7 jours avant l'Apocalypse | By : AbsolemSss Category: French > Harry Potter Views: 6310 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: Harry Potter est la propriété de JK Rowling. Les personnages OC's sont ma propriété.Je ne tire aucun profit de cette fanfiction. |
Jour 1
Harry n’y voyait rien.
Une lueur rouge, -une bougie proche de mourir-, léchait le centre du plafond. L’obscurité, plus lourde qu’un géant tombé du ciel et atterri sur le dos d’une fourmi, procurait un sentiment de vide incomparable. Un néant. Quatre murs, pas de fenêtre, l’endroit de sa déportation s’acclimatait comme à une chambre noire. Une antichambre aurait-il pu définir avec humour si son esprit n’avait pas été engourdi par la peur et la douleur. Harry avait mal. Allongé sur un matelas sale des plus précaires -de par l’odeur et le toucher rugueux du tissu-, tout son corps s’étirait dans la souffrance. Nu, sale, puant la sueur et la poussière, et attaché à des maillons de fers solidement scellés au mur derrière lui, il n’était libre d’aucune action. Impossible de bouger, impossible de s’examiner, impossible de préméditer sa fuite. Il devait fuir, il le savait. Tout son alarmomètre hurlait s’évader de cet endroit s’il désirait en ressortir vivant. Mais son corps n’était qu’une loque, délabré physiquement et moralement. Son cerveau ne commandait plus rien, et sa magie de sorcier ne lui était d’aucun secours. Absente, elle semblait n’avoir jamais existé. Même supplié la téléportation, il restait là dans cette cave aux relents toxiques qui lui donnaient la nausée, à prier Merlin et tous ses apôtres de lui venir en aide. En vain. L’espoir tuait son rêve, son rêve était un miracle. Utopique et abstrait.
- Mais par le ciel, s’intercala la voix d’un homme au milieu des ténèbres. Est-ce mon imagination ou ma belle au bois dormant daigne enfin m’offrir le privilège de son réveil.
Harry se mit à trembler. Son corps et son cœur sur le champ réactifs de cet inconnu originaire du néant, il palpita dans un rythme de panique accélérée. Condamné, il leva la tête, étira le cou dans le désir insensé d’amortir son bourreau mais trop tard, deux bras forts et puissants s’enroulaient autour de sa poitrine pour lui interdire tous mouvements.
- Tu as dormi longtemps tu sais, lui chuchota l’homme au creux de l’oreille avant d’y glisser la langue pour le lécher avec une impudeur maîtrisée. J’ai pensé un moment t’avoir tué. -deux mains serpentèrent contre son corps, s’aventurant à le toucher partout, chutant terriblement plus bas. Son ventre, ses hanches, et encore plus bas-. Mais il ne faut pas mourir tout de suite, on ne doit pas mourir encore. J’ai tant de choses à t’apprendre et tu as tant de choses à comprendre. Je m’amuse avec toi, j’adore ça.
Harry serra les dents. Une main libertine et aussi précise qu’un attrapeur de Quidditch venait sans préavis et violemment de lui attraper le sexe pour le comprimer à la douleur. Il gémit, avant de se maudire, écœuré par sa faiblesse. Il réagissait positivement, le sang directement pompé de son cœur à sa queue.
- Et tu t’amuses aussi.
Il le lécha encore, pendant qu’il recueillait entre ses doigts l’entière moiteur qu’Harry répandait avec honte. Puis plus malin, mauvais, il agrippa les bourses pour les maltraiter. Il tira, pinça, égratigna de ses ongles longs et aiguisés par simple vice de voir durcir ce membre en appétit, et qu’il n’autorisait à grandir qu’en sa présence désormais. Harry, affligé, se mordit la langue, envieux de résister, essayant désespérément de resserrer les jambes mais l’autre était plus fort et il continua.
- Oui, tu aimes ça Harry, enchérit-il supérieur. Alors passons directement au mouvement numéro 2 tu veux bien.
Harry sursauta.
- Non ! se débâtit-t-il inutilement.
Retourné sur le ventre, brusquement, les chaînes autour de ses poignets se nouèrent, réduisant la longueur. Et forcément, la douleur augmenta quand Harry se retrouva assujetti de la pire des manières. Il rua pour échapper à ce qui allait suivre mais l’autre déjà le plaquait au sol. Accroupi par-dessus ses cuisses, il faisait pression de son poids au niveau de l’articulation de ses genoux pour lui briser l’appel rebelle.
- Voyons… pourquoi nier quand tout ton corps me réclame profondément de l’intérieur. Là regarde…
Légèrement penché, l’homme de sa main humidifiée par le sauveur, plongea deux doigts entre ses fesses, crûment et longuement. Harry hurla d’un cri épouvantable, tous ses muscles tendus dans le rejet.
- Là, tu vois que tu m’adores, s’amusa la voix à la connotation sadique en s’écartant tels deux ciseaux pour ouvrir le trou dont il se proclamait le Maître.
Son souffle était pour Harry comme un couteau lui tranchant les veines chaque fois qu’il le frôlait et l’empoisonnait de son haleine de tabac.
»Tu me retiens en toi, tu te resserres délicieusement pour m’éviter de ressortir. Mince Harry, tu m’excites et ce n’est pas bon. J’avais prévu être plus doux avec toi aujourd’hui mais tu m’obliges dans l’autre sens, si impatient je suis de te sentir tout contre moi. Je n’en peux plus, alors ne m’en veux et accepte tout de moi, tout de suite.
Précipité, il retira ses doigts pour dans la seconde suivante les remplacer par son sexe congestionné d’un désir insupportable et si proche d’être libéré. Un coup franc de ses hanches et il était au bout, tressaillant avec jubilation de cette sensation d’étau contre sa chair brûlante et sensible du sauveur.
Harry, complètement déchiré de part en part, se mit à saigner. C’était trop soudain, trop énorme, il continua de hurler sa peine, fort, le son de sa voix se répercutant contre ces murs obscurs et vides de sens. Ses liens étirés à l’extrême, il tenta de s’y cramponner de ses deux mains pour ainsi contenir cette déferlante de douleur mais il n’y gagna que des écorchures. Ses poignets en feu, il abandonna quand dépité, il ne parvint qu’à mordre de toute sa modeste force le matelas puant. Les yeux fermés, il encaissa comme peut.
- Oh Harry, c’est si bon d’être en toi, je ne m’en lasserai jamais !
Perdu dans sa folie, l’homme se déhancha. Avant, arrière… entrant, sortant… pour mieux entrer encore. L’encre rouge de vie écoulée lui procurait le lubrifiant rêvé. Il en profita. Il glissa de plus en plus vite et dans des mouvements de plus en plus audacieux. Le souffle rauque, la voix emprunte de son plaisir, l’homme dans l’esprit d’Harry s’apparenta à une bête en chaleur, se jetant sur le premier animal perdu à sa hauteur. Un état primitif et implacable, un monstre. Sauf qu’Harry n’était pas qu’une simple victime. Aussi épouvanté était-il, aussi en rage et en colère pouvait-il se ressentir, il prit conscience d’autre chose. Rien ne fut plus comparable que son humiliation quand rempli d’une dernière embardée, rempli pleinement du liquide libérateur et abominable de cette homme, son propre sexe, toujours tenu par la main experte de l’autre et frotté rigoureusement tout du long, il jouit à son tour sans possibilité de dire non et priant même une seconde brève pour que ça ne s’arrête jamais.
Son corps l’avait trahi. Et l’autre victorieux se mit à rire d’un rire du diable qui lui donna froid dans le dos. Ce rire, il le connaissait. Il lui était… familier.
*****
7h30.
Harry, assis dans son fauteuil du salon vaquait à ses occupations. Son journal ouvert à la page des faits divers dans une main, une tasse de café dans l’autre, il appréciait les plaisirs simples de la vie.
- Je pense qu’il va pleuvoir, s’avança Ginny chargée du plus jeune de ses fils sur le dos. Tu devrais prendre ton parapluie.
- Mmh, marmonna Harry absorbé par sa lecture. Un instant, il s’égara de ses yeux par-dessus ses lunettes en direction de la fenêtre. Le ciel était gris, plus sombre à l’extrême horizon. On va passer à côté, conclut-il avant de replonger dans ses lignes tout en se délectant d’une gorgée de caféine. Hier soir au dîner, tu prédisais l’orage et il n’est rien tombé. Ça sera pareil aujourd’hui.
- Peut-être… mais il vaut mieux prévenir que guérir comme le souligne l’expression d’usage, alors tu vas prendre ce parapluie que tu le veuilles ou non. Tiens, garde Albus un instant, je reviens.
Sans lui demander sa permission ou lui donner le temps de réception, Ginny lui confia l’enfant dans les bras et s’évapora dans le couloir.
- Reuh ! bafouilla Albus, ses petites fesses de bébé confortables entre les cuisses de son papa.
- Albus, ta mère est obstinée, tu sais ça ?
Harry, les bras instinctivement ouverts dans l’échange, fronçait les sourcils, mécontent d’être dérangé au milieu d’un article passionnant, quand le rire audacieux de son fils, nullement impressionné par sa mauvaise humeur, résonna dans la maisonnée. Surpris, mais agréable, il capitula vaincu. Ravivé, il posa sa tasse, lâcha son journal et transformé en père attentionné il donna l’exclusivité à son chenapan de fils. Il l’entoura de sa chaleur et tapota son bout du nez de son index pour le punir de s’être moqué de lui. Albus étonné, loucha, avant de rire de plus belle, diverti par ce drôle de tambour posté sur lui. Le cœur d’Harry s’émerveilla. Il adorait et chérissait ces moments de partage entre lui et ses fils. Son petit bonheur privilège.
- James dort toujours ? interrogea-t-il vers sa femme.
- Oui, répondit-elle en criant à travers les murs. Ton fils est un sacré dormeur, impossible à réveiller même si la fin du monde se déclarait. Ahhh… bon sang mais où est-ce que je l’ai mis, s’énerva-t-elle dans son placard.
- Mon fils ? répéta Harry à la seule écoute de son bout de chou. Ça serait son fils à elle s’il se mettait à faire briller la lune en plein jour. Mais c’est seulement le mien quand il joue les dormeurs. Ah Albus, les femmes sont bien étranges, si versatiles et difficiles d’appréhension. Un conseil : garde-toi le plus tard possible de t’en approcher et encore plus d’en tomber amoureux.
- Reuh !
Gamin content, Albus applaudit de ses deux petites mains sur la poitrine de son père quand le reste de son corps dansa en fripon danseur qu’il se figurait d’être. Harry, sourit, heureux et comblé par cette innocence à laquelle il ne se lasserait jamais.
- Ah, je l’ai !
Harry, lorgna à gauche. Tout en faisant sautiller Albus pour l’entendre rire sans discontinuer, il devina le retour victorieux de sa femme qui apparemment avait enfin déniché l’objet de son envie. Merlin lui donna raison.
»Voilà, c’est fait, déclara Ginny ravie en réapparaissant. Et de mon côté je suis rassurée. Bon alors, c’est quoi la suite ?
Harry la dévisagea, la tête penchée en drôle de penseur tandis qu’Albus parfait imitateur s’inclinait à l’identique. Ginny était décoiffée, et essoufflée, et sa robe couverte de toiles d’araignée, un spectacle étrange et quelque peu reconnaissable d’ailleurs.
- Tu sais quoi Albus ? nota le sauveur, flashé par sa mémoire. Ta mère ressemble de plus en plus à ta grand-mère dans ses jours les plus fastes. Toutefois, j’ignore si cela présage bon augure pour l’avenir.
- Reuh, reuh !
- Non mais cela suffit vous deux, s’offusqua Ginny piquée à vive. Rouge, elle leur tira la langue.
Harry ne s’en déconcerta que plus lamentablement. Confus par son attitude continûment puérile, il secoua la tête, préférant se taire et étouffer l’affaire, quand sonné 8h00 sur l’horloge de la cheminée, il entreprit de se relever. Il était temps de partir. Pressé, il échangea sa place avec son fils, l’embrassa rapidement sur les deux jours, puis cueilli son journal et bu cul sec le reste de son café, il se porta vers le couloir. Ginny, réactive, l’arrêta d’un cri avant qu’il n’ait quitté la pièce.
- Attends ! Tu vas rentrer tard ?
Ce n’était pas une question, mais une accusation. Tout le bonheur disparut des traits d’Harry. Contrarié, il s’exprima tout à coup sans émotion, robotique et se risquant qu’à moitié de lui faire face.
- En effet je vais rentrer tard, commença-t-il tout en méditant son plaidoyer. Ne m’attends pas, tu seras couchée et endormie quand je quitterai tout juste mon bureau. C’est cette semaine qu’on boucle tout. Tout doit être terminé, lu et relu, et corrigé avant vendredi dernier délai. L’imprimeur n’attendra pas, on a plus le choix.
- Ah… d’accord, acquiesça Ginny rembrunie. Elle déplorait être privée de son mari. Depuis qu’il était passé Secrétaire de Rédaction du journal dans lequel il travaillait depuis trois ans, elle le voyait de moins en moins et leurs moments à deux ne se comptaient plus que sur les doigts de la main.
- Allez, Ginny ne fait pas la tête, s’il te plaît ?
- Je ne fais pas la tête. -Vexée, elle se détourna, désireuse de se soustraire du regard en pitié qu’Harry reflétait dans cet instant-. Je constate seulement que tu n’es plus jamais chez nous si ce n’est pour lire ton stupide journal au lieu de rester au lit avec moi.
Harry soupira, fatigué, avant d’inspirer d’un grand bol d’air pour se donner du courage. Puis, trois pas de géant, il l’accosta.
- Aller Ginny, consola-t-il en l’attirant dans ses bras pour l’embrasser sur le haut du crâne comme avec ses enfants. Tu sais comment ils sont, la faute m’en incombera si je me permets de quitter mon boulot avant les autres. Et dans ce cas, adieu mon choix de jours de vacances l’année prochaine. Nous avons tous les deux besoin de vacances. Aurais-tu oublié ce que t’a prescrit le médicomage ? Du repos et du calme… or je fais tout pour mon possible pour aller dans ce sens. Alors un peu de patience tu veux bien ?
- Mais tu me manques, s’obstina Ginny malheureuse. Physiquement et moralement. Tu ne me touches même plus depuis la naissance d’Albus, comment veux-tu donc que je me sente apaisée.
Harry se crispa avant de la relâcher.
- Je ne te touche pas parce que ce n’est pas conseillé pour toi, se défendit-il affreusement menteur. L’accouchement a été difficile, et tu te remets à peine.
- Mais y’a des tas de choses qu’on pourrait faire sans pour autant aller au bout !
- N’insiste pas Ginny. Quand tu auras le feu vert du médecin je te ferai tout ce dont tu as envie mais jusque là, ne m’en veux pas si je ne fais rien.
Le ton montait. Harry était catégorique, aussi catégorique que le sage-femme qui les avait aidés à faire mettre au monde leur enfant. Toute la grossesse avait été désastreuse. Une tension irrégulière, gravitant d’un sommet à l’autre dans des chiffres catastrophiques, Ginny avait exigé une surveillance constante. Nuit et jour afin d’éviter toute complication pour elle et le bébé. Epuisée, le travail avait duré des heures, tout l’hôpital avait douté, ignorant jusqu’au bout qui sauver ou sacrifier. Finalement, ils avaient forcé le passage et magie ou pas, Ginny avait souffert le martyre lors de sa délivrance. Sans compter sa dépression post-natale. Instable psychologiquement, affaiblie physiquement Harry avait naturellement pris ses distances. Ce qui l’arrangeait d’une certaine façon.
- Mais… toi, persista Ginny entêtée et aspirant être comprise. Tu ne te sens pas frustré ? Toi qui adorais nos ébats comment fais-tu pour te retenir ? -Sa voix se fit plus chaleureuse, câline-. On pourrait se faire du bien tous les deux ? Un pas vers son mari, elle coulissa l’une de ses mains entre ses cuisses avant de tenter de le toucher plus intimement.
- AR-RRRETE !
Sec, autoritaire, Harry la repoussa et recula. Son regard se fit sombre, menaçant. Un autre pas et il s’évada. Demi-tour, il fila dans le couloir pour mettre son manteau, prendre sa sacoche et d’un simple au-revoir il prit la poudre d’escampette, sans une once de regret.
Laissant sa femme seule, et désarmée.
Dehors, Harry expira tout l’oxygène contenu dans ses poumons, évacuant d’un grand soupir son soulagement. Récemment, il se sentait étouffé dans cette maison. Les murs paraissaient se rétrécir de jour en jour et l’atmosphère de plus en plus irrespirable. Cette pression que Ginny lui imposait n’arrangeait rien si ce n’était d’empirer tout. Seuls ses deux enfants lui provoquaient encore le désir inflexible de rentrer. Lui donnaient la force de supporter. Mais à dire vrai il touchait le fond. Oui, il n’avait plus touché sa femme depuis des mois, depuis bien avant l’accouchement en septembre dernier. Et oui probablement que l’excuse de sa santé fragile commençait à tourner en disque rayé et à manquer de crédit, mais il n’y arrivait plus. Tout son désir était mort à la naissance de son 2ème enfant.
Comment pouvait-il justifier cela sans en connaître la raison ?
De plus, et curieusement, et contrairement aux suppositions de Ginny, il n’était pas frustré. Il se sentait repu à chaque nouvelle journée. Parvenu à la station du métro emprunté tous les jours pour se rendre au travail, il reconnut néanmoins que son comportement paraissait anormal. Suspect. Que rejeter infiniment sa femme le conduisait vers une ligne très fine de non-retour.
- Hey ! Potter, comment va ce matin ?
Harry se retourna. Un homme l’appelait d’un signe de la main avant de s’élancer pour le rejoindre. Légèrement emprunté, celui-ci se complut en excuses, bousculant précipité tous les passagers disséminés sur sa route. Le métro était bondé à cette-heure-ci et Harry s’amusa de voir un presque géant faire son maximum pour paraître minuscule quand une simple souris aurait peiné à faire seulement son trou au milieu de la foule.
- Bonjour John, salua-t-il d’une poignée de main. Comment va ce matin ?
John Griggs, était un collègue de Harry. Le plus grand moldu jamais rencontré –plus de 2m de hauteur-, cheveux blonds, yeux marrons, il parlait d’un petit accent allemand tout à fait charmant qui lui descendait de sa grand-mère maternelle chez qui il avait vécu toute son enfance. Chaleureux de nature, bon vivant, bosseur et généreux, John était pour le sauveur sa meilleure relation professionnelle, quasi un ami.
- Bon sang, il fait une chaleur à mourir aujourd’hui, se plaignit John en tirant sur le col de sa chemise pour faire de l’air.
- Ginny prédit qu’il va pleuvoir, discuta nonchalamment Harry. -La voiture décélérait, il serra la barre plus fermement-. Il n’y a pas pire que la lourdeur d’avant la pluie.
Arrivés, les deux hommes se frayèrent la voie avant de remonter trois étages lorsque le ciel du plein cœur de Londres reparut aussi pollué que de coutumes.
- N’empêche, relança John au bord de l’asphyxie. Lourdeur ou pas j’ai chaud ! Deux bras levés haut en marque de révolte, il effraya une petite vieille qui rentrait de son marché. Embarrassé, Harry s’inclina respectueusement avant de s’autoriser à rire à gorge déployée.
- Tu sais quoi John, un jour faudra que je t’invite à dîner.
- Oh, en voilà une bonne idée, s’enchanta celui-ci ressuscité. Mais attention au porte-monnaie, j’ai un appétit d’ogre et je ne ressors jamais d’un restau sans être gavé. Encore moins quand c’est un copain qui invite.
- T’en fais pas pour les ogres, le rassura Harry, espiègle. Ceux-là je les côtoie depuis que j’ai onze ans et je peux te garantir que toi à côté, tu joues dans la catégorie poids plume. Là-dessus, hâtons-nous ou l’ours brun va nous tomber dessus plus vaillamment qu’un loup-garou une nuit de pleine lune.
- Parce que t’y connais aussi en loup-garou ?
- Mon parrain avait le meilleur pour ami et j’ai son fils comme filleul.
- Ah… sympa ta famille.
Harry continua de rire, définitivement délassé par la moue désorientée de John et sa capacité d’encaisser l’inhabituel. Harry l’avait compris. Il pouvait se permettre en quelques évènements de discourir du monde magique, les moldus s’étonnaient au début pour n’en retirer à la fin qu’une bonne blague que tout le monde adorait se compter.
L’instant suivant, les deux hommes au coude à coude couraient dans les rues, si rapidement et galvanisés par leur bonne humeur qu’ils firent le prodige de pointer avec un peu d’avance, devançant tous les autres, chef compris.
- Tu bosses sur quoi ? demanda John une cafetière pleine dans une main et deux tasses dans l’autre. Assis à sa chaise, il servit Harry, puis lui-même, avant de laisser le contenant au centre de leurs deux bureaux réunis.
- L’article de Peter, et merci pour le café.
- Oh, la centrale ? Cela fait des mois qu’on est là-dessus.
- Oui. Peter est parvenu par je ne sais quel miracle à décrocher une interview d’un des préposés à la clôture. J’ai tout son manuscrit à taper et les photos à vérifier.
- Peter est un véritable cador quand il le veut bien. Même quand les gens impriment un non, il parvient à leur faire jurer le oui de l’aveu indiscutable. Tu penses qu’on aura le temps de pondre un billet d’ici lundi ?
- J’espère. Mais Peter a aussi dit qu’un mec jouant les warriors avait interrompu les questions véritables. Et si on souhaite étoffer l’affaire et en faire un article plus détaillé, je vais peut-être avoir besoin d’aller sur le terrain. Je cible l’article pour tout t’avouer.
- En même temps, nuança John en allumant son Mac. Ça fait des années qu’on sait tous que cette bâtisse alimente la ville dans des conditions de merde. Un jour ça va péter et faudra pas s’étonner.
- Entre nous, je me contrefiche des conséquences, cracha Harry en buvant son café et indifférent du langage parfois grossier de son collègue. Mais c’est un sujet d’ouverture tout à fait rentable si on publie avant la fin du monde inéluctable. Sûr que ça va plaire aux lecteurs.
- Sûr aussi que ça va emmerder pas mal de politiques qui sous la table entretiennent le vice de forme.
- T’as tout compris John, et c’est justement pour cela que je veux des détails. La politique et moi ça fait des années qu’on a cessé d’être amis. Donc si ça peut aider à nettoyer la plaie qui nous gouverne je dis banco !
- Banco mon pote, répéta John en tapant des deux mains sur le bois. Par contre, gaffe de pas te foutre les pieds dans la merde.-Grave, il se pencha, chuchoteur-. Ces mecs si tu échoues à les tuer directement dans l’œuf, ils ressortent avec ta tête plantée au bout d’une pique que la population se fait un plaisir malsain de rosser durant des kilomètres.
- T’en fais pas, le rassura Harry d’un clin d’œil malicieux. Au pire des cas j’ai deux trois tours de magie qui m’éviteront la corde.
John ébaudi, le dévisagea, avant d’hausser les épaules et de s’atteler à sa tâche.
- Hey ! les deux bourreaux de travail, ce n’est pas bientôt fini, oui ?
Harry releva la tête de son dossier, comme au sortir d’un coma, les yeux rougis et les traits fatigués.
Peter de son sourire de tombeur et les deux fesses collées de manière éhontés au bord de son bureau l’avait réveillé.
Peter Bennet, cheveux auburn, yeux bleus, était le Localier du journal et un sacré bout en train. Ajouté d’un séducteur né. Même marié et père d’une petite fille, il ne perdait jamais une opportunité de s’habiller de son costume de don juan pour profiter honteusement des jeunes secrétaires des entreprises ciblées et en retirer des infos capitales. Cependant, même dragueur, il n’y avait pas de mari plus fidèle et amoureux. Sur son bureau resplendissaient dans un beau cadre doré les deux cœurs de sa vie. Harry l’aimait bien, même si dans cet instant il l’aimait beaucoup moins.
- Quoi ? grogna Harry mal aimable.
- Wooo, ne me mords pas, se défendit Peter à rebrousse-poil. Mais c’est l’heure les gars. Midi, c’est l’heure du miam. A moins bien sûr qu’à votre degré d’évolution avancée vous puissiez vous passer de manger.
- La ferme ! siffla John aussi mal réveillé qu’Harry en lui balançant une boule de papier chiffonné que qu’il évita de justesse.
Harry et lui avaient passé toute la matinée concentrés sur leur ordinateur, un tremblement de terre aurait eu bien mal de les déranger si hors d’atteinte ils avaient été durant des heures.
- Oui, la ferme Peter ! ordonna plus fortement la voix impériale d’un homme arrivé dans son dos. Paf, il le frappa d’une petite tape sur la tête. Laisse mes deux éléments les plus productifs bosser tranquilles et va voir ailleurs si j’y suis. Des années que je te supporte et des années que tu brailles dans mes oreilles dès que la pause est sonnée.
- Mais chef, protesta Peter en se frottant la tête. Faut bien que je mange. Sinon comment je fais pour vous graisser la patte avec ce talent inné qui est le mien. Avouez ! y’a pas de mec plus doué que moi pour écrier au monde combien vous êtes bon chef. Le meilleur !
- Y’a surtout pas d’homme sur cette terre plus vantard que toi. Maintenant fiche-moi la paix et grouille-toi d’aller becter à l’autre bout du monde. Je ne veux plus te voir trainer dans mes pattes, allez oust !
Albert.J Curtis, surnommé ours brun, était le Rédacteur en Chef du journal, et son propriétaire, et une sacré grande gueule au tempérament de feu qui hurlait à tout va quand viscéralement, il était aussi doux qu’un agneau. La cinquantaine passée, grisonnant, le ventre rebondi, divorcé et père de deux enfants, il considérait ce journal comme sa vie et par extension ses employés comme sa deuxième famille. Se chamailler avec Peter était monnaie courante, et chacune des deux parties affectionnait officieusement ces disputes dîtes paternelles.
- Chef, moi aussi je vous aime, termina Peter de ses deux mains avant de se remettre à son souci. Bon, les gars, s’adressa-t-il à Harry et John avec sérieux. Y’a un petit resto italiano qui vient d’ouvrir à l’angle de la rue et j’ai la langue pleine de salive à force de ne pas y avoir goûté. Alors levez fissa vos fesses et presto en route !
- Amen ! sanctifia John obéissant et mobilisé par son ventre crieur qui trouvait le moment opportun pour se faire écouter.
Harry le copia. Il enregistra son travail, ferma à clef ses tiroirs, vérifia son portefeuille, puis vêtu de son veston, partit avec eux. L’estomac effectivement dans les talons et impatient d’aller manger.
Le déjeuner fut un enchantement de saveurs, l’assiette délicieusement assaisonnée à cœur. Un régal pour les papilles du trio. Vidés et récurés : entrée, plat et dessert, et s’offrant le luxe d’une bonne bouteille de vin merveilleusement conseillée par leur garçon de table, ils n’hésitèrent pas une seconde au moment de payer la note. Aussi bien pour la qualité du service que pour la qualité des mets, un pourboire gracieux fut ajouté au chiffre du ticket. Ce n’était pas tous les jours qu’ils mangeaient avec la gourmandise digne de Pantagruel, quelques billets supplémentaires méritaient d’être alignés pour l’occasion.
- Bon, allez, on décolle, commanda John en poussant sur sa chaise. On a pris du bon temps mais ce bon temps est terminé. On a du pain sur la planche alors dépêchons-nous !
- Je vous rejoins, s’attarda Harry en désignant son pantalon. Besoin pressant, je reviens.
- Ok, opina Peter au pas de la porte. Son paquet de cigarettes dans une main, le briquet dans l’autre il priait sa dose en nicotine. On t’attend dehors !
- Tiens, tu m’en offres une, réclama John intéressé.
- Je croyais que tu avais arrêté.
- Je tente d’arrêter, nuances !
Les deux hommes pinaillaient, Harry avait disparu.
Apostrophé un serveur pour demander son chemin, il déboula pressé dans les W.C. A peine le temps d’aborder la vespasienne centrale, le pantalon dézippé et le sexe paré, qu’il urinait d’un soupir contenté tout le liquide jaunâtre de son corps. Il ne prenait conscience que maintenant qu’il s’était retenu durant des heures. Et au souvenir de toute la quantité de café engloutie pour le maintenir éveillé, il lui fallut un temps presque éternel pour tout vidanger. Secoué la dernière goutte, refroqué, et tiré la chasse, il se mit en action de se laver les mains. Avec ce savon à l’odeur continuellement douteuse quand il s’utilisait dans les toilettes publiques. Il frotta, plusieurs fois, profitant du bien-être vivifiant de l’eau fraîche sur sa peau quand importuné par deux voix qu’il n’avait pas vues venir, il se figea.
- Hum… c’est bon t’arrêtes pas ! implora la première en appel d’air. Bordel plus fort ! Oh oui là, c’est bien.
- Sale pervers, supplanta l’autre plus grave et contrôlée. Tu aimes quand je te la fous profond hein ? Et quand je te tiens avec ma main, que je t’étreins à la douleur, tu prends ton pied ?
- Ahhhhh…
Clang, des bruits claquèrent contre les parois trop fines des cabines, faisant trembler toutes les autres comme un chambardement de deux forces qui se percutent avec élan. Le chambardement de deux corps éperdus qui se pilonnent énergiquement.
Ahuri, Harry observa dans le grand miroir situé en face de lui, lentement, au ralenti, le reste de son corps complètement cloué dans sa position. Il déglutit, les cris provenaient de l’avant dernière cabine, la plus remuée de toutes et comme fasciné il continua d’écouter. Les succions, les frottements, la friction évidente d’un homme s’enfonçant violemment dans un autre homme. Assaut après assaut, cri après cri.
- At-attends, couina le premier complètement essoufflé. At-tends, pas-si vite, je vais…
- Chut ! l’adjura l’autre rudement. Je ne t’autorise à ouvrir la bouche que pour te remplir de mes doigts mouillés de ton foutre.
Un son étouffé résonna.
» Là, voilà, suce ! Lèche bien partout et ferme-la !
Les bruits s’intensifièrent, les chocs clappèrent dans des aigus et les charnières en métal menaçaient de se rompre.
Clang, clang, clang.
Un dernier coup, un dernier gémissement et tout fut terminé.
Harry stupéfait, ne réalisa que trop tard que son sexe réactant, après avoir bandé douloureusement s’était vidé de plénitude et entièrement dans son boxer.
L’instant suivant, la porte de la scène s’ouvrait. Un homme -grand, brun, les yeux aussi noirs que de l’ébène et la braguette ouverte- avançait quand un autre à moitié nu était flanqué au sol et rincé physiquement du combat extatique qu’il venait de mener par plaisir.
Le brun, inspecté Harry de son air abêti, les mains infiniment flanquées sous l’eau, se contenta de lui sourire à travers le miroir. Un rictus fier, suffisant, et sans mot dire, il quitta la pièce.
- Bah alors Harry, tu en as mis du temps, l’accusa Peter à l’extérieur. Deux cigarettes fumées et écrasées trônaient à ses pieds. Tu t’es perdu en route ou t’es tombé dans le trou ?
- Haha, très dôle, se força Harry incessamment choqué de la représentation très privée à laquelle il avait assisté par erreur. Proche de défaillir, il avait juste eu l’option d’un coup de baguette magique sur son pantalon pour arranger son évident problème avant de retrouver aussi naturellement que possible ses amis patientés sur le trottoir.
- Allez en route mauvaise troupe, entraina John en les attrapant tous les deux au cou comme un bon camarade. Le travail nous attend.
- Ola, j’suis pas pressé moi. J’ai tout mon temps.
- Peter, tu avances et tu te tais.
Harry, hors de la conversation, demeura un instant sur la vitrine du restaurant. Il se demandait si l’homme surpris dans son affaire l’observait d’un coin refoulé ou s’il avait déjà décampé loin d’ici. Il ne parvenait pas à se retirer son visage plein d’arrogance. Tout comme il ne réussissait pas à s’ôter l’état de son corps après écoute scandaleuse de cette débauche illimitée et brutale. Son esprit était total réfractaire, dégoûté au possible mais son corps, plus pervers avait adoré. Du début à la fin, et surtout l’autorité avec laquelle le dominateur avait soumis son partenaire. Merlin, c’était la violence de l’acte qui l’avait fait jouir.
Le ciel au-dessus était sombre, sans que la pluie ne se déverse sur la terre. Harry spectateur involontaire dans ce moment venait de signer sa fin. Les rouages de son âme venaient de se remettre en marche tout comme son corps venait de s’exprimer dans sa vraie nature pour la toute première fois. Refoulée des années durant, la clef ouvrant la porte de l’Apocalypse lui tombait soudain entre les mains.
Tic tac, tic tac, plus que six jours avant la fin du monde.
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