Collés pour la St-Valentin - 7ème année | By : Melindra Category: French > Harry Potter Views: 5192 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Cette fanfic se déroule pendant la septième année de Harry à Poudlard et ne prend absolument pas en compte le tome 6 de Harry Potter.
Avertissement – Cette fic met en scène des liaisons homosexuelles explicites et surtout une relation homosexuelle entre Severus Snape et Harry Potter.
Voici enfin les chapitre 4 et 5 ! Bonne lecture !!
ZipMeOff: Merci c'est un très beau compliment ^^ J'espère vraiment que la suite ne te décevra pas ! Il reste encore plusieurs chapitres avant la fin de la fic. j'ai noté ta proposition qui me touche beaucoup. mais tu sais la fic est très longue, et plusieurs fois j'ai des lecteurs qui se sont proposés pour traduire, mais qui se sont arrêtés en cours de route, car c'est quand même beaucoup de travail... je t'envoie un petit mail et je te remercie encore. bonne lecture !
Sétia: Merci !! Je te garantis qu'ils n'ont pas fini de souffrir ces deux là...! Bonne lecture!
Harry reposa la carte avant de dire :
- Bien il ne nous reste plus qu’à aller voir Albus pour savoir s’il daigne enfin nous aider.
Ils quittèrent les appartements calmes de Severus pour rejoindre la foule des curieux qui erraient dans le couloir, afin de vérifier la rumeur... Malheureusement pour eux.
Harry suivait Severus qui marchait d’un pas rapide. Il trébucha sur plusieurs pas avant d’arriver à marcher au même rythme que le professeur. Pour alors s’apercevoir des regards fixés sur eux. Curieux et incrédules pour la plupart, amusés et moqueurs pour les autres. Tous dérangeants, oui. Harry trébuchant à nouveau comprenant enfin ce qui lui avait échappé : toute l’écoles les voyaient désormais comme un couple d’âmes soeurs... De futurs amoureux. Il pouvait nier autant qu’il le souhaitait, il ne pouvait changer ce que tous voyaient : leurs mains liées. Il rougit, embarrassé par tous ces regards indiscrets. Il avait déjà été dévisagé par le passé, plus qu’il n’aurait aimé. Mais cela n’avait jamais été si gênant...
Severus jeta un bref coup d’oeil au jeune homme avant de s’arrêter et de déclarer d’un ton sec.
- Je vois que personne ne se trouve dans sa salle de classe... Pourtant les cours ont repris, n’est-ce pas ? Si vous n’avez pas cours, vous devriez tous être en étude, n’est-ce pas ?
Le sous entendu était clair. Quelques élèves eurent la bonne grâce de rentrer aussitôt dans leur salle de classe, et d’autres eurent la mauvaise idée de s’attarder. Il fallait dire que l’air gêné de Harry laissait sous entendre que quelque chose d’intéressant était arrivé. Les chuchotements entendus étaient particulièrement déplaisants...
- Très bien, avait repris Severus, j’enlèverais dix points à la maison de chaque élève encore présent dans ce couloir à la fin de ma phrase...
Aux mots « dix points », le couloir se vida rapidement. Seuls restaient trois élèves de Serpentard à l’attitude ouvertement amusée, de même que deux élèves de Gryffondor.
- Très bien, trente points en moins à Serpentard, et vingt en moins à Gryffondor, lâcha Severus dans un murmure rageur.
Le sourire des élèves de Serpentard s’évanouit aussitôt, et celui des élèves de Gryffondor devint incrédule. Les élèves disparurent aussitôt, non sans que la phrase « il est amoureux » ne ressorte des chuchotements rageurs des élèves de Serpentard.
Harry osa demander dans le couloir désormais désert :
- Aux élèves de votre maison ?, s’étonna-t-il.
Severus se tourna vers lui, le visage lisse de tout expression. Harry crut entr’apercevoir quelque chose dans son regard, mais le sorcier se détourna aussitôt sans un mot. Ils marchèrent en silence jusqu’aux gargouilles gardant l’escalier secret menant au bureau de Dumbledore... Ils gravirent lentement les marches de l’escalier étroit pour ne pas tomber et entrèrent enfin dans le bureau d’Albus.
Le vieux directeur se leva pour les saluer amicalement.
- Ah notre couple de la Saint-Valentin de cette année !!, fit-il pour les accueillir.
- Nous-ne-sommes-pas-un-couple !!, rétorqua aussitôt Severus.
Sa voix froide en tant normal laissait transparaître un énervement certain.
- De toute façon, ajouta Harry, ce n’est pas possible.
- Un professeur n’a pas le droit de sortir avec un élève !, conclut Severus avec une certaine jubilation. Vous devez rompre le sort.
- Et puis ce serait un détournement de mineur, renchérit Harry. Donc légalement…
Albus ôta ses lunettes pour les essuyer lentement.
- Oh, c’est vrai, reconnut Albus. C’est vrai. Il est rare en effet que le sortilège affecte un professeur, mais c’est déjà arrivé il y a longtemps...
Severus avait un mauvais, un très mauvais pressentiment tout à coup.
- Et donc ce n’est pas très grave, poursuivit Albus en remettant ses lunettes. Il existe une dérogation dans nos lois pour ce sortilège.
Il avait un sourire particulièrement réjoui à ces mots.
- Quoi, mais… Potter est un élève, il est impossible que…. ce soit autorisé, enfin !!, fit Severus incrédule.
- Ben si, répondit Albus toujours avec son irrésistible sourire. Je vous rappelle qu’il est également majeur selon nos lois. Un Ministre de la Magie a ajouté cette clause lorsque son fils, qui était professeur à Poudlard, s’est retrouvé collé à l’une de ses élèves. Comme il ne voulait pas que son fils aille en prison, il a fait ajouter cette clause. J’espère que vous êtes rassurés, ajouta Albus. Il n’y a aucun obstacle à la concrétisation de vos sentiments respectifs !!, conclut-il avec un enthousiasme que le couple en question trouvait franchement déplacé.
Car vraiment Harry et Severus ne semblaient pas si ravis que ça : ils restaient sans voix, leur espoir de mettre fin à ce calvaire brisé en mille morceaux.
- Oh et au fait, tient à ajouter Albus devant leur silence consterné, je vous rappelle qu’il est d’usage que le couple de l’année ouvre le bal de la Saint-Valentin.
Même silence atterré en face. La seule différence était que leurs visages commençaient à se décomposer sous ce nouveau choc.
- Vous voulez… Vous voulez que je danse avec Potter devant toute l’école ?!, finit par réussir à dire Severus.
Il avait récupéré l’usage de la parole un peu plus vite que Harry, dont l’esprit resté bloqué sur « danser avec Snape » en public. Car on ne pouvait pas danser avec un Severus Snape. Le Severus Snape était un être des cachots, son habitat naturel. Il ne sortait que pour les cours et les repas. Jamais un Severus Snape ne se trouverait à un bal et encore moins pour l’ouvrir. Car le Severus Snape ne pouvait danser... Harry poussa sa pensée un peu plus loin en se disant qu’il était hors de question qu’il danse avec un homme. Et surtout celui-ci, devant toute l’école ! Il ne manquerait plus que des journalistes pour le monde sorcier entier sache qu’il était collé à Severus Snape... Décidément cette journée était le pire cauchemar de sa vie.
- Oui, c’est la tradition, mon cher Severus, précisa Albus avec fermeté.
- Non, je ne vais pas me ridiculiser en public, fit Severus avec sang-froid. Désolé Albus. Il est hors de question que je danse avec Potter.
- Pareil pour moi !!, renchérit Harry qui avait enfin retrouvé sa voix.
Albus soupira, un peu gêné :
- Vous devez danser ensemble, c’est la tradition, et si vous ne le faites pas… Eh bien, vous risquez d’être… collés… davantage, expliqua-t-il.
- Comment ça, « collés davantage » ?, demanda Harry avec un légère inquiétude.
- Aucun couple les années passées n’a voulu prendre ce risque mais il est certain que ce ne sera plus seulement vos mains qui seront collées, laissa sous-entendre le directeur, avec un léger sourire.
Il trouvait amusant de voir comme quoi chaque année, ils le croyaient tous aveuglément… Bon d’accord, ce n’était pas bien de mentir, mais d’un autre côté, il ne pouvait s’empêcher de trouver cela si romantique...
Harry et Severus se regardèrent un bref instant avant que Severus ne dise finalement :
- D’accord, mais ce sera une danse et sur le morceau le plus court possible !
Sans réaliser qu’ils venaient de se comprendre sans un mot... comme un couple partageant une réelle connivence.
- Et dans le noir..., ajouta Harry avec l’inspiration des idées subites.
Des bonnes idées.
- Mais ce n’est pas possible, dans le noir le plus complet, commença Albus.
Horriblement vexé que quelqu’un ait trouvé le moyen de contourner l’épreuve qui l’amusait beaucoup chaque année.
- Mais si, contredit Severus. La lumière des étoiles du faux plafond de la Grande Salle suffira amplement pour un bal.
- Et comment je saurais si vous dansez !, protesta Albus.
- Eh bien en constatant que seules nos mains sont toujours collées !, répondit finement Harry.
Albus retint une grimace de dépit et se dit mentalement : « note pour l’année prochaine : un bal éclairé !! Sinon où est le côté amusant de ce sortilège ? »
- Très bien, concéda Albus, mais n’oubliez pas que vous devez manger dans la Grande Salle.
- Nous ne mangerons pas dans la Grande Salle en public, fit aussitôt Severus.
- Parfaitement, approuva Harry.
Ils se sentaient l’un comme l’autre fatigués, notamment à force de se crier dessus depuis le matin. Le repas du midi avait été éprouvant et plus encore le passage aux toilettes. Se retrouver en public était la dernière chose au monde qu’ils souhaitaient. Et ils étaient tout à fait d’accord là-dessus.
- Eh bien, ça fait plaisir de voir qu’en moins d’un jour vous êtes finalement d’accord sur quelque chose, nota Albus avec son sourire bienveillant habituel sans se laisser faire cette fois. Je vous attends donc pour le dîner de ce soir.
Severus se sentit pris d’une furieuse envie de lui faire avaler son sourire. Ainsi que deux ou trois potions qu’il avait en réserve. Pour une fois il était même sûr que Harry – non Potter ! - l’aiderait. Ce qui voulait dire qu’il avait de grandes chances d’y arriver… Idée intéressante et réjouissante.
- Nous devons manger avec une main !, continua Harry alors que Severus était toujours plongé dans ses pensées de vengeance. Ca prend un temps fou et c’est... vraiment très déplaisant.
- Surtout en public !, ajouta Severus plus posément.
- C’est la tradition du quatorze février, voyons ! Vous le savez bien pour l’avoir constaté les autres années... Et puis mon cher Severus, je vous ai fait faire un délicieux gâteau au citron pour votre anniversaire. Avec toutes les bougies !! Harry pourra vous aider à les souffler.
Severus ravala de justesse un « vous savez ce que vous pouvez en faire ? » rageur et dit plutôt, sa colère vaillamment contenue.
- J’ai encore assez de souffle pour…
- J’ai une idée !, l’interrompit Harry.
Il venait enfin de trouve une solution pour se débarrasser ce fichu sortilège. Une idée géniale car elle ne pouvait que marcher. Ou plutôt... elle devait marcher.
- Et si on faisait pareil que Hermione et Draco !, suggéra-t-il.
- Si vous croyez que je vais vous embrasser à longueur de journée…
- Oh arrêtez et écoutez-moi !
Harry le regarda droit dans les yeux - éclats d’émeraude contre obsidienne - avant de dire :
- Je vous aime ! Bon allez à votre tour maintenant. Ca va sûrement marcher, dit-il avec espoir.
Severus comprit enfin
- Et vous croyez qu’une idée aussi simpliste va marcher ?
Albus hocha vigoureusement la tête.
- Je suis prêt à tout essayer pour arriver ce sortilège. Pas vous ?
Face à cette évidence implacable, Severus hésita un instant avant de dire dans un murmure contraint :
- Je vous aime…
Son ton était presque atone, comme pour sceller la moindre émotion.
- Un peu plus de conviction !, fit Harry.
Severus inspira à fond et dit sur un ton franchement forcé.
- Je-vous-aime !!
Il y eut une seconde de flottement durant laquelle Harry espéra un miracle. Que cette paume chaude s’écarte de la sienne par exemple. Et que le sourire gentiment amusé d’Albus s’efface sous la stupéfaction.
Mais rien... Rien du tout. Désespérant.
- Et m…, fut la seule réponse de Harry contemplant leurs mains toujours collées.
- Bien sûr que ça ne pouvait pas marcher !, souleva Albus. Ce n’était pas sincère, alors…
- Vous en savez quoi, vous ?, répliqua Harry.
Horriblement vexé que son idée n’ait pas fonctionnée.
- Je sais qu’en mille ans, à chaque fois que le sortilège de la Saint Valentin s’est déclenché, il n’a jamais échoué… Il vous faut juste un peu de temps, conclut Albus sur un ton très paternel.
Comme s’il ne doutait pas un instant qu’un amour fou et réciproque allait naître entre eux dans les jours à venir... Qu’ils allaient faire comme Draco et Hermione, s’embrasser continuellement et s’éclipser pour passer des nuits ensemble. Non rectification, ils allaient devoir passer des nuits ensemble... Harry eut une soudaine nausée, s’imaginant blotti entre les bras de Severus. Puis l’idée – agrémentée d’une sympathique image en couleur et en trois dimensions – de Severus et de lui en train de faire l’amour le frappa violemment… Harry eut une brusque rougeur avant de penser précipitamment :
« Non non, je ne suis pas excité par ça ! »
Et avant de s’entendre suggérer avec un brin de panique :
- Oui vous avez raison, c’est peut-être ça : et si on s’embrassait ? Sincèrement ?
Car il était prêt à tout pour que cette vision ne se réalise pas. Surtout pas. Il se demanderait plus tard pourquoi il avait eu cette réaction aberrante...
- Vous êtes malade !, s’exclama Severus.
Si Harry avait eu le temps de réfléchir à la question, il aurait sans doute approuvé. Mais là, il cherchait par tous les moyens à fuir cette proximité qui se révélait décidemment bien dangereuse....
- Non, moi au moins je cherche une solution !! Vous préférez quoi, qu’on reste collés comme ça pendant des mois ?, demanda-t-il avec un soupçon de colère.
- Vous pourriez peut-être trouver un cadre plus romantique pour votre premier baiser ?, tint à suggérer Albus.
Sans que Harry ou Severus fasse attention, il avait saisi un objet qu’il tenait caché derrière lui, attendant le bon moment.
- Nous avoir collés n’est pas romantique du tout !, s’exclama Harry. Et puis ce sera notre seul et unique baiser alors…
Severus le regardait avec une certaine incrédulité :
- Vous n’êtes pas sérieux ?!
- Oh que si ! Je ne peux pas rester collé à vous toute l’année : je ne peux pas jouer au Quidditch et encore moins entraîner l’équipe ! Or je suis le capitaine de l’équipe de Quidditch et je veux que Gryffondor gagne la Coupe de Quatre Maisons pour ma dernière année à Poudlard. Je suis prêt à tout pour cela. Même à vous embrasser !!!, lança Harry avec sincérité.
Qui aurait été touchante, si ce n’avait été sa détermination féroce pour se débarrasser de lui.
- Ce qui dans votre bouche n’est pas un compliment, Potter !!
- Peu importe, embrassez-moi !
- Non !
- Vous voulez rester collé avec moi ou quoi ?, protesta Harry.
Un bref instant l’idée apparut curieusement séduisante à Severus, mais il répondit :
- Mais non voyons !
- Alors…
Harry posa sa main libre sur la nuque de Severus pour l’attirer à lui. Qui ne résista pas : après tout, c’était pour être libéré, n’est-ce pas ? Lentement leurs visages s’approchèrent. Harry se fit la réflexion incongrue – encore une – que bien que cet homme n’était pas très beau, il avait les yeux noirs les plus magnifiques qu’il ait jamais vu. Et puis, il y avait quelque chose dans son regard. Une lueur qui l’émut… Un parfum aussi qui l’envahit et le troubla. Harry n’y pensa pas, son regard fixé sur les lèvres de l’homme qu’il avait décidé d’embrasser. Celle du bas était plus charnue que celle du haut, et Harry eut une brusque envie de la mordiller délicatement.
Leurs lèvres s’effleurèrent à peine, avec la délicatesse d’un papillon qui se serait enfui. Harry, trop timide pour oser seulement poursuivre sa folle idée, voulut s’écarter. Mais une main sur sa nuque le retint, un murmure contre ses lèvres précisa, presque comme une menace :
- Ca, ce n’était pas un vrai baiser, Potter. Juste un bref contact. Un véritable baiser, c’est cela…
A nouveau deux lèvres se posèrent sur les siennes, mais avec fermeté, ne le laissant pas s’échapper pour jouer avec les siennes… Harry étouffa un hoquet de surprise quand il sentit une langue doucement s’immiscer entre ses lèvres closes, pour venir jouer avec la sienne. Lentement, obstinément, attendant une réponse. La provoquant. Un jeu devenant caresse intime, érotique même.
Harry eut un brusque frisson et sa langue se mit à répondre à celle de Severus, avec la lenteur et la maladresse d’un premier baiser. Quelque chose de si touchant qu’il émut Severus à son tour. Alors il décida de ne pas continuer à prendre ce que Harry au fond ne voulait pas vraiment lui offrir… Severus s’écarta donc avec douceur, mais il dut retenir contre lui Harry qui titubait, pris d’un étrange vertige. Et qui avait manifestement une érection ainsi qu’en témoignait la bosse qu’il sentait contre le lui. Il ne put retenir un sourire de satisfaction. Il se pencha pour souffler à l’oreille de Harry, en une douce vengeance de la matinée :
- Vous êtes gay…
Harry ne pouvait que le fixer de ses yeux si verts : il semblait perdu et vulnérable. Innocent. Terriblement sexy.
Severus découvrit qu’il était en train de bander, là dans le bureau du directeur devant le vieux fou parce qu’il venait d’embrasser un gamin… Un gamin sexy. Très sexy tout à coup. Avant de retomber sur terre pour découvrir qu’il venait de fantasmer sur… Potter !!
- Ca n’a pas marché !, fit tout à coup Harry redescendant sur terre.
Leurs mains en effet étaient toujours collées.
- Et non je ne suis pas gay !, finit par rétorquer Harry.
- Mais oui, c’est ça…, se moqua Severus.
- C’était mon premier baiser, que vous m’avez pris d’ailleurs !
- Ah mais non, c’est vous qui m’avez suggéré de vous embrasser. Et comme vous n’osiez pas, eh bien je me suis décidé pour vous, corrigea immédiatement Severus.
- Et si vous sortiez de mon bureau ?, suggéra Albus qui savait reconnaître les signes avant-coureurs d’une dispute. Vous pourriez vous embrassez ailleurs !
- Mais il est hors de question que je l’embrasse à nouveau !
- Pourtant ça n’avait pas l’air de vous déplaire !, releva Severus.
- Ecoutez j’ai du travail, sortez maintenant !, dit Albus avec un plus d’autorité.
Harry et Severus le regardèrent avant de quitter le bureau sans cesser de se disputer.
Albus s’affala dans son fauteuil. Avant de contempler avec un drôle de sourire le petit appareil photo :
- Et dire qu’à chaque fois c’est pareil !, nota-t-il pour lui-même. Il y en a toujours qui pense qu’un baiser les libérera, un peu comme dans les contes de fées moldus. Bon bah au moins j’ai leur cadeau de mariage. Je suis sûr que j’ai fait d’excellentes photos !! Comme à chaque fois… Je crois qu’il me reste un cadre quelque part...
Il se leva pour aller chercher un vieil ouvrage sur une étagère, juste à côté du Choixpeau. La couverture de cuir était usée, car l’ouvrage avait été maintes fois compulsé. Albus l’ouvrit lentement pour dévoiler les photos qu’il recelait. Uniquement des photos de couple.
Depuis qu’il était directeur, il essayait à tout prix de prendre en photo un baiser du couple de la Saint Valentin de chaque année. Peut-être parce qu’il aurait aimé que quelqu’un le fasse pour lui, à l’époque... Il étouffa un soupir, se força à ne pas regarder une certaine photo et feuilleta rapidement l’ouvrage. Il passa sur la page où James et Lily s’embrassaient pour l’éternité, sourit sur celle de Remus et de Sirius, effleura doucement celle de Draco et d’Hermione... Il se dit que même si ce sortilège était difficile à vivre, aucun de ceux qui l’avaient vécu, ne l’avait regretté. Ou presque. Presque oui...
Il soupira et au bas d’une page de libre, il écrivit avec application : Harry Potter et Severus Snape. Bureau du Directeur. 14 février xxxx.
Cette fois sur le chemin du retour, Severus enleva encore plus de points qu’à l’aller. Il était beaucoup plus énervé. Très irrité d’avoir trouvé Harry sexy. D’avoir cédé à sa tentation. D’avoir touché du bout des doigts sa damnation pour trouver cela délicieux...
Il venait de comprendre qu’il ne pourrait peut-être pas échapper à la prophétie. Il n’avait jamais été si en colère contre lui-même...
- N’empêche que vous avez apprécié le baiser !, attaqua-t-il dès qu’ils furent dans ses appartements.
Histoire de retourner sa colère contre quelqu’un. De plus, il valait mieux que ce soit Potter. Sans cela il risquait de l’embrasser encore, juste pour vérifier quelques petites choses...
- Non ce n’est pas vrai !! J’ai été surpris, vous entendez, surpris que…
- Mais oui..., ironisa Severus. Et c’est pour cela que vous avez réagi, je l’ai senti quand vous avez titubé contre moi.
Harry rougit : il avait espéré que Severus ne s’était aperçu de rien.
- C’est le baiser, c’est tout. Une bête réaction physique !!
Vraiment stupide, même.
- Vous êtes gay !!, insista Severus avec un sourire revanchard.
- Je… J’en sais rien !!!, finit par dire Harry.
- Eh bien moi je vous le dis, vous êtes gay. Ou au moins bi !, ajouta-t-il lui rendant la monnaie de sa pièce.
- Vous m’avez embrassé ! Vous êtes gay vous aussi alors !!, décida alors de contre-attaquer Harry.
- Non, je sais embrasser c’est tout !, rétorqua Severus.
Harry se sentit tout à coup très fatigué de se « battre » à chaque instant avec Severus. Plus contre lui-même et ce souvenir obsédant... Il s’assit dans le canapé et Severus n’eut pas d’autre choix de faire de même.
- Cette journée est un cauchemar, finit par murmurer Harry, la tête en arrière les yeux fermés dans une vaine tentative de se reposer. Quand je pense que demain soir il y a un entraînement de Quidditch… Je vais devoir nommer Ron capitaine intérimaire, soupira-t-il.
- Ecoutez, moi je devais faire des potions…
- Comme d’habitude, quoi !
- Non des recherches, corrigea doucement Severus. J’essaie de nouveaux mélanges, de nouvelles compositions que j’envoie à Ste Mangouste pour qu’ils l’analysent et déterminent ses effets. Et voir si cela peut aider certains malades.
Harry en resta sans voix. Et pensa aussitôt aux parents de Neville.
- J’y passe la plupart de mes soirées, continuait Severus sur le même ton. Et je note la composition et la préparation de chacun de mes essais.
- Je ne savais pas…
- C’est pour cela que j’envisage de plus en plus de ne me consacrer qu’à la recherche et d’alléger le nombre de mes cours.
- Et vous cherchez à guérir une affection particulière ?, demanda doucement Harry.
Severus maudit l’intuition de Potter. Il avait toujours eu l’esprit vif…
- … l’absence, dit-il sans être très clair. Les gens dont l’esprit est parti tellement loin qu’ils restent sans plus parler, sans plus vivre.
Harry resta silencieux, respectant la douleur qui transparaissant derrière les paroles de Severus. Le silence, les oiseaux qui chantaient dans le jardin fait d’illusions, la tension et les conflits de la matinée, tout cela fit qu’ils s’endormirent dans le canapé.
Harry se réveilla le premier, quelque peu ankylosé d’être resté longtemps dans la même position. Sa tête reposait sur l’accoudoir confortable d’un canapé moelleux. Et quelque chose n’était pas comme d’habitude. Il sentait un drôle de poids sur ses cuisses...
Il ouvrit lentement les paupières pour découvrir ce que cela pouvait être. Et il vit Severus endormi sur lui, leurs mains toujours jointes repliées sous lui à la manière d’un oreiller. Son visage était paisible, plus jeune. Lentement, de sa main libre, Harry ramena une mèche de cheveux pour dégager le visage de Severus. Pour mieux le voir.
Mais ce simple frôlement suffit à éveiller l’homme endormi. Ses yeux s’ouvrirent lentement et il se tourna sur le dos – sa tête toujours sur les cuisses de Harry – pour mieux le voir. Ses yeux d’ébène n’étaient ni coléreux ni narquois comme souvent. Son regard au contraire était doux. Et Harry eut l’impression de tomber dans ce regard qui ne jugeait plus. Qui semblait juste… espérer. Avant de sombrer à nouveau dans une réalité quotidienne. Harry vit les traits de Severus se durcir et son regard s’éteindre. Il se releva tout en disant, avec une certaine distance :
- Je suis… désolé d’avoir dormi sur vous.
- Ca n’a pas d’importance, avec nos mains collées, il n’y avait pas de moyen de faire autrement. Mais vous ronflez, ne put-il s’empêcher de dire.
- Mais non, je ne ronfle pas !
- Et comment vous le savez ?, releva Harry avec bon sens.
- Je le sais !
- Oui eh bien, j’espère que vous avez une potion contre ça, sinon je vous garantis que je vous réveillerais à chaque fois que vous me réveillerez, promit Harry.
Et puis il céda à l’impulsion qui l’avait saisi dès son réveil : il tendit la main pour effleurer le visage du sévère professeur. Saisi, Severus le laissa faire. Curieux aussi. Harry chuchota :
- Vous croyez que ce sortilège débile pourrait avoir raison ? Que nous sommes censés... tous les deux...
Il ne put finir, atterré parce qu’il sous-entendait. Severus prit sa main pour l’écarter de lui, son regard plus sombre encore.
- Je ne sais pas...
Un silence se fit, insupportable après ces mots.
- Hermione doit savoir. Peut-être pourrait-elle nous aider..., reprit Harry avec espoir.
- Vous savez aussi bien que moi qu’elle ne le fera pas. Chaque année, le couple doit se débrouiller seul...
- Stupide règle.
- Je suis bien d’accord..., soupira Severus. Tout cela est stupide. Je ne sais pas à quoi pensaient les Fondateurs en créant ce sortilège...
- Je me demande lequel a bien pu en avoir une idée.
- Poufsouffle, évidemment, répondit Severus avec dédain. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi les trois autres l’ont suivi...
- Ca ne m’étonnerait pas que ce soit Salazar qui ait eu l’idée de coller les mains, supposa Harry. Ca s’apparente assez à une torture pour lui plaire.
Severus ne sut que répondre car le jeune homme avait parfaitement deviné.
- Quoi qu’il en soit, ce sortilège oblige les gens à se connaître. Plus qu’ils ne le souhaiteraient, ça c’est certain, fit Harry.
Avant d’ajouter, en taquinerie, persuadé que Snape n’aimerait pas :
- Vous savez que j’ai découvert que vous pouvez être mignon ? Quand vous dormez…
Severus espéra qu’il n’avait rien laissé percevoir de ce petit bond au coeur qui venait de le surprendre....
- Et vous, vous ronflez aussi !, lança-t-il.
Presque agressif pour que le jeune homme n’ait pas l’idée de continuer dans cette voie. Car ce qu’il lui avait dit le mettait mal à l’aise. Comme si lui, il pouvait être mignon ! Ou alors...
Harry sourit, avant de s’approcher pour déposer un baiser sur la joue de Severus. Ce dernier le regarda, de plus en plus interloqué.
- Là aussi vous êtes mignon, fit Harry avec le plus grand sérieux.
Et intérieurement plié en deux de rire. Il commençait à penser qu’il pourrait peut-être gérer un Severus Snape - être des cachots visiblement peu habitué aux compliments - au quotidien.
- Je... vous... pourquoi vous…
- Juste comme ça, répliqua Harry amusé. Et dites-vous que vous allez prendre une potion contre le ronflement !
Severus renonça à avoir le dernier mot. Le jeune homme était trop en verve...
- Donc Dobby a bien fait de préparer les robes de soirée assorties ?, fit une petite voix devant eux.
Harry et Severus firent un bond sur place. C’était bien l’elfe de maison qui se tenait devant eux, avec sur sa tête une pile de chapeau plus affreux les uns que les autres.
- Dobby !, s’exclama Harry. Tu es là depuis combien de temps ?
- Dobby attendait votre réveil, car Dobby a préparé des robes pour le bal de ce soir.
- Tu nous as regardé dormir ?
- Oui et Dobby doit avouer que Harry Potter ronfle aussi.
Lourd silence dans le couple de la Saint-Valentin, rompu par une remarque terriblement narquoise :
- Eh bien il semblerait que je ne sois pas le seul à devoir prendre de la potion contre le ronflement !
- Comment ça des robes de soirées ?, choisit de relever Harry.
- Pour le bal de ce soir. Dobby sait que Harry Potter et le Professeur Snape doivent ouvrir le bal. Et Dobby a pensé à préparer les deux robes que le Professeur Dumbledore avait commandé pour l’occasion.
Et il montra deux magnifiques robes de sorciers. Toutes deux d’un blanc très pur, avec des attaches d’argentés et parfaitement identiques. Quelques broderies neutres les agrémentaient, mais rien qui ne pouvait renvoyer à l’appartenance d’une maison. Des arabesques discrètes faites en fil d’argent mêlé d’or égayaient le dos et le col de chaque robe.
- Comment ça, les robes qu’Albus avait commandé ?, intervint alors Severus.
- Dobby n’en sait pas plus mais le Professeur Dumbledore commande toujours des robes chaque année pour le couple de la Saint-Valentin.
Harry puis Severus se levèrent pour les observer. Harry regarda attentivement l’une des robes pour se rendre compte qu’ils ne pourraient de toute façon jamais les enfiler.
- Comment donc peut-on les mettre ?, demanda Harry perplexe.
- Les manches laissent passer les bras, expliqua Dobby. Essayez : ce sont des robes magiques.
Severus toucha du bout des doigts l’étoffe douce, comprenant alors.
- Des quoi ?, s’étonna Harry.
Mais Dobby avait déjà disparu.
- Il a raison, fit Severus. Ce n’est pas la première fois que je vois ces robes. On raconte qu’elles ont été créées spécialement à la suite du sortilège de la Saint-Valentin. Pour que les victimes puissent au moins s’habiller...
S’habiller... Harry n’avait pas pensé au problème. En tout cas, il y avait certainement un truc puisque Hermione l’année passée avait continué à mettre ses vêtements. Il faudra qu’il pense à lui demander...
Severus eut un geste agacé car Albus leur forçait bien trop la main avec ces robes... Et il avait horreur de ça :
- J’ai pas envie d’aller au bal.
Harry sourit, et dit, une trace d’ironie bien présente dans la voix :
- Vous n’êtes pas Cendrillon…
- Vous croyez vraiment que c’est le moment de plaisanter, Potter ? Je vous rappelle que nous sommes engagés à danser ensemble.
Harry réprima un frisson.
- Ecoutez on dansera dans le noir juste pour une chanson.
- Je connais Albus, je suis sûr qu’il trouvera encore un moyen de nous casser les pieds.
- En une danse ?, fit Harry avec un certain bon sens.
- Je suis certain qu’il a une idée derrière la tête. Vous ne le connaissez pas Potter. Il n’est jamais autant dangereux que lorsque ses projets sont contrariés. Or nous allons danser dans le noir ce qu’il n’avait pas prévu...
- Pas Dumbledore, voyons, répliqua Harry.
Car il avait toute confiance dans le fantasque directeur.
- Et puis pour le bal de l’année dernière il avait invité un groupe. Ce sera sans doute pareil cette fois-ci. Il ne faut pas s’inquiéter, conclut Harry.
Tout en parlant, il avait passé la robe. Et constata avec surprise que Dobby avait raison. La robe était magique et son bras traversa comme par magie la manche pour se retrouver à l’intérieur. Vraiment étrange, oui...
- En tout cas il faut y aller, le repas ne va pas tarder à commencer, soupira Severus. Mais avant, je dois encore vous demander de l’aide…
- Et si vous arrêtiez de boire et de manger ?, proposa Harry.
- Dans ce cas vous aussi, répondit Severus avec un haussement d’épaule.
Harry le suivit dans la salle de bain :
- Je ne vais jamais pouvoir tenir longtemps comme ça, moi, fit-il les dents serrées.
- Moi non plus, fut la réponse prévisible. Mais je crois bien que nous n’avons pas le choix...
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