le préparer. Il
était de plus en plus violent dans leurs ébats et
l'asiatique se demandait jusqu'où il irait. Ils ne bougèrent
plus, cette nuit, c'était au chinois de prendre les devants.
Au bout de quelques minutes, il commença à soulever son
bassin, avant de le rabaisser, doucement. Il s'y reprit plusieurs
fois avant d'entamer un rythme lent. La nuit ne faisait que
commencer.
Heero
s'allongea en soupirant de plaisir, un lit enfin. Blotti sous la
couette, il essayait d'oublier qu'il ne resterait pas seul très
longtemps quand la porte, bien trop tôt à son goût,
s'ouvrit en grinçant légèrement. Il ferma
immédiatement les yeux et tenta de faire semblant de dormir,
mais il oubliait qu'il avait à faire face à un vampire,
de plus, un vampire dont la meilleure amie s'était faite
massacrer et dont l'humeur ne devait pas être des plus
charmante.
Ne fais
pas semblant de dormir Heero, ça ne marche pas.
Ça
ne coûtait rien d'essayer. Grogna le japonais en sortant de sa
chaude cachette. Il regarda son « maître »,
il n'avait pas son sac d'engins de tortures. Qu'est-ce que ça
voulait dire?
Tu as
été très sage ces jours-ci. Fit Duo d'une voix
sucrée rappelant assez celle d'un détraqué
proposant un bonbon à un enfant. Tu ne m'as jamais provoqué,
ne m'as jamais désobéi et tu m'as même fourni un
prétexte pour aller revoir Shinigami.
Et
Hilde?
Je
mettrai la main sur le salaud qui l'a massacré, mais autant
joindre l'utile à l'agréable.
Et ton
sac?
Je n'en
ai pas besoin. Ce soir, tu mérites une récompense et
pas une punition
Il s'avança
sur le lit et cloua Heero sous lui, serrant leurs deux corps le plus
près possible. Il avait tellement hâte de ne plus avoir
besoin de le forcer pour qu'il vienne à lui, mais le nippon
tremblait. Il n'avait visiblement aucune confiance en son coéquipier.
Cette ironie fit tristement sourire le natté: en mission,
quand la mort et le danger était omniprésent, son
esclave était prêt à lui confier sa vie, mais
dans la sécurité et l'intimité de cette pièce,
il se méfiait de lui comme un humain se méfie de la
peste. Il ne s'attendait pas à la moindre douceur, il ne
croyait pas qu'il méritait une quelconque tendresse et Duo ne
savait pas sur quel pied danser. C'était si compliqué
de désirer Heero. Désirer? Seulement du désir?
Il commençait sérieusement à en douter. S'il n'y
avait eu que ça, les étreintes forcés lui
auraient suffit alors que là, il en redemandait, même
pire, il voulait un partage. Aimait-il déjà Heero?
« J'y
réfléchirais demain. » pensa-t-il en
enlevant au brun son dernier rempart contre lui, son boxer. Deux
mains se posèrent sur son torse pour le repousser.
Je ne
me tairais pas éternellement. Que feras-tu quand j'apprendrai
aux autres que je suis aussi un vampire?
Cette
question est stupide. Je t'enfermerai dans une pièce,
enchaîné avec de l'argent à un mur. Je suis sûr
que Shinigami sera ravi de me rendre le petit service de veiller sur
toi. En plus, des pièces isolées, ce n'est pas ce qui
manque chez lui.
...
Et oui,
tu ne m'échapperas pas si facilement Hee-chan.
« Hee-chan ».
Étrange comme ce stupide surnom avait pu lui manquer. Il lui
rappelait les bons moments qu'il avait passé avec le natté,
toutes les fois où il surgissait d'un placard pour essayer de
lui piquer son ordinateur portable, la fois où l'expert en
cuisine qu'était Duo avait fait exploser la cuisinière
de leur planque en essayant de faire une sauce béchamel –
ce qui les avait obligé à fuir illico presto,
les soldats de Oz n'étant pas très loin – ou
encore toutes les nuits où Duo faisait la conversation tout
seul pour essayer d'en apprendre plus sur lui. Son ami lui manquait.
Maintenant, il devait composer avec un « maître »,
lui qui avait toujours refusé de se soumettre, même J
n'avait pas réussi à lui ôter sa volonté
et ce n'était pas faute d'essayer. La seule chose en laquelle
croyait Heero, c'était la liberté et la sienne en
particulier, mais cloué sous le natté il revoyait Trowa
se faire torturer et ses illusions s'envoler. Il était
prisonnier.
Duo se
déplaça en rampant sur le corps d'Heero afin que sa
tête arrive au niveau de l'entrejambe. Cette zone très
sensible ne trahissait pas la moindre exitation ni le moindre désir,
ce qui agaçait prodigieusement Duo. Il allait dresser le
nippon pour que celui-ci bande à sa seule vue, c'était
quand même sa fierté qui était en jeu. Il avait
promis qu'il n'y aurait pas de punition, mais il avait trop envie du
japonais pour lui faire l'amour dans les règles de l'art et
puis, un tel manque de réaction n'était pas
encourageant. Il prit son temps pour préparer son amant, lui
faisant oublier la douleur en jouant avec son sexe qui avait quand
même fini par réagir. Au bout d'une dizaine de minutes,
il écarta largement les cuisses blanches et s'insinua dans le
corps chaud qu'il voulait posséder à en perdre la tête.
Heero ne
savait plus quoi penser. Il n'avait jamais éprouvé le
moindre plaisir sexuel, et après les viols que J lui avait
fait subir « pour son entraînement », il
en était arrivé à la conclusion qu'il était
impossible d'aimer ça. Trop douloureux, trop violent. Mais
cette fois, c'était complètement différent. Duo
se focalisait sur son plaisir et pour la première fois il en
éprouva. C'était bon et tellement intense qu'il ne
pouvait ni garder les yeux ouvert, ni prononcer de paroles
cohérentes. Des gémissements rauques ou aigus sortaient
de sa gorge, encourageant le natté à continuer. Les
rares fois qu'il réussit à ouvrir les yeux, il vit la
bouche du vampire monter et descendre le long de son membre et cette
vision était d'un érotisme insoutenable.
Quand Duo
était venu en lui, il avait serré les dents, mais la
douleur n'était jamais venue, remplacée par une
incroyable chaleur qui montait dans son bas-ventre. Duo se retira
légèrement et, d'un coup de bassin, s'enfonça à
nouveau en lui. Puis il recommença, toujours plus loin,
toujours plus vite, touchant un point secret qui faisait voir des
étoiles blanches et crier de plaisir et la chaleur montait,
montait, enflait comme une vague prête à tout engloutir
sur son passage, une vague qui submergea complètement Heero.
Il jouit pour la première fois de sa vie, le dos arqué
à s'en rompre les reins, le ventre maculé de son propre
sperme et un hurlement au bord des lèvres. Hurlement étouffé
par la bouche de Duo. Ça aussi c'était nouveau. On
l'embrassait. Une langue demanda l'accès à sa bouche –
demanda mais ne força pas le passage – et Heero accéda
à cette requête, goûtant une autre salive que la
sienne, acceuillant une autre langue que la sienne et dans ce baiser,
il sentit une chose qu'il n'aurait jamais cru trouver: de la
tendresse.
Quand Duo se
retira, il sentit que ce dernier avait joui en lui mais il s'en
fichait. Il venait de faire une grande découverte.
Heero
s'endormit immédiatement, protégé par Duo qui le
serrait possessivement contre lui en lui caressant les cheveux.
Thanks...My
love.
À
suivre.....
Merci pour
toutes vos reviews ^^ Et pour répondre à Mangafana,
c'est bien la ville de Metz que je décris dans le chapitre 1.
On peut dire que cette ville m'a marqué puisque j'y habite
depuis toujours et puis, je passe presque tous les joues devant la
gare et la cathédrale ^^ Je fais un peu de pub ^^
Merci encore
à tous ceux qui lisent cette fic.
Katoru
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