Coll�s pour la St-Valentin - 7�me ann�e | By : Melindra Category: French > Harry Potter Views: 5245 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Cette fanfic se d�roule pendant la septi�me ann�e de Harry � Poudlard et ne prend absolument pas en compte le tome 6 de Harry Potter.
Avertissement � Cette fic met en sc�ne des liaisons homosexuelles explicites et surtout une relation homosexuelle entre Severus Snape et Harry Potter.
Voici enfin les chapitre 4 et 5 ! Bonne lecture !!
ZipMeOff: Merci c'est un tr�s beau compliment ^^ J'esp�re vraiment que la suite ne te d�cevra pas ! Il reste encore plusieurs chapitres avant la fin de la fic. j'ai not� ta proposition qui me touche beaucoup. mais tu sais la fic est tr�s longue, et plusieurs fois j'ai des lecteurs qui se sont propos�s pour traduire, mais qui se sont arr�t�s en cours de route, car c'est quand m�me beaucoup de travail... je t'envoie un petit mail et je te remercie encore. bonne lecture !
S�tia: Merci !! Je te garantis qu'ils n'ont pas fini de souffrir ces deux l�...! Bonne lecture!
Harry reposa la carte avant de dire :
- Bien il ne nous reste plus qu�� aller voir Albus pour savoir s�il daigne enfin nous aider.
Ils quitt�rent les appartements calmes de Severus pour rejoindre la foule des curieux qui erraient dans le couloir, afin de v�rifier la rumeur... Malheureusement pour eux.
Harry suivait Severus qui marchait d�un pas rapide. Il tr�bucha sur plusieurs pas avant d�arriver � marcher au m�me rythme que le professeur. Pour alors s�apercevoir des regards fix�s sur eux. Curieux et incr�dules pour la plupart, amus�s et moqueurs pour les autres. Tous d�rangeants, oui. Harry tr�buchant � nouveau comprenant enfin ce qui lui avait �chapp� : toute l��coles les voyaient d�sormais comme un couple d��mes soeurs... De futurs amoureux. Il pouvait nier autant qu�il le souhaitait, il ne pouvait changer ce que tous voyaient : leurs mains li�es. Il rougit, embarrass� par tous ces regards indiscrets. Il avait d�j� �t� d�visag� par le pass�, plus qu�il n�aurait aim�. Mais cela n�avait jamais �t� si g�nant...
Severus jeta un bref coup d�oeil au jeune homme avant de s�arr�ter et de d�clarer d�un ton sec.
- Je vois que personne ne se trouve dans sa salle de classe... Pourtant les cours ont repris, n�est-ce pas ? Si vous n�avez pas cours, vous devriez tous �tre en �tude, n�est-ce pas ?
Le sous entendu �tait clair. Quelques �l�ves eurent la bonne gr�ce de rentrer aussit�t dans leur salle de classe, et d�autres eurent la mauvaise id�e de s�attarder. Il fallait dire que l�air g�n� de Harry laissait sous entendre que quelque chose d�int�ressant �tait arriv�. Les chuchotements entendus �taient particuli�rement d�plaisants...
- Tr�s bien, avait repris Severus, j�enl�verais dix points � la maison de chaque �l�ve encore pr�sent dans ce couloir � la fin de ma phrase...
Aux mots � dix points �, le couloir se vida rapidement. Seuls restaient trois �l�ves de Serpentard � l�attitude ouvertement amus�e, de m�me que deux �l�ves de Gryffondor.
- Tr�s bien, trente points en moins � Serpentard, et vingt en moins � Gryffondor, l�cha Severus dans un murmure rageur.
Le sourire des �l�ves de Serpentard s��vanouit aussit�t, et celui des �l�ves de Gryffondor devint incr�dule. Les �l�ves disparurent aussit�t, non sans que la phrase � il est amoureux � ne ressorte des chuchotements rageurs des �l�ves de Serpentard.
Harry osa demander dans le couloir d�sormais d�sert :
- Aux �l�ves de votre maison ?, s��tonna-t-il.
Severus se tourna vers lui, le visage lisse de tout expression. Harry crut entr�apercevoir quelque chose dans son regard, mais le sorcier se d�tourna aussit�t sans un mot. Ils march�rent en silence jusqu�aux gargouilles gardant l�escalier secret menant au bureau de Dumbledore... Ils gravirent lentement les marches de l�escalier �troit pour ne pas tomber et entr�rent enfin dans le bureau d�Albus.
Le vieux directeur se leva pour les saluer amicalement.
- Ah notre couple de la Saint-Valentin de cette ann�e !!, fit-il pour les accueillir.
- Nous-ne-sommes-pas-un-couple !!, r�torqua aussit�t Severus.
Sa voix froide en tant normal laissait transpara�tre un �nervement certain.
- De toute fa�on, ajouta Harry, ce n�est pas possible.
- Un professeur n�a pas le droit de sortir avec un �l�ve !, conclut Severus avec une certaine jubilation. Vous devez rompre le sort.
- Et puis ce serait un d�tournement de mineur, rench�rit Harry. Donc l�galement�
Albus �ta ses lunettes pour les essuyer lentement.
- Oh, c�est vrai, reconnut Albus. C�est vrai. Il est rare en effet que le sortil�ge affecte un professeur, mais c�est d�j� arriv� il y a longtemps...
Severus avait un mauvais, un tr�s mauvais pressentiment tout � coup.
- Et donc ce n�est pas tr�s grave, poursuivit Albus en remettant ses lunettes. Il existe une d�rogation dans nos lois pour ce sortil�ge.
Il avait un sourire particuli�rement r�joui � ces mots.
- Quoi, mais� Potter est un �l�ve, il est impossible que�. ce soit autoris�, enfin !!, fit Severus incr�dule.
- Ben si, r�pondit Albus toujours avec son irr�sistible sourire. Je vous rappelle qu�il est �galement majeur selon nos lois. Un Ministre de la Magie a ajout� cette clause lorsque son fils, qui �tait professeur � Poudlard, s�est retrouv� coll� � l�une de ses �l�ves. Comme il ne voulait pas que son fils aille en prison, il a fait ajouter cette clause. J�esp�re que vous �tes rassur�s, ajouta Albus. Il n�y a aucun obstacle � la concr�tisation de vos sentiments respectifs !!, conclut-il avec un enthousiasme que le couple en question trouvait franchement d�plac�.
Car vraiment Harry et Severus ne semblaient pas si ravis que �a : ils restaient sans voix, leur espoir de mettre fin � ce calvaire bris� en mille morceaux.
- Oh et au fait, tient � ajouter Albus devant leur silence constern�, je vous rappelle qu�il est d�usage que le couple de l�ann�e ouvre le bal de la Saint-Valentin.
M�me silence atterr� en face. La seule diff�rence �tait que leurs visages commen�aient � se d�composer sous ce nouveau choc.
- Vous voulez� Vous voulez que je danse avec Potter devant toute l��cole ?!, finit par r�ussir � dire Severus.
Il avait r�cup�r� l�usage de la parole un peu plus vite que Harry, dont l�esprit rest� bloqu� sur � danser avec Snape � en public. Car on ne pouvait pas danser avec un Severus Snape. Le Severus Snape �tait un �tre des cachots, son habitat naturel. Il ne sortait que pour les cours et les repas. Jamais un Severus Snape ne se trouverait � un bal et encore moins pour l�ouvrir. Car le Severus Snape ne pouvait danser... Harry poussa sa pens�e un peu plus loin en se disant qu�il �tait hors de question qu�il danse avec un homme. Et surtout celui-ci, devant toute l��cole ! Il ne manquerait plus que des journalistes pour le monde sorcier entier sache qu�il �tait coll� � Severus Snape... D�cid�ment cette journ�e �tait le pire cauchemar de sa vie.
- Oui, c�est la tradition, mon cher Severus, pr�cisa Albus avec fermet�.
- Non, je ne vais pas me ridiculiser en public, fit Severus avec sang-froid. D�sol� Albus. Il est hors de question que je danse avec Potter.
- Pareil pour moi !!, rench�rit Harry qui avait enfin retrouv� sa voix.
Albus soupira, un peu g�n� :
- Vous devez danser ensemble, c�est la tradition, et si vous ne le faites pas� Eh bien, vous risquez d��tre� coll�s� davantage, expliqua-t-il.
- Comment �a, � coll�s davantage � ?, demanda Harry avec un l�g�re inqui�tude.
- Aucun couple les ann�es pass�es n�a voulu prendre ce risque mais il est certain que ce ne sera plus seulement vos mains qui seront coll�es, laissa sous-entendre le directeur, avec un l�ger sourire.
Il trouvait amusant de voir comme quoi chaque ann�e, ils le croyaient tous aveugl�ment� Bon d�accord, ce n��tait pas bien de mentir, mais d�un autre c�t�, il ne pouvait s�emp�cher de trouver cela si romantique...
Harry et Severus se regard�rent un bref instant avant que Severus ne dise finalement :
- D�accord, mais ce sera une danse et sur le morceau le plus court possible !
Sans r�aliser qu�ils venaient de se comprendre sans un mot... comme un couple partageant une r�elle connivence.
- Et dans le noir..., ajouta Harry avec l�inspiration des id�es subites.
Des bonnes id�es.
- Mais ce n�est pas possible, dans le noir le plus complet, commen�a Albus.
Horriblement vex� que quelqu�un ait trouv� le moyen de contourner l��preuve qui l�amusait beaucoup chaque ann�e.
- Mais si, contredit Severus. La lumi�re des �toiles du faux plafond de la Grande Salle suffira amplement pour un bal.
- Et comment je saurais si vous dansez !, protesta Albus.
- Eh bien en constatant que seules nos mains sont toujours coll�es !, r�pondit finement Harry.
Albus retint une grimace de d�pit et se dit mentalement : � note pour l�ann�e prochaine : un bal �clair� !! Sinon o� est le c�t� amusant de ce sortil�ge ? �
- Tr�s bien, conc�da Albus, mais n�oubliez pas que vous devez manger dans la Grande Salle.
- Nous ne mangerons pas dans la Grande Salle en public, fit aussit�t Severus.
- Parfaitement, approuva Harry.
Ils se sentaient l�un comme l�autre fatigu�s, notamment � force de se crier dessus depuis le matin. Le repas du midi avait �t� �prouvant et plus encore le passage aux toilettes. Se retrouver en public �tait la derni�re chose au monde qu�ils souhaitaient. Et ils �taient tout � fait d�accord l�-dessus.
- Eh bien, �a fait plaisir de voir qu�en moins d�un jour vous �tes finalement d�accord sur quelque chose, nota Albus avec son sourire bienveillant habituel sans se laisser faire cette fois. Je vous attends donc pour le d�ner de ce soir.
Severus se sentit pris d�une furieuse envie de lui faire avaler son sourire. Ainsi que deux ou trois potions qu�il avait en r�serve. Pour une fois il �tait m�me s�r que Harry � non Potter ! - l�aiderait. Ce qui voulait dire qu�il avait de grandes chances d�y arriver� Id�e int�ressante et r�jouissante.
- Nous devons manger avec une main !, continua Harry alors que Severus �tait toujours plong� dans ses pens�es de vengeance. Ca prend un temps fou et c�est... vraiment tr�s d�plaisant.
- Surtout en public !, ajouta Severus plus pos�ment.
- C�est la tradition du quatorze f�vrier, voyons ! Vous le savez bien pour l�avoir constat� les autres ann�es... Et puis mon cher Severus, je vous ai fait faire un d�licieux g�teau au citron pour votre anniversaire. Avec toutes les bougies !! Harry pourra vous aider � les souffler.
Severus ravala de justesse un � vous savez ce que vous pouvez en faire ? � rageur et dit plut�t, sa col�re vaillamment contenue.
- J�ai encore assez de souffle pour�
- J�ai une id�e !, l�interrompit Harry.
Il venait enfin de trouve une solution pour se d�barrasser ce fichu sortil�ge. Une id�e g�niale car elle ne pouvait que marcher. Ou plut�t... elle devait marcher.
- Et si on faisait pareil que Hermione et Draco !, sugg�ra-t-il.
- Si vous croyez que je vais vous embrasser � longueur de journ�e�
- Oh arr�tez et �coutez-moi !
Harry le regarda droit dans les yeux - �clats d��meraude contre obsidienne - avant de dire :
- Je vous aime ! Bon allez � votre tour maintenant. Ca va s�rement marcher, dit-il avec espoir.
Severus comprit enfin
- Et vous croyez qu�une id�e aussi simpliste va marcher ?
Albus hocha vigoureusement la t�te.
- Je suis pr�t � tout essayer pour arriver ce sortil�ge. Pas vous ?
Face � cette �vidence implacable, Severus h�sita un instant avant de dire dans un murmure contraint :
- Je vous aime�
Son ton �tait presque atone, comme pour sceller la moindre �motion.
- Un peu plus de conviction !, fit Harry.
Severus inspira � fond et dit sur un ton franchement forc�.
- Je-vous-aime !!
Il y eut une seconde de flottement durant laquelle Harry esp�ra un miracle. Que cette paume chaude s��carte de la sienne par exemple. Et que le sourire gentiment amus� d�Albus s�efface sous la stup�faction.
Mais rien... Rien du tout. D�sesp�rant.
- Et m�, fut la seule r�ponse de Harry contemplant leurs mains toujours coll�es.
- Bien s�r que �a ne pouvait pas marcher !, souleva Albus. Ce n��tait pas sinc�re, alors�
- Vous en savez quoi, vous ?, r�pliqua Harry.
Horriblement vex� que son id�e n�ait pas fonctionn�e.
- Je sais qu�en mille ans, � chaque fois que le sortil�ge de la Saint Valentin s�est d�clench�, il n�a jamais �chou� Il vous faut juste un peu de temps, conclut Albus sur un ton tr�s paternel.
Comme s�il ne doutait pas un instant qu�un amour fou et r�ciproque allait na�tre entre eux dans les jours � venir... Qu�ils allaient faire comme Draco et Hermione, s�embrasser continuellement et s��clipser pour passer des nuits ensemble. Non rectification, ils allaient devoir passer des nuits ensemble... Harry eut une soudaine naus�e, s�imaginant blotti entre les bras de Severus. Puis l�id�e � agr�ment�e d�une sympathique image en couleur et en trois dimensions � de Severus et de lui en train de faire l�amour le frappa violemment� Harry eut une brusque rougeur avant de penser pr�cipitamment :
� Non non, je ne suis pas excit� par �a ! �
Et avant de s�entendre sugg�rer avec un brin de panique :
- Oui vous avez raison, c�est peut-�tre �a : et si on s�embrassait ? Sinc�rement ?
Car il �tait pr�t � tout pour que cette vision ne se r�alise pas. Surtout pas. Il se demanderait plus tard pourquoi il avait eu cette r�action aberrante...
- Vous �tes malade !, s�exclama Severus.
Si Harry avait eu le temps de r�fl�chir � la question, il aurait sans doute approuv�. Mais l�, il cherchait par tous les moyens � fuir cette proximit� qui se r�v�lait d�cidemment bien dangereuse....
- Non, moi au moins je cherche une solution !! Vous pr�f�rez quoi, qu�on reste coll�s comme �a pendant des mois ?, demanda-t-il avec un soup�on de col�re.
- Vous pourriez peut-�tre trouver un cadre plus romantique pour votre premier baiser ?, tint � sugg�rer Albus.
Sans que Harry ou Severus fasse attention, il avait saisi un objet qu�il tenait cach� derri�re lui, attendant le bon moment.
- Nous avoir coll�s n�est pas romantique du tout !, s�exclama Harry. Et puis ce sera notre seul et unique baiser alors�
Severus le regardait avec une certaine incr�dulit� :
- Vous n��tes pas s�rieux ?!
- Oh que si ! Je ne peux pas rester coll� � vous toute l�ann�e : je ne peux pas jouer au Quidditch et encore moins entra�ner l��quipe ! Or je suis le capitaine de l��quipe de Quidditch et je veux que Gryffondor gagne la Coupe de Quatre Maisons pour ma derni�re ann�e � Poudlard. Je suis pr�t � tout pour cela. M�me � vous embrasser !!!, lan�a Harry avec sinc�rit�.
Qui aurait �t� touchante, si ce n�avait �t� sa d�termination f�roce pour se d�barrasser de lui.
- Ce qui dans votre bouche n�est pas un compliment, Potter !!
- Peu importe, embrassez-moi !
- Non !
- Vous voulez rester coll� avec moi ou quoi ?, protesta Harry.
Un bref instant l�id�e apparut curieusement s�duisante � Severus, mais il r�pondit :
- Mais non voyons !
- Alors�
Harry posa sa main libre sur la nuque de Severus pour l�attirer � lui. Qui ne r�sista pas : apr�s tout, c��tait pour �tre lib�r�, n�est-ce pas ? Lentement leurs visages s�approch�rent. Harry se fit la r�flexion incongrue � encore une � que bien que cet homme n��tait pas tr�s beau, il avait les yeux noirs les plus magnifiques qu�il ait jamais vu. Et puis, il y avait quelque chose dans son regard. Une lueur qui l��mut� Un parfum aussi qui l�envahit et le troubla. Harry n�y pensa pas, son regard fix� sur les l�vres de l�homme qu�il avait d�cid� d�embrasser. Celle du bas �tait plus charnue que celle du haut, et Harry eut une brusque envie de la mordiller d�licatement.
Leurs l�vres s�effleur�rent � peine, avec la d�licatesse d�un papillon qui se serait enfui. Harry, trop timide pour oser seulement poursuivre sa folle id�e, voulut s��carter. Mais une main sur sa nuque le retint, un murmure contre ses l�vres pr�cisa, presque comme une menace :
- Ca, ce n��tait pas un vrai baiser, Potter. Juste un bref contact. Un v�ritable baiser, c�est cela�
A nouveau deux l�vres se pos�rent sur les siennes, mais avec fermet�, ne le laissant pas s��chapper pour jouer avec les siennes� Harry �touffa un hoquet de surprise quand il sentit une langue doucement s�immiscer entre ses l�vres closes, pour venir jouer avec la sienne. Lentement, obstin�ment, attendant une r�ponse. La provoquant. Un jeu devenant caresse intime, �rotique m�me.
Harry eut un brusque frisson et sa langue se mit � r�pondre � celle de Severus, avec la lenteur et la maladresse d�un premier baiser. Quelque chose de si touchant qu�il �mut Severus � son tour. Alors il d�cida de ne pas continuer � prendre ce que Harry au fond ne voulait pas vraiment lui offrir� Severus s��carta donc avec douceur, mais il dut retenir contre lui Harry qui titubait, pris d�un �trange vertige. Et qui avait manifestement une �rection ainsi qu�en t�moignait la bosse qu�il sentait contre le lui. Il ne put retenir un sourire de satisfaction. Il se pencha pour souffler � l�oreille de Harry, en une douce vengeance de la matin�e :
- Vous �tes gay�
Harry ne pouvait que le fixer de ses yeux si verts : il semblait perdu et vuln�rable. Innocent. Terriblement sexy.
Severus d�couvrit qu�il �tait en train de bander, l� dans le bureau du directeur devant le vieux fou parce qu�il venait d�embrasser un gamin� Un gamin sexy. Tr�s sexy tout � coup. Avant de retomber sur terre pour d�couvrir qu�il venait de fantasmer sur� Potter !!
- Ca n�a pas march� !, fit tout � coup Harry redescendant sur terre.
Leurs mains en effet �taient toujours coll�es.
- Et non je ne suis pas gay !, finit par r�torquer Harry.
- Mais oui, c�est �a�, se moqua Severus.
- C��tait mon premier baiser, que vous m�avez pris d�ailleurs !
- Ah mais non, c�est vous qui m�avez sugg�r� de vous embrasser. Et comme vous n�osiez pas, eh bien je me suis d�cid� pour vous, corrigea imm�diatement Severus.
- Et si vous sortiez de mon bureau ?, sugg�ra Albus qui savait reconna�tre les signes avant-coureurs d�une dispute. Vous pourriez vous embrassez ailleurs !
- Mais il est hors de question que je l�embrasse � nouveau !
- Pourtant �a n�avait pas l�air de vous d�plaire !, releva Severus.
- Ecoutez j�ai du travail, sortez maintenant !, dit Albus avec un plus d�autorit�.
Harry et Severus le regard�rent avant de quitter le bureau sans cesser de se disputer.
Albus s�affala dans son fauteuil. Avant de contempler avec un dr�le de sourire le petit appareil photo :
- Et dire qu�� chaque fois c�est pareil !, nota-t-il pour lui-m�me. Il y en a toujours qui pense qu�un baiser les lib�rera, un peu comme dans les contes de f�es moldus. Bon bah au moins j�ai leur cadeau de mariage. Je suis s�r que j�ai fait d�excellentes photos !! Comme � chaque fois� Je crois qu�il me reste un cadre quelque part...
Il se leva pour aller chercher un vieil ouvrage sur une �tag�re, juste � c�t� du Choixpeau. La couverture de cuir �tait us�e, car l�ouvrage avait �t� maintes fois compuls�. Albus l�ouvrit lentement pour d�voiler les photos qu�il recelait. Uniquement des photos de couple.
Depuis qu�il �tait directeur, il essayait � tout prix de prendre en photo un baiser du couple de la Saint Valentin de chaque ann�e. Peut-�tre parce qu�il aurait aim� que quelqu�un le fasse pour lui, � l��poque... Il �touffa un soupir, se for�a � ne pas regarder une certaine photo et feuilleta rapidement l�ouvrage. Il passa sur la page o� James et Lily s�embrassaient pour l��ternit�, sourit sur celle de Remus et de Sirius, effleura doucement celle de Draco et d�Hermione... Il se dit que m�me si ce sortil�ge �tait difficile � vivre, aucun de ceux qui l�avaient v�cu, ne l�avait regrett�. Ou presque. Presque oui...
Il soupira et au bas d�une page de libre, il �crivit avec application : Harry Potter et Severus Snape. Bureau du Directeur. 14 f�vrier xxxx.
Cette fois sur le chemin du retour, Severus enleva encore plus de points qu�� l�aller. Il �tait beaucoup plus �nerv�. Tr�s irrit� d�avoir trouv� Harry sexy. D�avoir c�d� � sa tentation. D�avoir touch� du bout des doigts sa damnation pour trouver cela d�licieux...
Il venait de comprendre qu�il ne pourrait peut-�tre pas �chapper � la proph�tie. Il n�avait jamais �t� si en col�re contre lui-m�me...
- N�emp�che que vous avez appr�ci� le baiser !, attaqua-t-il d�s qu�ils furent dans ses appartements.
Histoire de retourner sa col�re contre quelqu�un. De plus, il valait mieux que ce soit Potter. Sans cela il risquait de l�embrasser encore, juste pour v�rifier quelques petites choses...
- Non ce n�est pas vrai !! J�ai �t� surpris, vous entendez, surpris que�
- Mais oui..., ironisa Severus. Et c�est pour cela que vous avez r�agi, je l�ai senti quand vous avez titub� contre moi.
Harry rougit : il avait esp�r� que Severus ne s��tait aper�u de rien.
- C�est le baiser, c�est tout. Une b�te r�action physique !!
Vraiment stupide, m�me.
- Vous �tes gay !!, insista Severus avec un sourire revanchard.
- Je� J�en sais rien !!!, finit par dire Harry.
- Eh bien moi je vous le dis, vous �tes gay. Ou au moins bi !, ajouta-t-il lui rendant la monnaie de sa pi�ce.
- Vous m�avez embrass� ! Vous �tes gay vous aussi alors !!, d�cida alors de contre-attaquer Harry.
- Non, je sais embrasser c�est tout !, r�torqua Severus.
Harry se sentit tout � coup tr�s fatigu� de se � battre � � chaque instant avec Severus. Plus contre lui-m�me et ce souvenir obs�dant... Il s�assit dans le canap� et Severus n�eut pas d�autre choix de faire de m�me.
- Cette journ�e est un cauchemar, finit par murmurer Harry, la t�te en arri�re les yeux ferm�s dans une vaine tentative de se reposer. Quand je pense que demain soir il y a un entra�nement de Quidditch� Je vais devoir nommer Ron capitaine int�rimaire, soupira-t-il.
- Ecoutez, moi je devais faire des potions�
- Comme d�habitude, quoi !
- Non des recherches, corrigea doucement Severus. J�essaie de nouveaux m�langes, de nouvelles compositions que j�envoie � Ste Mangouste pour qu�ils l�analysent et d�terminent ses effets. Et voir si cela peut aider certains malades.
Harry en resta sans voix. Et pensa aussit�t aux parents de Neville.
- J�y passe la plupart de mes soir�es, continuait Severus sur le m�me ton. Et je note la composition et la pr�paration de chacun de mes essais.
- Je ne savais pas�
- C�est pour cela que j�envisage de plus en plus de ne me consacrer qu�� la recherche et d�all�ger le nombre de mes cours.
- Et vous cherchez � gu�rir une affection particuli�re ?, demanda doucement Harry.
Severus maudit l�intuition de Potter. Il avait toujours eu l�esprit vif�
- � l�absence, dit-il sans �tre tr�s clair. Les gens dont l�esprit est parti tellement loin qu�ils restent sans plus parler, sans plus vivre.
Harry resta silencieux, respectant la douleur qui transparaissant derri�re les paroles de Severus. Le silence, les oiseaux qui chantaient dans le jardin fait d�illusions, la tension et les conflits de la matin�e, tout cela fit qu�ils s�endormirent dans le canap�.
Harry se r�veilla le premier, quelque peu ankylos� d��tre rest� longtemps dans la m�me position. Sa t�te reposait sur l�accoudoir confortable d�un canap� moelleux. Et quelque chose n��tait pas comme d�habitude. Il sentait un dr�le de poids sur ses cuisses...
Il ouvrit lentement les paupi�res pour d�couvrir ce que cela pouvait �tre. Et il vit Severus endormi sur lui, leurs mains toujours jointes repli�es sous lui � la mani�re d�un oreiller. Son visage �tait paisible, plus jeune. Lentement, de sa main libre, Harry ramena une m�che de cheveux pour d�gager le visage de Severus. Pour mieux le voir.
Mais ce simple fr�lement suffit � �veiller l�homme endormi. Ses yeux s�ouvrirent lentement et il se tourna sur le dos � sa t�te toujours sur les cuisses de Harry � pour mieux le voir. Ses yeux d��b�ne n��taient ni col�reux ni narquois comme souvent. Son regard au contraire �tait doux. Et Harry eut l�impression de tomber dans ce regard qui ne jugeait plus. Qui semblait juste� esp�rer. Avant de sombrer � nouveau dans une r�alit� quotidienne. Harry vit les traits de Severus se durcir et son regard s��teindre. Il se releva tout en disant, avec une certaine distance :
- Je suis� d�sol� d�avoir dormi sur vous.
- Ca n�a pas d�importance, avec nos mains coll�es, il n�y avait pas de moyen de faire autrement. Mais vous ronflez, ne put-il s�emp�cher de dire.
- Mais non, je ne ronfle pas !
- Et comment vous le savez ?, releva Harry avec bon sens.
- Je le sais !
- Oui eh bien, j�esp�re que vous avez une potion contre �a, sinon je vous garantis que je vous r�veillerais � chaque fois que vous me r�veillerez, promit Harry.
Et puis il c�da � l�impulsion qui l�avait saisi d�s son r�veil : il tendit la main pour effleurer le visage du s�v�re professeur. Saisi, Severus le laissa faire. Curieux aussi. Harry chuchota :
- Vous croyez que ce sortil�ge d�bile pourrait avoir raison ? Que nous sommes cens�s... tous les deux...
Il ne put finir, atterr� parce qu�il sous-entendait. Severus prit sa main pour l��carter de lui, son regard plus sombre encore.
- Je ne sais pas...
Un silence se fit, insupportable apr�s ces mots.
- Hermione doit savoir. Peut-�tre pourrait-elle nous aider..., reprit Harry avec espoir.
- Vous savez aussi bien que moi qu�elle ne le fera pas. Chaque ann�e, le couple doit se d�brouiller seul...
- Stupide r�gle.
- Je suis bien d�accord..., soupira Severus. Tout cela est stupide. Je ne sais pas � quoi pensaient les Fondateurs en cr�ant ce sortil�ge...
- Je me demande lequel a bien pu en avoir une id�e.
- Poufsouffle, �videmment, r�pondit Severus avec d�dain. Ce que je ne comprends pas, c�est pourquoi les trois autres l�ont suivi...
- Ca ne m��tonnerait pas que ce soit Salazar qui ait eu l�id�e de coller les mains, supposa Harry. Ca s�apparente assez � une torture pour lui plaire.
Severus ne sut que r�pondre car le jeune homme avait parfaitement devin�.
- Quoi qu�il en soit, ce sortil�ge oblige les gens � se conna�tre. Plus qu�ils ne le souhaiteraient, �a c�est certain, fit Harry.
Avant d�ajouter, en taquinerie, persuad� que Snape n�aimerait pas :
- Vous savez que j�ai d�couvert que vous pouvez �tre mignon ? Quand vous dormez�
Severus esp�ra qu�il n�avait rien laiss� percevoir de ce petit bond au coeur qui venait de le surprendre....
- Et vous, vous ronflez aussi !, lan�a-t-il.
Presque agressif pour que le jeune homme n�ait pas l�id�e de continuer dans cette voie. Car ce qu�il lui avait dit le mettait mal � l�aise. Comme si lui, il pouvait �tre mignon ! Ou alors...
Harry sourit, avant de s�approcher pour d�poser un baiser sur la joue de Severus. Ce dernier le regarda, de plus en plus interloqu�.
- L� aussi vous �tes mignon, fit Harry avec le plus grand s�rieux.
Et int�rieurement pli� en deux de rire. Il commen�ait � penser qu�il pourrait peut-�tre g�rer un Severus Snape - �tre des cachots visiblement peu habitu� aux compliments - au quotidien.
- Je... vous... pourquoi vous�
- Juste comme �a, r�pliqua Harry amus�. Et dites-vous que vous allez prendre une potion contre le ronflement !
Severus renon�a � avoir le dernier mot. Le jeune homme �tait trop en verve...
- Donc Dobby a bien fait de pr�parer les robes de soir�e assorties ?, fit une petite voix devant eux.
Harry et Severus firent un bond sur place. C��tait bien l�elfe de maison qui se tenait devant eux, avec sur sa t�te une pile de chapeau plus affreux les uns que les autres.
- Dobby !, s�exclama Harry. Tu es l� depuis combien de temps ?
- Dobby attendait votre r�veil, car Dobby a pr�par� des robes pour le bal de ce soir.
- Tu nous as regard� dormir ?
- Oui et Dobby doit avouer que Harry Potter ronfle aussi.
Lourd silence dans le couple de la Saint-Valentin, rompu par une remarque terriblement narquoise :
- Eh bien il semblerait que je ne sois pas le seul � devoir prendre de la potion contre le ronflement !
- Comment �a des robes de soir�es ?, choisit de relever Harry.
- Pour le bal de ce soir. Dobby sait que Harry Potter et le Professeur Snape doivent ouvrir le bal. Et Dobby a pens� � pr�parer les deux robes que le Professeur Dumbledore avait command� pour l�occasion.
Et il montra deux magnifiques robes de sorciers. Toutes deux d�un blanc tr�s pur, avec des attaches d�argent�s et parfaitement identiques. Quelques broderies neutres les agr�mentaient, mais rien qui ne pouvait renvoyer � l�appartenance d�une maison. Des arabesques discr�tes faites en fil d�argent m�l� d�or �gayaient le dos et le col de chaque robe.
- Comment �a, les robes qu�Albus avait command� ?, intervint alors Severus.
- Dobby n�en sait pas plus mais le Professeur Dumbledore commande toujours des robes chaque ann�e pour le couple de la Saint-Valentin.
Harry puis Severus se lev�rent pour les observer. Harry regarda attentivement l�une des robes pour se rendre compte qu�ils ne pourraient de toute fa�on jamais les enfiler.
- Comment donc peut-on les mettre ?, demanda Harry perplexe.
- Les manches laissent passer les bras, expliqua Dobby. Essayez : ce sont des robes magiques.
Severus toucha du bout des doigts l��toffe douce, comprenant alors.
- Des quoi ?, s��tonna Harry.
Mais Dobby avait d�j� disparu.
- Il a raison, fit Severus. Ce n�est pas la premi�re fois que je vois ces robes. On raconte qu�elles ont �t� cr��es sp�cialement � la suite du sortil�ge de la Saint-Valentin. Pour que les victimes puissent au moins s�habiller...
S�habiller... Harry n�avait pas pens� au probl�me. En tout cas, il y avait certainement un truc puisque Hermione l�ann�e pass�e avait continu� � mettre ses v�tements. Il faudra qu�il pense � lui demander...
Severus eut un geste agac� car Albus leur for�ait bien trop la main avec ces robes... Et il avait horreur de �a :
- J�ai pas envie d�aller au bal.
Harry sourit, et dit, une trace d�ironie bien pr�sente dans la voix :
- Vous n��tes pas Cendrillon�
- Vous croyez vraiment que c�est le moment de plaisanter, Potter ? Je vous rappelle que nous sommes engag�s � danser ensemble.
Harry r�prima un frisson.
- Ecoutez on dansera dans le noir juste pour une chanson.
- Je connais Albus, je suis s�r qu�il trouvera encore un moyen de nous casser les pieds.
- En une danse ?, fit Harry avec un certain bon sens.
- Je suis certain qu�il a une id�e derri�re la t�te. Vous ne le connaissez pas Potter. Il n�est jamais autant dangereux que lorsque ses projets sont contrari�s. Or nous allons danser dans le noir ce qu�il n�avait pas pr�vu...
- Pas Dumbledore, voyons, r�pliqua Harry.
Car il avait toute confiance dans le fantasque directeur.
- Et puis pour le bal de l�ann�e derni�re il avait invit� un groupe. Ce sera sans doute pareil cette fois-ci. Il ne faut pas s�inqui�ter, conclut Harry.
Tout en parlant, il avait pass� la robe. Et constata avec surprise que Dobby avait raison. La robe �tait magique et son bras traversa comme par magie la manche pour se retrouver � l�int�rieur. Vraiment �trange, oui...
- En tout cas il faut y aller, le repas ne va pas tarder � commencer, soupira Severus. Mais avant, je dois encore vous demander de l�aide�
- Et si vous arr�tiez de boire et de manger ?, proposa Harry.
- Dans ce cas vous aussi, r�pondit Severus avec un haussement d��paule.
Harry le suivit dans la salle de bain :
- Je ne vais jamais pouvoir tenir longtemps comme �a, moi, fit-il les dents serr�es.
- Moi non plus, fut la r�ponse pr�visible. Mais je crois bien que nous n�avons pas le choix...
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