Le Projet | By : Katoru87 Category: French > Anime Views: 1681 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Disclaimers:
Les persos ne sont pas à moi et je ne me fais pas d'argent
avec cette histoire.
Le projet
NC-17
Chapitre 4
Heero
s'évanouit. Les vampires avaient beau avoir une résistance
physique largement supérieure à celle d'un humain, elle
n'était pas illimitée et le nippon venait, pour la
première fois de sa vie, d'atteindre ses propres limites.
Enchaîné, nu et debout, dans un des coins de la chambre,
son corps n'était plus qu'une masse sanguinolente de coupures
et d'ecchymoses. Pendant des heures, Duo l'avait fouetté pour
le « remettre à sa place », n'ayant
guère apprécié la remarque de son esclave sur
son appétit. La peau de son dos était presque
complètement arrachée. Pour l'empêcher de hurler,
le natté avait, encore, utilisé un harnais buccal
qu'Heero n'avait jamais cessé de mordre pour tenter de calmer
un peu sa douleur, à tel point que du sang dégoulinait
sur son torse, allait se perdre dans sa toison pubienne. Une de ses
dents avait éclaté sous la pression de la mâchoire
et la balle de plastique qui formait le harnais était bonne
pour la poubelle. Mais il était un vampire. Et un vampire ne
meurt pas si facilement. Il ne meurt pas tout court tant que son
coeur ou sa tête n'ont pas été touché.
N'importe quel humain serait mort depuis longtemps, mais lui s'en
remettrait en quelques heures et ne garderait aucune cicatrice. Une
fois, lors d'un entaînement, un de ses adversaires robotiques
avait explosé, emportant avec lui son bras droit. Comme s'il
avait été doté d'une vie propre, le bras avait
rampé jusqu'à lui et ses chairs s'étaient
ressoudées seules, naturellement, comme si rien ne s'était
passé. Vampire.
Duo jeta son
fouet dans un coin de la pièce, il avait cru que jamais Heero
ne perdrait connaissance. Il ne s'était jamais senti aussi
monstrueux que maintenant, pas même quand il avait compris
qu'il n'était plus un humain comme Solo et les autres, mais il
n'avait pas le choix. Le nippon ne connaissait que les rapports de
force et ne se laisserait pas attendrir par les sentiments. Du moins,
pas au début. Car Duo savait. Il savait qu'Heero ne croyait
pas aux sentiments, que pour lui, ils étaient aussi faux que
des mirages et aussi utiles que les graffitis qu'on trouve sur les
murs des toilettes publics. Il fallait détruire cette
non-croyance, il fallait ouvrir le coeur et le corps d'Heero à
la souffrance pour lui inculquer et lui apprendre d'autres émotions
et pour cela, Duo ne voyait pas d'autre solution que de le battre et
le soumettre par la force. Il n'était pas sûr d'aimer
Heero, mais il savait une chose: il ne voulait plus le violer. Il
voulait le prendre avec son consentement. Il se foutait de passer
pour un monstre doublé d'un salaud – un vampire n'est,
par nature, pas un enfant de choeur - mais pas avec le japonais. Un
jour, Shinigami lui avait dit, qu'en amour, on ne pouvait trouver
plus fidèle qu'un vampire. C'était une chose qu'il ne
pouvait expliquer, une constatation. À cette époque,
Duo avait ri, s'était moqué de ceux qui se laissaient
prendre au piège de l'amour. Aujourd'hui, il avait envie de
pleurer. S'il devait un jour tomber amoureux de son esclave, il
prenait le risque, en agissant comme il le faisait, que celui-ci le
déteste à jamais.
Il
s'approcha du jeune pilote inconscient et défit ses chaînes
– en argent – libérant les poignets et les
chevilles, profondément entaillés. Il souleva
l'adolescent et l'installa sur le lit, sur le ventre, avant de
commencer à le nettoyer à l'aide d'une serviette
humide. Le sang commençait déjà à sécher,
adoptant une couleur brunâtre que Duo avait toujours trouvé
laide. Le tissu était imbibé de rouge mais le japonais
était enfin propre et le pilote du Deathscythe put voir sa
peau se reconstituer, les lèvres de ses plaies se ressouder,
ses cellules se transformer en tissus cicatriciels puis, redevenir
une peau lisse et sans défaut. Pour la première fois,
il remarqua un petit grain de beauté sous l'omoplate gauche.
Il se baissa et embrassa le petit point brun, savourant la chair de
poule qui se formait sous sa langue, puis, il remonta jusqu'à
l'oreille laissant derrière lui une pluie de petits baisers.
Je suis
désolé Heero, mais tu ne me laisses pas le choix.
Murmura-t-il.
Doucement,
il souleva sa tête et examina sa bouche dont les dents étaient
encore légèrement rosâtre de sang. La dent qui
avait explosé était tombée et des éclats
d'émail parsemaient les draps rouge de tâches blanches.
Une petite pointe apparaissait dans la gencive, preuve que la dent
perdue repoussait. Et toujours, les blessures de son dos se
refermaient. On toqua tout doucement à la porte et il installa
Heero sous les couvertures pour cacher son oeuvre. Derrière la
porte se tenait Oscar, ses petites oreilles rabattue sur sa tête,
il serrait contre lui son nounours comme si s'était agi d'un
bouclier.
Oscar?
Tu as vu l'heure?
Ben
oui, il est huit heures. C'est ce que m'a dit tonton Quatre. Il m'a
dit aussi de venir te chercher.
Pourquoi?
Y'a un
vieux tout bizarre qui a appelé. Il dit que c'est important
et que toi et Heero vous devez venir.
Merci
bout de chou. Va dire à Quatre que j'arrive pendant que je
réveille Heero.
Oki
doki! S'écria le gosse en lâchant sa peluche et en se
ruant dans les escaliers.
Et
n'oublie pas, en bas ne marche que sur les planches que Trowa a
marqué d'une croix. Lui cria Duo.
Je
sais.
Le natté
soupira et rentra dans la chambre. Il aurait préféré
qu'Heero se repose un peu, mais ils devaient tous obéir aux
mads et le sale caractère de J était classé de
notoriété publique. Il s'assit doucement, écoutant
le bruit de la soie se froisser sous son poids et caressa doucement
la joue du brun. Quand il le sentit se réveiller, il remit son
masque de maître et se mit à le secouer sans ménagement.
Debout,
Heero!
Quoi?
Grogna le japonais. Il se sentait cassé, il sentait chaque
cellule de peau fondre pour se ressouder à sa voisine,
soigner ses blessures.
Il
semble que J désire nous parler. Lève-toi, j'ai pas
envie de me faire encore engueulé par sa seigneurie
robotique.
Heero se
leva en chancelant légèrement. Il ramassa ses vêtements
éparpillés dans la pièce et les enfila
rapidement. Duo l'attendait déjà près de la
porte et c'est ensemble qu'ils rejoignirent le salon.
Wufei se
réveilla, nu dans un lit à moitié défait
et pressé contre une poitrine que les vêtements ne
laissait pas deviner aussi musclée, aussi virile malgré
le jeune âge de son propriétaire. Depuis six mois, il ne
dormait plus seul quand il n'était pas en mission, mais
c'était très rare qu'il se réveille avant son
amant. D'habitude, quand ses yeux daignaient s'ouvrir, Quatre était
déjà parti, le laissant derrière sans même
un mot et sans doute, sans un regard. Et c'est pourquoi le chinois ne
bougeait pas, retenant presque sa respiration de peur de réveiller
prématurément le blond. Il le regardait dormir,
observait son visage débarassé de la moindre
expression, sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration. Il
sentait dans sa propre poitrine le battement du coeur contre lequel
il était serré et cette régularité
l'apaisait. Il laissa ses mains caresser le beau visage et se perdre
dans la chevelure. Ces moments, ces uniques moments lui donnaient
vraiment l'illusion d'être en couple avec Quatre et il les
chérissait d'autant plus qu'ils ne duraient jamais bien
longtemps. Tôt ou tard, le blond se réveillait, se
levait, s'habillait et sortait pour retourner dans sa chambre. Une
fois, quand il se faisait encore des illusions au tout début
de leur « histoire », Wufei l'avait suivi
discrètement jusqu'à sa chambre. Par la porte
entrouverte, il l'avait vu se recoucher en poussant un soupir de
plaisir et de soulagement qui lui avait fait l'effet d'une douche
froide. Il portait encore en lui et sur lui les traces de la
jouissance du blond alors pourquoi ce dernier semblait éprouver
plus de plaisir à dormir dans son lit qu'à coucher avec
lui? À partir de ce jour, Wufei n'avait plus rien attendu de
la part de Quatre et malgré ça, impossible de le haïr.
Il devait être maso et pourtant, il n'aurait pas hésité
à recevoir une balle en plein coeur si c'était pour
protéger l'héritier Winner.
La
respiration de ce dernier se fit moins régulière et le
chinois sut que son petit moment de tendresse était fini. Il
fit semblant de dormir quand Quatre le lâcha et ne rouvrit les
yeux qu'en entendant la porte se refermer derrière lui. Aucune
larme ne coula sur son oreiller, ses yeux ne devinrent même pas
humide. Il avait fait son choix: prendre ce qu'on lui offrait sans
réclamer plus et il ne regrettait rien. Alors, pourquoi
aurait-il pleuré? Il enfonça son visage dans son
oreiller et essaya de se rendormir, sans succés. Il finit par
se lever, sachant très bien ce qui l'attendait en dehors de sa
chambre.
Dans la
cuisine, Quatre venait de finir de préparer le petit déjeuner,
il portait encore un tablier. Comme il le faisait chaque matin, Wufei
feignit l'indifférence, même s'il devait s'avouer que
c'était de plus en plus dur.
Bien
dormi? Demanda-t-il à Quatre.
Merveilleusement
bien. Le sourire de Quatre était un concentré de
lubricité qui fit rougir Wufei de la pointe de ses cheveux
aux bouts des orteils. Et en plus, le blond enfonçait le
clou. Et toi?
Bien.
Wufei se
servit machinalement une tasse de café et partit s'installer
dans le salon. Il ignorait pourquoi mais il ne voulait pas être
près de Quatre dans l'immédiat. Il avait besoin d'être
seul, de plus en plus, et la méditation ne lui apportait plus
la même sérénité qu'avant. La pièce
était sombre, seulement équipée d'un canapé
et bien sûr, d'un meuble pour la télé. Wufei
s'installa et but le liquide brûlant d'une traite, savourant la
saveur douce-amer qui coulait dans sa gorge. Il ferma les yeux et se
laissa bercer par le silence, silence rapidement troublé par
des bruits de pas qui se rapprochaient. Wufei garda les yeux fermer.
Il entendit la porte s'ouvrir, sentit le canapé s'affaisser
sous le poids d'un nouvel arrivant dont il ne connaissait que trop
bien l'identité. Sans un mot, Quatre le renversa sur le sofa
avant de l'embrasser à pleine bouche, tellement persuadé
que jamais le chinois ne se refuserait à lui qu'il ne prenait
pas la peine de lui dire un mot. L'asiatique laissa courir ses mains
sur le corps pâle mais le blond s'empara des deux exploratrices
et les bloqua au-dessus de sa tête. Ainsi Wufei put se rendre
compte qu'un détail lui avait toujours échappé
jusque là: Quatre touchait, mais ne se laissait pas toucher en
retour. Il embrassait mais n'admettait pas qu'on l'embrasse d'abord.
Le corps de Wufei était recouvert de petites traces de
morsures et de suçons alors que la peau de Quatre était
aussi vierge de marques que six mois auparavent. Quatre prenait en
donnant mais il n'y avait pas de partage. Les tendres préliminaires
que le chinois prenait pour les seules preuves d'affection qu'il
aurait jamais était en réalité un moyen de
garder le contrôle, sur lui et sur la situation. Pas de traces,
pas de preuves. Quatre était plus distant que jamais. Un
nouveau coup au coeur. Un parmis d'autres. Aucune importance.
La main
libre du blond se faufila sous son débardeur, caressant un
territoire qu'elle savait conquis, maître en visite sur sa
propriété, pendant que ledit blond se frottait
lascivement contre le corps de son amant qui réagit
immédiatement. Il était conditionné pour réagir
au moindre contact explicite. Wufei ferma les yeux, prêt à
servir une nouvelle fois de poupée gonflable vivante. Comment
pouvait-il encore aimer les étreintes de l'arabe?
Tonton
Quatre? Cria une petite voix dans le couloir.
Instantanément,
Quatre se leva et partit rejoindre Oscar qui sautillait d'une latte
de parquet à l'autre pour aller dans la cuisine sans tomber
dans un piège. Heureusement que Trowa avait, la veille, prit
l'initiative de marquer les zones sûres d'une petites croix
rouge. Il était presque arrivé à destination,
heureux de pouvoir à nouveau manger des tartines – qui
étaient quand même meilleures que les légumes que
Quatre avait préparé pour le dîner – quand
il vit son tonton sortir du salon. Il fit tout de suite demi-tour et
se dépêcha de le rejoindre à l'autre bout du hall
d'entrée, ses petites oreilles de tigres dressées sur
sa tête, à l'affut du moindre bruit suspect. C'est un
petit boulet de canon, ou un Duo miniature ça dépendait
du point de vue, qui atterrit dans les bras du blond.
Bien
dormi, Oscar?
Vouiiiii.
Ils sont où les autres?
Wufei
boit son café dans le salon et les autres dorment encore.
Une sonnerie
résonna dans le hall, la musique caractéristique du
visiophone quand J appelait avec un numéro secret et une ligne
sécurisée. Wufei étant le plus près de
l'objet, il décrocha.
Professeur
J. Salua-t-il.
Je ne
m'attendais pas à ce que ce soit vous qui répondiez
05. Mais peu importe. J'ai besoin de vous parler, à tous les
cinq.
À ce
moment, Quatre entra dans la pièce en portant Oscar –
qui jouait avec les mèches blondes de l'arable comme un petit
chat avec un bout de laine. Son sourire était si sincère
et si chaleureux que Wufei en eut envie de pleurer. Jamais il n'avait
vu ce sourire s'adresser à lui. En voyant le petit garçon,
les yeux globuleux de J, l'espace d'une seconde, devinrent encore
plus froid que ceux d'Heero dans ses grands jours. Qu'est-ce qu'il
fichait ici lui? Il avait ordonné la destruction de la base
souterraine alors pourquoi ce sale gosse était toujours en
vie?
C'est
urgent, je dois parler à tous les pilotes. Rappela J.
Oscar
va chercher les autres.
Oui.
Je vous
rappelle dans dix minutes.
Pourquoi
ne pas attendre?
Parce-que
je n'ai pas que ça à faire. Et l'écran redevint
noir.
Toujours
aussi aimable. Murmura Wufei.
Dix minutes
plus tard, la sonnerie retentit à nouveau mais ce fut Heero
qui appuya sur le bouton « on ». Son tee-shirt
cachait les blessures en train de guérir. Il n'avait pas mal,
mais cette régénération lui tiraillait la peau
comme si on avait renversé une fourmilière dans ses
vêtements, ça picotait et ça chatouillait. Duo et
son masque de joker étaient installés près de
lui, trop près pour qu'il se sente vraiment à l'aise.
Il sentait l'étau maxwellien se refermer autour de lui et ne
savait pas du tout comment il pouvait s'en sortir. Il avait beau être
très résistant, Duo pouvait quand même lui broyer
la gorge d'une seule main. Avant de s'évanouir, à peine
quelques minutes plus tôt, il avait décidé de
faire profil bas pour limiter les dégâts et protéger
les autres et lui-même. Personne ne devait savoir qu'il était
un vampire. Jamais.
Pilote
01.
Docteur
J.
Un échange
banal et froid. Comme d'habitude.
Que
pouvons-nous pour vous? Demanda Quatre, ses bonnes manières
reprenant le dessus alors que sa main gauche frôlait un peu
trop la cuisse d'un certain pilote chinois.
En
fait, je suis persuadé que ce n'est pas grand chose, mais il
semble que notre agent de liaison et espionne Hilde Schbeiker a
disparu. Elle n'a pas envoyé de message pour signaler son
retour et son coéquipier ne l'a pas revu depuis trois jours.
Quelle
est sa dernière position connue? La voix de Duo était
froide, mais l'inquiétude était là. Hilde était
une amie, au même titre que les autres et Heero savait qu'au
même titre que les autres, le vampire natté n'aurait
pas hésité à la tuer. Mais là, il ne
s'agissait pas de débarasser le monde de sa personne mais de
la retrouver.
Elle
enquêtait sur le nouveau projet d'Oz: la création
d'armures mobiles robotiques, c'est à dire, sans pilote.
S'ils arrivent à produire de telles machines à la
chaîne, la guerre sera terminée pour les résistants.
La dernière fois que l'agent Hart l'a vu, elle allait
s'acheter une boisson.
Et
depuis plus rien?
Plus
rien. En effet. Je vous envois tous les documents nécéssaires.
Vous partez pour L1 le plus tôt possible. Sally Poe vous
apportera vos Gundam demain matin. Communication terminée.
Ce fut
laconique mais au moins, on sait qu'Oscar restera avec nous jusqu'à
demain. Résuma Wufei.
Chouette!
Dis Hee-chan...
Heero.
Corrigea ce dernier.
Pourquoi
je peux pas t'appeler Hee-chan alors que tonton Duo il peut?
Parce-que...euh...bon
allez, tu peux m'appeler Hee-chan. Accorda le pilote du Wing. Il ne
voyait pas du tout comment expliquer à un enfant de son âge
que quand on est dans la merde jusqu'au cou parce-qu'une tierce
personne connait des détails gênants à votre
propos, on laisse cette personne vous appeler comme elle veut,
histoire de préserver un statu quo à peu près
potable.
Chouette!
Dis Hee-chan..je peux dormir avec toi cette nuit?
Duo manqua
en tomber de l'accoudoir où il était assis. Non
seulement il allait avoir un mal de chien à dresser Heero mais
en plus y'avait des obstacles? Et un gosse en plus? Shinigami, ça
c'était pas du jeu. Naturellement, Heero s'empressa d'accepter
sous couvert de faire plaisir au petit brun. Le natté ne
serait pas dupe, mais au moins, Oscar représentait une défense
infranchissable et ça c'était toujours bon à
prendre. Lâche mais bon à prendre.
Le
lendemain, plusieurs camions arrivèrent devant la porte. Sous
de lourdes bâches solidement fixées étaient
cachés les pires cauchemars des dirigeant d'Oz et de
Romefeller: cinq armures Gundam révisées et en parfait
état de marche. Sally entra sans même frapper et, du pas
de la porte, hurla un tonitruand:
Je
viens fais l'échange!
Un bruit
d'assiette cassée et de quintes de toux caractéristiques
d'une personne qui vient de manquer de peu de s'étouffer avec
son café lui répondirent avant que cinq adolescent
n'apparaissent à la porte de la cuisine. Le pyjama de Wufei
était recouvert du café bien noir de Duo. La jeune
femme chercha son futur jeune compagnon de route des yeux. Seule une
étrange petite queue de tigre qui flottait dans les airs et
qui apparaissait derrière la jambe de Trowa trahissait une
autre présence dans la maison. Sally manqua éclater de
rire quand le petit Oscar ramena cet appendice baladeur contre lui en
grognant de dépit. Il s'était trahi aussi, il
s'accrocha solidement à la jambe de pantalon d'Heero
Alors,
il est où le gamin que je dois prendre en charge le temps
qu'on règle certaines choses?
Heero fit un
pas en avant et se retourna, montrant le petit Oscar qui cachait sa
tête dans le tissus du vêtement. Il voulait pas partir.
Qu'il
est trognon. S'écria le jeune femme, avant de rejoindre les
G-boys, remerciant le ciel d'être bonne en saut en longueur. À
la lumière du soleil, elle fit une nouvelle découverte.
Duo,
Heero, vous nous avez fait un gosse dans le dos ou quoi? Nouvelle
explosion de café, mais cette fois-ci la victime fut Trowa.
Sally,
abrège s'il te plaît.
OK. Vos
gundams ont été entièrement révisés,
ils sont comme neuf. On a chargé les coordonnées de la
dernière position connue de Hilde sur vos ordinateurs de
bord. Vous ne devriez pas avoir de problème. Un homme à
nous est dans la place, il vous permettra d'entrer sur la colonie
sans vous faire remarquer.
Comment
il va faire? Il va imiter David Copperfield vous faire disparaître
les radars et le système de surveillance?
C'est
lui qui est en charge du système de surveillance de la
colonie ce soir. Il vous ouvrira les portes ni vu, ni connu. Et il
s'est arrangé pour vous fournir un hangar pour ranger vos
machines. Tout est prévu.
Pourquoi
J prend tellement à coeur la disparition d'Hilde? Demanda Duo
en se resservant une tasse de café que Wufei et Trowa lui
piquèrent immédiatement.
En
fait, il veut surtout que vous détruisiez le laboratoire de
recherche de L1 et aussi, s'il existe déjà, le hangar
où sont fabriquées les nouvelles armures. De plus,
Hilde est un agent qui a trahi Oz et qui sait beaucoup de chose sur
notre organisation de résistance. Si elle tombe entre les
mains d'Oz, je préfère ne pas penser à ce qui
pourrait arriver.
Tu
insinues que Hilde serait une traîtresse?
J'insinue
qu'on peut faire dire beaucoup de chose à quelqu'un si on
sait être – elle sortit un couteau à cran d'arrêt
de sa poche et fit mine de s'entailler la peau avec - persuasif! Je
connais Hilde, on peut lui faire confiance, mais saura-t-elle
résister à la torture?
Il faut
qu'on se dépêche de la retrouver. Duo se précipita
dans les escaliers, manquant tomber dans un des pièges du
parquet.
Bon,
dit Heero en s'agenouillant pour parler face à face avec
Oscar. Oscar, il va falloir que tu suives Sally.
Je veux
pas. Je veux rester avec toi.
Oscar,
avant-hier soir tu m'as promis que tu ne ferais pas d'histoire tu te
rappelles?
Et toi
tu as juré qu'à la fin, j'habiterai avec toi.
Et je
tiendrai parole si tu en fais autant. Tu verras, Sally est vraiment
gentille et puis c'est pas comme si on allait plus se voir. Je
viendrais de rendre visite dés que je pourrais d'accord?
Oscar lui
répondit d'un hochement de tête. Le nippon le souleva du
sol et le porta à l'étage pour qu'il puisse récupérer
son nounours. Le seul objet qui lui appartenait. Quelques minutes
plus tard, le petit garçon montait dans une voiture au côté
de l'ancien major d'Oz. Il fit un gros bisou à chacun des
pilotes et agita sa petite main à la vitre de la voiture.
Heero resta dehors jusqu'à ce que l'auto et Oscar ne soient
plus que deux petits points à l'horizon. Ce gosse allait lui
manquer. Il rentra à l'intérieur en traînant un
peu la patte et monta à l'étage pour préparer
ses affaires.
Dans la
chambre, Duo l'attendait assis sur le lit, les cheveux détachés
et le regard mortellement sérieux. Le nippon fit comme s'il ne
l'avait pas vu et commença à ranger ses affaires. Quand
il s'approcha du lit, le natté le saisit pas le poignet et le
jeta sur le lit, le dominant de tout son poids, de toute sa taille.
J'ai
horreur qu'on m'ignore, Esclave. N'oublie pas que ta vie est entre
mes mains.
Heero ne
répondit rien, se contentant de fermer les yeux. Les mains de
Duo fourmillèrent sous ses vêtements, le caressant
doucement comme il ne l'avait jamais fais auparavent. Heero comprit
que tant qu'il obéirait, son « maître »
serait avec lui aussi doux qu'un mouton. Un vampire capable
d'apporter autant de plaisir que de douleur.
Tu as
de la chance que je n'ai pas la tête à ça, mais
je te conseille de te tenir prêt. Sur ce, il abandonna Heero
sur le lit, récupérant son sac avant de sortir de la
chambre. S'il l'avait violé, le japonais en aurait
définitivement conçu de la haine à l'égard
de celui qui avait été son ami, mais il ne savait plus
vraiment quoi penser. Oscar venait déjà tout
chambouler et en plus Duo...C'était trop d'un coup. Il décida
de ne plus y penser dans l'immédiat et retourna à sa
tâche.
Dans la
chambre d'à côté, Wufei aiguisait soigneusement
son sabre. Mis à part quelques vêtement, il ne possédait
rien d'autre que cette arme qui avait appartenu à son arrière
grand-père. C'était son trésor. Ses affaires
étaient prêtes, il n'attendait que l'ordre de départ.
Un coup frappé à sa porte le fit sortir de ses
rêveries, du va-et-vient hypnotique de la pierre sur l'acier.
Il voyait son reflet dans la lame et il ne reconnaissait pas. Ce
jeune homme aux yeux si noirs, si déterminés et si
désespérés ne pouvait pas être lui. Son
amour était en train de le détruire mais comment y
renoncer. Autant il se sentait capable de mourir pour arrêter
la guerre autant il ne parvenait pas à mettre un terme à
une relation qui lu faisait plus de mal qu'autre chose. Avait-il
seulement envie d'y renoncer? Renoncer aux caresses et au corps du
blond? Définitivement pas. Il finit par se lever pour aller
ouvrir. Quatre se tenait dans l'encadrement de la porte et le chinois
savait ce qu'il voulait. Et il le voulait aussi, malgré tout.
Il se poussa et laissa entrer le blond.
On part
d'en vingt minutes. C'est plus que suffisant.
Quatre
s'approcha de son amant et se pencha légèrement pour
l'embrasser. Mais ses mains ne partirent pas à la découverte
du corps qui lui était offert, au lieu de ça, il appuya
sur les épaules du garçon pour le faire agenouiller, la
tête au niveau de l'entrejambe. Bien sûr, en vingt
minutes on ne pouvait pas faire grand chose d'autre. Wufei déboutonna
le pantalon et l'abaissa. Quatre ne portait plus de sous-vêtements.
Le sexe de l'héritier Winner pointait déjà vers
le ciel, aussi fier qu'un coq français, le fumier en moins.
Wufei prit son temps, pour se venger un peu. Il commença par
caresser le membre impatient sur toute sa longueur, deux trois
va-et-vient juste pour le plaisir. Puis il donna quelques petits
coups de langues avant de suçoter le gland, insistant sur le
bout comme s'il voulait pénétrer l'urètre de sa
langue. Sa propre salive lui coulait sur le menton. Ses mains
s'agrippèrent aux fesses fermes de l'arabe, les caressant
sensuellement. Entendant la respiration du blond se faire plus
difficile, il décida de passer à la vitesse au-dessus
et engloutit presque complètement la verge. Il recommença
ses va-et-vient jusqu'à ce que Quatre reprenne le contrôle,
emprisonnant sa tête entre ses mains pour diriger le mouvement
et la vitesse. Wufei relâcha complètement les muscles de
sa gorge pour y acceuillir le membre qui s'enfonçait au point
de lui en donner la nausée. Au paroxysme de son plaisir, le
blond éjacula dans la bouche de Wufei. Celui-ci avala et lécha
jusqu'à ce que le sexe soit complètement propre. Quatre
ne le libéra que lorsqu'il fut complètement mou, une
partie du visage du chinois était enfouie dans ses poils
pubiens.
On part
dans trente secondes. Répéta Quatre en remontant son
pantalon.
Wufei
s'essuya le visage et ramassa son sac. Comme d'habitude. Il
attendrait le soir pour avoir ce qu'il voulait. Enfin, une partie de
ce qu'il voulait.
Ils étaient
partis à l'heure prévu et après un voyage de
quelques heures, ils étaient arrivés à
destination. Au cours du voayge, Heero s'était endormi après
avoir enclenché le pilotage automatique. Son armure était
l'endroit où il se sentait le plus en sécurité.
Personne ne pouvait l'y atteindre, à part ses cauchemars. Ces
mêmes cauchemars qui venaient le hanter presque toutes les
nuits. Quand il était petit garçon, il avait tenté
de se faire des amis parmis les enfants qu'il rencontrait parfois
dans la rue, quand J l'envoyait chercher quelque chose à
l'épicerie du coin. Il leur avait dis qu'il était un
vampire. Il leur avait tout dis.
Tu es
un menteur!
Tu es
un monstre!
C'était
les deux réactions qu'il avait suscité parmis eux.
Certains s'étaient enfui, les autres lui avaient jeté
des pierres pour le faire fuir. Il savait qu'il n'était pas un
menteur. Mais il ignorait qu'il était un monstre, J ne le lui
avait jamais dis. Les gens ont peur des monstres. Il était un
monstre, donc les gens auraient peur de lui s'ils venaient à
connaître la vérité. Dans son rêve, il
courrait en pleurant. Il tombait et s'écorchait le genoux.
Deux des enfants, terrifiés, voyaient sa blessure se refermer.
T'es un
monstre!
Ce jour-là,
Heero s'était juré que personne ne saurait jamais rien.
Il ne voulait plus se faire rejeter pour une chose qu'il n'avait pas
choisi. Personne ne devait rien savoir. Jamais.
À ce
moment du rêve, une silhouette apparue, une longue natte lui
battait les reins. Il ne pouvait pas voir la personne, seule sa
bouche apparaissait, souriante. Et ornée de deux canines trop
longues pour être celles d'un humain. Duo. Duo l'avait
découvert mais n'avait rien dis. Il avait fait pire! Heero
s'était réveillé en sursaut quelques minutes
avant leur arrivée sur L1.
Il faisait
nuit sur la colonie et personne ne se soucia d'eux quand la
gigantesque planète artificielle apparut dans leur champ de
vision, ni tirs de laser, ni déploiement d'armures mobiles.
L'homme dont avait parlé Sally avait bien fait son boulot et
ils purent cacher leurs Gundams sans problèmes. S'en était
presque trop facile mais personne n'avait envie de se plaindre.
Pendant tout le voyage, Duo était resté silencieux
alors que d'habitude, il faisait l'animation. Mais là, le
moral n'y était pas.
Les rues
étaient désertes, pas âme qui vive dans les rues.
Sous un lampadaire, un banc à la peinture écaillée
semblait attendre un couple d'amoureux qui ne viendrait jamais:
c'était là que le coéquipier d'Hilde avait vu la
jeune femme pour la toute dernière fois.
D'après
le rapport, il a vu Hilde partir en courant vers cette direction.
Dit Trowa en pointant du doigts une rue marchande où les
néons des boutiques brillaient de jour comme de nuit. Une
épicerie se trouvait en plein milieu avec, installés
juste devant, une série de distributeurs qui diffusaient une
faible lueur blafârde. Et toujours cette absence totale d'être
vivant, à croire que les colons se terraient chez eux.
Au bout de
quelques mètres, Duo stoppa net, le nez en l'air et les sens
en alerte. Dans l'air flottait encore, très faiblement,
l'odeur du parfum d'Hilde: Tocadilly. Il connaissait bien cette
odeur, c'était lui qui avait offert le parfum à
l'allemande. Tous ses sens vampiriques déployés au
maximum, il suivit la trace olfactive comme l'aurais fait un chien.
Duo
qu'est-ce que tu fais? Demanda Quatre en levant le nez du rapport
que J leur avait envoyé.
Je sens
le parfum d'Hilde.
Hein?
Cherche
pas et suis-moi.
Le seul à
s'éxécuter immédiatement fut Heero, car bien
sûr, il n'avait pas besoin de comprendre. Il avait lui aussi
senti dans l'air une odeur assez forte qui lui avait paru presque
familière. Il suivit donc Duo, bientôt imité par
les autres qui se demandaient quand même si le natté ne
eur faisait pas une blague.
Ils
arrivèrent dans une ruelle sombre et étroite. Une
impasse. Le genre d'endroit où il ne fait pas bon de traîner
la nuit. Tout au bout, à moitié dissimulé par
des poubelles pleines, reposait la tête d'Hilde, séparée
de son corps dont les restes gisaient un peu plus loin.
Hilde....
à
suivre....
Dans le
prochain chapitre, je décrirais l'état du corps
d'Hilde. Ceux qui n'aiment pas le gore feraient peut-être mieux
de ne pas lire ^^;;;;;
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