Entre l'orgueil et l'amour | By : Melindra Category: French > Harry Potter Views: 1976 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Avertissement – Si vous n’aimez pas les relations homosexuelles explicites entre Harry et Draco, c’est le moment d’arrêter la lecture !!
Coucou à tous ! Voici enfin mon dernier acte, le 4. Et donc j’avoue, cette fic était un test pour moi, pour savoir si je pouvais écrire à un autre niveau de mes écrits habituels. Je regrette que tous les lecteurs qui passent par ici ne me laissent pas un petit mot, car je n'ai reçu aucune review pour l'acte 3...
POV Harry
L’infirmière a laissé le rideau ouvert de la fenêtre près de mon lit. Le ciel est rempli d’étoiles... Même pendant les cours d’astronomie, je n’y jamais réellement fait attention. Elles sont froides, lointaines. Belles et scintillantes.
La douleur m’empêche de dormir. Et je pense à lui, si lointain désormais. Si beau.
Alors j’attends que cela passe. Que toutes ces souffrances si terribles soient-elles coulent hors de moi, pour ne laisser que des souvenirs. C’est juste... long. Si long.
- Tu as encore mal ? », chuchote tout à coup une voix près de moi.
Un sursaut de surprise me fait gémir de douleur. Je tourne légèrement la tête, pour deviner une chevelure claire dans l’obscurité. Lui.
Mon coeur me l’avait déjà dit.
- Fiche le camp, fis-je d’un sec.
Il s’assied sur mon lit. Il reste un moment incertain, puis prend l’une de mes mains. J’aimerai la lui arracher mais les os de mon bras se ressoudent. Et de son pouce, il me caresse doucement le dos de la main. Un geste de tendresse qu’il n’a jamais eu. Faut-il une rupture pour avoir cela ?
- C’est toi qui a rompu – ce matin - et maintenant, tu reviens me voir...
Ma voix tremble d’une colère salutaire. Tout ce qui m’est arrivé aujourd’hui, tout cela est de sa faute. Cette rupture qui se joue sans fin dans ma tête...
La caresse s’interrompt. Pour reprendre, douce et lente. Obstinée et... aimante.
- .... Je m’inquiétais.
Je ne le crois pas un instant. Si seulement il y avait un peu de lumière pour que je puisse voir son expression. La preuve qu’il ment. Mais tout au fond, je sais bien que c’est moi qui me ment à moi-même.
- Va t’en Malfoy, dis-je enfin, fatigué.
Epuisé. Le savoir près de moi, son parfum, sa caresse... je me sens prêt à pardonner, à recommencer. Refaire la même erreur pour la même ivresse que je sais délicieuse... A grand’ peine, je réussis à lui retirer ma main pour la reposer sur la fraîcheur des draps. En ignorant les milliers d’épingles qui me transpercent les os à ce simple geste. Alors d’un murmure, il jette un simple sortilège qui donne une très faible lumière. Comme si voir mon visage à cet instant était important.
- Je suis venu... pour te demander... une nuit, dit-il enfin comme s’il se jetait à l’eau pour s’y noyer. Pour... être ensemble.
Je me sens glacé. Je lui dis que je l’aime et... Il me demande une nuit ! Pour « être ensemble ». Pour coucher ensemble oui, puisque nous n’avons jamais rien fait d’autre ! Une fureur étreint mon coeur alors que je m’apprête à lui dire précisément le fond de ma pensée.
Mais je le sens se pencher vers moi, plus que je ne le vois et il dépose un baiser sur mes lèvres. Si léger. Doux. Presque respectueux.
J’ai tout à coup la pulsion de l’attirer à moi, pour l’embrasser, l’embrasser vraiment. Mais la douleur de mes os empêche cette folie.
Plusieurs baisers toujours si doux. Ces baisers qui n’ont jamais existé avant entre nous. Puis il pose son front contre le mien, et un soupir de sa part balaye mon visage.
- S’il te plait Harry, murmure-t-il enfin. Juste une nuit. Après...
Sa voix s’étrangle, tremble et il achève avec une douleur presque palpable :
-... je ne t’ennuierai plus jamais.
Il attend quelques instants, alors que je cherche désespérément mes mots. Que je cherche à lire en lui. Mais dans ses yeux gris d’orage, presque noirs dans la lumière incertaine, je crois y lire une supplique, comme si j’étais tout pour lui. Et dans ses lèvres frémissantes un désir sans fin... Comme si la faible lueur du sortilège me montrait ce qui était important : son besoin.
Qu’y a-t-il en lui qui me touche, m’émeuve à ce point ?
Et le « oui » que je lui ai donné, je me demande encore pourquoi il est venu sur mes lèvres. Pourquoi ai-je accepté ? Pourquoi est-ce que je l’aime ? Après l’avoir détesté si longtemps ?
POV Draco
- Je suis venu... pour te demander... une nuit, fis-je enfin ma voix prête à se briser. Pour...
J’hésite. Non je ne peux pas dire « pour t’aimer ».
- ...être ensemble.
Une nuit... c’est le temps qu’il me faut pour arriver à te dire, à te montrer tout ce qui est en moi et que j’ai caché tout ce temps. Je ne peux rendre compte de ce que mes propos ont d’insultant. Tes yeux verts m’affrontent avec brutalité. Me brûlent.
Alors je t’embrasse. Non pas ces baisers passionnés que nous avons eu cent fois mais... ce que nous ne nous sommes jamais donné. Un baiser doux. Qui ne demande rien. Encore et encore, je supplie à ma manière alors je n’en ai nul droit. Avant de poser mon front contre le tien. Pour être près de toi, encore un peu.
Je m’entends t’implorer :
- S’il te plait Harry, juste une nuit après...
« je mourrais », finis-je pour moi. Porter la Marque c’est mourir. Ne pas la porter, c’est encore mourir.
Ma voix m’abandonne, tremble à la douleur que ce sera de le quitter vraiment, lui. Car maintenant que j’en ai eu le goût ce matin, je sais ce que cela signifie. Un enfer que je n’aurais pas le courage de traverser deux fois...
-... je ne t’ennuierai plus jamais.
Le silence revient, lourd alors que mon coeur bat si fort, incapable de faire face au « non » que je sais que tu vas... que tu ne peux que...
- Oui. Demain soir.
Je reste un instant immobile, mon coeur essoufflé. Juste un instant encore près de toi, pour tenir jusqu’à demain soir. Un instant pour être capable de me relever.
Puis lentement, je te donne un dernier baiser sur tes lèvres, une dernière caresse et je m’écarte de toi. Le sortilège de lumière s’évanouit, mais juste assez pour voir tes yeux.
Et ils brillent de colère et de douleur. Contre moi ou contre toi ?
Qu’ai-je fait ?
POV Harry
Ses pas s’éloignent dans la nuit... Je me sens à la fois soulagé que ce moment soit fini, en colère d’avoir accepté et... heureux car je vais le revoir... Non, pas heureux, puisqu’à la pensée de cette nuit entre nous, j’ai une brusque angoisse. Sans doute car je sais comment cela va se passer. Nous allons coucher ensemble, sans un mot. Comme nous cherchant l’un en l’autre avec ce désespoir, confinant à l’amertume d’échouer encore et encore. Oui dans ce silence étouffant au rythme de nos souffles, jusqu’aux cris de notre jouissance. Ce sera tout.
Et tout cela pour quoi ?
Les pensées tournent en moi, acérées et cruelles. Pourquoi veut-il me voir après avoir rompu ainsi avec moi ? Pourquoi cela semble-t-il si important pour lui ? Je ne vois qu’une seule explication. Il a besoin de moi. Lui qui n’a jamais eu besoin de personne ! Sauf si évidemment, ce qu’il souhaite garder de nos relations, c’est le sexe. Sans sentiments... Voilà la vérité.
Peut-être lui avais-je donné l’impression de m’attacher, peut-être même ai-je montré mes sentiments avant de les lui révéler.... Et qu’après la mise au point de ce matin, où il m’a bien fait comprendre que les sentiments étaient exclus, il veut reprendre notre relation comme avant. C’est pour cela, oui, qu’il veut me voir... Pour juste coucher avec moi.
Une larme m’échappe. Une rage gronde.
Et lorsqu’une main l’essuie gentiment, je sursaute :
- Et si vous essayiez de vous reposer un peu ?, fit l’infirmière avec gentillesse.
Accompagnée d’une minuscule fée-luciole, elle fait le tour des lits de l’infirmerie, attentive à prendre soin de chaque malade dans la tranquillité de la nuit.
- J’ai mal... c’est pour cela que...
J’ai conscience de très mal mentir.
- Oui je sais, fit-elle compatissante. Mais il est tard, et rien n’est plus sombre que les pensées au coeur de la nuit, ajoute-t-elle sagement.
- Je ne comprends pas.
Elle me regarde avec un léger sourire, guère dupe de mon mensonge :
- Je suis sûre que tout vous semblera aller mieux demain matin...
Et moi je suis sûr du contraire...
L’aube se lève et pour une fois, je suis seul à la voir. J’irais à ce rendez-vous, oui... Pendant toute la journée, de ma sortie de l’infirmerie au moment où je frappe à la porte de la chambre de Malfoy, une seule pensée me hante. Telle une protection contre la douleur de sa rupture toujours présente en moi.
Je ne le laisserai pas me faire du mal encore.
Mais... ma main tremble alors que j’ouvre la porte. Puis mon coeur vacille quand je le vois. Assis sur son lit, presque perdu à m’attendre... Comment peut-on aimer ainsi ? Comment puis-je l’aimer ainsi ?
Je me mords les lèvres jusqu’au sang pour ne pas oublier ce que je me suis répété toute la nuit, toute la journée...
POV Draco
J’ai passé le reste de la nuit à me demander si j’avais eu raison. A froisser ce maudit bout de papier entre mes doigts fébriles. A me dire qu’il ne me restait que trois jours que je voulais passer avec lui. Puis les heures de cours sont venues et ne m’ont laissé aucun souvenir. Plus rien autour de moi n’a d’intérêt. Comme si au fond ma vie allait se jouer ce soir. Pensée ridicule, n’est-ce pas ? Mais vraie.
Le soir arrive lentement, les ombres s’allongent car le ciel s’éteint doucement, les livres se ferment. Les salles de classe se vident enfin. Toute la journée j’ai attendu la nuit, hanté par ton regard d’hier soir... si furieux. Pour enfin me dire que tu ne viendras que pour m’insulter et me détruire. Mes mains s’agitent anxieuses, se nouent et dénouent… J’ai de plus en plus froid. Comme si je me fermais d’avance à ta colère.
Quand longtemps après, tu frappes à la porte. Comme ce premier soir où je t’ai attendu si rempli d’espoir, si fébrile. Mais ce soir, tout est différent. Peut-être parce que j’ignore si je trouverais enfin mes mots.... Peut être aussi parce que tu entres avant même que je me lève pour cela.
Te voilà qui me fait face, tout en toi est crispé comme avant un combat. J’aimerais effacer ce pli de contrarié sur ton front. Mais ton attitude m’interdit de m’approcher. Tu me regardes avant de commencer à te dévêtir. Lentement, sans me quitter des yeux. Mais pas pour me séduire. Pour m’avilir. Tu veux me donner ton corps. Ou juste utiliser le mien.
- Non… Pas… comme ça !
Ma voix n’est qu’un simple murmure consterné. Ton pantalon tombe à terre. Aucun sourire sur tes lèvres. Juste cette expression presque lointaine qui me glace. Cette impression que rien ne peut plus t’atteindre. Alors presque sans y penser je fais de même que toi. J’irais aussi loin que je le peux pour toi, pour te montrer, puisque c’est désormais au delà des mots. La violence est là. Affleurant dans nos gestes. Dans le rythme de nos souffles. J’ai peur de ne pouvoir t’atteindre. J’ai peur de m’être brisé trop tard.
Tu viens vers moi pour m’enlacer. Je te sens trembler. Il faut que je parle. Il le faut, tant que c’est encore possible. Il le faut… Ton odeur m’envahit. Tu m’as tant manqué. Et quand tu m’embrasses dans un baiser dur, je te réponds avec toute la passion du monde.
Le désir monte, presque exigeant. Presque trop… effrayant. Je me demande si je résisterais à notre étreinte. Il faut… Je t’ai repoussé… A quoi pouvais-je m’attendre ?
- Harry.
- Non.
- Har...ry…
Tes lèvres commencent leur lent travail de séduction. Mon visage, mon cou… puis chaque parcelle de mon corps. Elle réveillent mon cœur à chaque baiser, chaque effleurement. Elles apaisent mon âme tourmentée de ces dernières heures. Je revis. Je me perds. Je cède à la douceur obstinée, à ce désir qu’elles veulent réveiller pour dominer, pour succomber. Le désir n’est pas encore si violent... je résiste.
Et de mes mains je prends ton visage pour l’amener à mes lèvres. Mais pour te donner le baiser dont j’ai rêvé. Si doux si délicat. Si aimant… Car pour un baiser il y aura cent. Tout prendre pour te le rendre au centuple.
- Harry…
Je balbutie, les mots se pressent mais sans pouvoir sortir. Il faut que je parle.
- Je ne sais pas…
- Tu m’as demandé une nuit !, réponds-tu presque durement. Tu es venu à l’infirmerie...
- Pas pour ça… Pas comme ça.
Je m’assois sur le lit, incertain des mots à utiliser, moi qui parle si peu.
- Je veux juste… te tenir dans mes bras.
Les autres mots ne veulent pas sortir. Tu me regardes, étonné.
- Non, répètes-tu.
Tu ramasses tes vêtements épars. Bientôt tu te tiens devant moi habillé. Je fais de même.
- Non Malfoy.
- S’il te plait… Harry !
Tu t’approches de moi, tes yeux brillants de colère.
- Pourquoi, Malfoy ? Pourquoi tout cela entre nous ?
- Parce que... je tiens à toi.
Tu sursautes, incrédule :
- Toi ? Et c’est pour cela évidemment que tu as voulu rompre et...
- Lis !, dis-je en remettant le mot froissé.
Son expression change, alors que soudain la réalité fait place entre nous : lui destiné à tuer mon futur Maître et moi destiné à tout faire pour l’en empêcher. Comment une relation entre nous pourrait-elle être possible ?
- « Dans trois jours »... La Marque, n’est-ce pas ?, devine-t-il tout à coup.
- Oui.
- Et qu’as-tu choisi ?, demande-t-il.
Son regard vert me transperce, comme s’il savait déjà ce que j’avais choisi.
- Toi..., dis-je enfin dans un souffle.
Ses yeux s’adoucissent mais juste un instant comme s’il ne pouvait y croire :
- Alors pourquoi as-tu rompu ?, dit-il d’une voix contenue.
Je découvre que les mots que je cherche à lui dire depuis des jours sont là.
- Parce que je t’aime.
POV général
(parce que l’auteur n’en peut plus et que la version en pov de Draco ne la satisfait pas....!)
Le silence dans la chambre de Draco s’était fait plus oppressant : Harry était déterminé à obtenir les réponses à ses questions. Toutes les réponses.
- Alors pourquoi as-tu rompu ?
Sa voix contenue trahissait son envie de crier pour obtenir la réponse à son tourment. Au rejet de la veille.
- Parce que je t’aime, dit enfin Draco.
Mais ces mots sonnèrent comme un défi, comme s’il refusait la faiblesse que ces mots impliquaient pour lui... Comme si toute émotion devait être bannie.
Harry eut un rire douloureux à ces mots qu’il n’espérait plus.
- Tu m’aimes ?, répéta-t-il incrédule. Comment oses-tu prétendre m’aimer ?! Pendant tout ce temps... toutes ces nuits, où tu gémissais sous moi... Où tu ne voulais qu’une seule chose : moi ! Sois honnête Malfoy, tu me désires mais tu ne m’aimes pas. Et je fais le pari que ce soir, ce que tu voulais, c’était pour une fois inverser les rôles. Pour finir de faire le tour de notre relation ! Mais qu’est-ce que tu croyais ?!, cria-t-il avec fureur.
Blessé qu’on bafoue ainsi ses propres sentiments. Draco se sentit glacé après cet éclat de voix, comme si un Détraqueur se tenait caché dans sa chambre. Comprenant qu’on était toujours vulnérable à celui qu’on aimait... Que jamais rien ne pourrait changer cela.
- Incapable de répondre, hein, constata Harry avec amertume et en détournant le regard.
Déçu d’avoir espéré pour rien. Cet espoir que Malfoy soit aussi Draco, tout au fond de lui... Et de l’aimer ainsi.
Draco se retourna vers lui, le fixant de ses yeux gris d’orage. Ombrés d’eau retenue.
- Essaye de comprendre !! Essaye de te rappeler à moins que ce ne soit trop difficile !, dit-il enfin d’une voix rauque de douleur.
Draco avait si mal à cet instant, qu’il ne souhaitait rien d’autre que blesser. Avec l’obscure impression que s’il parvenait à blesser Harry, celui-ci saurait enfin ce qu’il ressent.
- Rappelle-toi comment ça a commencé entre nous ! Les sentiments n’étaient pas là, comme s’ils ne faisaient pas... partie de ce que nous avions convenu...
- Nous n’avions rien convenu !, répliqua Harry avec amertume.
- Ah bien sûr, puisque nous n’avons pas parlé, railla Draco. On ne se voyait que pour une chose !
- Mais tu en étais bien content ! », lança Harry sur le même ton.
Draco se rapprocha de lui, pour poser une main sur chacun des bras du jeune sorcier aux boucles folles.
- Non !! Ce désir qui nous hantait, ce besoin l’un de l’autre... Cette... chaîne ! Je n’étais pas heureux de me voir... de succomber à chaque fois !, expliqua-t-il avec souffrance.
- Quoi ?! Attends...
- Laisse-moi parler, dit Draco d’une voix de rage contenue. C’est assez difficile comme ça !
- Mais je t’en prie Malfoy. Pour une fois que tu dis quelque chose, ironisa Harry.
Draco inspira à fond pour ne pas céder à la provocation et dit enfin, doucement :
- Et après, au fil des nuits... Tu étais devenu triste ! Tellement triste sans doute à cause de ce qui se passait entre nous..., acheva-t-il dans un murmure ému.
- Et alors ? Bien sûr que je l’étais !, répondit Harry toujours agressif. Pourquoi n’as-tu rien dit quand je t’ai dit que.... quand je te l’ai dit. Pourquoi ?
- Parce que je ne pouvais pas y croire... », avoua enfin Draco. Et j’ai pensé... qu’en rompant j’arrêterais de te rendre triste...
- Alors parce que toi tu ne pouvais l’admettre, tu nous a laissé nous faire du mal...!
- Arrête de m’accuser ! On est deux : tu n’as jamais rien dit, sauf quand je t’ai dit que c’était fini !, répliqua Draco d’un ton plus sec.
Plus pour ne pas sentir la culpabilité qu’il sentait monter en lui.
- Mais j’ai essayé de te parler... D’être conciliant. D’attendre, d’espérer..., fit enfin Harry.
- Non tu n’as jamais....
Il s’interrompit. Les questions parfois anodines de Harry quand ils se levaient tous deux le matin lui revenaient en mémoire. Ou parfois les gestes de tendresse du jeune homme, quand il le prenait dans ses bras pendant la nuit... Ses regards parfois songeurs ou cette brève allusion à son père en prison une fois. Et son silence obstiné de sa part à lui, devenu peu à peu une prison...
- Ah tu vois... tu te rappelles ! », constata le jeune homme aux yeux verts toujours amers.
Draco chercha le regard de son amant : Harry avait à nouveau l’air triste et toute son attitude restait incertaine. Draco se découvrait incapable de lire en celui qu’il aimait tant. Sans doute car il n’avait jamais vraiment essayé.
- Est-il.... trop tard ? Harry ?, murmura-t-il enfin, désemparé.
Ce dernier soupira, hésitant. Comme les choses étaient plus simples avant : leurs disputes rythmaient leurs vies, il n’y avait pas de réelle implication. Juste cette attirance à chaque instant... cette damnée attraction, si sensuelle... Cet « avant » qu’il ne voulait plus connaître désormais.
- Draco, qu’est-ce que tu voulais vraiment ce soir ? En me demandant de venir ?, fit Harry.
Comprenant que cela ne servait à rien de refaire le passé. Comprenant que si c’était à refaire...
- Te montrer que je t’aime, chuchota Draco.
... il le referait, oh oui. Malgré tout, Marque des Ténèbres ou non, malgré cette tête de mule.
- ...Et ?, insista son amant.
Comme s’il avait aussi compris qu’avec Draco, rien ne serait jamais simple, qu’il devrait lui arracher chaque réponse. Et qu’il en avait la preuve à l’instant, car ce dernier parut hésiter avant de dire :
- Mourir, dit Draco comme si cela n’avait aucune importance. Je refuse de porter la Marque. A partir de là, je crois qu’il n’existera aucun lieu sûr pour moi désormais. Je vais donc mourir..., révéla-t-il à la fois nonchalant et arrogant.
Pour fuir la cruauté de ces mots.
Harry se leva d’un bond, blême, son intention de pardonner enfuie :
- Non mais je rêve !!, explosa-t-il furieux. Comment peux-tu être si... égoïste ? Et moi ?? Je t’aime, je te l’ai dit, et tu ne fais rien pour me faciliter cela ! Tu t’enfermes dans tes choix, sans... sans me prendre en compte !!
- Et comment pourrais-tu m’aider ?, répondit Draco d’une voix sourde.
Il lui montra son bras nu :
- Tu connais ma famille. Tu connais tous les Serpentard qui m’entourent... Je suis cerné, quoi qu’il arrive ! Alors dis-moi Harry, comment puis-je ne pas mourir que je la porte ou non ?, expliqua-t-il avec émotion.
Cette émotion contre laquelle il s’était battu si longtemps... Harry le fixa un instant, son regard toujours furieux soutenant le sien.
- Arrête de te plaindre, Draco et bats-toi, lâcha-t-il enfin.
- Parce que tu crois que ma vie est facile ?! », commença Draco sur un ton coléreux. Que j’ai un autre choix ?
- Je ne crois rien !! Mais... je suis là, Draco. Je t’aime. Est-ce que tu sais seulement ce que cela signifie ?, fit-il d’une voix tout à coup étranglée.
Draco se sentit encore plus ému à l’intonation de sa voix :
- Cela signifie Draco, articula péniblement Harry en se rapprochant de lui, que je ferais tout pour toi. Que tu n’es pas seul. Que tu ne seras plus jamais seul !
- Harry... on ne peut pas aimer un Malfoy. On ne sait pas aimer ! Tu seras malheureux avec moi !
Il rit, un instant amusé :
- C’est Draco que j’aime.
- Mais pourquoi ? Je suis incapable de te rendre heureux, je suis un Serpentard, j’ai des tas de défauts et... si orgueilleux que je suis incapable de donner et...
- Abandonne l’orgueil des Malfoy et reste juste Draco. C’est celui-là que j’aime, l’interrompit Harry.
- Quoi....... ?
Draco n’eut pas le temps de dire autre chose que d’une main ferme Harry l’avait fait basculer sur le lit. Pour se placer au dessus de lui, son visage exprimant un mélange de douleur et d’amour.
- Draco..., fit-il d’une voix rauque, je mourrais si tu meurs. Or si je meurs... Voldemort restera en vie.
Le corps de Draco frémit à l’énoncé de son nom maudit. Et aux lèvres de Harry sur les siennes.
- J’ai toujours pensé qu’il était plus facile de mourir que de vivre..., murmura ce dernier à son oreille.
- Pour moi c’est l’inverse...
- Alors, vis pour moi... ?, demanda-t-il sur un air de simplicité évidente.
Draco eut une soudaine envie de pleurer. Une larme s’échappa, indocile. Stupide. Puis une autre. Et encore. Il se retrouva à sangloter comme un idiot. Bercé contre le coeur de son amant.
La nuit se lovait tranquille dans Poudlard. Les minutes s’allongeaient, plus rien n’avait d’importance.
Même les sanglots qui n’avaient plus rien de solitaires. Il était dans ses bras et c’était la seule chose qui comptait.
- Draco, murmura Harry. Tu crois vraiment que je t’aurais laissé mourir et m’abandonner ?
- Mais...
Des baisers séchèrent ses larmes. Et ils se retrouvèrent à s’embrasser jusqu’à perdre le souffle. Ces baisers passionnés où chacun se donne à l’autre.
- Harry...
- Mmh ?
- Pourquoi... pourquoi moi ?, demanda enfin Draco.
Harry hésita :
- Parce que... tu me vois comme je suis. Et pas comme ça, ajouta-t-il en touchant sa cicatrice. Parce que aussi, fit-il avec gravité, tu es la personne avec qui je veux être pour les bonnes... comme pour les mauvaises choses. Je refuse de mourir avec des regrets. Et toi ?
- Comment ça ?
- Pourquoi moi ?, lui retourna Harry avec malice.
Draco soupira et dit, lentement, son regard dans le sien. Avant de tendre une main pour lui caresser la joue avec tendresse.
- Parce que tu vois quelque chose en moi que... personne n’a vu. Pas même moi. Quelque chose qui me rend heureux. Et je ne veux pas que tu meurs... !
Harry rit, comme libéré.
- Moi non plus !
- Je suis sérieux. Si je vis, toi aussi.
- D’accord, murmura le jeune sorcier.
Avant d’embrasser le bras nu de Draco comme pour sceller cette promesse.
La nuit les prit au creux de ses bras, alors qu’ils se caressaient sans fin, savourant chaque instant. Comme si c’était la première fois. Et c’était sans doute la première fois que Draco avait un espoir.
- As-tu déjà été aimé ?, osa enfin demander Harry beaucoup tard devant l’aube naissante.
Draco se leva pour l’enlacer devant la fenêtre.
- Toi, seulement toi, avoua-t-il. Et je ferais tout pour toi.
Harry lui rendit son étreinte.
POV Draco
Cinq années se sont écoulées depuis cette nuit où j’ai fait mon choix entre les bras de Harry. En me concentrant, je peux presque me rappeler la ferveur de nos baisers de cette nuit particulière.
Alors que je me souviens parfaitement de la douleur de la Marque qui a suivi deux nuits plus tard. Etrange comme l’on se souvient plus de ses souffrances que des moments agréables... Et de préférence au coeur de la nuit.
Tout à coup, je le sens bouger à mes côtés, se débattre dans ses cauchemars. Rejeter les draps et couverture devenus pour lui invisibles chaînes...
- Non.... NON ! Dracoooooooo !!, hurle-t-il soudainement.
- Là du calme, Harry, je suis là..., dis-je en le prenant dans mes bras.
Nuit après nuit, sa souffrance continue à le hanter. Constante et assidue en ses affres. Il ne m’a jamais pardonné de porter la Marque. Quand bien même, il en connaissait les raisons. Quand bien même qu’il embrassait mon bras à chaque fois que nous faisions l’amour, comme pour me montrer qu’il m’acceptait, avec... ou malgré mes choix.
Je voulais le protéger, l’aider. Il voulait faire de même pour moi. Et aucun ne pouvait accepter cette aide car nous craignions la mort de l’autre. Au bout d’un an, nous avons compris que dans une guerre, c’était une réalité inévitable...
Je lui caresse lentement le visage, un rituel que j’aime toujours autant. Mais là c’est pour le rassurer, qu’il s’éveille peu à peu de son cauchemar.
Me voir subir plusieurs endoloris de suite - et connaissant le risque élevé que j’en perde la raison - lui a été insupportable. C’est peut-être ce qui a donné autant de force à ses sortilèges. A son Avada Kedavra final et victorieux.
Nous n’en avons jamais parlé. Et c’est arrivé pourtant il y a deux mois.
- Tu es là, soupire-t-il enfin réveillé.
Mais le regard encore affolé. D’un geste, j’allume la lampe de chevet.
- Bien sûr...Je serais toujours là.
Il ne répond pas, se contentant de me serrer fort, de poser sa tête sur mon coeur. Au début de notre relation, c’était moi qui avait eu besoin d’être rassuré ainsi... avant que son destin ne le rende inquiet au coeur de nos nuits. Et que ce soit lui qui fasse ce geste, comptant sur moi. Sur mon amour toujours présent...
Damnée prophétie : mourir ou devenir un assassin.
Tuer n’a jamais été une chose noble, même s’il s’agit d’éliminer le pire sorcier que la terre ait porté depuis des siècles. Etre responsable d’un corps sans vie n’a rien d’héroïque. Pourtant on le célèbre dans le monde entier. Il est adulé, aimé.... et il se réfugie dans mes bras chaque nuit.
Nous n’avons pas fait l’amour depuis cette nuit-là. Oui, la nuit avant sa victoire. Peut-être parce que l’apaisement de nos corps nécessite d’abord celui de nos âmes. Je me rends compte que ce qui était essentiel avant l’est moins aujourd’hui : ce qui est réellement important, c’est d’être près de lui. Et pour rien au monde, je ne voudrais que cela change.
- Draco..., chuchote-il.
- Mmh ?
Je le sens hésiter car je le connais. Je sais aussi qu’il va dire une bêtise. Le silence se prolonge. Donc... une énorme bêtise.
- Et si... on se séparait quelques temps ?, fit-il d’une voix incertaine.
Je le savais. Mon coeur a fait un saut périlleux. Je suis figé, glacé et pourtant ma voix reste légère. Parce qu’il ne s’agit de rien de sérieux, n’est-ce pas ? Un soupir m’échappe, pour gagner un peu de temps, pour pouvoir réussir à répondre à cela.
- ... si tu veux. Si c’est vraiment ce que tu veux. Mais... nous devons parler avant Harry.
J’espère que parler lui ôtera cette idée stupide. Mes actes au début de notre relation m’ont montré combien c’était essentiel...
- Je ne veux pas parler..., murmure-t-il.
- Harry, tu me demandes quelque chose que j’aurai du mal à accepter. La simple idée de ne plus de te voir...
Ne plus vivre auprès de toi. De rester seul dans cet appartement...
- ... c’est... cruel...
Ma voix s’est brisée. Il est le seul pour moi.
Il reste silencieux un instant, respirant au creux de mon cou.
- Ton coeur a accéléré quant tu as dit ça, note-t-il simplement.
Je souris :
- Je t’aime Harry, encore plus aujourd’hui qu’il y a cinq ans.
- Malgré tout ce que tu as pu endurer à cause de moi ?, lâche-t-il tout à coup avec colère.
Il s’est redressé pour regarder des yeux d’un vert plus ombre. Terni par les épreuves. Des yeux qui m’affrontent cette nuit. Ainsi, la dispute est bien plus ancienne que je ne le croyais. Je comprends que ce jeune homme qui me fait face, au visage marqué de fatigue, au corps meurtri des sortilèges passés, est rongé par la culpabilité.
- Je ne suis pas resté avec toi par pitié Harry. Peu importe la Marque, mes actes de Mangemort ou les endoloris d’il y a deux mois. C’était mon choix !
-... pas le mien, réplique-il d’une voix grave.
- C’est le passé, repris-je plus calmement. Pourquoi gâcher notre avenir pour cela ?
- Parce que j’en rêve toutes les nuits, dit-il finalement.
Enfin !
- Harry... je me suis dévoué à toi par amour. Je n’aurais jamais pu être passif dans cette guerre. C’était ma façon d’être avec toi. Pour toi.
Ma voix vibre comme jamais.
- Je n’ai jamais voulu ça !, se plaint-il.
- Tu n’avais pas besoin. Et je suis encore vivant. Alors pourquoi voudrais-tu qu’on se sépare ? Tu penses que tes cauchemars s’arrêteront ainsi ?
- ... je ne sais pas ce que je veux..., avoue-t-il perdu.
- Moi je sais, dis-je en prenant l’une de ses mains pour en embrasser la paume.
POV Harry
Son baiser dans ma paume me brûle. J’ai toujours aimé qu’il me fasse cela. Moins qu’il me chatouille la main du bout de la langue en taquinerie. Mais cette nuit, il a l’air si sérieux...
- Epouse-moi Harry...
Ses choix m’ont toujours semblés insensés. Je me souviens lorsque je lui ai demandé de vivre pour moi. L’impression dérangeante que j’ai eu par la suite qu’il avait appliqué cette demande à la lettre. Prêt à la sacrifier pour moi... Je n’ai jamais voulu avoir son sang sur les mains. Ni celui de tout ce qu’il a pu commettre pour m’aider. J’en suis seul responsable.
Il se penche pour chercher dans la table de nuit une petite boîte. Le même genre de boite que Ron m’a montré il y a six mois, pour Hermione. L’émotion revient, comme au premier jour. Il a ce don... Il est le seul... !
- Tu y pensais depuis.... ?, fis-je la voix rauque.
Il sourit, heureux de me voir si ému :
- Cette boîte, me dit-il, est là depuis deux ans...
Il l’ouvrit pour dévoiler deux anneaux d’or très simples... si ce n’était qu’ils semblaient fait d’une douce lumière dorée. Magique. Jusqu’à quand vais-je montrer mon ignorance du monde sorcier ?
- Ce sont des anneaux de voeu et j’ai du aller jusqu’à Salem pour les commander. C’est très rare, tu sais.
Typique de Draco au fond : je demande que nous nous séparions quelques temps et lui... Lui... Il me montre combien il m’aime. Deux ans qu’il y pense !
- Harry, demande-t-il d’une voix très douce. Qu’y a-t-il, qu’y a-t-il vraiment ?
C’est peut-être la douceur de sa voix. Ou peut-être la preuve qu’il pense depuis longtemps à pérenniser ce « nous ». Oui ce « nous » que je n’ai jamais osé croire éternel. Comme si notre relation n’était qu’un voeu fragile de deux adolescents effrayés. Pris dans la tourmente d’une guerre injuste et se réfugiant dans l’amour pour lui résister. Survivre au coeur de nos étreintes, nos matins amoureux et nos aux revoirs sonnants comme des adieux. Toujours la peur que ce soit la dernière fois. Toujours cette crainte de me le voir enlevé par quelque caprice de son maître. Alors quand Voldemort l’a torturé... Quand ma peur est devenu réalité....
- J’ai peur.
Ma voix n’est qu’un chuchotement.
- Il est mort, Harry. Plus rien ne peut arriver. Tu as mis fin à cette guerre...
Je sais qu’il essaie de me rassurer.
- Tu ne comprends pas.
Il m’écoute, silencieux. Attentif.
- J’ai failli te tuer...
Ma voix n’est plus qu’un croassement pathétique et douloureux.
- Tu m’as sauvé !
- Non !! Ces cauchemars... ce qui s’est passé à cet instant là... Draco... Il a essayé de me forcer à te tuer. Et l’Avada que j’ai prononcé... que j’ai réussi à détourner au dernier instant... Il était pour toi ! Et je rêve que je te tue et qu’il gagne ! Je suis incapable de te protéger ! Alors me marier.... !
Un sanglot de pure douleur m’interrompt.
- Tu as réussi à me protéger...
- Non Draco, NON ! C’est Hermione... Hermione qui a réussi à le distraire une fraction de seconde... Tout s’est joué à ça, parce qu’il me contrôlait. Il était en moi !
- Et... tu te demandes s’il y est encore ? Si un jour tu ne vas pas devenir lui, parce que tu as toujours cette cicatrice ?! Si une nuit tu ne vas pas me tuer à cause de ce lien ?
- OUI !, dis-je en criant de soulagement.
Quelque chose semble craquer en Draco. Il me serre tout à coup comme il ne l’a jamais fait.
- Tu m’as demandé un jour... il y a si longtemps j’ai l’impression, de vivre pour toi, murmure-t-il d’une voix tremblante.
Je sens qu’il pleure, ses larmes qui glissent dans mon cou...
- Je n’ai pas voulu simplement faire cela, poursuivit-il. J’ai voulu être avec toi, à tes côtés. Bien sûr j’ai souffert... mais si c’était à refaire Harry, je le referais ! Parce que aussi, à tes côtés... j’ai connu plus de bonheur que je n’aurais jamais cru possible d’avoir dans ma vie. Moi, un Malfoy. Tu sais bien que le bonheur n’est pas pour ceux de ma famille ! Tu m’as dit aussi aimer seulement Draco... Alors s’il te plait Harry...
Il pose son visage humide de pleurs contre le mien.
- Fais pareil pour moi. Laisse V... Volde...mort où il est. Dans les limbes. Laisse-moi juste Harry. Harry Potter pour la vie, souffle-t-il ému.
Est-il possible d’avoir si mal par des mots ? Si mal en étant si heureux, touché par son amour ? Touché qu’il ait besoin de moi, peu importe le prix ? Le monde entier avait eu besoin de moi et chacun m’a utilisé à sa façon : prophétie ou espoir selon chacun. Mais un seul a besoin de moi. Un seul m’aime et s’est dévoué pour moi autant qu’il a pu.
- La vie... n’est faite que de risques. Que de choses que l’on ose pour être heureux. J’ai acheté ces bagues bien avant de savoir si on allait survivre à tout ça. Parce que j’espérais. Et si j’espérais, c’est que tu m’as appris à espérer Harry. Chaque aube, chaque instant ensemble... c’était un espoir qui se réalisait. Encore et encore. Comme un miracle à chaque fois !
Cette fois c’est moi qui le serre contre moi.
- Je ne sais plus quoi dire...
Je balbutie, incapable de trouver les mots.
- Regarde les bagues, c’est tout. Elles brillent de mille feux, me fit-il remarquer.
- Mais...
- Elles ne brillent qu’en présence d’amour Harry. Alors même si par incroyable tu devenais lui... je le saurais : ta bague ne brillera plus.
- Tu m’empêches de refuser...
- Oui, avoue-t-il en souriant. Oh que oui ! Je t’ai déjà prouvé que je ferais tout pour toi.
J’hésite : et moi qu’ai-je fait pour lui ? Mais il répond à ma place :
- Et toi tu l’a fait en m’aimant... Dis oui.
Je m’écarte de lui pour contempler les bagues. Puis Draco. En cinq ans, j’ai l’impression qu’il n’a pas changé. Peut-être l’ovale de son visage s’est-il affiné, peut-être son regard s’est durci, mais pour moi, il est toujours aussi doux et aimant. Peut-être que cela peut marcher après tout.
- Oui.
- Tu es sûr ?
Les anneaux brillent de plus en plus fort, et c’est comme un feu en moi. La certitude de faire le bon choix, alors que fuir n’aurait rien résolu.
- Oui...
Mais à peine ai-je dit cela qui se lève pour m’attirer à lui, pour m’embrasser profondément.
Puis il attrape d’une main la petite boite et la referme lentement pour la poser sur la table de nuit. Et alors que nous faisons enfin l’amour, la boite elle-même se met à briller comme une promesse désormais scellée.
La promesse d’un demain pour nous deux.
David Farland (« La salle des Ossements » p.212)
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