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Coke dans le sang	By : Eztit Category: French > Harry Potter Views: 3829 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.

Chapter List
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Chapitre 4 :

Harry suivait Dobby à travers les couloirs de la maison, toujours main dans la main. Il était normal qu'il n'ait pas trouvé la sortie, cet endroit était un vrai labyrinthe. Dobby quand à lui semblait le connaître par cœur... mais bien sur ! Il n'avait qu'à demander à l'enfant de le guider jusqu'à la sortie. Qu'il était bête parfois. Il s'arrêta et obligea l'elfe de maison à se retourner. Immédiatement, il posa ses mains sur les épaules de son vis à vis et s'accroupit pour qu'ils puissent se regarder droit dans les yeux.

-Dobby, pourrais-tu me guider jusqu'à la porte d'entrée s'il te plait?

L'elfe de maison se décomposa littéralement à ces mots. Au nom de Merlin, Harry Potter voulait partir du manoir. Il allait s'échapper et abandonner son maître, le rendant furieux, grognon, déprimé, irascible et surtout, mort d'inquiétude. Il ne pouvait pas faire ça, il ne voulait pas ramasser son maître à la petite cuillère comme la dernière fois. Dobby se mit à paniquer, secouant sa grosse tête grise de gauche à droite.

-Non non! Harry Potter Monsieur ne peut pas partir!

Mince, il était vraiment stupide. Dobby semblait mort de trouille. Malefoy devait vraiment être un gars horrible. Si l'enfant l'aidait à s'échapper, il serait certainement puni violemment. S'il avait pu se taper la tête contre les murs pour se punir d'être aussi con, il l'aurait fait.

-Non, ne pleure pas, il ne t'arrivera rien, je vais rester.

-Merci Monsieur, merci.

-Tout va bien, je suis là.

Encore un dialogue de sourd, chacun était dans son monde et pensait avec ses propres antécédents. Ils reprirent leur marche pour gagner le salon, à la seule différence que la main du garçon était parfois parcourue d'infimes tremblements. Merde, il avait dormi longtemps et à son réveil, il n'avait rien trouvé d'intéressant dans sa veste. Normalement, il avait toujours quelque chose à se mettre sous la dent, un ou deux extas qui trainaient dans le fond de ses poches mais là, rien... S'il avait su qu'il allait chez Jordan la veille, il aurait pris ses précautions. Avec cet homme, il y avait toujours des soucis et il avait souvent besoin d'un remontant en sortant de chez lui.

Il soupira et commença à se tordre les doigts, fermant et ouvrant les mains tous les trois pas. S'il voulait supporter les assauts des deux clients chez qui M l'avait largué, il lui fallait quelque chose et vite, sinon, il ne répondait plus de rien et son « tuteur » serait surement furieux de son comportement inadmissible.

Le petit garçon gris aux oreilles pendantes s'immobilisa finalement devant la double porte par laquelle il s'était échappé ce matin et frappa trois coups brefs. Ils furent invités à entrer et Harry se figea presque instantanément en voyant le copain du blond chez qui ils étaient. Mouais, pas mal, il avait vu pire. Au moins, ce n'était pas des gros transpirants, il n'avait peut être pas tout perdu. Ne bougeant pas d'un pouce, il remarqua néanmoins la fuite de son guide et se mit à tordre ses doigts avec encore plus d'acharnement.

-Venez nous rejoindre Mr Potter, assoyez-vous.

Ok, alors ces deux gars préféraient commencer d'abord par des préliminaires avant de lui sauter dessus comme des gros bœufs. Il les rejoignit rapidement et vu qu'il n'avait pas eu d'instruction précise, il s'installa dans un fauteuil isolé. Il n'était pas du tout près à les recevoir avant d'avoir eu sa dose et prenait donc les mesures nécessaires pour se préserver le plus longtemps possible.

L'homme en noir le regardait avec intensité, mais il était habitué à ce genre d'œillade appuyé. Harry lui fit un petit clin d'œil aguicheur, après tout, il préférait avoir de beaux clients dans son lit, tant qu'à faire. L'homme en noir se raidit légèrement en masquant une grimace et détourna le regard. Ce sale jeune homme était d'une impudence navrante, le portait de son père. Il refréna à grande peine l'envie de sortir sa baguette pour lui apprendre à respecter ses ainés mais un grognement de Lucius, qui n'avait rien manqué de la scène acheva de le convaincre.

-Harry, je vous présente le professeur Snape qui va vous...

Il fut coupé par un crépitement dans la cheminée, suivi de flammes vertes qui ne tardèrent pas à éjecter une jeune femme enceinte dans le salon. Avant que quiconque ait pu dire quoique ce soit, Harry bondit de son fauteuil et recula de quelques pas comme pour s'éloigner du petit groupe. Les trois autres se dévisagèrent rapidement alors qu'un éclair de compréhension illuminait les yeux de la femme. Évidemment, le jeune homme ne devait pas avoir l'habitude de voir des gens surgir des cheminées s'il avait été élevé par des moldus. Elle leva une main devant elle en guise d'apaisement. Le petit brun se crispa légèrement.

-Il en est hors de question ! Pas de femme ! En plus elle est enceinte !

Finalement, ces mecs étaient des pervers et M étaient un grand malade. Il ne lui avait jamais fait ce coup là avant aujourd'hui. Hermione sembla scandalisé. Pourquoi n'acceptait-il pas sa présence ? Le sauveur du monde sorcier acceptait d'être ausculté par un maître de potion mais pas par un médicomage ? Il était misogyne ? Elle pinça les lèvres en imitation parfaite de Severus. Lucius quand à lui, se contenta de balayer l'espace avec sa main.

- Calmez -vous Harry, je vous ai déjà dit de parler sur un autre ton dans ma maison. Je disais donc, avant que nous soyons interrompus par Mrs Snape, que Severus était là pour pratiquer quelques tests.

Des tests ? Des tests sur quoi ? C'était des voyeurs ? Ils allaient les évaluer en train de batifoler ? Ça pour le coup, ça ne le dérangeait pas. Tant qu'il n'avait pas à toucher à la femme enceinte, ça allait. En plus, c'était la première fois qu'il avait droit à un tour de magie comme on en voyait à la tv. Apparaître dans un nuage de fumée verte, la classe. Quoique les deux autres n'avaient pas paru surpris. A moins que maintenant il ait de graves hallucinations à cause de son manque… Il se raidit à nouveau et regarda autour de lui avec inquiétude. Où était la dope ? Il y en avait toujours, M savait parfaitement qu'il ne pouvait pas travailler en étant en manque. Il se gratta le bras gauche avec impatience alors que Mr Snape prenait la parole pour la première fois.

-Mr Potter... si vous n'avez pas de question, nous pouvons peut être y aller, nous ne sommes pas à votre entière disposition, ne vous en déplaise.

-Et vu que moi je le suis... Nerveux, il était nerveux, il se grattait maintenant la peau du dessus de sa main avec insistance. La femme, voyant son geste se leva aussi rapidement que son ventre proéminent le lui permettait et pris la parole.

-Il vaut peut être mieux que Mr Potter et moi soyons seul.

-Mais je vous emmerde ma p'tite dame ! Il est hors de question que je vous touche ! Vous êtes enceinte !

-Et alors ? Ce n'est pas une maladie, que je sache. Votre notoriété ne vous donne pas tous les droits, jeune homme.

La voix de l'homme en noir avait claqué comme un fouet, mais Harry se sentit encore plus en colère. Non ! On ne pouvait pas le forcer à toucher une femme enceinte, il allait la souiller, c'était ignoble. Ses sourcils se froncèrent alors qu'une profonde colère montait en lui.

-Où est M ! Je veux lui parler ! Et d'abord où sommes nous ! Qui êtes vous ! Je veux voir M ! J

Je ne peux pas travailler comme ça ! Ne m'approchez pas !

Il tendit sa main droite devant lui, autant pour repousser la jeune femme brune que pour montrer les tremblements qui le tenaient. Les verres présents sur la petite table devant le canapé explosèrent, faisant sursauter tout le monde.

OooOooOooO

Le vampire en Lucius grogna de mécontentement. Il n'aimait pas le cri du petit brun, pas plus que ses tremblements, et encore moins de savoir que sa propriété souhaitait voir quelqu'un d'autre que lui. Il lui appartenait jusqu'à ce qu'il en décide autrement. Qui était M ? Un rival ? Il grogna de plus belle plantant ses deux orbes gris dans les yeux perdus d'Harry, créant ainsi une sorte de bulle entre eux. Le plus jeune le dévisageait avec colère, incompréhension, peur et... douleur ?

Il fit claquer sa langue contre son palet et plissa légèrement les paupières, réfrénant à grande peine l'envie de sauter sur le jeune homme pour lui apprendre à ne pas le défier ainsi, mais il n'eut pas l'occasion de rabrouer le garçon puisque celui-ci baissa les yeux, rompant le contact. La femme de son meilleur ami en profita évidement pour fourrer encore son grain de sel en le prenant pour cible.

-Vous ne lui avez pas expliqué ? Mais il doit être complètement perdu, loin de chez lui, loin de ses amis. Oh Merlin, vous l'avez kidnappé sans même prendre le temps de le rassurer... Sa magie est complètement instable, il est terrorisé et il a froid, regardez, il tremble ! Oh ! Severus c'est monstrueux !

Elle s'effondra en sanglots, ramassée instantanément par Severus alors que Lucius se contentait de hausser un sourcil. Était-ce les fameuses sautes d'humeur que son ami redoutait ? Narcissa n'avait jamais fait de pareil étalage. Quand à son jeune promis il la dévisageait sans aucune retenu, semblant encore plus perdu qu'avant. Il soupira face à la lenteur d'esprit du garçon. Par Serpentard, il lui avait permis de se promener en toute liberté, l'avait nourri gracieusement... que fallait-il de plus ? Il replaça une mèche de cheveux rebelle pour observer l'attitude du garçon. Il ressemblait à une souris prise dans un piège.

-Mrs Snape, d'une, je n'ai pas kidnappé Harry, on me l'a emmené. De deux, je n'ai pas eu le loisir de le prévenir.

Il n'y avait surtout pas pensé, à vrai dire. Après la recherche du gamin fugueur dans le manoir, il s'était fixé ses priorités à court terme. Surveiller le morveux et éviter qu'il ne disparaisse durant une nouvelle décennie.

-Harry cessez de faire le pied de grue et asseyez vous près de nous.

D'un geste nonchalant de la main, il présenta un fauteuil profond qui avança immédiatement d'un mètre vers le jeune homme qui recula immédiatement, les yeux exorbités.

-Qui-qui êtes vous... Je veux partir d'ici.

Hermione, qui semblait revenu de sa petite crise de larmes lui fit un sourire confiant.

-Asseyez vous Mr Potter, vous ne craigniez rien, je suis médicomage... en avisant la tête de l'androgyne brun, elle essaya à nouveau. Je suis docteur.

Docteur ? Harry paniqua. Il était hors de question qu'il voit des docteurs, il les connaissait bien. Tous les enfants qui avaient été trop éprouvé et qui refusaient de travailler étaient allés voir les docteurs et on ne les avait jamais revus. Il était peut être gentillet mais pas complètement débile, franchement, ils savaient tous qu'il y avait une histoire d'organes là dedans et il ne voulait absolument pas servir de réservoir pour gens riches. Il devait quitter cet endroit au plus tôt.

Il fit un pas en arrière, puis deux, avant de s'échapper en courant. Il ne voulait absolument pas finir sa vie comme ça. Il entra dans une salle assez sombre et faillit se retourner pour chercher une autre sortie, mais son regard fut attiré par une marmite et de nombreuses fioles posées sur des étagères. Enfin il trouvait quelque chose à se mettre dans les veines... quoiqu'il ne reconnaissait rien. C'était quoi tout ça ?

Lucius était furieux, c'était la deuxième fois que cet insupportable garçon lui filait entre les pattes. En plus il avait nettement senti l'odeur du sang chaud qui coulait doucement sur la main du brun. Qu'est ce qu'il avait à se gratter comme ça ? La galle ? Il ne lui laissa pas cependant prendre trop d'avance et le suivit jusqu'au laboratoire où il le trouva en train de fouiner dans ses réserves.

-Que faites vous encore Harry ! J'ai du m'excuser au près de nos invités, vous n'êtes pas raisonnable jeune homme.

Sa voix avait été douce mais autoritaire, du moins, assez pour faire sursauter le garçon qui darda immédiatement des yeux exorbités sur lui.

-Laissez-moi tranquille espèce de malade ! Je garderai tous mes organes et il est hors de question que vos amis et vous ayez quoi que ce soit de moi! Vous pouvez le dire à M ! J'en ai marre maintenant ! Je veux ma dose ! Donnez-moi ma dose et laissez-moi partir !

Lucius haussa un sourcil et croisa les bras sur sa poitrine. Ils ne vivaient pas sur la même planète, si ? En tout cas, il ne comprenait pas grand chose à la situation, mais il n'aimait pas ce ton.

-Je vous ai déjà demandé de surveiller votre langage. Personne ne touchera à un cheveu de votre tête tant que je serais près de vous, alors calmez vous et retournons au salon.

-NON ! Je ne veux pas ! Laissez-moi partir maintenant !

Pour mieux faire peser ses mots, ses angoisses et sa peur toutes les fioles présentes sur les étagères les plus hautes éclatèrent instantanément. Tandis qu'Harry sursautait le blond lui sauta dessus pour le protéger des éclaboussures autant que pour l'assommer, jugeant que son hôte avait fait assez de dégâts. Il attrapa son fardeau et retrouva Severus qui l'avait inévitablement suivi malgré son interdiction.

-Et bien maintenant nous sommes certain d'être tranquilles, nous pourrons l'examiner sérieusement.

Le maître de potion aurait bien ajouté que le garçon était comme son père puisqu'il semblait aimer mener la vie dure aux autres mais il s'abstint. Plus vite ils auraient fini, plus vite il regagnerait ses cachots. Je pense que le mieux serait de le mettre dans sa chambre et de laisser Hermione l'examiner.

-Pourquoi Hermione ?

-Parce qu'elle est médicomage et que je pense qu'elle est plus diplomate que toi.

Si Lucius était outré, il n'en laissa rien paraître. Après tout, il avait été d'une maladresse sans nom avec le garçon et avait la désagréable sensation qu'ils ne parlaient pas la même langue, d'où les incompréhensions. Il soupira et guida Severus jusqu'à l'étage où il déposa son fardeau sur son propre lit.

-Je vois que tu l'as vite adopté finalement, c'est vrai qu'il est mignon...

-Severus... La voix était menaçante mais légèrement amusée.

-Surtout ses yeux... ce sont ceux de Lily.

-Ah bien tu vante les charmes d'autres femmes en mon absence.

-Bien sur que non, je parlais de la mère d'Harry qui était, en passant, ma meilleure amie... Puis, se tournant vers Lucius. Tu aurais put me prévenir...

Lucius haussa les épaules et leva un sourcil en sentant une main le pousser dans le bas du dos dans l'optique de les envoyer, lui et son meilleur ami dans le couloir.

-Ça suffit les garçons, dehors. Laissez-moi avec mon patient.

Quand la porte fut refermée sans qu'aucun des deux mâles n'ait rien y trouvé à redire, ils s'observèrent longuement avant qu'un sourire voit le jour au coin de leurs lèvres.

-Elle a du caractère cette petite, mais elle ne manque pas de toupet.

-Je sais, c'est ce qui fait son charme.

-Est-ce judicieux de les laisser dans la même pièce ? Après tout, elle est enceinte et il a tendance à vouloir fuir, il a déjà essayé ce matin.

-Je ne m'en fais pas pour elle, elle a même maté des moldus qui...

-Des moldus ?

-Oui, comme tu dis elle a son caractère, elle a tenu à compléter sa formation en médicomagie par un stage dans un hôpital moldu.

-Impressionnant...

-Je sais, et elle est à moi.

OooOooOooO

Hermione eu le temps de faire tous ses examens avant que son patient ne commence à montrer des signes de conscience. Il papillonna des yeux un instant avant de tourner la tête vers la jeune femme assise près de lui. Il sursauta et porta immédiatement la main à son bras en constatant qu'il était torse nu et toujours en boxer. Ses yeux s'écarquillèrent et il se redressa vivement.

-Ne me touchez pas !

Loin de se préoccuper de ses réclamations, Hermione se contentait de fixer ses bras tremblant avec lassitude.

-Ça fait longtemps que vous vous droguez ?

-Qui êtes-vous ?

-Hermione Snape, je suis docteur. Je vous propose un petit question-réponse alternatif. Je vous pose une question, vous répondez et vous posez une question, je réponds. C'est dramatique que Mr Malefoy ne vous ait rien dit... Certaines personnes se croient tout permis et je pense qu'il en fait partie.

-Et si je ne veux pas répondre à vos questions ?

-Ow... Et bien je vous en poserai une autre... êtes vous d'accord,

-Ok.

-ça fait longtemps que vous vous droguez ?

-Oui. Où sommes-nous ?

-Dans le manoir de Mr Malefoy en Angleterre, mais je ne sais pas exactement où. Avec quoi vous droguez vous ?

-LSD, méthamphétamines, extasy, coke...

-D'accord, d'accord, on va arrêter là cette liste. Vous pouvez me poser une question si vous le souhaitez.

-Qu'est ce que je fais ici ?

-On vous cherche depuis longtemps, surtout Mr Malefoy, le professeur Lupin, Mr Black et le professeur Dumbledor. Dix ans... c'est long.

-Pourquoi me cherche t-on? J'ai rien fait ! La police, c'était la police... M l'avait prévenu contre ce genre d'individus, ils aimaient poser des questions et causer des problèmes aux gens.

-Je pense que c'est à moi de poser une question...

-Je veux plus répondre.

-Très bien, je vais tout de même répondre à toutes tes questions, sinon, j'ai bien peur que personne n'y réponde dans cette maison...

-Pourquoi on me cherche ?

Hermione lui fit un pale sourire, continuant à fixer ses mains tremblantes. Il devait être un gros consommateur puisque il était déjà en manque. Il ressemblait à un animal rétif près à s'échapper au moindre geste brusque.

-Vous êtes quelqu'un d'important dans notre monde...

-Votre monde ?

-On va procéder par étapes, chaque chose en son temps. Laissez-moi-vous expliquer sans m'interrompre. Je disais donc que vous êtes important pour notre monde. Vous avez vaincu un puissant mage noir qui en voulait à votre vie et vous êtes le seul être vivant à avoir survécu à un sortilège de mort. Pour ce qui est de notre monde, c'est un monde parallèle au votre, le monde de la magie habité par les sorciers et autres créatures magiques. Vous êtes un sorcier Mr Potter. Enfin, puis-je vous tutoyer ? Nous avons le même âge...

- Allez-y. Par contre ce que vous dites est ridicule.

-Merci. N'as tu jamais été confronté à des choses étranges quand tu étais effrayé ou en colère ? Tout à l'heure, tu as cassé les verres dans le salon... Puis, les fioles dans le cabinet de potion. Tu n'as pas vu les elfes de maison depuis que tu es là ?

-Les enfants ? Sa voix était hésitante.

-Non, ce sont des elfes, des créatures magiques.

Mais bien sur, lui, petite pute droguée, était quelqu'un de connu dans le monde de la magie. Absurde, on tentait de lui faire croire n'importe quoi. Et le père Noël existait aussi tant qu'on y était... Il soupira.

-Vous me prenez pour un con...

-Je peux te faire une démonstration si tu veux, mais tutoie moi s'il te plait...

-Bien sur, vous allez encore sortir d'une cheminée ou faire sortir un lapin d'un chapeau ? LAISSEZ-MOI TRANQUILLE !

-Calme toi Harry, tu devrais prendre une potion, tu as des côtes endommagées...

-NE ME TOUCHEZ PAS !

Des objets se mirent à léviter dans la pièce, se rapprochant dangereusement d'Hermione qui les évitait comme elle pouvait malgré sa grossesse. La porte s'ouvrit, les faisant sursauter tous les deux alors que les objets retombaient au sol, inanimés, laissant apparaître un Severus légèrement inquiet.

-Ça va ? Je t'ai entendue crier.

-Oui, j'allais partir, mais il faudrait qu'Harry boive ces fioles...

-Ne m'approchez pas !

-Puisque Mr Potter ne veut pas de ton aide, partons, il se calmera bien seul.

-Mais enfin mon chéri...

-Pense d'abord à notre enfant, sois raisonnable.

-Bien.

OooOooOooO

Le couple redescendit, laissant un Harry fou furieux derrière lui qui s'évertuait à détruire consciencieusement les bibelots de la chambre où il avait été déposé. Ils rejoignirent Lucius qui patientait dans le fauteuil qu'il n'avait finalement quitté que pour éviter la fuite du jeune homme. Il les laissa s'installer confortablement, leur faisant même servir un thé puis se décida à passer à ce qui était important à ses yeux.

-Avez-vous trouvé ce qui n'allait pas dans le sang de ce garçon ?

En sentant la main de son épouse se contracter dans la sienne, Severus pinça les lèvres appréhendant déjà la tempête.

-Mais il n'y a donc que ça qui vous intéresse ? Lucius releva légèrement ses lèvres dévoilant deux canines proéminentes, ce qui n'empêcha cependant pas Hermione de continuer sur sa lancée. Évidemment, question stupide, pas besoin de savoir d'où votre fils tient son immonde caractère, son narcissisme exacerbé et sa capacité à se servir des autres.

-Je vous demande pardon ?

-Vous n'êtes qu'un immonde profiteur ! Vous avez gardé Harry sans même prendre la peine de lui expliquer où il était. Vous auriez pu être un assassin ! En plus, il ne sait même rien sur le monde de la magie ! Il est complètement perdu ! Vous me dégoutez Malefoy ! Vous ne seriez pas un ami de mon Severus, je vous aurais déjà craché au visage.

Trop outré, et ne se sentant pas assez concerné pour réagir il ne pu que constater qu'elle avait disparu dans sa cheminée.

-Merci...

-De ?

-Elle est de bonne humeur maintenant... Et saches que je suis d'accord avec elle sur ce point. Tu as été en dessous de tout avec ce garçon. Mais tu vas pouvoir te rattraper. Nous reviendrons demain et j'espère pour toi que tu n'envisageais pas de quitter le manoir dans les jours à venir.

-Pourquoi ?

-Parce qu'il refuse de prendre ses potions et qu'il est en manque !

-En manque de ?

-Ne te fais pas plus bête que tu ne l'es Lucius, les drogues existent dans notre monde aussi, même si elles sont moins variées. Sois heureux, dans quinze jours, son sang sera déjà un peu épuré et tu pourras lui faire la conversation sans vous hurler dessus.

-Je ne hurle jamais, tu le sais bien.

-Peut être, mais tu as le don de faire hurler les autres.

-Et que dois-je faire selon toi ?

-Sachant que tu n'as aucune patience, je te conseille de...

-Je te rappelle que quoiqu'en dise Mrs Snape, j'ai élevé moi même mon fils et le résultat est à la hauteur de ce que j'espérais.

-Je t'en prie, Draco était un enfant facile, que crois-tu faire contre un toxicomane en manque ?

-En tant que vampire j'ai plus de force et...

-Oui bien sur, vides le de la moitié de son sang, ça va l'aider... Et saches avant que tu ne l'envisages qu'une cure de dix jours de potion sans rêve n'est pas une solution et qu'elle lui fera plus de mal que de bien…

-Et je suppose qu'insonoriser la chambre en lui laissant une cruche d'eau n'est pas non plus une bonne idée. Le sourire du blond était tout à fait ironique, mais il faut dire que le vampire avait la désagréable sensation qu'on le prenait pour un incapable. Malefoy ne voulait pas dire manchot. Il lui ferait prendre ses potions et réparerait derrière lui.

-De toute façon, comptes sur Hermione pour venir tous les jours, je la soupçonne de ne pas avoir confiance en toi.

-Oh joie, j'en rêvais...

Une gerbe de flamme verte laissa le passage à un livre qui vola à travers la pièce pour s'écraser contre une commode finement ouvragée datant du XVII°. D'un geste de la main, Lucius fit venir à lui l'objet volant non désiré et haussa un sourcil alors que son ami réfrénait à grand peine un sourire. Lucius pinça les lèvres en lisant le titre du livre « Mille morceaux». Il ouvrit la couverture pour y trouver

« pour votre culture générale

H.S. »

Le blond soupira sans aucune retenue. Un livre sur la toxicomanie, la dépendance et les différents parcours des moldus face à une désintoxication. Il referma le livre en grommelant une suite de mots incompréhensibles. La grande question était, comment, par Serpentard, Severus faisait-il pour supporter ce petit bout de femme qui semblait tout connaître de la vie...

OooOooOooO

M marchait de long en large dans le grand salon, attendant que son homme de main revienne. Ils avaient perdu Harry depuis la veille et il avait eu beau faire retourner les trois quarts de Londres, il n'en avait trouvé aucune trace. Il n'avait plus qu'un recours, faire appel à G. Si quelqu'un pouvait retrouver sa petite pute, c'était bien lui puisqu'il suffisait d'un tissu appartenant à sa proie pour qu'il la ramène, ou la tue selon la demande. Quel brave chien, il avait bien fait de le prendre à son service il y a vingt ans de cela. Il soupira, puis après quelques longueurs supplémentaires, vit apparaître la personne qu'il attendait.

-Alors Greybak ?

Le loup garous s'affala sans aucune grâce dans un des fauteuils, arborant un sourire victorieux.

-Exactement comme tu l'avais prévu son odeur est constante jusqu'à un certain point où elle est rejointe par une autre odeur, puis plus rien.

-Transplanage ?

-Sans aucun doute possible. Ça n'est pas ce que tu voulais, Mulciber ?

-C'est trop tôt à mon goût...

- Arrêtes ! Ça fait presque vingt ans... je veux bien que tu apprécies les vengeances froides... mais pas à ce point.

-Tu crois qu'il fera ce qu'on attend de lui ?

-Tu t'inquiètes trop M... Ce petit te ramènera Malefoy sur un plateau et on pourra enfin, les tuer.

-Que tu es impatient Greybak...

-Et toi tu cogites trop.
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