Le sang insoumis | By : Miaou-mimi Category: French > Originals Views: 1294 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: Ceci est une œuvre de fiction, toutes ressemblances à des personnages ou personnes vivants ou morts seraient fortuites. L'histoire est la mienne, si vous voulez vous en inspirer, il faut demander, même si je ne fais aucun profits. |
Chapitre 3 : La virée cauchemardesque
Je n'aime pas le shopping, je n'aime pas le shopping entre filles, les filles ne s'arrêtent jamais de parler. J'essaye de me concentrer sur autre chose, des visions m’apparaissent, mais je n'y comprends rien. Elles sont comme déjà réalisées, mais n'ont pas de sens, ou alors leurs sens m'échappe. Je me demande si ce ne serait pas des fragments du passé des filles ou peut être d'Aidan. Celui-ci n'a pas prononcé une seule parole depuis notre départ pour ce foutu magasin ikea par ce que les filles rêvaient de pouvoir y aller un jour.
Nous arrivons sur le parking d'Ikea, il est bondé, bien évidemment nous sommes samedi.
"Maîtresse, est-ce que l'on prend un caddy pour les courses" me demande Brenda.
"Brenda, lorsque nous sommes en public il faut m'appeler Eleana. Si vous m'appelez maîtresse, tout le monde saura ce que nous sommes ou au moins nous portera plus d'attention qu'il le faut."
"D'accord Eleana. Alors est-ce que l'on prend un caddy ?"
"Oui si tu veux."
"Eleana ?", la voix toujours effrayée d'Aidan.
"Oui."
"Je vous propose de vous laisser ici avec les filles et de vous retrouver aux caisses afin de payer tous les achats en même temps."
"Oh, Aidan tu n'es pas marrant" lui dit Alice. "Tu restes toujours tout seul, c'est pour ça que tu ne t’es jamais intégré au clan."
"Je te rappelle, Alice, que je n'ai jamais souhaité m'intégrer au clan. Ton cher Pietro a tué les miens en brûlant nos caravanes et il me fallait donc un endroit ou vivre."
"C'est de la faute des tiens s’ils se sont fait tuer, lui dit Alice. Les vampires ne sont pas faits pour vivre comme des manouches, en permanences sur les routes."
"Nous vivions ainsi par ce que nous ne voulions pas être soumis à un maître. Les clans nomades ont toujours existé."
"Mais Pietro était un bon maître, il nous a fourni de quoi nous nourrir et ne nous a jamais mal traités."
"Alice, Pietro n'était pas un si bon maître", lui dit Claire, Brenda acquiesça derrière elle.
"Bien sûr que si."
"Non, répond Aidan. Vous avez toutes les trois été transformées il y a 30 ans, et depuis vous n'avez pu que vous allonger, vous mettre à genoux ou ouvrir la bouche. Vous n'avez même pas de cartes de crédit, alors que l'unique raison de ma présence dans le clan était de pouvoir fournir une réserve d'argent illimitée.
"Je ne vois toujours pas où est le problème."
"Laisse tomber Aidan", lui dit Claire, "Alice était probablement déjà totalement soumise avant sa transformation, elle a donc trouvé très agréable d'être traité en esclave sexuel."
"Vous dites n'importe quoi, je ne suis pas une esclave."
"Peu importe qui est quoi", je lance, fatigué de la conversation.
"Aidan, tu peux partir si tu le veux. Tu peux t'acheter une nouvelle caravane ou un camping-car et aller ou bon te semble.
"Non je ne peux pas. Seuls les clans de 4 vampires sont autorisés à être nomades par le conseil. Un vampire seul pénétrant sur le territoire d'un autre serait considéré comme menaçant et exécuté.
"Bon, nous en rediscuterons plus tard. Pour l'instant tu peux aller de ton côté et on se rejoint à la caisse. Donne-moi ton numéro de portable que je puisse te joindre."
"Je n'en ai pas. Pietro ne m'accordait aucun privilège."
"Alors, espérons que l'on arrivera à se retrouver."
Nous partons donc les filles et moi de notre côté et Aidan du sien. Je le soupçonne cependant d'avoir préféré procéder comme ça pour ne pas se retrouver entouré de filles hystériques. Je le comprends tout à fait, cette perspective ne m'enchante pas non plus.
Ainsi, me voilà à ikea à devoir choisir lit, armoires, bureau, et tout à un tas de choses inutiles. Cependant, en plus de la corvée shopping je me rends compte que quelque chose cloche. Les hommes et les femmes qui tournoient autour de nous exercent une certaine attraction sur moi. Je finis par comprendre ce qu'il m'arrive quand un vendeur nous approche pour nous proposer son aide, et probablement draguer en même temps. Ce vendeur me fait le même effet qu'un délicieux plateau qui serait recouvert de tous les chocolats que je préfère. Je regarde sa gorge et me rends compte que j'ai envie de la lécher, non pas de manière érotique, mais plutôt comme si je léchais un couteau après avoir coupé ma viande. Claire se rend compte de mon regard et m'appelle en me disant qu'elle veut me montrer quelque chose. Je finis par tourner la tête et prends la bouteille opaque qu'elle me tend et la bois sans vraiment m'en rendre compte. Ce que j'avale n'a pas de goût, mais me soulage immédiatement.
"Il faut partir, maintenant."
"Mais Eleana" me lance Alice," il nous manque encore les meubles de salle de bain."
"Non, nous partons, maintenant, sinon je vais faire un carnage." J'imaginais la sensation de boire du sang, quels effets ce sang aurait, sur moi, sur le malheureux, victime.
"Mais."
"Il n'y a pas de maïs, en route, je suis certaine qu'Aidan est déjà aux caisses". J'avais raison, il était là, l'air totalement malheureux, mal à l'aise, désespéré, et il avait 250 ans.
"Aidan, nous partons, j'ai faim", il hoche la tête comprenant immédiatement la situation.
"Bien, Brenda donne moi le caddy et la liste des meubles."
Nous nous dirigeons ensuite vers les caisses, la file est interminable et je commence à sentir mes crocs poindrent. S'en rendant compte Aidan me prend par les hanches et me colle à lui, ce qui me calme immédiatement. Je le regarde et lui demande silencieusement comment il fait cela, mais ne me répond pas. Mon état est tellement critique que si je desserre les lèvres et que je perds ma concentration je risque de sauter sur le premier cou qui passe.
Arrivé enfin à la caisse Brenda et Claire ayant remarqué mon état se charge de déchargerez le caddy et demande à Aidan de donner une carte pour régler tout en expliquant qu'elles nous rejoindront à la camionnette.
Soulagé de ce répit, loin de tous ces coeurs qui battent, de ce sang qui pulse je peux commencer à me détendre une fois assise à l'arrière de la camionnette. Grosse erreur. À la seconde où je me suis relâchée, j'ai sauté à la gorge d'Aidan et j'ai commencé à boire. Il lui a fallu fracturer ma mâchoire pour me faire lâcher. Une fois mes crocs dégagés de sa gorge, en sang, je baisse le regard et remarque que je me trouve à cheval sur lui et que ma main se trouve à l’intérieur de son pantalon, empoignant son érection, plutôt impressionnantes au vu de son gabarit. Il me regarde dans les yeux, sourit l'ai aussi gêné que moi, et retire doucement ma main, tout en maintenant son autre main sur son cou.
"Vous avez compris je suppose que les vampires ont certains pouvoirs maîtresse."
"Oui." J'aime sa voix, elle plutôt grave, sans l'être trop et me fait penser au ronronnement d'un chat. Je ne me suis jamais entiché de personne jusqu'à maintenant, mais je crois que le plus vieux pirate informatique du monde vient de changer les choses.
"Le mien est celui de calmer la soif pour quelques minutes, mais la soif est calmée en étant détournée vers des besoins plus primaires", dit-il en baissant les yeux sur son entre jambe toujours apparente dans la mesure ou sa main droite retient ma main, et que l'autre est sur son cou.
"Je suis désolée Aidan, je ne me suis pas rendu compte de ce que je faisais."
"Je sais, et pour être tout à fait franc, je n'ai pas non plus détesté. Si vous vouliez bien lécher les traces de sang sur mon cou, ça éviterait que les Filles se rendent compte de ce qui s'est passé et éviterait aussi de se faire arrêter."
À l'instant où je finis de faire le ménage, Brenda, Claire et Alice arrivent avec les courses qu'elles commencent à charger immédiatement dans un silence de mort. De toute évidence elles ont toutes les trois eu une petite conversation. Une fois dans l'habitacle, elles ne se rendent compte de rien a priori. Je préfère sonder leur esprit et ne trouve rien, mise à part la raison de leurs différents. Alice souhaite en effet me demander l'autorisation d’accueillir Jérôme dans à leur étage par ce que cela ne lui plaît pas qu'il soit au rez-de-chaussée. Alice et Brenda ont strictement refusé.
Arrivé à l'immeuble qui est désormais ma maison, je demande à tous les hommes sauf à Alexandre que je charge d'aller chercher quelqu'un qui pourra me nourrir, de bien vouloir monter les meubles et installer la literie.
Alexandre a mis à peine 10 minutes pour revenir avec un homme d'environ 30 ans. Il l'a choisi costaud m'explique-t-il pour que je puisse me sustenter à mon aise sans risquer de le tuer. Je me jette presque au cou de cet inconnu et aspire son sang à longues gorgées, que je trouve absolument divin. Je suis par contre soulagé de ne ressentir aucun désir sexuel, j'avoue avoir appréhendé ce moment en me référant aux films de vampires que j'ai vus, tout particulièrement le Dracula de Francis Ford Coppola.
Une fois mon repas terminé je me sens beaucoup mieux. J'appelle Alexandre et lui dit de ramener cet homme la ou il l'a trouvé. Et me retrouve enfin seule. Ma nouvelle chambre à coucher est installée. Le lit est fait et je m'y allonge et commence à penser à ce qui s'est passé au magasin.
Pour moi le shopping avait toujours été d'un ennui mortel, je pensais que devoir le supporter entouré de trois furies le rendrait effroyable. Mais il s'est avéré cauchemardesque. Je souris cependant en repensant à l’érection d'Aidan, et me plais à imaginer que j'en suis responsable. Il a beau être très discret, et pas très costaud, je le trouve extrêmement séduisant. Tous les vampires mâles de ce qui est désormais mon clan sont beaux, mais celui-ci a quelque chose qui m'intrigue. Il a l'air particulièrement indépendant et à un caractère fort, mais quelque chose tout au fond de lui est brisé, et ce quelque chose l'affaibli.
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