Le Projet | By : Katoru87 Category: French > Anime Views: 1681 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Disclaimers:
Les persos ne sont pas à moi et je ne me fais pas d'argent
avec cette histoire.
Le projet
NC-17
Chapitre 2
Heero ne
savait plus où se mettre. Duo l'avait vu. Il l'avait vu. Il
allait le traiter de monstre comme tous les autres. Il ne pouvait pas
faire autrement et le fait que ça vienne de Duo rendrait les
choses encore plus douloureuses. On ne s'habitue jamais à de
telles insultes et marques de mépris. Mais pourquoi ses yeux
étaient-ils si satisfait? Car c'était bien ce que
voyait Heero dans les dangereuses profondeurs violines, à la
violence se mêlait une grande satisfaction. Pourquoi? Pourquoi
était-il satisfait de savoir qu'il devait massacrer des gens
pour se nourrir? Il ne tarda pas à le savoir.
Et bien
Heero. Tu montres enfin la partie immergée de l'icerberg.
Le japonais
ne répondit pas. Il était choqué de s'être
fait prendre et surtout, il n'arrivait pas à répondre.
Quelque chose clochait avec Duo. Comme s'il dégageait une aura
de puissance qui picotait la peau. Incapable de faire autre chose,
Heero haussa les épaules et dépassa son équipier
pour retrouver la sortie. Mais ledit équipier lui saisit
violemment le poignet et le plaqua contre le mur. C'était la
première fois qu'il s'en rendait compte, qu'il y faisait
attention, mais le nippon devait bien admettre que le natté
faisait une bonne demi-tête de plus que lui.
Tu
crois aller où comme ça? Il rapprocha son visage de
celui de son prisonnier. Leurs lèvres auraient pu se toucher.
Il aurait pu l'embrasser.
Rejoindre
les autres au point de rendez-vous. Répondit Heero d'une voix
froide et automatique. Il venait de comprendre. L'haleine de Duo
sentait le sang, ses vêtements aussi et ses deux canines
étaient plus longues que d'ordinaires. Duo était, lui
aussi, un vampire. Peut-être pas plus vieux que lui mais en
tout cas plus puissant. Et il le tenait plaqué contre un mur.
Pas
tout de suite. Je veux savoir comment tu comptes m'acheter.
Acheter
quoi?
Mais
mon silence. À voir ta tête, tu ne t'attendais pas à
ce que je te vois. De plus, j'ai senti une grande panique en toi, tu
sens la peur Heero. La peur qu'on découvre que tu es un
vampire. Si tu veux que ça reste un secret, il va falloir
être coopératif.
Tu en
es un aussi. Je pourrais cracher le morceau.
Oh non,
tu ne le feras pas. Pas si la vie des autres en dépend. Ça
me ferait mal de tuer Quatre, c'est un ami, un vrai, mais je ne suis
plus à un meurtre près.
Tu es
un monstre. Heero se demandait comment il réussissait à
ne pas trembler. Son entraînement sans doute, car il devait
avouer qu'à cet instant, Duo était plus terrifiant que
la mort elle-même. Le choix de son surnom prenait tout son
sens quand on le voyait en action.
Au même
titre que toi, mon cher. Sauf que je suis plus puissant et que je
pourrais te tuer d'une seule main. Si tu ne veux pas que le monde
entier sache que Heero Yuy est un vampire tu vas m'obéir.
Et
qu'est-ce que tu veux? Duo le pressait contre la paroi. Leur hanche
se touchaient mais ce contact, aussi intime soit-il, n'avait rien
d'excitant. Le natté était mortellement dangereux. Ses
ongles enfoncés dans la chair d'Heero étaient là
pour rappeler à ce dernier qu'au moindre mouvement suspect,
il n'y aurait plus de soldat parfait.
Mais
toi mon cher.
Nani?!?
Mais tu
m'as très bien entendu. Ça fais des mois que je rêve
de toi, des mois que j'ai envie de toi. Des mois que tu ne comprends
rien, que tu m'allumes sans même t'en rendre compte et que je
me retiens de te toucher. Tu ne peux pas savoir la chance que tu
viens de m'offrir. Je te tiens. Je pourrais te faire ce que je
voudrais. Tu seras mon esclave.
Jamais.
Tu entends? Jamais!
J'ai
peur que tu n'ais pas le choix. Pense à Trowa, à Wufei
et à Quatre. Leurs têtes feraient de belles
décorations, même en train de pourrir au bout d'une
pique.
C'est
non.
Je te
le dis et te le répète Heero, tu n'as pas le choix.
Sois mon esclave et ton secret sera bien gardé. La voix du
natté était calme, tellement sucré qu'elle
aurait pu en fondre sur la langue, contrastant avec celle, furieuse,
du japonais.
Je
refuse d'être ton esclave.
Tu es
têtu. Peut-être devrais-je te forcer la main. Dans
quelques temps, tu me supplieras à genoux de ne pas te
repousser. Tu seras ma chose prête à tout pour moi.
Pas
question. Plutôt crever!
Ça
pourrait s'arranger plus vite que tu ne crois. Je suis plus fort que
toi, je n'aurais aucun mal à te tuer si je le voulais, mais
je préfère profiter de ton corps tant qu'il est
intact. Obéis-moi ou subit les conséquences.
Pour toute
réponse, Heero lui cracha à la figure. Il ne serait le
serviteur de personne. Duo était peut-être son ami –
du moins l'était-il encore quelques minutes auparavent –
et il était peut-être beau, mais jamais il ne se
soumettrait. Comme il l'avait dit, plutôt crever. Duo s'essuya
la joue d'un geste lent, empli de fureur. Il voulait Heero et il
l'aurait, avec ou sans son consentement. Il relâcha un peu son
étreinte sur les bras du nippon, ses ongles se décrochèrent
de la peau hâlée découvrant des demi-lunes
ensanglantées, afin d'avoir une plus grande amplitude de
mouvement. Il était si rapide qu'Heero ne le vit même
pas bouger. C'était comme si le poing du natté était
apparut dans son ventre comme par magie. Mais une magie douloureuse
qui lui fit voir des étoiles blanches avant de sombrer dans
les ténèbres de l'inconscience.
Duo chargea
son « esclave » sur ses épaules sans
effort et prit la direction de la sortie. La charge supplémentaire
le retardait à peine. Heero était enfin à lui.
Dés cette nuit, il pourrait profiter de ce corps qui le
narguait depuis des mois, il pourrait voir le brun se cambrer de
plaisir et le sentir lui griffer le dos sans se réveiller
quelques minutes après, seul dans un lit humide et collant.
Lui aussi avait appris le plan de la base et il savait donc où
se trouvait la sortie, mais une partie de lui n'avait pas encore
envie de partir toujours sous l'emprise de son côté
Shinigami qui réclamait plus de sang et plus de tripes. Qu'à
cela ne tienne, pour une fois il avait un peu de temps devant lui,
mais pas question de lâcher Heero. Le nippon risquait d'en
profiter pour s'enfuir si jamais il se réveillait. Tuer avec
un handicape, voilà un défi digne d'être relevé.
La sortie était droit devant lui, il n'avait plus qu'à
traverser un carrefour. Des bruits de pas sur sa gauche lui
indiquèrent que les scientifiques, soucieux de leurs peaux,
étaient en train de détaler comme des lapins, courant
vers la sortie pour éviter les flammes qui ravageait le
laboratoire et des années de recherches. Son futur esclave sur
les épaules et sa faux dans les mains, Shingami les attendait.
Rapidement,
un troupeau d'hommes et de femmes en blouses blanches entrèrent
dans son champ de vision. Le jeune habillé de noir et aux yeux
presque rouges augmenta la panique. Ils voyaient leur mort dans ses
yeux. Une femme hurla. Le combat débuta. Duo tranchait comme
il l'avait déjà fait un peu plus tôt. Le nippon
ne le ralentisait pas mais il le gênait dans ses mouvements.
Tant mieux, ça rendrait la fête plus longues. Un homme,
plus courageux que les autres se jeta sur lui avec un scalpel. Sa
main et le scalpel volèrent dans une direction inconnue et
l'homme s'écroula en hurlant de douleur et en tenant son
poignet amputé et ensanglanté de sa main valide. Il
s'occuperait de lui plus tard.
Duo était
essouflé mais Shinigami était satisfait. Rien ne lui
plaisait plus que d'entendre ses baskets faire « flip-flop »
dans une mare de sang. De petits morceaux de chair flottaient à
la surface, des bouts d'intestins pour la plupart. Un potage
cannibale. Il s'approcha de l'homme qui avait tenté de
l'attaquer pour mettre fin à ses jours, mais il était
déjà mort, saigné à blanc.
Bon
tant pis. Soupira le natté en haussant les épaules. Il
n'avait pas ce dernier jouet mais il avait toujours Heero, et le
nippon n'avait pas bougé d'un cil.
Il rangea
son arme dans sa poche et prit la direction de la sortie. Dans le mur
près de la porte, dans un renfoncement, il vit une bouteille
d'essence. Il ne savait pas ce qu'elle faisait là, mais il
s'en fichait. Il prit son briquet et le jetta dessus. Le temps que la
chaleur fasse exploser la bonbonne, lui et Heero seraient loin.
Il faisait
encore nuit noire quand Duo sortit de la crypte. Il eut un peu de mal
à escalader avec Heero sur les épaules, le japonais
menaçant de tomber assez souvent, mais sa force lui fut d'une
grande utilité. L'avantage quand on est un vampire, même
peu puissant, c'est qu'on peut soulever une voiture d'une seule main
sans effort en développé-couché. Il sortit de
l'église par le même chemin qu'avaient emprunté
les autres: la lourde porte d'entrée que Trowa avait
soigneusement crocheté. Le natté prit soin de la
refermer en partant pour que personne ne se rende compte de quoi que
ce soit. Il faisait nuit mais la cathédrale était
illuminée ce qui la rendait encore plus belle qu'en plein
jour. Mais l'américain ne se souciait pas de la beauté
de l'endroit. Portant son esclave comme une mariée, il
traversa la Place d'Armes pour prendre la rue des Clercs qui
débouchait directement sur la Place de la République où
les autres les attendaient. D'après ce que savait Duo, le
jardin de cette place s'appelait l'Esplanade et c'est au pied d'une
de ses fontaines qu'ils avaient rendez-vous.
Duo n'eut
aucun mal à trouver, d'une part parce-que la rue des Clercs
avait l'avantage d'être droite, ensuite parce-que Quatre lui
sauta dessus dés qu'il dépassa le feu tout au bout de
cette rue à côté des Nouvelles Galeries. Il
n'aurait eu qu'un passage piéton à traverser mais le
blond l'attendait avec une trousse de secour « au cas
où ».
Duo
vous en avez mis du temps. Et qu'est-ce qui est arrivé à
Heero? Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, il n'y
avait aucune panique dans la voix du blond. En tant qu'héritier
de l'empire Winner il ne pouvait se permettre de montrer ses
émotions négatives, telles que la peur, la panique ou
la colère. Il avait un peu craqué dans le labo, mais
personne ne pouvait lui jeter la pierre.
Un
soldat un peu plus futé que les autres. Il l'a eut par
derrière. Comme il était un peu submergé il a
pas vu le coup venir.
Je
suppose que tu l'as sorti de là.
Bien
sûr, je ne laisserai jamais mon meilleur ami se faire casser
la gueule sans réagir. Affirma énergiquement le natté,
tout en ajoutant à part dans sa tête « à
moins que ce ne soit moi qui doive l'amocher. Et connaissant son
caractère, ça risque d'arriver! »
Laisse
Trowa le porter pour te reposer un peu.
Pas
question! L'empressement avec lequel il avait répondu aurait
semblé louche à n'importe qui de moins subtil que
l'arabe, aussi, il ne manqua pas de le remarquer.
Je me
doutais que tu étais le genre possessif Duo, mais à ce
point...
Il y a
beaucoup de chose que tu ignores à mon sujet.
Pourquoi
tes yeux et le ton de ta voix m'affirment que je ne veux pas
connaître les détails.
Parce-que
je suis très expressif.
Je
vois. Pose-le au moins par terre que je puisse vérifier qu'il
n'a rien de grave.
Duo
s'agenouilla et, avec l'aide de Quatre, allongea Heero par terre, la
tête du brun reposant sur ses genoux. Ça ne l'enchantait
pas de laisser Quatre le toucher, il avait horreur qu'on tripote ses
affaires et le nippon lui appartenait maintenant, mais son ami ayant
les plus solides bases de médecine du groupe il le laissa
faire. Il n'avait pas vraiment contrôlé sa force quand
il avait frappé Heero et bien que celui-ci soit un vampire
avec des facultés de récupérations
exceptionnelles – qui expliquaient également comment il
avait survécu à l'autodestruction du Wing – il
pouvait quand même être blessé. Et si son coeur ou
sa tête était touché, il pouvait mourir.
Il a
juste un superbe hématome au ventre. Comment c'est possible
puisque le soldat l'a attaqué par derrière.
Parce-qu'il
s'est retourné quand il a senti sa présence dans son
dos. Mais le type était déjà trop près.
Je
vois. Le ton ne plaisait pas à Duo. Le blond avait dis « je
vois » comme quelqu'un de plus franc ou de moins
diplomate aurait dis « je ne te crois pas » ou
« tu me caches quelque chose », mais déjà
ce dernier était reconcentré sur Heero lui appliquant
une crème qui limiterait les dégâts. Un gros
bleu peut faire très mal. Mais sur un vampire, il
disparaitrait en moins d'une heure avec ou sans crème.
Où
sont les autres? Demanda Duo pour détourner la conversation
vers un sujet moins dangereux pour le blond. Ce qu'il avait dit à
Heero était vrai, il le tuerait s'il le fallait mais il se
voyait mal expliquer la mort aux autres.
Quand
je t'ai vu arriver je leur ai fait signe que c'était OK. Ils
sont parti chercher la voiture.
Dans
combien de temps ils arrivent?
Les
voilà.
Une voiture
se gara juste derrière les trois garçons. Wufei passa
la tête par la vitre ouverte et leur dit de se dépêcher,
ce qu'ils firent. Quatre prit la place du co-pilote à côté
de Trowa. Les deux autres rejoignirent Wufei à l'arrière.
Leurs
bagages dans le coffre de la voiture, les garçons prirent la
direction de l'autoroute sans se retourner. Arrêté à
un feu, Duo tourna la tête vers une statue dont la taille
semblait dominer tout le carrefour où elle était
installée, comme la gardienne de l'entrée et de la
sortie de cette ville. Un homme de pierre contemplait en pleurant le
cadavre d'un autre, reposant sur ses genoux. Comme une pietà
où Marie aurait été remplacé par Joseph
pour pleurer son fils.
Quatre?
Tu sais
ce que c'est ça?
Un
monument aux morts Duo.
En quel
honneur?
Si je
me souviens bien, quelques décénnies avant que le
projet colonies ne soit lancé, il y a eu une guerre opposant
la quasi-totalité des pays de ce monde. Ils étaient
dans un camp ou dans l'autre, mais peu de pays étaient
neutre. C'était la « première guerre
mondiale » ou la « grande guerre »,
c'est au choix.
Et à
quoi elle sert?
Les
noms des jeunes messins morts à la guerre sont écrit
dessus. C'est pour qu'on ne les oublie pas. À la fin de la
guerre chaque commune de France a fait construire une statue en
l'honneur de ses morts.
C'est
pas gai.
C'est
la guerre Duo.
Le silence
tomba dans la voiture mais personne n'éprouvait le besoin de
le rompre. Heero, toujours inconscient, était installé
sur la banquette arrière, appuyé contre le natté
qui lui caressait les cheveux d'un geste tendrement possessif même
s'il trahissait une certaine violence. C'était comme s'il
tentait d'amadouer un tigre en le calinant mais en étant quand
même prêt à lui arracher la gorge au moindre
faux-pas. Et Duo ne voulait pas qu'Heero fasse une erreur qui
pourrait le trahir en se réveillant un peu trop brutalement.
Mais le japonais dormait.
Le regard
perdu dans l'obscurité que ne parvenait pas encore à
percer l'aube naissante, Wufei réfléchissait. Au loin,
l'imposante cathédrale semblait embraser le ciel grâce
aux puissantes lampes braquées sur elle. Elle était
magnifique, mais le chinois ne s'en ému pas outre mesure. Ses
yeux dérivèrent sur une nuque recouverte de cheveux
blonds aussi fins que ceux d'un bébé et doux comme du
duvet d'oisillon. Pour avoir des centaines de fois glissé ses
mains dans cette chevelure en gémissant de plaisir sous les
assauts de son propriétaire, il savait qu'il n'y avait rien de
plus doux dans ce monde que ces mèches blondes coupées
un peu trop courts. Wufei et Quatre étaient amants depuis
maintenant six mois. Autant de temps qu'ils cachaient leur relation
aux autres. Et le chinois se posait des questions. Tout avait
commencé quand il s'était confessé à
Quatre. Il avait dû réunir tout son courage mais il y
était parvenu. Quatre l'avait embrassé, allongé
sur un lit, dominé et possédé. Mais il n'avait
jamais rien laissé paraître de ses sentiments. Pas un
mot, pas un geste. S'il n'avait pas du mal à cacher tous les
suçons qui recouvrait son corps, l'adolescent aux cheveux noir
aurait juré avoir rêvé toutes les nuits qu'il
avait passé avec le blond. Mais non, c'était réel.
En fait, ils étaient des « sexfriends »
et pas des amants. L'asiatique se demandait s'il pourrait supporter
ça encore longtemps. La réponse était oui. Il
était prêt à tout pour garder encore un peu
Quatre auprès de lui, pour conserver l'illusion d'un amour
réciproque au creux de ses bras. Y compris à n'être
qu'un jouet pour lui. De toute façon, Wufei pouvait parier en
étant à peu près sûr de ne pas se tromper
qu'il n'était pas grand chose d'autre. Mais il l'accepterait
tant que ça durerait. Après, sans famille, sans
véritables amis et sans amant, sans nulle part où
rentrer depuis la destruction de L5, il s'éteindrait comme la
flamme d'une bougie sur un gâteau d'anniversaire. Il ne voulait
pas passer sa vie à regretter. Il ne voulait pas regretter
tout court. À la fin de la guerre, s'il survivait jusque-là,
si Quatre l'abandonnait il savait déjà où il
irait pour mourir en paix. De toute façon, il n'avait jamais
voulu vivre longtemps. La vieillesse n'est agréable que si
l'on a quelqu'un avec qui la partager et la vivre, sinon, seule la
jeunesse compte.
Les yeux du
chinois se tournèrent vers ses deux coéquipiers, sans
même qu'il s'en rende compte. Duo caressait les cheveux d'Heero
et le regardait avec tendresse. Peut-être pas encore de l'amour
mais au moins, il y avait un minimum d'attachement dans ses yeux. Duo
prétendait que les yeux du nippon étaient aussi froid
que de la glace. C'était à ça que Wufei
comprenait qu'il n'avait jamais vraiment observé ceux de
Quatre. Le blond pouvait être aussi aimable, chaleureux et
souriant que désagréable, froid et têtu. Et
toutes ses émotions se transmettaient dans son regard. C'était
cette diversité qui avait attiré le chinois vers lui
mais ça n'avait pas empêché qu'il se prenne –
volontairement – une grande claque dans la gueule. Autant pour
lui. Sur la route, les lumières des réverbères
faisaient comme de grande tâches jaunes sur la chaussée,
entourées par les ténèbres. Les arbres de chaque
côté étaient de grandes ombres, immobiles mais
menaçantes qui tremblaient sous le vent, comme des monstres
attendant le moment propice pour attaquer. Trowa mis en marche son
clignotant et emprunta la première sortie. Leur nouvelle
planque n'était plus très loin.
Le pilote
français tourna dans un petit chemin de terre à peine
assez large pour permettre le passage de leur voiture. Des arbres et
des buissons en bordaient les deux côtés. Les branches
basses grattaient la carosserie emportant sûrement un peu de la
peinture noire métallisée avec elles et les branches
hautes se rejoignaient pour former un tunnel de verdure qui, même
en plein jour, devait sacrément décourager les gens de
s'y aventurer. Il faisait noir comme dans un four et même en
pleins phares la végétation cachait une partie de la
visibilité. Finalement ils débouchèrent sur une
clairière. Le ciel était plus clair, signe que l'aube
était déjà bien avancée, voire quelle
touchait à sa fin. Trowa se gara devant une vieille bâtisse,
la seule à des kilomètres à la ronde. La
peinture blanche de la façade s'écaillait comme une
peau pelée par le soleil et les vitres étaient
remplacées par des plaques de contre-plaqués, excépté
une, à l'étage qui était ouverte comme une
profonde blessure dans la façade abîmée ou comme
un oeil unique qui observait les alentours. Quoiqu'aucune de ces deux
hypothèses n'était rassurante, car les deux conféraient
à la maison une vie propre. Entourée par une forêt
sombre et quasiment en ruine, elle devait servir à
approvisionner les rares jeunes du coin en émotions fortes,
genre maison hantée. Duo sourit en pensant qu'elle le serait
effectivement pendant quelque temps. Après tout, deux vampires
même anonymes, ce n'est pas anodins et c'est bien plus
effrayant que des fantômes qui eux, ont l'avantage de ne pas
exister. Quoi que, ne disait-on pas la même chose des buveurs
de sang? Même si quantité des rumeurs qui couraient à
leur sujet n'étaient pas vraies?
Duo souleva
Heero sans le moindre effort et le porta à l'étage. Si
l'entrée de la demeure était en ruine avec ses meubles
éventrés et son papier peint moisis, son plancher qui
menaçait de s'écrouler à chaque pas –
c'était la raison pour laquelle personne n'allait plus loin
que l'entrée. Seuls les résistants savaient où
marcher pour atteindre l'escalier en chêne massif qui
conduisait à l'étage. Normal, c'étaient eux qui
avait « saboté » la maison – et
son épaisse couche de poussière. Il y avait quatre
chambres. Duo dit qu'il partagerait la sienne avec le japonais, se
fit traiter de kamikaze et pénétra dans la pièce
qu'il partagerait avec son esclave. La pièce sentait le frais
et le neuf. En plus, elle était grande et la décoration
plaisait énormément à Duo. Une épaisse
moquette blanche courrait par terre, un canapé noir placé
contre le mur de gauche, sous un tableau représentant une
scène de chasse ainsi qu'une petite table en bois laqué
noir devant le sofa donnait à la pièce un côté
convivial agréable. Une coiffeuse, elle aussi en bois laqué
noir, trônait dans un coin de la pièce. Mais le meuble
le plus important était le lit. Un gigantesque lit King size
flanqué de ses tables de nuit assorties attirait immédiatement
le regard. Le couvre-lit et les taies d'oreillers étaient d'un
rouge sang très affriolant, surtout pour un vampire. Des
voilages de soie noirs et rouges suspendus au plafond et reliés
aux montants du lit donnaient l'illusion d'un lit à baldaquin.
La grande classe.
Le natté
s'approcha du lit et y déposa son fardeau, délicatement.
Il ne fit que frôler les draps mais il savait déjà
qu'ils étaient en soie. C'était trop beau pour
appartenir aux résistants et trop luxueux pour n'être
qu'une planque de passage. Quatre avait sûrement dû
magouiller ça avec ses Maguanacs. Allah le bénisse.
Coucher avec quelqu'un pour la première fois nécéssite
un certain décorum et il attendait Heero depuis trop longtemps
pour le faire à la va-vite. Repoussant une mèche brune
qui cachait les yeux fermés de son esclave, l'américain
déposa un léger baiser sur son frond, savourant la
douceur de cette peau sur ses lèvres. Puis il quitta la pièce
pour aller chercher leurs bagages.
Heero se
sentit revenir à lui, retrouvant la conscience ainsi qu'une
légère douleur à l'estomac là où
Duo l'avait frappé. Il n'avait rien oublié de ce qui
s'était passé, il sentait encore le sang de sa victime
dans sa bouche et sur ses crocs, il voyait encore le visage radieux
du natté quand ce dernier lui faisait un odieux chantage.
Chantage qu'il n'accepterait pas si facilement. Le natté en
baverait autant que lui. Il ouvrit les yeux prudemment. Des tâches
noires dansaient devant lui et obscurcissaient sa vision mais, du
coin de l'oeil, il vit quelque chose remuer et sut tout de suite de
qui il s'agissait. Il tenta de rouler sur le côté pour
se mettre hors de portée, mais son corps ne lui obéit
pas: ses bras étaient attachés au-dessus de sa tête
selon un angle si aigu qu'il rapprochait ses omoplates de sorte que
le seul fait de relever la tête pour regarder ses chevilles lui
faisait mal. Sa poitrine était complètement à
découvert mais il portait encore ses vêtements, même
ses chaussures. Ses pieds étaient attachés avec des
cordes lâches qui ne l'empêchaient pas de bouger, mais
lui maintenaient quand même les jambes écartés.
Duo avait tout prévu pour qu'il ne s'enfuit pas tout en
s'arrangeant pour varier les plaisirs...et les positions.
Alors
mon jolie esclave, on essaie de se sauver?
Je ne
suis pas ton esclave.
C'est
ce que tu crois, mais je te jure que tu te trompes. Tu es à
moi désormais et tant que personne ne connaîtra ton
secret, tu le resteras. Tu ne voudrais quand même pas que
Quatre ou Trowa s'aperçoivent que tu es un monstre.
Le regard
d'Heero se voilà légèrement et Duo sut qu'il
avait trouvé la corde sensible qui lui permettrait de tenir
l'asiatique tranquille. Maintenant, restait à trouver celle
pour le soumettre et ça, c'était pas gagné.
Tu es
aussi un monstre Duo.
Oui,
mais moi, je m'en accomode. Nous sommes plus fort que les humains et
depuis quelques générations, nous ne sommes même
plus sensible à la lumière du soleil. On peut même
manger de la nourriture solide et boire de l'alcool sans aucun
risque. On a plus besoin de boire du sang tous les soirs grâce
à ça. Avant que j'en devienne un, je n'aurais jamais
cru qu'un vampire puisse être bronzé et se goinfrer de
glace...
Et tu
t'es regardé dans un miroir.
Très
juste. Mais au moins maintenant, on a des reflets et on peut se
fondre dans la foule sans problème. Nous sommes plus humains
que vampire désormais mais ce n'est pas désagréable
pour autant. Nous sommes encore plus fort.
Mais
aussi moins nombreux. Tout le monde ne peut plus devenir un vampire,
seuls les plus fort le peuvent. Nous risquons de nous éteindre.
Mais
non, Shinigami veille.
Heero le
regarda avec des yeux ronds. Il était clair qu'il n'avait pas
compris et qu'il ne connaissait pas Shinigami.
Heero,
qui a fait de toi un vampire?
Je ne
sais pas. Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été
comme ça.
Tu as
de la chance que les humains devenus vampires enfants ou adolescent
continuent de grandir jusqu'à vingt ans. Je doute que tu
aurais apprécié de rester piégé advitam
aeternam dans le corps d'un enfant de deux ou trois ans.
Je
sais. Mais c'est qui Shinigami? Heero essayait de gagner du temps.
Pendant que Duo parlait, il tentait de désserer ses liens
mais le natté était un vampire et il connaissait les
limites de la force de ses semblables. Un seul métal pouvait
les retenir: l'argent. Et ses chaines étaient en argent
massif. Merde!
Shinigami
est le plus vieux de tous les vampires. Il donne l'impression
d'avoir le début de la vingtaine, mais ses yeux trahissent
son âge. Il est aussi vieux que l'humanité et il a
évolué avec elle. C'est lui qui a fait naître la
légende de la faucheuse dans les pays occidentaux, de
Shinigami au Japon,... Il est le meilleur pour terroriser les
humains et faut voir avec quelle classe il le fait.
Il
craint le soleil si c'est un vampire de l'ancienne génération.
Au bout
d'un bon million d'années d'évolution tu crois qu'il
est encore sensible à quelque chose? L'argent ne le retient
pas. Il peut soulever un train entier d'une main et te caresser de
l'autre ou provoquer un tremblement de terre par la seule force de
son pouvoir. La seule chose qui n'a pas changé, c'est sa soif
de sang. C'est la seule chose qu'il peut manger et boire.
Je n'ai
jamais entendu parler de lui.
Ce qui
confirme ce que je pensais. Celui qui t'a fait devait être un
vampire renégat. De toute façon je m'en fiche. Tu es à
moi.
Duo se
pencha pour l'embrasser. Heero chercha un autre moyen de gagner du
temps. Le fait d'avoir un rapport sexuel, quel qu'il soit, avec Duo
ne le dérangeait pas. Le viol est une torture comme une autre
et si J n'avait jamais ordonné à son élève
de s'entraîner à pratiquer cette forme de torture, il
l'a lui avait fait subir plusieurs fois. En général
pour le punir de sa désobéissance. Côté
sexe, Heero était donc un peu blasé et qui sait,
peut-être qu'avec Duo se serait bon. Mais il ne supportait pas
l'idée d'être son esclave. Personne ne le dominerait.
Shinigami
c'est le roi des vampires? Demanda Heero alors que les lèvres
du natté n'était plus qu'à quelques centimètres
des siennes. Il lui aurait suffit d'allonger le cou pour
l'embrasser.
Mais tu
n'y connais vraiment rien. Y'a pas de hiérarchie chez les
vampires. On est des chasseurs solitaires en général.
Shinigami est le plus vieux d'entre nous et il inspire le respect.
C'est plus un grand-frère qu'on va voir quand on a un
problème, mais vaut mieux éviter de l'asticoter. Sa
puissance est effrayante.
Les mains de
Duo s'étaient perdu sous le débardeur du japonais et
caressaient sa peau. C'était agréable mais il était
hors de question qu'elles aillent se perdre ailleurs. Maintenant
c'était les lèvres du natté qui se perdaient sur
la peau de son cou.
Duo
arrête ça tout de suite! Se débattit le nippon.
Non.
Je ne
suis pas ton esclave, c'est clair? Je ne le serai jamais!
Tu n'as
pas le choix! Les yeux de Duo devinrent ceux d'une bête
féroce, Heero sut qu'il venait de réveiller le vampire
en lui. Et c'était tout sauf rassurant, mais il était
lui-même un vampire. Il ne reculerait pas.
Si je
l'ai, tu m'entends. Je ne serai jamais ton esclave!
Quelle
assurance pour quelqu'un qui est attaché sur un lit les
jambes écartées. Je pourrais te baiser sans problème
si je le voulais, les chaînes sont en argent tu ne peux pas te
dégager. Et dis-toi que les préliminaires ne sont pas
une obligation.
Va te
faire foutre!
Comme
tu voudras.
Duo dégagea
sa main et s'en servi pour déchirer la manche de son polo dont
il se servit pour bailloner Heero. Il l'aurait, avec ou sans son
consentement. Heero gesticulait pour se libérer mais ça
ne fit qu'énerver encore plus l'américain, déjà
à bout de patience. Ce dernier déchira le spandex du
nippon et lui arracha littéralement son sous-vêtement
avant de le retourner sur le ventre, profitant du mou laissé
dans les chaînes qui retenaient les chevilles du brun. Il lui
tira les cheveux en arrière pour l'obliger à se mettre
à genoux et lui murmura à l'oreille:
Tu es à
moi, que tu le veuilles ou non!
Duo défit
rapidement son pantalon et se positionna pour prendre possession du
japonais. Depuis le temps qu'il rêvait d'admirer ses fesses et
de les sentir autour de lui. Sans préparation et sans
lubrifiant, il pénétra le japonais qui gémit de
douleur. Les frottements en lui étaient intolérables.
Il avait l'impression que Duo avait glissé en lui des couteaux
ou du papier de verre, mais ses gémissements ne firent
qu'exciter davantage le natté qui accéléra la
cadence. Heero sentit sa chair se déchirer et son sang couler,
dégageant une odeur de fer caractéristique. Ses bras
étant liés aux montants du lit, il ne pouvait pas
s'appuyer sur le matelas, son visage était enfui dans les
draps comme il subissait les assauts de Duo. On l'avait déjà
violé, ça faisait parti de son entraînement. Duo
n'arriverait pas à le dominer comme ça. Mais la douleur
était là, une larme coula sur la joue d'Heero. Il était
sur le point de se déchirer. Duo se libéra dans un cri
sourd. Heero était à lui. Il se retira et remonta son
pantalon.
J'ai
dis aux autres que tu avais été attaqué par un
soldat plus fort que les autres, ne me trahis pas ou tu le
regretteras. Je t'apporterai à manger plus tard. Le ton était
froid, sans appel mais conservait quand même un léger
tremblement post-coïtal.
À cet
instant, Quatre frappa à la porte. C'était l'heure de
passer à table. Duo l'avait entendu venir avant même
qu'il sorte de la cuisine. Être un vampire a des avantages: une
ouïe très fine, une vision parfaite de jour comme de nuit
ou encore une force surhumaine. Il abandonna Heero, nu et
recroquevillé sur le lit avant de sortir. Il se retrouva en
face du sourire chaleureux du blond et se dit que ça lui
ferait vraiment mal de le tuer. Ça dépendait d'Heero.
Heero
va mieux? Demanda l'arabe.
Il
s'est réveillé mais je lui ai conseillé de se
reposer. Je lui apporterai un plateau plus tard.
D'accord.
Les deux
garçons descendirent pour rejoindre les autres dans la cuisine
– neuve comme les chambres, même si pour y accéder
il fallait éviter de marcher sur les planches pourries du
plancher du rez-de-chaussée. La cuisine se trouvait sur la
gauche - où flottait une bonne odeur de spaghettis
bolognaises.
Dans la chambre, Heero se
tortilla pour se remettre sur le dos. Moralement les viols ne lui
faisaient plus grand chose – on s'habitue à tout –
mais physiquement, il avait un mal de chien. Son anus était
lacéré, il sentait le sang couler sur ses cuisses et la
sensation de brûlure provoquée par les blessures. Mais
il était un vampire et il guérirait vite. Déjà,
il sentait ses tissus se rejoindre et se ressouder mais il avait
quand même mal. Il réussit à s'asseoir, ses
chaînes étaient assez lâches pour le lui
permettre. Il savait que Duo ne s'en tiendrait pas là s'il
voulait vraiment faire de luison esclave. Mais il allait en prendre
pour son grade, personne ne soumettrait le soldat parfait ans
combattre. Duo était-il aussi patient qu'il le disait? Il
entendait le bruit de la radio dans la cuisine qui jouait un vieux
morceaux des SEX PISTOLS. Heero se concentra sur la musique et se
rallongea. Il n'avait plus qu'à attendre.
Dans la cuisine,
l'ambiance était comme d'habitude: Duo faisait la conversation
à lui tout seul, Quatre hochait la tête en faisant de
temps à autre des remarques, Trowa regardait la scène
en spectateur et Wufei s'indignait à chaque fois que le
« shazi natté » se souvenait de son
existence. Mais Wufei n'était pas vraiment dans le bain et
Trowa le savait. Il était d'ailleurs le seul à faire
suffisemment attention au chinois pour l'avoir remarqué, il ne
démarrait pas aussi vite que d'habitude et ne criait pas aussi
fort. Le grand brun ne parlait pas beaucoup mais il observait et
savait plus de choses sur ses camarades qu'il ne l'avouerait jamais.
Il savait que Wufei et Quatre couchaient ensemble et que le chinois
était amoureux du blond. Il savait que cet amour n'était
pas réciproque et qu'il faisait souffrir celui qui le
ressentait. Il savait que Duo et Heero leur cachaient quelque chose à
tous et que les sentiments de Duo à l'égard du nippon
étaient bien plus profond qu'il ne le laissait paraître.
Mais à cet instant précis, il voyait surtout les
regards que Quatre jetait au chinois et que ce dernier ne manquait
pas. De l'indifférence. C'était de l'indifférence
pure qu'il y avait dans les yeux du blond, pas même du désir
ou de l'amitié mais du vide. L'arabe n'aimait pas son
co-équipier mais il prenait ce qu'on lui offrait pour
« soulager ses hormones » et c'était
tout.
Et ben Wuffy t'en
fais une tête! S'exclama soudain Duo. Qu'est-ce qui t'arrive?
T'es malade?
Ça va. C'est
juste de la fatigue.
Mais t'es tout pâle
comme si t'avais vu un fantôme. Tu devrais aller te reposer.
De toute façon t'as fini de manger.
Je te dis que ça
va.
Et moi je te dis que
non, alors tu montes ton sublime postérieur à l'étage
et tu vas te coucher.
Et si je veux pas?
Duo se leva, saisit
l'asiatique par le poignet et le chargea sur ses épaules façon
sac à patates. Il se dirigea vers les escaliers en regardant
bien où il marchait et il monta à l'étage, un
chinois gesticulant et pestant comme un malade.
Maxwell, pose-moi
par terre tout de suite!
Dans une seconde mon
coeur.
M'appelle pas mon
coeur!
Roooh mais c'est
qu'il rougit. C'est mignon!
Ta gueule!
Les cris s'éloignaient.
Quatre et Trowa étaient désormais seuls dans la
cuisine.
Pourquoi tu lui fait
ça? Demanda calmement Trowa en portant sa fourchette à
sa bouche.
Je ne vois pas ce
que je fais de mal. Je ne fais que lui donner ce qu'il demande.
Tu lui offre une
illusion de ce qu'il demande. Il t'aime, il te l'a dis, alors
pourquoi tu ne l'as pas rembarré avec diplomatie au lieu de
lui donner de faux espoirs?
J'apprécie
Wufei.
Mais tu n'es pas
amoureux de lui. Le désir ne suffit pas.
Je pourrais l'aimer.
Mais tu t'y refuse.
Pourquoi?
La dernière
fois que j'ai aimé, il est mort. Et rien ne nous dis que nous
survivrons à cette guerre. Je profite de l'instant mais tant
que je ne suis pas sûr, je ne veux pas construire quoi que ce
soit.
La vie est
dangereuse, qu'on soit en guerre ou pas. Même si nous
survivons à cette guerre, l'un de nous pourrait mourir dans
un accident de voiture ou d'un anévrisme. On en sait rien. Tu
veux profiter de l'instant je suis d'accord mais dans ce cas vas-y à
fond. Lui il n'a pas peur de souffrir et pourtant il est bien plus
seul que toi. Le brun se leva et alla poser son assiette et ses
couverts dans l'évier avant de sortir.
Je ne l'aime pas
encore Trowa. Dit le blond alors que son ami passait la porte pour
retourner dans sa chambre.
Pas encore.
Quatre se leva à
son tour. C'était à lui de faire la vaisselle. Il
augmenta le volume de la radio et laissa les rythme pop/rock et métal
lui vider la tête. Une petite discussion s'imposait.
La porte de la chambre
s'ouvrit, livrant le passage à Duo. Contrairement à ce
qu'il avait dit, il n'apportait pas de plateau repas avec lui, juste
un sac de sport noir avec une bande bleue qui avait l'air vaguement
menaçant. Le natté referma doucement la porte, aussi
silencieux qu'une ombre mais beaucoup plus dangereux.
Avec le super
gueleton que tu t'es tapé pendant la mission je suppose que
tu n'as pas faim.
Heero se contenta de
hocher la tête. Bien sûr que non il n'avait pas faim, le
sang est le meilleur des repas pour un vampire, celui qui leur
apporte tous ce dont ils ont besoin et même si depuis leur
évolution ils pouvaient manger autre chose, ils avaient
toujours besoin de sang.
Duo posa son sac par
terre et s'approcha du lit. Heero y était à moitié
nu, prostré et bigrement désirable. Un dieu de la
beauté prisonnier d'un démon. L'américain monta
sur le lit et rampa à quatre pattes vers son beau captif qui
ne pouvait pas reculer. Une fois à sa hauteur, il glissa un
doigts sous son menton et lui releva le visage pour se noyer dans les
profondeurs cobalt de ses yeux. S'il le veut, un vampire peut
hypnotiser un humain qui le regarde dans les yeux, mais entre eux ça
ne marche pas, au grand désespoir d'Heero.
Tu es à moi
Heero. Que tu le veuilles ou pas.
Pas question.
Duo gloussa avant de
l'embrasser, bloquant son visage en pressant d'une main sur sa nuque.
Il embrassa les lèvres obstinément closes, les léchant
pour pouvoir glisser sa langue à l'intérieur. Heero y
consentit au bout de longues minutes mais resta complètement
inerte. Duo jouait avec une langue morte qui n'avait aucune envie de
bouger. Excédé, il se retira et saisit le brun par les
épaules.
Si tu ne veux pas
provoquer un massacre; tu vas m'obéir.
Heero lui cracha au
visage.
Le vampire en Duo
s'éveilla. Furieux.
À suivre....
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