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Brisé	By : kokoroyume Category: French > Harry Potter Views: 7487 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.

Chapter List
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Salut :)

Voici enfin l’avant-dernier chapitre de cette petite fic, j’espère qu’il vous plaira ^^

Bonne lecture !

(Et si vous avez un peu de temps, je serai curieuse de connaître votre réaction à la fin de la « première partie » de ce chapitre puis de la seconde… ^^)

Brisé

Chapitre 19

Et ils étaient retournés à Poudlard, sans plus s’échanger un mot, Rogue rejoignant sa chambre dès qu’ils avaient posé un pied dans les appartements familiers.

Tout ce qu’avait pu faire Harry avait été de s’enfermer à son tour dans sa propre chambre, s’allonger sur son lit et attendre. Son imagination se débridait bien malgré lui. Et maintenant, il la ressentait cette joie stupide, et ce sourire continuel était dessiné sur ses lèvres. Ses fardeaux – sa culpabilité, la vie qu’aurait le serpentard dès qu’il mettrait les pieds en dehors de l’école, sa légère angoisse que quelqu’un vienne un jour réclamer sa tête, oui, ses fardeaux s’allégeaient lorsqu’il songeait qu’ils avaient peut-être une chance de trouver un peu de bonheur au milieu de tous ces obstacles.

Le gryffondor se tourna sur son côté, se laissant envahir un instant par l’idée qu’il pourrait bientôt recevoir une étreinte qui n’aurait plus rien d’innocente dans ces mêmes draps, et se mordit les lèvres avant que son imagination ne l’entraîne trop loin.

Le 9 septembre, il n’avait pas oublié la date, presque deux mois. Déjà, cette fois-là avait été toute particulière. A l’époque, même, il s’était avoué qu’ils ne leur auraient pas manqué beaucoup pour qu’ils deviennent de véritables amants. Et cela semblait être ce qui allait finalement arriver.

Il se rappelait trop bien les mains qui, ce jour-là, s’étaient accrochées à sa taille alors que, ses genoux de part et d’autres de ses jambes, il s’était laissé pénétrer par le pénis dressé de l’homme installé dans le canapé.

Une chaleur suffocante l’envahit en même temps qu’il sentit une vague d’excitation le traverser. Et une image s’imposa devant ses yeux. Il avait vu cette scène, clairement, mais rendue vague par sa confusion du moment. Dans l’esprit même de Rogue. Et l’intense félicité du moment l’avait touché de plein fouet, avec une telle force qu’il se demandait maintenant comment il n’avait pas su faire le lien plutôt. S’il y avait eu encore la moindre partie de lui qui aurait voulu mettre la parole de l’ex-espion en doute, elle aurait été balayée par cette évidence.

Le sorcier lui avait dit qu’il avait eu les réponses devant les yeux. C’était donc cela que cachait son journal ? Retraçant ses observations désintéressées se transformant en découverte imprévue, en attente (pouvait-il s’être senti frustré – lui aussi – durant cette période où il avait commencé à douter ?), puis en refus pur et net de ses conclusions. Et Rogue avait même fini, apparemment, par redouter qu’il prenne conscience de cette évolution et s’en serve contre lui.

Il se redressa contre ses oreillers, croisant les bras sur sa poitrine, un peu choqué de voir les pièces du puzzle s’assembler avec une telle aisance.

Et lorsqu’il l’avait défini comme naïf ? Était-ce parce qu’il avait eu toute les cartes en main et qu’il n’avait pas su en comprendre la signification ? Ou bien songeait-il déjà à autre chose ? Il lui avait dit qu’ils allaient pouvoir commencer à avancer. Rogue s’était-il résigné, à défaut que ses souhaits soient partagés, à lui offrir dans un avenir proche certaines choses qui auraient été, à partir de là, impensables à lui demander ?

Non, non, là son imagination l’emmenait trop loin. Et puis, ce n’était plus d’actualité. Leur vie semblait déjà avoir pris un bien meilleur tournant.

Du moins, tant qu’un quelconque coup du sort ne venait pas pousser le serpentard à faire marche arrière.

SSSSS

Harry ne sut pas réellement combien de temps s’était écoulé, son agitation ne faisant que grandir au fur et à mesure des minutes (des heures ?) passant, lorsque trois coups secs frappés contre sa porte firent rater un battement à son cœur.

- Entrez.

Il s’était assis sur le bord de son lit et s’apprêtait à se lever lorsque la voix du maître des potions l’arrêta.

- Restez assis.

Il s’exécuta sans broncher ; ce n’était pas le moment de le contrarier. Son regard s’arrêta sur le visage fermé de son aîné, son regard déterminé et sa mâchoire serrée qui trahissait sa tension.

- La situation vous paraît sans doute très simple, commença-t-il d’une voix sans timbre, mais elle ne l’est pas pour moi.

Le jeune sorcier attendit. Comme il n’avait apparemment pas l’intention de lui en dire plus – bien qu’il pouvait aisément deviner certains des obstacles qui se mettaient sur leur route, il acquiesça simplement.

- Je n’ai pas l’intention de vous faire la moindre… promesse, ni de me lancer dans de grandes explications sur des sujets qui n’ont pas à être soulevés. Et, par pitié, Potter, ne me cachait plus rien qui pourrait mettre votre vie ou la mienne en danger, finit-il presque d’un ton las, fatigué.

- Entendu, répondit-il, d’une voix solennelle, pour être capable de ravaler la grimace qui avait voulu se dessiner sur son visage à sa dernière phrase.

La tension dans les épaules du serpentard sembla se relâcher et il ferma un instant les paupières avant de les rouvrir. Il sembla hésiter entre avancer vers lui et quitter la pièce. Finalement, il fit demi-tour vers la porte.

- Non, ne-

Harry l’entendit soupirer mais il se retourna et avança vers lui. Il avala sa salive.

- Vous savez, vous n’êtes pas obligé, si vous ne voulez pas…

- Bien sûr que « je veux », imbécile. Mais vous ne semblez pas avoir entendu lorsque je vous ai affirmé que cela était plus… compliqué pour moi que pour vous.

Il baissa les yeux vers ses mains qu’il s’efforçait de garder immobiles sur ses genoux.

- Dé-

Mais il fût arrêté par les lèvres fines s’emparant des siennes avec une certaine impatience, sa langue vint s’enrouler autour de la sienne avec le même empressement. Dans le mouvement, le serpentard le repoussa contre le matelas, ne rompant pas le baiser empli d’une ardeur qu’il découvrait à peine. Libre de restrictions, vorace, lui enflammant littéralement les sens.

Lorsqu’il sentit le souffle commencer à lui manquer, Rogue s’écarta légèrement – et là il prit réellement conscience du corps chaud au dessus du sien – et se pencha un peu plus, ses longs cheveux noirs lui effleurant la peau, pour lui murmurer à l’oreille.

- Vous commencez à m’agacer avec vos excuses incessantes, Potter. Les mots n’ont que peu de valeur pour réparer les erreurs, ce sont les actes qui comptent.

Le maître des potions attrapa sa nuque et ils s’embrassèrent à nouveau, plus lentement comme pour mieux savourer ce moment. Puis, il le sentit ouvrir petit à petit la robe avec laquelle il avait arpenté les rues un peu plus tôt et dont il avait oublié de se débarrasser. Leurs lèvres se détachèrent une nouvelle fois et le regard affamé auquel le survivant eut droit eu le fit frissonner d’excitation. Et il n’en fallut pas plus pour qu’ils se déshabillent mutuellement jusqu’à se retrouver torse nu, peau contre peau, et s’embrassant à nouveau sans retenue, les mains du plus jeune s’accrochant aux omoplates du serpentard. Rogue ne parut pas dérangé lorsqu’il le fit rouler en dessous de lui car il agrippa seulement son cuir chevelu pour approfondir leurs baisers.

Ils ne se lassèrent pas vite de ce préliminaire, comme-ci ils compensaient pour toutes les occasions manquées, rêvées mais jamais réalisées. Cependant, lorsque le sorcier, à nouveau au-dessus de lui, pressa sa jambe – volontairement ou non – contre le membre éveillé du survivant, ils passèrent à la vitesse supérieure.

Les lèvres de l’ex-espion descendirent le long de sa gorge et Harry put sentir son sourire lorsqu’il tressaillit une nouvelle fois alors qu’il bougeait légèrement et méthodiquement sa jambe entre ses cuisses. Harry essaya d’accentuer le frottement mais son attention fût distrait par le souffle chaud qui s’attarda sur l’un de ses tétons avant qu’une langue et des dents viennent le taquiner et ne lui arrache un gémissement. Apparemment satisfait par cette réaction, Rogue prêta plus d’attention encore à l’autre moitié de son torse jusqu’à ce que le gryffondor pousse sur le bas de sa nuque pour qu’il revienne l’embrasser, en espérant être capable de se montrer plus actif par la suite.

Le survivant profita de la fin du baiser pour laisser ses lèvres caresser sa jugulaire jusqu’à remonter jusqu’à son oreille et la mordiller doucement – il n’avait pas oublié que l’homme y était sensible. D’ailleurs, les mains qui descendaient déjà vers sa taille se figèrent un instant avant d’effleurer son sexe à travers son pantalon. Harry fût traverser par une nouvelle vague de chaleur et perdit le fil de sa tâche, se tordant pour essayer de retrouver le contact électrisant.

- Patience, lui souffla-t-il d’une voix rauque qui l’encouragea à tout sauf à l’attente.

Un doigt fin retraça, à travers le tissu, la ligne de son membre de haut en bas ; il se mordit les lèvres, ferma les yeux et croisa solidement ses bras derrière le cou de son aîné alors que le sang se réunissait en un point précis sous sa chair. Les lèvres revinrent se sceller aux siennes alors que la main tiède entrait dans son pantalon, s’attardant sur son aine. Il bougea davantage et finalement les doigts s’enroulèrent autour de son excitation.

Harry haleta lorsqu’il entama un mouvement lent et lancinant, son esprit occultant tout le reste, tant et si bien qu’il ne se rendit compte qu’ils étaient tous les deux nus sur les draps que lorsque la main pâle le quitta et que le pénis gonflé de Rogue toucha le sien. Il ne sut s’empêcher d’entremêler ses jambes aux siennes pour qu’ils soient plus proches et leur grognement se fit de concert. Le serpentard remua au dessus de lui. Il sentit le plaisir monter rapidement, au fur et à mesure que leur membre se frottait l’un contre l’autre, le sexe brûlant de l’homme glissant par moment entre ses cuisses et déviant vers ses bourses.

Il avait besoin… Il fallait… maintenant.

- Allez-y, murmura-t-il au maître des potions qui observa soudain son visage.

Ses cheveux étaient un peu emmêlés et sa tempe brillait légèrement, son regard était un peu vague, sa respiration trop rapide.

- Où est… la fiole ?

Il bougea comme il le pouvait, emprisonné sous le poids de Rogue, pour rendre les sensations plus fortes encore. L’ex-espion ferma les yeux.

- Pas besoin, marmonna Harry.

- Potter, eut-il comme réponse dans un grognement.

- … Dans la commode, premier tiroir.

Il libéra ses jambes à contrecœur et il perdit un instant la chaleur de son corps. Mais son absence ne dura qu’un instant et déjà le serpentard écartait les jambes de son cadet.

Et Harry ne regretta pas de l’avoir laissé faire.

Le sorcier glissa un doigt entre ses fesses, avec précaution, semblant étudier l’expression de son visage – s’assurant peut-être qu’il s’y prenait correctement. Le gryffondor lui sourit légèrement pour lui prouver que ce n’était en rien douloureux et, lorsqu’il s’enfonça jusqu’au bout il eut un premier écho du plaisir à venir. Les intrusions suivantes furent cependant plus difficile et il sentit plus intensément les doigts huileux pénétrant son corps qui sembla vouloir les rejeter, jusqu’à se que Rogue masse son membre avec talent et le fasse totalement se détendre. Les mouvements de ses doigts s’accordant à celle de sa main, l’homme poussa assez loin pour atteindre à nouveau sa prostate et le faire trembler de plaisir.

Et les yeux noirs ne le quittaient pas, dévoilant l’impatience qu’il ressentait, son envie de plus en plus incontrôlable de vouloir le posséder et, peut-être, sa joie et son contentement à voir les choses se dérouler de cette façon.

Son anus fût soudainement libéré et le membre dressé se plaça contre son entrée. Sa tête brûlante s’enfouit en lui, creusant davantage dans l’espace étroit, cherchant à se nicher au plus profond de lui, le sang battant contre la chair chaude semblant le faire vibrer de l’intérieur.

Son souffle se bloqua. Et Rogue attendit, sa main caressant son propre sexe qui avait légèrement perdu en vigueur. Ce fût plus que suffisant pour le faire entamer le premier mouvement qui, bien qu’il fût un peu douloureux, le poussa à recommencer. Le maître des potions l’accompagna bientôt, prenant de moins en moins de précaution, et augmentant son plaisir en conséquence.

Chacun de ses nouveaux coups de rein devenait plus rapide et sauvage, et les réponses du survivant se faisait plus brutales, le forçant toujours à aller plus loin, le pilonnant tant et si bien qu’il ne pouvait plus penser à autre chose que cette partie de lui enfoncée en lui, lui donnant un indescriptible plaisir et un bonheur inédit au moment où l’idée que c’était Severus Rogue – et personne d’autre – qui le lui donnait et le voulait revint à la surface.

Ouvrir les yeux sur le visage de l’homme, perdu dans son plaisir, un léger sourire sur les lèvres, fût trop pour Harry et il se libéra, incapable de tenir plus longtemps ; le serpentard le suivit presque immédiatement en déversant sa semence chaude en lui.

Durant un certain temps, la chambre ne fût plus emplie que par le son de leur respiration irrégulière puis, finalement Rogue se dégagea de lui, prit sa baguette posée sur la commode pour les nettoyer rapidement, les recouvrir, avant d’enfin se laisser retomber à ses côtés.

- Et vous pensiez réellement que je ne voulais pas de ça ? marmonna son aîné, la tête enfoncée dans l’oreiller.

Alors Harry se mit à rire, d’un rire soulagé et heureux, soudain incapable de croire que la vie pouvait encore lui offrir de tels moments. Mais il dût bientôt s’arrêter de lui-même, pour éviter que ses rires ne se transforment en larmes. Il avait perdu tellement de choses, tellement de personnes, tellement d’occasions…

- J’ai vraiment failli tout foirer, n’est-ce pas ? demanda-t-il au bout d’un moment, s’efforçant d’avaler le sanglot qu’il refusait de laisser remonter en surface.

Il y eut un silence et Harry se mit sur son côté pour voir que Rogue l’observait.

- Vous auriez pu. Non, en fait, vous n’en n’étiez vraiment pas loin, ajouta-t-il après un instant de réflexion et parfaitement sérieux. Mais je crois que vous avez changé, Potter. Vous ne laisserez pas cela se reproduire

- Pardon ?

- Il y avait quelque chose en vous qui semblait… brisé, continua-t-il comme-ci il cherchait ses mots. Ce n’est plus le cas.

Cette réponse le laissa assez dubitatif et il repensa soudain à autre chose de totalement différent.

- Qu’est-ce que vous vouliez dire exactement en m’affirmant que c’était plus compliqué pour vous que pour moi ? Je me doute qu’il y a…

Le maître des potions leva les yeux au ciel.

- Si vous ne pouvez pas le comprendre par vous-même, alors il est inutile que je vous l’explique.

- Mais-

- Maintenant, dormez, Potter. Vous avez besoin de sommeil, et moi aussi.

Le sorcier ferma les yeux, clairement décidé à en rester là. Harry soupira et baissa les armes.

Il se posait encore beaucoup de questions, se demandant notamment comment son aîné avait pu en venir à désirer ces contacts physiques qui lui avaient paru si insupportables pendant un temps ou même s’il n’avait jamais posé le moindre regard sur un homme avant lui. Avait-il souhaité qu’ils en arrivent là pendant longtemps ? Et à quelle pensée s’était-il raccroché pour affronter les épreuves durant ces longues semaines ?

Mais, dans un sens, il y avait quelque chose de rassurant dans le fait qu’il ne connaisse pas tous les secrets et toutes les pensées de Rogue, comme-ci il gardait cette part de mystère qui avait été, il en était certain, l’une des raisons pour lesquelles le maître des potions était devenu différent à ses yeux lorsqu’il n’était encore qu’un adolescent. Comme-ci il cachait une force et un savoir toujours suffisamment grands pour le protéger, même de lui-même.

Il détailla son visage du regard puis laissa ses doigts retracer ses traits droits et un peu disgracieux. Oui, définitivement, ce visage il l’-

- Dormez, Potter, murmura à nouveau Rogue, la voix si basse qu’il savait que lui était déjà aux portes du sommeil.

Harry sourit puis s’approcha de lui pour se serrer contre son corps ; le bras du serpentard vint se glisser autour de sa taille et il ferma les yeux à son tour.

Non, il ne ferait plus jamais rien qui puisse faire du mal à cet homme.

SHSHSHSHSH

31 juillet

SEVERUS ROGUE S’EST ECHAPPE !

Ce 31 juillet, date de naissance de notre sauveur et jour exact où, il y a un an, le mangemort était confié à la garde d’Harry Potter, Severus Rogue à réaliser l’incroyable exploit d’échapper à la surveillance de son gardien et des mesures de sécurité mises en place par le Ministère.

Cet homme est dangereux et peut-être armé.

Si vous avez la moindre information concernant le lieu où il se trouve, prévenez immédiatement le bureau des aurors.

2 août

Le corps de Severus Rogue a été retrouvé aux pieds d’Harry Potter lui-même, hier, en fin de soirée. Notre sauveur a déclaré avoir agi en état de légitime défense et affirme avoir pris ses responsabilités quant à son manque de jugement pour avoir demandé, un an plus tôt, sa garde.

Aucune poursuite ne sera donc lancée par le Ministère qui ne cache pas sa joie face au retour à la raison de Monsieur Potter.

(Voir un article plus complet sur ces évènements en page 4.)

A suivre…

(En répondant aux reviews de ce chapitre, je regardais la fin du troisième film… Et, bon sang, ça fait peur à quel point cette fic est loin de l’œuvre originale xD)

A bientôt pour le tout petit dernier chapitre ;’’)
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