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L\'amant venu du passé	By : Elehyn1 Category: French > Harry Potter Views: 4003 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.

Chapter List
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Disclaimer : Pas à
moi. Contexte tiré des livres de J. K. Rowling.

Cette histoire est dédiée à Caro à qui je fais d’énormes poutouxes.

Chapitre 4 : Tel le jour et la nuit

Merlin qu’il détestait cette robe ! Ce n’était pas la
couleur, loin de là. Le noir avait toujours été son choix de prédilection. Non,
il s’agissait plutôt du blason rouge et or qui l’ornait. Il aurait préféré de
beaucoup un insigne vert et argent.

« Merlin, je ne vais jamais pouvoir la mettre »
soupira Severus en fixant l’armoirie des Gryffondors qu’il détestait tant.

Un coup frappé à sa porte de chambre le fit sursauter et
d’un ton rogue, il demanda « Qui est-ce ? »

« C’est moi, Harry » répondit une voix claire et
enjouée derrière la porte.

« Qu’est-ce que tu me veux Potter ? »
cracha le jeune homme en tenant sa robe bien serrée devant lui comme si son
interlocuteur aurait pu voir à travers le panneau de bois qu’il n’était vêtu
que d’un simple boxer.

« Je voulais te parler de nos emplois du
temps. »

« Ce n’est pas nécessaire. »

« Bien sûr que si ! » rétorqua Harry avec
humeur. « Je crois que tu te souviens de ce que le professeur Dumbledore a
dit ! C’est moi qui dois te prendre en charge et… »

« Je n’ai pas besoin que tu me prennes en
charge ! » s’écria Severus avec férocité. « Je n’ai besoin de personne
et certainement pas d’un Potter ! »

« Ouvre la porte ! Ne sois pas
idiot ! »

« Je ne suis pas idiot ! » cria le voyageur
du temps, de plus en plus énervé.

« Et bien pour l’instant, on ne dirait
pas ! »

Tellement furieux qu’il en oublia sa quasi nudité, Severus
fit exactement ce que Harry voulait qu’il fasse : il ouvrit la porte pour
lui dire ses quatre vérités en face. Cependant, avant que l’autre jeune homme
ne dise le moindre mot ou ne puisse faire un seul mouvement en arrière, Harry
poussa le lourd panneau d’un geste prompte et entra vivement dans la pièce.

« Merci » dit Harry fermement.

« Hé, je ne t’ai pas dit d’entrer ! »
siffla Severus en s’approchant de lui rapidement. Il le prit par le col pour
essayer de le faire sortir de sa chambre mais Harry ne résista pas. Il était
bien trop déconcerté par une chose qu’il venait de remarquer et qu’il dit à
haute voix.

« Tu as un boxer rouge ? Je pensais que tu
serais plus du style vert, gris ou noir ! »

C’est à ce moment-là que Severus prit conscience qu’il
était à moitié nu devant un ennemi donc en position de faiblesse. Il releva les
yeux, prêt à tempêter avant de se cacher sous n’importe quel tissu qu’il
trouverait pourvu que ce ne soit pas une robe de grand mère lorsqu’il vit
l’expression qui sculptait les traits fins de Harry.

Il avait l’air hypnotisé et détaillait son corps de bas en
haut en s’attardant sur les muscles naissants.

Trop conscient de sa maigreur et de son aspect frêle,
ainsi que de sa peau trop blanche et ses trop longs pieds, Severus rougit et
passa sa robe à l’effigie de Gryffondor par la tête et vociféra.

« Regarde pas ! Je ne t’ai pas demandé de
regarder ! Tu n’as pas le droit de regarder ! »

Harry rougit également et s’excusa en bégayant légèrement.

« Dégage et ne reviens pas » aboya Severus qui
le repoussa rudement hors de la pièce puis le fit tomber violemment sur ses
fesses à cause d’une nouvelle poussée trop brutale.

Harry grimaça de douleur et fusilla le jeune homme des
yeux avant que celui-ci ne lui ferme la porte au nez.

Harry tenta de se calmer mais au bout de quelques
secondes, il lui fallut se rendre à l’évidence que ses efforts étaient vains.
Il se releva brusquement et tambourina à la porte.

« Tu sais bien qu’on doit se voir avant bon
sang ! Vraiment, je n’ai pas que ça à faire que de perdre mon temps avec
un gamin immature ! » hurla-t-il tout en essayant de faire fi du fait
qu’il n’avait qu’un an de plus que le voyageur du temps dans cette époque.

« Et bien va passer ton temps à autre chose comme ça
tu éviteras de me faire perdre le mien ! » rétorqua Severus tout
aussi férocement derrière la porte.

« Bon dieu ! » fulmina Harry en donnant un
coup de pied au mur qui ne réussit qu’à lui faire mal.

Il enrageait et dans sa hargne ne vit plus qu’une
solution. Si ce Severus-là était puéril, son double ne l’avait pas été dans le
bureau de Dumbledore et il était adulte. Harry se dirigea donc droit vers le
bureau de son maître des potions pour avoir une bonne petite discussion avec
lui.

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Le Gryffondor aux yeux émeraudes frappa à la porte du
bureau de Snape avec fracas. Il était encore très énervé et tenta encore une
fois de se calmer.

La voix de son professeur retentit pour l’inviter à entrer
et c’est ce qu’il fit.

Dès que ses yeux noirs se posèrent sur le visage furibond
de son étudiant, il se retint de sourire. Il se rappelait très bien de tout ce
qui s’était passé pendant les deux mois où, jadis, il avait fait un bond dans
le temps et en cet instant-même, il connaissait parfaitement la cause de la
venue de son élève et surtout la raison de sa colère.

« Professeur » commença Harry après avoir pris
deux profondes inspirations. « Je pense que vous êtes la personne la plus
indiquée pour entendre ce que j’ai à dire et je pense que vous seul pouvez y
remédier. »

Il prit une autre longue inspiration et s’approcha du
bureau derrière lequel son maître des potions était assis.

« Vous devez vous souvenir de la… relation que… vous
avez eu avec moi… »

Harry se passa une main lasse dans les cheveux et ferma
brièvement les yeux, ce qui ne lui permit pas de voir la légère rougeur qui
avait brusquement envahie les joues de son professeur ainsi que l’air désespéré
qu’il avait affiché pendant une seconde puis il poursuivit en regardant vers la
fenêtre.

« Et vous savez également que le professeur
Dumbledore vous avait confié à moi… Dans l’état actuel des choses, je ne peux
rien faire donc ce que j’aurais voulu… ce que j’aurais aimé… c’est que vous…
vous… alliez lui parler… que vous vous parliez… »

Harry ne détourna pas son regard de la fenêtre. Il était
bien trop mal à l’aise de devoir demander une faveur – surtout celle-là – à
l’homme qui le détestait le plus au monde. Il ne vit donc pas un autre regard
rempli de ferveur et de dévotion, d’amour et de nostalgie poignante se refléter
dans les prunelles sombres de l’homme qui l’aimait le plus au monde.

« Très bien Potter » répondit-il après s’être
forcé à recouvrer un visage neutre. Le jeune homme se tourna vers lui avait
stupéfaction et le fixa, bouche-bée tandis qu’il ajoutait, « J’irais lui –
me – parler. Vous pouvez partir maintenant. »

Harry le fixa encore pendant quelques secondes, soutenant
son regard impassible puis se détourna et sortit. Il ne sentit pas la chaleur
d’un regard brûlant glissé sur son dos et referma la porte avec douceur. Il
était calmé.

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L’homme enfouit son visage dans ses mains et laissa les
larmes couler lentement de ses yeux torturés.

Son Harry.

Son Harry était venu. Pour lui parler. Il avait senti son
cœur s’arrêter lorsqu’il l’avait entendu parler de leurs relations… S’il
savait… Mais il saurait… Comment allait-il réagir face à lui… plus tard ?

Il savait tout. Se rappelait de tout jusqu’au moindre
détail. Comment aurait-il pu oublier cette époque bénie - la seule – où il
avait pu tenir son amour dans ses bras, sentir la chaleur de son corps et de
son cœur, voir le sourire amoureux qui lui était à lui seul destiné et l’aimer
tout simplement ?

Harry allait-il l’accepter une fois que son double serait
parti ? Allait-il le voir comme son amant… avec seulement quelques années
de plus ? Allait-il lui pardonner d’avoir été si cruel avec lui pendant
toutes ces années ? Allait-il pouvoir… l’aimer ?

Il attendait la réponse à ces questions depuis près de
vingt et un ans maintenant mais, en même temps, il ne voulait pas savoir. Si
Harry le rejetait, il en mourrait. Pour l’instant, il était plongé dans
l’ignorance et pouvait donc encore garder espoir.

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A la table des Gryffondors, pour le premier dîner à
Poudlard, Severus était installé à côté de Harry mais ne lui parlait pas. Il
avait déjà eût énormément de mal à s’asseoir à côté de lui mais y avait été
forcé par la présence du directeur alors ce n’était pas, en plus, lui qui
allait échanger des civilités.

« Sebastian, peux-tu me passer le sel s’il te
plaît ? » demanda Harry.

« Tu as des jambes, tu peux te lever » lui
répliqua-t-il en ne le regardant pas.

Harry le fixa avec incrédulité et n’eût aucunement le
temps de répondre car une main prévenante lui tendait déjà la salière.

« Merci Colin. »

« De rien Harry » s’illumina le blond.
« Harry, tu sais que nous allons partager les mêmes salles de cours
demain. Je suis avec toi en… »

Harry soupira et tenta tant bien que mal d’écouter son fan
le plus dévoué mais échoua. Il devait vraiment avoir une petite explication
avec Severus.

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« Severus, attend » cria Harry en parcourant aux
pas de course les quelques mètres qui le séparait du jeune homme. « Où
vas-tu ? Pourquoi es-tu sorti alors qu’il pleut des cord… ? »

Une fois qu’il fût arrivé à son côté, son vis-à-vis lui
siffla « Tu devrais hurler mon prénom encore plus fort pour que tout le
monde t’entende idiot ! »

En voyant le regard écœuré que lui lançait une fois de
plus Severus, Harry réagit violemment. Il n’en pouvait plus et se mit à hurler.

« OK, je viens de faire une connerie mais c’est quoi
au juste ton problème ? Tu… »

« C’est toi mon problème ! » répliqua le
voyageur du temps avec animosité en reprenant son chemin et en sortant sous la
pluie.

« Ah ouais ! » s’écria Harry en le suivant
et en l’agrippant à l’épaule pour le retourner. « Et bien tu seras
peut-être soulagé en apprenant que tu l’es aussi pour moi. J’en ai assez
maintenant de ton attitude infantile ! »

« Infantile ?!!! » répéta le jeune Severus
en se dégageant violemment et en repoussant les quelques mèches déjà trempées
de pluie qui lui couvraient le visage.

« Exactement ! Ce n’est pas moi qui ait décidé
de te prendre en charge ! Et je n’en ai absolument pas envie ! Tu
n’es qu’un gamin prétentieux et stupide dont l’ego démesuré… »

« C’est toi qui me parle d’ego Potter ?! Non
mais là c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Toi et ton père vous
êtes bien tous les deux les mêmes : De pauvres crétins ! »

C’en fut trop pour Harry qui perdit la tête et envoya son
poing dans la figure de Snape. Celui-ci tomba dans la boue et, rageur, se remit
aussitôt debout en fonçant sur son protagoniste à la vitesse d’un boulet de
canon.

Harry reçut la tête de son agresseur en plein dans le
ventre et tomba à la renverse. Severus commença à lui envoyer des directes dans
la figure et Harry sentit sa lèvre inférieure éclater. Il se défendit et envoya
un violent coup de coude dans les côtes de son ‘protégé’ pour le faire lâcher
prise. Severus grimaça et son adversaire profita de son instant de douleur pour
se redresser et lui lancer un autre coup de poing dans la mâchoire qu’il entendit
craquer.

Severus gémit de nouveau de souffrance et répliqua en
lançant un nouvel uppercut qui atteint son protagoniste dans l’épaule qu’il lui
déplaça.

Harry gémit de douleur et Severus allait lui renvoyer un
autre coup lorsqu’il fut stoppé dans son mouvement par un bras ferme qui
n’était autre que celui de son double.

Harry ferma alors les yeux. Il savait qu’en la présence de
son homologue, son adversaire ne lui ferait plus rien et la douleur était si
intense dans son épaule qu’elle le terrassait petit à petit. Alors que ses
genoux cédaient sous lui, il sentit un bras musclé se glisser dans son dos et
enserrer sa taille svelte pour le maintenir debout. Il se retrouva plaqué
contre un corps longiligne et puissant. Il enfouit son visage dans les replis mouillés
de la robe de son maître des potions et respira avidement l’odeur d’herbes et
de fleurs sauvages qui l’embaumaient. Harry ne vit donc pas le trouble
aveuglant qui avait pris possession de son professeur et qui se reflétait sur
son visage.

Mais le voyageur du temps, si.

Alors que Harry commençait à vaciller, Snape le tint plus
fermement contre lui et, à son tour, enfouit son visage dans les cheveux
intensément parfumés de son élève.

« Potter, je vais vous emmener chez Madame
Pomfresh. »

Son esprit trop brumeux pour répondre ou remarquer quoi
que ce soit, Harry se laissa faire et ne sentit pas les lèvres de son
professeur parsemer son crâne, ses tempes et son front de petits baisers
amoureux.

Au bout de quelques secondes, Severus prit son étudiant
dans ses bras et emporta son précieux fardeau vers l’infirmerie, laissant son
homologue, abasourdi et catastrophé sous la pluie diluvienne qui n’avait cessé
de tomber.

Quelques minutes plus tard, il se dirigea à son tour vers
l’infirmerie.

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« Tu te fous de moi ou quoi ! » s’écria
Severus en entrant avec fracas dans le petit salon des appartements de son
double.

Ce dernier, non surpris, buvait une tasse de thé à petites
gorgées sur son sofa de cuir et ne dit rien.

« Que m’as-tu caché encore ?! Je veux
savoir ! Es-tu amoureux de lui ? »

Nul besoin n’était de préciser de qui son jeune homologue
parlait. La grande discussion était enfin arrivée. Celle qui allait… Severus
sourit et, après avoir avalé lentement une autre gorgée répondit enfin
« Oui. »

L’homme fit vivement apparaître un matelas moelleux sur
lequel s’effondra aussitôt un jeune étudiant, évanouit.

A suivre...
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