L\'amant venu du passé | By : Elehyn1 Category: French > Harry Potter Views: 4003 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Disclaimer : Pas à
moi. Contexte tiré des livres de J. K. Rowling.
Warning : Cette histoire slash est de rating
M.
Lulucyfair :
Méchante ?
Moi ?… Merci.^^
Shavri :
Bah, en fait sur
mon LJ, quand je disais que le chapitre était prêt, je parlais de celui que tu
as reviewé donc le 16. Le 17 n’était pas encore écrit. Par contre, j’ai écrit
le 18 et commencé le 19. J’ai une grande envie d’écrire cette fic en ce moment,
plus que le autres que j’ai en cours également doc je profite pour l’avancer.
Clarinet :
Merci. Une suite
de glaces ? J’aime la comparaison :D ^^ C’est marrant parce qu’il y a
quand même beaucoup de francophones qui ne lisent que des fics en Anglais. J’ai
commencé moi-même à lire des fics en Anglais en allant jamais dans la section
française donc je comprends. J’ai aussi commencé à écrire en Anglais mais
maintenant, j’ai beaucoup plus de fics en Français (que j’écris) que de fics en
Anglais (deux seulement).
Chapitre
17 : Un être vous manque et tout est dépeuplé
Recroquevillé au fond
de son lit dans la position du fœtus, Harry attendait. Attendait quoi ? Il
ne savait plus. Une part de lui avait l’impression que s’il restait encore un
peu, bientôt, il verrait débarquer Severus, un grand sourire aux lèvres. Il
viendrait l’embrasser comme il l’avait fait si souvent et lui dirait qu’il
était temps qu’il sorte du lit car ils avaient des devoirs à faire. Lui, il lui
dirait que s’il le rejoignait au lit, Severus connaîtrait une autre forme
d’apprentissage. Severus aurait émit un rire bref avant de le traiter d’obsédé
et lui, aurait répondit qu’en effet, il en était un. C’en serait peut-être
ensuivi une bataille d’oreillers ou une invasion de baisers. Peu aurait importé
du moment qu’ils auraient été tous les deux.
Mais Sev
était parti et il ne reviendrait jamais…
Debout, au
centre de la chambre bleue qui avait initialement été la sienne lorsqu’il était
apparu vingt et un ans plus tôt en voyageur du temps, Severus attendait les
yeux rivés sur la porte. Il se doutait pourtant que Harry n’allait pas en
franchir le seuil ce jour mais il ne pouvait se résigner à quitter l’endroit où
il lui avait donné rendez-vous dans sa lettre.
‘Tu lui as
dit de prendre son temps pour qu’il accepte le départ de ton homologue et ta
présence ; et vu le ressentiment qu’il a pour toi, c’est sûr qu’il ne
viendra pas. Tu attends pour rien !’ disait une partie de son cerveau
tandis que l’autre était en contradiction totale.
‘Oui mais…
et si jamais…’
… Et si
jamais Harry faisait une apparition ne serait-ce que pour s’expliquer avec lui
et qu’il trouvait porte close ?
… Et si
jamais Harry venait pour lui dire qu’il savait que Sev et lui ne formaient
qu’un et qu’il l’aimait encore et que lui, Severus, le ratait, qu’allait-il
advenir de leur couple ?
Il avait
déjà attendu plus de deux décennies alors il pouvait attendre encore un peu
plus.
Severus
prit une profonde inspiration et décida de rester là. Toute la nuit et celle
d’après s’il le fallait.
Poudlard,
4 novembre 1977.
« Alors
Snivellus, t’as réussi à te décrocher des jupons de ta mère ? » lança
Peter Pettigrew.
Le sorcier
rondouillard mit brusquement une main devant sa bouche, l’air complètement mais
agréablement ébahi par ce qu’il venait de dire. Habituellement, ce n’était pas
le premier des maraudeurs a osé dire quoi que ce soit à un sorcier plus
puissant que lui - ce qui le laissait silencieux la plupart du temps - sauf
lorsqu’il pouvait se cacher derrière Sirius Black et James Potter comme il le
faisait actuellement.
Severus le
vit lancer de brefs coups d’œil aux deux autres maraudeurs tour à tour,
visiblement en quête de congratulations qui ne vinrent pas.
« Alors
Pettigrew, t’as réussi à dire cette phrase entière sans bégayer ni oublier un
mot ? Mais au moins es-tu certain d’être parvenu à oser la provocation
sans te pisser dessus ? »
Pettigrew
jeta un regard furtif à son pantalon pour être sûr et Snape éclata de rire.
Cependant, le Serpentard fut bien vite interrompu par un sort lancé par James
Potter qui ne l’atteint pas.
« On
insulte pas un maraudeur impunément, Snivelly ! » cracha Sirius
tandis qu’ils redoublaient l’attaque.
Severus se
défendait encore lorsque Dumbledore fit irruption dans le couloir où ils
luttaient.
Le
puissant mage se racla la gorge pour signifier sa présence ce qui mit fin à
toute querelle.
« Je
vois que les vieilles habitudes ont la vie dure ! » dit-il avec un
regard désapprobateur. Toutefois, sans plus attendre, il ajouta « Severus,
j’aimerais vous voir dans mon bureau, s’il vous plaît ! »
Deux
minutes plus tard, le jeune Serpentard suivait le directeur, l’âme en peine.
Il venait
de retrouver son époque et la première chose à laquelle il avait été confronté
était une bataille entre ses pires ennemis et lui-même. La vue de James Potter
lui avait arraché le cœur. Même si Harry n’était pas la réplique parfaite de
son père, il était assez semblable pour que cela lui fasse mal. Pourtant, leurs
personnalités étaient complètement différentes.
Severus
entra dans le bureau directorial la main sur le cœur et le souffle court dus à
la souffrance qui lui comprimait le thorax.
Il
retrouvait ses ennemis et devrait encore se battre contre eux. Mais désormais,
il savait qu’il ne pourrait plus jamais vouloir la mort de James Potter.
Cela
faisait quatre jours maintenant que Severus attendait. Quatre-vingt-seize
heures à se forcer à maîtriser son impatience lors des cours ou des repas ou
encore à rester les yeux tellement fixés sur la porte de la chambre bleue qu’il
aurait pu la décrire sous toutes les coutures. Et cela le rendait fou.
L’incertitude
le rendait encore plus malade qu’une franche mise au point et pourtant, il
préférait le doute au rejet.
Il n’avait
pas vu Harry depuis le moment où il avait quitté le bureau de Dumbledore après
le départ de son double. Le jeune Gryffondor n’avait plus refait surface
excepté pour se rendre à ses leçons mais encore pour celles-ci, Snape n’avait
pas croisé son élève. Si cela n’avait pas été pour ses propres cours de
potions, il aurait désespéré de le revoir un jour.
… Et son
cœur battait à tout rompre en pensant qu’entre 15h et 17h, il aurait les
septième année de Gryffondor et Serpentard. Avec un peu de chance, il pourrait
parler à Harry.
L’objet
des pensées du maître des potions était profondément plongé dans des réflexions
complexes et des interrogations sinueuses lorsqu’il avisa l’heure. Il était
12h30 et dans trente minutes commencerait son cours de Défense Avancée Contre
les Forces du Mal. Il venait de terminer son déjeuner qu’il avait pris dans son
dortoir en compagnie de Draco qui était lui-même plongé dans ses pensées et fut
surpris de voir ce dernier se lever.
« Il
faut que j’aille voir Seamus ! » le prévint-il en faisant disparaître
son assiette vide, son verre et ses couverts.
Harry
acquiesça de la tête. Son ami lui avait raconté dans les grands détails ce
qu’il s’était passé récemment et l’Irlandais était même venu parler avec Harry
un jour qu’il avait vu ce dernier en train de pleurer dans la Volière.
En
contre-partie, Harry leur avait tout avoué concernant Sev. Maintenant qu’il
était parti pour de bon, il n’y avait plus aucune raison de garder cette
aventure secrète. Bien entendu, il n’avait pas envie que cette histoire fasse
la une des journaux mais il savait qu’il pouvait faire confiance aux deux
jeunes hommes.
Il avait
également écrit de longues lettres à Ron et Hermione et ceux-ci lui avaient
promis de venir les voir lors du prochain week-end à Pré-au-lard.
« OK !
De toute façon, je voulais aller voir Remus ! » répondit le
Survivant. « Ca fait longtemps que je ne l’ai pas vu. »
« Harry,
tu es bien en train de me dire que Sebastian Passionis soit Severus
Snape était amoureux de toi et toi de lui ? »
« Oui ! »
« Et
qu’il est devenu ton amant ? »
« Exactement !
Ca te dérange ? »
« De
quoi ? »
« Que
je sois… irrémédiablement gay et amoureux de Sev ! »
« Ca
serait plutôt hypocrite de ma part étant donné que je suis bisexuel moi-même !… »
Harry
ouvrit des yeux ronds et Remus ricana gentiment.
« …
que je sais ce que c’est que d’être amoureux en ayant eu Sirius pour
amant ! »
La
mâchoire de Harry tomba brusquement et Remus n’en fut que plus amusé.
« Sirius
était gay ?… Ou bi ? »
« Non ! »
Harry
fronça les sourcils.
« Il
était juste curieux ! » répondit le lycanthrope en gardant un sourire
mi-amusé, mi-rêveur. « Et il n’a jamais regretté sa curiosité. »
Le
Gryffondor sourit à son tour et se mit à interroger Remus plus avant sur les
maraudeurs. Celui-ci prit un plaisir évident à lui rapporter quelques
anecdotes.
« Il
n’y avait pas plus hétéro que James et pas plus amoureux de Lily non plus. On
l’a beaucoup charrié quand on a remarqué que Snape n’arrêtait pas de le
regarder quelques semaines après la rentrée de notre dernière année ! »
En
entendant ce nom et cette information, Harry reçut un coup au cœur.
« Maintenant,
je sais pourquoi ! » fit Remus d’un ton plus sérieux. « Avant,
je me posais des questions. Je n’ai jamais pensé que Severus avait un
quelconque béguin pour James car il le détestait réellement et James le lui
rendait bien d’ailleurs mais à partir du moment où il est revenu à notre époque
– élément que je sais désormais et qui replace bien des choses -, il le
regardait parfois d’une manière différente. Parfois, j’interceptais des regards
un peu comme… désespérés ou très tristes et je me demandais bien
pourquoi. »
La gorge
de Harry se noua et il baissa la tête.
« Auparavant,
il nous suivait tout le temps et ça n’avait pas changé mais son regard, sa
réticence nouvelle à vouloir nous attaquer ou à nous faire renvoyer tout comme
les… choses bizarres qu’il faisait… »
« Les
choses bizarres qu’il faisait ? » coupa l’étudiant avec surprise. Que
faisait-il ? »
« Je
n’en sais rien ! » avoua Remus. « On s’est toujours posé la
question avec Sirius et James. Parfois, on retrouvait Snape dans un arbre
au-dessus de nous, sa baguette pointée vers nous. Bien sûr, on pensait qu’il
voulait nous attaquer alors on ripostait au quart de tour mais avec le recul,
je ne sais pas si c’était vraiment ça. Il avait toujours une sacoche à côté de
lui et, dans ces moments-là, il semblait avoir sorti sa baguette depuis
quelques temps déjà. Des fois aussi, il portait un gant noir qui ne montrait
que le bout de ses doigts sur l’une de ses mains… même les jours de grandes
chaleurs. Parfois également, on le voyait cacher très rapidement quelque chose
derrière son dos avant de déguerpir. Il y avait aussi tous ces flashs de
lumière qui nous rendaient dingues comme s’il nous prenait en photo pour
je-ne-sais quelle raison mais on ne le prenait jamais sur le fait. James et
Sirius pensaient qu’il voulait effectuer de la magie noire avec des clichés et
ils ont essayé de lui faire avouer. »
« Oh
non ! » gémit Harry en fermant les yeux comme sous l’emprise d’une
terrible douleur. « Et comment ont-ils voulu lui faire avouer qu’il
prenait des photos de vous à ma demande pour mon moi futur ? »
Trop
choqué pour parler de nouveau, Remus se rendit compte de l’ampleur du
malentendu.
« Oh
mon Dieu ! »
Remus
porta une main à sa bouche avant de murmurer, catastrophé. « Je préfère…
je préfère ne pas te le dire, Harry. »
Cette
phrase confessait bien plus que Harry n’aurait voulu savoir et il crispa ses
poings sur ses cheveux, tirant dessus jusqu’à se faire mal.
« C’est
ma faute ! Si je ne lui avais rien demandé, il aurait moins
souffert ! »
« Non,
c’est la nôtre Harry ! » dit piteusement Remus. « J’aurais pu
arrêter bien des choses si je n’avais pas eu peur de perdre mes amis en les
laissant penser que j’étais un rabat-joie. »
Harry ne
répondit rien. Il avait plus que jamais envie de serrer Severus contre son cœur
pour lui demander pardon et une drôle de sensation le saisit à nouveau. Une
force en lui lui donna envie de courir jusqu’aux cachots ou à la chambre bleue
pour y retrouver son maître des potions et avoir une explication avec lui.
L’image de Sev se troubla dans sa tête pour se transformer en celle de son professeur
mais il ne put s’interroger davantage comme il avait pu le faire lors de son
déjeuner car Remus le coupa dans ses réflexions.
« Harry,
je suis désolé. Je ne peux bien sûr pas changer le passé mais je peux faire
quelque chose pour le présent. Dès ce soir, j’irai présenter mes excuses à
Severus. Je sais qu’il est rancunier mais je pense que tout le monde peut avoir
droit à une seconde chance, n’est-ce pas ? »
Harry
hocha affirmativement la tête, la bouche sèche. Mal à l’aise, il se rendait
bien compte que cette phrase pouvait signifier bien plus de choses pour lui que
pour Remus.
Harry
avait un mal de tête épouvantable lorsqu’il pénétra dans la salle de classe des
cachots à 15h précises.
Pas encore
prêt à affronter le regard ébène de son professeur, il ne fixa que le sol, son
livre de recettes, son chaudron et ses ingrédients pendant ce double cours.
Parfois, il sentait son maître des potions passer à côté de lui ou s’arrêter à
sa hauteur et à ces moments-là, la tension devenait étouffante mais ses yeux
restaient obstinément concentrés sur sa potion que seul lui et Draco
préparaient – les autres en concoctant une plus facile.
Harry
ajouta une petite racine de mandragore et touilla cinq fois sa préparation dans
le sens des aiguilles d’une montre au lieu de quatre ce qui fit épaissir le
liquide bien plus qu’il ne le fallait. Celui-ci commença donc à bouillir trop
tôt et à tourner au gris alors qu’il devait rester vert clair. Snape se trouva
aussitôt à son côté et lui dit « Ajoutez tout de suite l’eau de rose puis
l’essence d’ortie blanche, cela atténuera le bouillonnement. Voilà, comme ça.
Maintenant, versez tout le yaourt et les feuilles de menthe. Non, d’abord le
yaourt, Ha-Potter ! » dit-il en mettant le pot de yaourt dans les
mains de son élève tout en lui reprenant la menthe.
Les doigts
de Harry se mirent à trembler. Il était affreusement nerveux et sentait une
étrange chaleur se diffuser dans sa poitrine dont il ne voulait pas analyser la
raison.
« Bien ! »
fit Snape tandis que la potion reprenait sa couleur d’origine et son léger
frémissement.
Severus
posa ses mains sur les épaules de son étudiant et les pressa doucement.
« Vous pouvez poursuivre votre recette à présent telle qu’elle est
indiquée dans le livre mais souvenez-vous que lorsqu’une potion commence à se
déstabiliser pour une petite erreur comme celle que vous avez faites, vous
pouvez toujours la rattraper en y ajoutant les ingrédients les plus doux qui la
composent. L’eau de rose, l’ortie blanche, le yaourt tout comme la menthe –
sauf la menthe poivrée – en font partie. Mais je pense que vous connaissez déjà
les caractéristiques de ses ingrédients étant donné que vous avez dû apprendre
la liste de toutes les plantes adoucissantes il y a deux semaines. »
Harry s’en
souvenait parfaitement bien. C’était Sev qui lui avait fait réciter sa leçon et
ils avaient fait l’amour juste après.
Snape
avait-il fait cette allusion à dessein ? Harry n’en connaissait pas la
réponse. Tout ce qu’il sut était qu’il regretta le contact des mains de son
professeur lorsque celles-ci quittèrent ses épaules et il s’en voulut pour
cela.
Lorsque 17
heures sonnèrent, il s’empressa de fuir cette salle de classe, les yeux rivés
sur le sol et décida de se plonger dans les devoirs qu’il avait de nouveau en
masse. Il se dirigea donc vers la bibliothèque, son mal de tête toujours
présent.
Poudlard,
4 novembre 1977.
Severus
venait d’avoir une longue discussion avec Albus Dumbledore et regagnait son
dortoir pour la deuxième fois depuis son arrivée. La première fois, il y avait
juste été chercher sa baguette mais là, il comptait bien y rester plus
longtemps.
Son
dortoir… Il n’en
avait pas eu depuis la fin de sa sixième année et il ne l’avait pas regretté.
Il était un solitaire dans l’âme et préférait avoir une chambre à lui comme il
l’avait eu quand il était arrivé dans le futur. Une chape de plomb alourdit
instantanément son cœur à la pensée de la seconde chambre qu’il avait eue et
partagée avec Harry. Celle qu’il aurait voulu retrouver.
Lorsqu’il
arriva dans le dortoir des septième année de Serpentard, celui-ci était vide et
il en fut satisfait. Il prit sa malle et la fit léviter jusque sur son lit où
il alla s’installer avant de fermer les rideaux.
« Lumos »
marmonna-t-il pour allumer les bougies qui flottaient à présent autour de lui.
Sev garda
sa baguette en main et sortit d’une des ses poches ce qu’il avait ramené du
futur et qu’il avait rapetissé. Il lança un contre sort aux objets qui
reprirent leur taille normale et regarda la boîte de bois que Harry lui avait
confectionné pour qu’il puisse y ranger la pyramide de photos qui se trouvait
en lui en ce moment. Il décida de la garder dans son corps, tout près de son
cœur et fouilla dans ses affaires.
Il y
trouva alors ce qu’il y cherchait : un petit livre qu’il n’avait jamais lu
mais qu’il avait feuilleté plusieurs fois. Et il savait pouvoir y trouver les
informations qui lui seraient utiles pour enregistrer les voix des maraudeurs
et de Lily. Il devrait garder sa promesse. Et il ramènerait bien plus que cela.
Il avait
déjà l’appareil photo que Harry lui avait acheté. Le plus dur serait d’en
prendre sans que personne s’en aperçoive.
Une
impulsion subite le fit en prendre une de lui. Il avait bien conscience de n’être
pas beau mais Harry le lui avait également demandé et de se photographier pour
son amour lui donnait l’impression qu’il n’était pas totalement parti (il
s’interdisait de penser que Harry n’était pas encore né) et qu’il faisait tout
simplement quelque chose pour lui qu’il lui donnerait plus tard (il s’interdit
de penser que cela serait dans vingt et une longues années).
Il
faudrait qu’il s’achète un album ! Et même deux ! Un pour n’y mettre
que des clichés de lui et l’autre ceux des maraudeurs et de Lily. Il achèterait
des albums aux pages perpétuelles pour ne jamais arriver à la dernière feuille.
Harry aurait plein de photos à regarder dès qu’il serait à nouveau dans sa vie
(Sev s’interdit de penser qu’il ne le serait peut-être plus jamais).
Un sourire
vint effleurer ses lèvres pour la première fois depuis son départ de l’époque
bénie de sa vie. Il pourrait peut-être mettre dans son album quelques photos pour
adultes seulement. Se rappelant combien Harry pouvait être chaud, il
se dit que cela lui plairait certainement.
Son regard
perdu dans ses calculs érotiques vint effleurer la bague qui lui enserrait
l’annulaire gauche et il se rembrunit. Il ne voulait pas quitter son alliance.
C’était le seul symbole de son amour et de son engagement auprès de Harry qu’il
pouvait montrer à la face du monde. Il n’avait pas pris en compte cette
dernière torture : à tout jamais… ou tout au moins pendant vingt et un
ans, il devrait se taire. Il devrait garder le silence, ne jamais laisser
éclater sa peine ou son amour au grand jour. Encore une fois, il devrait garder
un secret pour lui. Bien sûr, Dumbledore savait car il en avait parlé avec lui
mais ça ne serait jamais pareil que de se confier à quelqu’un, à un ami pour
libérer un peu de sa souffrance.
Il toucha
son anneau d’or et se pinça les lèvres. Il ne pourrait pas le garder à son
doigt sinon tout le monde le verrait et se poserait des questions avant de les
lui énoncer à haute voix et ça, il ne le fallait pas.
Il fouilla
alors de nouveau dans sa malle et trouva une petite pochette bleue nuit en
velours d’où il extirpa une chaîne en or blanc dotée d’un pendentif. Il ne la
portait jamais car ce bijou avait appartenu à sa mère. C’était un bijou de
femme. Le pendentif était un médaillon en or blanc lui aussi – seule richesse
matérielle de sa mère – qui comportait une photo d’elle tenant son fils unique
âgé de cinq mois dans ses bras. Ce médaillon avait une valeur sentimentale pour
lui et il le regardait parfois, mais pas une fois il ne l’avait mis autour de
son cou et il savait qu’il ne le ferait jamais.
Il ôta
donc le médaillon et le plaça dans son étui de velours et garda la chaîne pour
y placer son alliance. Il dût se faire violence pour l’arracher à son doigt
mais glissa finalement la chaîne autour de son cou, l’alliance pendant sur sa
poitrine. Il la cacha sous sa chemise et se pencha vers sa table de nuit pour y
prendre la bague des Serpentard dans le tiroir. Il ne la portait que rarement
et pas à son annulaire gauche mais d’avoir une bague autour de son doigt
l’aiderait à imaginer que c’était le symbole de son union avec Harry.
Il allait refermer sa
malle lorsqu’il avisa une paire de gants noirs qui trônait sur le dessus. Il la
prit, l’esprit en ébullition. S’il portait les gants ou même un seul, personne
ne pourrait voir qu’il s’agissait de son alliance et non l’anneau portant les
armoiries des Serpentard !
Timidement,
il sourit alors en décidant que lorsque son cœur serait trop lourd, il
porterait son alliance en secret.
Les mains
dans les poches, Harry faisait route vers sa chambre quand il intercepta la
présence d’une personne qu’il n’avait pas du tout envie de revoir en cette
journée trop forte en émotion.
Il
revenait de la cuisine où il avait demandé à Dobby de lui donner un verre d’eau
pour boire une potion contre les maux de tête ainsi qu’un ramequin de mousse au
chocolat corsé pour faire passer le goût de l’infâme breuvage et il ne
s’attendait pas à voir Severus Snape rôder dans son couloir désert.
L’enseignant
avait-il eu l’intention de venir lui parler dans sa chambre pour être à ce
niveau du château et non pas dans les cachots ou revenait-il de la chambre
bleue ?
Une boule
se forma dans la gorge du jeune homme et il préféra stopper net ses
interrogations pour ne plus penser du tout et faire comme s’il n’avait pas vu
son professeur.
Il lui
passait devant sans une parole ni un regard lorsqu’il sentit une main ferme
s’enrouler autour de son bras et l’arrêter dans son élan.
« Non ! »
s’écria brusquement Snape dans un souffle.
Horrifié,
Harry éleva les yeux vers lui et se figea en avisant son visage.
Son maître
des potions portait la même expression sur ses traits que dans ses yeux :
la colère, l’exaspération, la frustration, le désespoir, la douleur mais
également la trahison.
« Non ! »
répéta-t-il les yeux flamboyants. « Qu’est-ce que tu crois,
Harry ? Que tu peux passer comme ça devant ton amant sans rien lui
dire ? Que tu peux me laisser mijoter dans l’incertitude et la souffrance
pendant encore deux décennies ? Que tu peux aussi facilement
m’oublier ? Parce que moi, je ne t’oublie pas et j’en peux plus !
J’en peux plus, Harry ! J’en peux plus ! Je t’aime
bordel ! »
Incapable
d’émettre quoi que ce soit, Harry se vit avec horreur basculer vers son
professeur qui se penchait en direction de sa bouche, l’air furieux.
Sans
réfléchir, Snape posa durement ses lèvres sur les siennes et les força de sa
langue. Harry gémit d’étonnement et de crainte et se mit à trembler plus fort
en sentant les mains de son enseignant s’égarer sur son corps.
« Harry »
murmura Severus dans un souffle avant de répéter ce prénom en une douce
litanie.
Il était
un bateau perdu depuis plus de vingt ans, subissant l’humeur du vent et de la
houle d’une mer tantôt déchaînée, tantôt calme et tentant désespérément de
rester à la surface et il venait de retrouver son port d’attache. Il venait de
retrouver sa vie et son cœur et son âme et sa joie.
Il ne
pouvait plus s’empêcher de toucher, d’embrasser, de caresser celui par lequel
son bonheur s’était incarné. Il pouvait sentir l’étoffe de ses vêtements
glisser entre ses doigts tandis qu’il les défaisait puis sa peau douce et
pourtant ferme sous sa paume, se tendre tandis que le jeune homme se débattait.
Il
touchait son ventre, ses flancs, son dos pour faire le chemin inverse et
glisser plus bas toujours plus bas sous le pantalon.
Il était
complètement fou de ce jeune homme qui se tordait sous lui, luttait pour
reprendre sa liberté et qui le gifla avec une telle violence que Severus revint
à la raison.
Le
professeur cligna plusieurs fois des yeux comme s’il venait de sortir d’un rêve
et qu’il ne comprenait pas tout ce qu’il se passait puis se redressa, avisa le
corps à moitié dénudé de son étudiant ainsi que la chemise arrachée qui pendait
lamentablement sur une épaule.
Etait-ce
lui qui avait fait cela ? Il ne s’en rappelait pas… Il ne se souvenait pas
d’une telle férocité… tout ce qu’il avait en mémoire était toute la douceur
qu’il tenait entre ses bras, tout l’amour qu’il avait touché et embrassé après
avoir connu… la fureur du rejet et de l’indifférence.
« Oh
Merlin ! » souffla-t-il, catastrophé. « Pardon ! »
Mais
visiblement, les yeux émeraudes ne lui pardonnaient pas. Le jeune Elu le
fusillait du regard, haletant encore bruyamment.
« Harry, je m’excuse ! Je suis désolé ! Je ne me rendais
pas compte ! » babillait-il en réalisant l’ampleur de sa brutalité
par les marques rouges qui marbraient ça et là la peau nacrée de son ex-amant
ainsi que les boutons du pantalon qui avaient sauté et étaient dispersés sur le
sol.
Snape
rougit de honte et les ramassa en des gestes lents. Il entendait toujours la
respiration saccadée qui semblait l’avoir condamnée et ces yeux de mer en furie
qui le vrillaient d’une haine qu’il ne s’embarrassait pas à cacher.
« Harry… »
recommença-t-il au bout d’un instant en se relevant.
Mais il
était trop tard. Son élève s’était déjà enfui et claquait la porte de sa
chambre derrière lui.
Severus
crispa son poing sur les boutons qu’il avait déjà oubliés, haineux contre
lui-même.
Il venait
de tout gâcher.
Draco et
Seamus vinrent dîner chez Remus qui avait également invité Harry.
« C’est
dommage ! » fit le lycanthrope au cours de la soirée. « J’avais
aussi invité Severus mais il m’a envoyé un message me disant qu’il ne pouvait
pas venir. J’espère qu’il ne recommence pas ses crises d’anorexie ! »
« Je
l’ai vu tout à l’heure dans son bureau » répondit l’Irlandais. « Il
n’avait pas l’air bien. J’avais l’impression qu’il était encore plus pâle que
d’habitude. Il doit être malade ! »
« Personnellement,
je pense plutôt qu’il est malheureux ! » répliqua Draco en lançant un
regard furtif à Harry sans que celui-ci ne le remarque. « Qu’est-ce que tu
en penses Harry ? »
« Je
ne sais pas ! » rétorqua-t-il en fronçant les sourcils en direction
de son ami Serpentard.
« Il
a des crises d’anorexie ? » reprit Seamus, perplexe.
« Mmm »
acquiesça Remus. « Ca a toujours été ! Depuis qu’il est arrivé à
Poudlard déjà très mince, on ne le voyait pas toujours manger. Dumbledore l’a
toujours surveillé à ce propos pour voir s’il se nourrissait suffisamment mais
quand son moral ne va pas, il ne mange plus. Pourtant, je l’ai souvent vu se
forcer à manger… à partir de sa septième année » ajouta-t-il en jetant un
bref coup d’œil à Harry.
Personne
ne releva cette dernière constatation même si elle était plutôt curieuse.
« J’espère
qu’il va bien ! » conclut Remus en fixant le Survivant d’un regard
interrogateur.
Harry leva
les mains en signe d’ignorance, intérieurement contrarié de la mise en relation
de sa personne avec son maître des potions comme s’il devait tout connaître de
Snape.
« Tu
ne sais pas pourquoi Severus a refusé mon invitation ? » s’exclama
Remus avec surprise. « Tu ne sais pas ce qui ne va pas ? »
« Non !
Pourquoi le saurais-je ? »
« …
Tu le sais bien, Harry ! »
« Non ! »
Pensant
que Harry voulait garder sa relation avec Severus secrète, Remus n’insista pas.
Peut-être n’avait-il pas révélé à Seamus et Draco qu’il était amoureux de son
professeur comme il lui en avait parlé au déjeuner. Il décida donc de changer
de sujet et la soirée en fut égaillée.
Plus tard,
lorsque les convives de Remus furent partis à l’exception de l’Elu, l’homme lui
demanda s’il voulait bien l’accompagner.
Harry
n’eut pas le temps de demander où et fut entraîné à la suite du lycanthrope
tandis que celui-ci lui racontait les dernières rumeurs concernant le
ministère.
« Ca
va mal là-bas, très mal ! Attends-toi à de grands
changements ! »
« Bons
ou mauvais ? »
« Ca
dépend de quel point de vue on se place ! »
Remus se
figea brusquement et frappa à une porte que Harry n’avait pas remarquée jusque
là. Tout à sa conversation avec Remus, il n’avait pas vu où ils s’étaient
aventurés et à présent, il reconnaissait avec horreur l’obscurité des cachots
et la porte du bureau devant laquelle il se trouvait. Ebahi, il resta cloué sur
place.
Pourquoi
Remus avait-il voulu qu’il vienne avec lui ? se demanda-t-il mais il n’eut
pas le temps de poser la question comme Severus Snape venait déjà leur ouvrir.
L’heure du
dîner s’écoulait et pourtant, il n’irait pas manger. Il avait reçu une
invitation de la part de Remus cependant il ne s’y rendrait pas.
Il se
faisait horreur. Il se détestait pour tout ce qu’il avait fait et en même
temps, il avait l’impression de se noyer dans les limbes comateuses de
l’apathie.
Assis à
son bureau, la tête ancrée entre ses mains, le professeur Severus Snape ne
réfléchissait plus. Son cerveau s’était recouvert d’une brume de plus en plus
épaisse depuis l’instant où il avait vu l’amour de sa vie passer devant lui
sans lui adresser un regard. Il savait qu’après cet instant, son cerveau avait
disjoncté et qu’il avait été odieux avec l’élève pour qui il donnerait sa vie.
Il savait que, par son geste brutal, il avait enterré son destin encore plus
profondément. Il n’avait cependant pas pu s’en empêcher.
Vingt et
un ans de lutte contre l’impatience, le désir de le revoir, une dépression
menaçante.
Plus de
deux décennies à se demander si Harry l’accepterait ou pas.
Vingt et
une rotation de la Terre autour du soleil à se demander s’il avait fait le bon
choix ou s’il aurait pu en faire un autre. Il avait envie de hurler à Harry la
peine qu’il avait eu à l’humilier pendant plus de sept ans, la souffrance qui
avait été sienne en construisant la haine du garçon brique après brique. Il
avait dû lutter non seulement contre le regard vert qui lui montrait toute sa
répugnance mais contre les prunelles ébènes qui n’avaient plus montré que du
dégoût à partir du moment où il avait prononcé une phrase qui aurait pu être
anodine…
Il aurait
alors préféré que le très jeune sorcier l’envoie en enfer car c’était là où il
avait résidé depuis.
Chaque
miroir lui renvoyait depuis toujours la haine de son corps et depuis sept ans,
ils lui renvoyaient l’exécration de son âme.
Comment
pouvait-on faire du mal à un être aimé ? Et il avait prouvé ce soir-même
qu’il en était encore plus capable – même sans la pression de sa mission
d’espionnage. A présent, il n’avait plus de masque sous lequel se réfugier
alors pourquoi continuait-il à faire souffrir Harry ? Comment avait-il pu
le toucher aussi brutalement et sans son accord ?
Il était
un monstre et ne méritait pas Harry.
Il ne
l’avait jamais mérité.
Severus
fut sorti de ses auto-récriminations par un cognement sur sa porte. Il n’avait
pas envie d’aller ouvrir, pas envie de voir du monde, pas envie de parler et il
allait envoyé le mal opportun au diable lorsqu’une brusque pensée surgit dans
son cerveau.
Et si
c’était Harry !
Il se leva
précipitamment et alla ouvrir la porte, son dégoût de lui-même effacé par un
espoir insensé.
Harry vit
la porte s’ouvrir et retint son souffle. Qu’allait dire ou penser le maître des
potions ?
Le jeune
homme le vit d’abord découvrir Remus qui détonait complètement avec son sourire
accueillant que n’arrivait pas à réfrigérer le regard noir et déçu de Snape
puis, les iris de jais rencontrèrent ceux de jade et Harry vit renaître une
flamme qui le mettait mal à l’aise.
Surtout
que Snape ne le quittait plus des yeux maintenant.
« Pouvons-nous
entrer, Severus ? » demanda Remus.
‘Toi non
mais la délicieuse créature à ton côté, oui’ semblaient dire ses prunelles
ébènes et Harry frissonna, mi-décontenancé, mi-effrayé.
« Oui ! »
acquiesça Snape qui se plaqua contre la porte pour les laisser passer en ne
quittant toujours pas son ex-amant des yeux.
Remus le
dépassa mais Harry sembla hésiter et commença « Bon bah, Remus, je crois
que je vais te laiss- » mais Severus ne lui laissa pas le temps de
terminer, glissa une main dans son dos, le poussa à l’intérieur et referma la
porte rapidement derrière lui.
« Severus »
s’exclama le lycanthrope en se retournant pour se trouver face à eux.
« J’espère que tout va bien ! J’ai été étonné de voir que tu avais
refusé mon invitation à dîner surtout qu’il y avait Harry. »
Ce dernier
rougit de confusion et se mordit la lèvre mais les deux autres ne le virent
pas.
Remus
poursuivait « … et il n’a pas pu me donner de tes nouvelles. J’ai donc
préféré venir ce soir pour voir s’il y avait quelque chose ou pas… Je vois ton
air perplexe ! » ajouta-t-il avec un sourire à l’intention de Snape.
« Harry m’a tout raconté ! Il m’a tout dit à propos de votre relation
lorsque tu étais notre voyageur du temps !… »
Harry
rougit encore plus et était partagé entre le désir de faire taire Remus et
l’envie de creuser un trou dans le sol jusqu’à atteindre l’autre côte de la
Terre pour s’y cacher.
« …
il m’a dit qu’il était amoureux de toi et je te rassure : je n’y vois
aucun inconvénient… sauf si tu me dis que tu ne l’aimes pas vraiment bien
entendu… »
A la
grande stupeur de Harry, Snape rétorqua « Si, je l’aime ! »
« Bien !
Donc, je n’ai aucune objection. Au contraire ! Je suis content que vous
ayez tous les deux trouvé l’amour. Vous le méritez autant l’un que l’autre et
je sais que je peux avoir confiance en vous deux » continua Remus avec
joie.
« Euh
Remus… » commença Harry qui tenait à détromper l’ex-maraudeur avant qu’il
ne se fourvoie davantage.
Mais Snape
le coupa « Même si je ne le trouve pas nécessaire moi-même, ton
approbation doit être importante pour Harry. Je suis donc ravi que tu nous la
donnes. Concernant mon absence au dîner, c’était juste parce que j’avais trop
de travail. »
« J’espère
que tu ne sautes pas le repas, Severus » l’admonesta Remus comme si
l’homme qui se trouvait en face de lui était toujours l’élève à qui il avait
donné des cours quelques jours auparavant.
Les lèvres
de Snape s’étirèrent en un sourire sardonique et il répliqua « Non !
J’ai promis ! »
Sans
s’expliquer davantage, il poursuivit, conscient de son comportement cavalier
« Maintenant, j’aimerais bien parler avec Harry seul à seul… »
Harry se
laissa complètement submerger par cette situation inattendue et vit comme dans
un éclair Remus partir et Snape fermer de nouveau la porte, les laissant en
tête à tête.
« Non… »
murmura le jeune Gryffondor.
« Harry,
je vais me répéter mais je suis désolé de ce qui est arrivé tout à
l’heure. » Une étincelle nouvelle flamboyait dans les yeux de l’enseignant
comme si avoir entendu Remus parler d’eux comme d’un couple l’avait rasséréné.
Harry voulut rectifier les choses mais le maître des potions ne lui en laissa
pas l’occasion car il poursuivit « Il est temps, mon amour, que je tienne
toutes mes promesses ! »
Il fit
alors apparaître un coffre en bois et l’ouvrit d’une tape de sa baguette
magique. Il en sortit deux albums qui semblaient avoir connus des jours
meilleurs même s’ils étaient encore en bon état, puis un appareil que Harry
n’avait jamais vu de sa vie et qui interpella sa curiosité, une boîte en verre
qui était séparée en petits casiers et qui contenaient… des mèches de cheveux
de différentes couleurs (une longue mèche rousse, une mèche noire en bataille,
une autre mèche noire mais un peu plus longue et lisse ainsi qu’une dernière,
châtain).
« Oui, Harry ! » fit Severus. « Je t’ai ramené bien plus que
tu n’avais demandé mais tu te rappelles !… » dit-il d’une voix douce
avant d’ajouter « Tout pour toi, Harry. Tout pour toi ! »
Ces mots
le frappèrent en plein cœur et il eut du mal à avaler sa salive.
« J’ai
une autre promesse à tenir, Amour » murmura-t-il en stoppant sa marche
lorsqu’il se trouva juste en face de lui. Il glissa une main sous la col de sa
robe et en sortit une chaîne sur laquelle un anneau se baladait. « J’ai
promis de t’aimer et de te chérir jusqu’à ce que la mort nous sépare et je suis
un homme de foi Harry ! »
A
suivre…
NdA : Je vous souhaite une excellente
année à tous :D
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