Brisé | By : kokoroyume Category: French > Harry Potter Views: 7487 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Salut ^^
Après
avoir enfin su trouver un peu de temps pour vous répondre personnellement pour
les reviews du chapitre précédent, voilà la suite annoncée :’’)
J’espère
que vous passerez un bon moment ;’)
Bonne
lecture !
Brisé
Chapitre 16
Il
était d’une humeur massacrante.
C’est
avec une joie rare que les élèves s’étaient précipité hors de sa classe pour
rejoindre tous leurs condisciples dans la Grande Salle. Et c’est sans doute
avec beaucoup de soulagement que les gamins qu’il devait normalement avoir
l’après-midi se préparaient pour l’activité qui remplacerait les cours de tous
les professeurs. Il n’aurait cependant pas fallu demander de quoi il s’agissait
à Harry car il n’en avait pas la moindre idée, et n’y portait aucun intérêt.
Le
survivant n’était pas plus d’humeur à dîner à la table des professeurs qu’en
compagnie de Rogue et il avait bien l’intention de s’enfermer dans sa chambre
dès qu’il pénètrerait dans ses quartiers.
Lorsqu’il
y serait, il tenterait de récupérer toutes les heures de sommeil perdues cette
nuit même, alors qu’il avait fait la bêtise de quitter son lit pour avoir
cette… altercation avec son invité forcé. Il voyait encore trop bien son visage
à quelques centimètres du sien, se rappelait parfaitement le désir qu’il avait
ressenti. Puis la désillusion, la colère et l’anxiété – qui elle ne le quittait
plus.
Dès
qu’il passa la porte, le gryffondor traversa rapidement le salon et fût soulagé
de ne pas y croiser l’ex-espion.
Harry
s’arrêta net au milieu de sa chambre, stupéfait. Il lui fallut plusieurs
longues secondes avant de croire à ce qu’il voyait.
-
Qu’est-ce que vous faîtes ? gronda-t-il.
Sa
bibliothèque avait été vidée et ses livres étaient éparpillés à terre, en tas
pour certains, ouverts et se chevauchant pour d’autres. Le maître des potions
était assis au sol, une seconde auparavant feuilletant encore rapidement le
bouquin qu’il tenait entre ses mains. Et, petit détail qui augmenta d’un cran
sa colère, il était visiblement mécontent d’avoir été interrompu – mais pas
désolé le moins du monde pour son intrusion dans sa chambre, comme en
témoignait son expression agacée.
-
Je cherche ce que vous refusez de me dire, déclara-t-il en terminant de
feuilleter puis en abandonnant le livre pour en prendre un autre. N’étiez-vous
pas censé dîner dans la Grande Salle à cette heure ?
-
Les cours sont annulés pour… Non mais vous vous foutez de moi ! se
reprit-il. De quel droit osez-vous viol-
Il
s’interrompit abruptement et arrêta de respirer avant de reprendre une grande
inspiration. Il s’intimait de se calmer, d’éviter de dire et de faire des
choses qu’il allait de toute façon regretter par la suite.
-
Sortez de cette chambre.
Comme
l’homme semblait l’ignorer, et replongeait dans ses recherches, il avança d’un
pas et augmenta le ton.
-
Sortez d’ici immédiatement ! Sortez ! SORTEZ !
Il
crût que c’était son cri furieux qui avait poussé son aîné à se lever mais,
lorsqu’il le vit se remettre debout en vacillant, se soutenant à la
bibliothèque et se tenant bizarrement courbé, il comprit qu’il n’en était rien.
Rogue
avança, le dépassa puis retomba à genoux en toussant.
Sa
stupéfaction le paralysa une nouvelle fois avant qu’une vague d’inquiétude ne
l’envahisse.
-
Qu’est-ce qui se passe ? finit-il par demander, sa colère s’effritant plus
rapidement qu’il aurait crû cela possible.
-
Vous auriez dû rester avec les autres enseignant de cette école comme vous en
avez l’habitude, marmonna le serpentard sans tourner la tête vers lui.
-
Comment ça ? Qu’est-ce que vous voulez dire ? Qu’est-ce que vous avez
fait ?
Le
sorcier se releva en vacillant et il entendit l’ébauche d’un rire désagréable
monter de sa gorge, qui fût arrêté net par une nouvelle quinte de toux. Le
survivant n’arriva pas à bouger pour avoir une meilleure vue sur son
état ; il n’avait vraiment, mais vraiment, pas aimé son ricanement.
-
Ce que j’ai fait, Monsieur Potter ? Mais je n’ai rien fait du tout, vous
ne m’en avez même pas laissé l’occasion…
Il
vit son visage lorsqu’il se tourna légèrement vers lui, la douleur qui s’y
marquait, puis son regard se fixa sur la main qui était encore à quelques
centimètres de ses lèvres.
-
Tout ceci est votre œuvre, pauvre imbécile.
Il
s’attendait à une voix glaciale mais le renoncement qu’il perçut à la place le
fit trembler des pieds à la tête. Et il fixait toujours sa main. Si blanche. Et
tâchée d’un épais liquide noir.
Harry
comprit immédiatement. La magie avait imprégné les deux corps.
Sonné,
il l’observa sortir une fiole de sa poche et en avaler le contenu. Il parût se
sentir mieux et s’éloigna de quelques pas pour rejoindre le salon. Il le suivit
comme un automate pour s’arrêter à deux mètres de lui qui le fixait ses bras
maintenant croisés sur son torse.
-
Pourquoi n’avez-vous rien dit ? bredouilla-t-il.
-
Ca me regarde.
Il
voulut protester mais le maître des potions reprit la parole avant lui.
-
Vous savez ce qu’il en ait. Maintenant, dîtes-moi quel maléfice vous m’avez
lancé, mes symptômes ne sont pas aussi… habituels que les vôtres et je ne peux
que repousser l’échéance sans cette information.
Rogue
paraissait terriblement… calme. Alors que lui, en dépit de son manque de
réaction, sentait la panique monter en lui. Ces cauchemars avaient bien une
signification alors. Lui en train d’étrangler le plus âgé, de lui prendre la
vie. C’était exactement ce qu’il avait fait - ou ce qu’il était en train de
faire.
-
A moins, bien sûr, que vous ayez finalement décidé de vous débarrasser de moi.
La
phrase, dont il ne pouvait dire si elle était une interrogation sincère ou une
mauvaise plaisanterie, eut le don de lui faire reprendre pied… pour qu’il se
rende compte qu’il se trouvait, en quelque sorte, sur le bord du précipice.
Mais
avait-il encore le droit de reculer ? Non, définitivement plus.
-
Le sort… le maléfice… Je savais… j’ai su…
Il
n’arrivait pas à formuler à une phrase cohérente, ses paroles semblant former
une boule gonflant dans sa gorge, et l’autre fronçait les sourcils,
s’impatientant sans doute – comment ne pas le comprendre ?
Harry
ferma les yeux puis se força à les rouvrir ; il allait y faire face.
-
J’ai découvert pourquoi vous aviez tué Ron et Hermione, par l’intermédiaire du
maléfice. Je veux dire, je… l’ai vu directement dans votre esprit, durant votre
sommeil.
S’il
ne s’était pas senti aussi mal, il se serait sans doute beaucoup plus inquiété
par la vue de la vitesse à laquelle le sang sembla quitter le visage de Rogue.
Cependant, il n’eut pas d’autre réaction que de s’excuser.
-
Je suis désolé, je ne-
-
Comment ?
-
Pardon ?
-
Quel était l’agent de liaison physique, précisa-t-il en détachant bien les
mots, comme-ci il n’avait plus les capacités de comprendre ce qu’il lui
demandait. La peau ? L’oxygène ? La salive ?
Il
fit une pause, son regard devenant plus perçant et agressif.
-
Le sperme ? Le sang ?
-
Non, je n’ai pas…, protesta-t-il faiblement en comprenant ce qu’il insinuait
par l’une de ses propositions. C’était juste… une coupure sur votre front.
S’il
avait crû que son teint ne pouvait pas prendre des couleurs plus cadavériques,
il s’était largement trompé, puisque son visage lui semblait être littéralement
passé du blanc maladif au gris cendre. Harry fit un pas vers lui et l’ex-espion
se tendit immédiatement, pointant instantanément sa baguette vers lui.
-
Ne bougez pas. Ne m’approchez pas. Ne me touchez pas.
Chacune
de ses phrases péremptoires l’avaient glacé un peu plus de l’intérieur. Et son
regard brûlant de rage était suffisant à le clouer sur place.
-
Att… Attendez. Vous m’avez dit que j’étais le seul de votre connaissance à s’en
être sorti, dit-il avec un peu plus de lucidité qu’il pensait en avoir gardé.
Il faut que je vous aide, vous ne réussirez pas à-
-
N’y songez même pas ! cracha-t-il de fureur. Expelliarmus !
La
baguette qu’il avait à peine saisie dans sa main s’envola dans celle du maître
des potions.
-
Maintenant, Potter, tenez-vous tranquille et oubliez toute idée de vous
approcher ne serait-ce que d’un pas de plus de moi.
Avant
même qu’il n’ait pu accuser le choc du rejet violent auquel il avait eu droit,
la porte du laboratoire claquait et Rogue se trouvait hors de sa vue et de sa
portée. Cependant, son esprit ne lui laissa pas le temps de s’appesantir sur ce
que cela signifiait pour son avenir car l’urgence de la situation restait
toujours à la surface de ses pensées.
Rogue…
Sa vie était menacée. Pire, les probabilités qu’il y survive étaient faibles.
Et plus encore s’il refusait son aide.
Le
gryffondor se mit à tambouriner fébrilement à la porte du laboratoire condamnée
par magie, la peur lui tordant les entrailles.
-
Laissez-moi entrer ! Laissez-moi vous aider ! Je suis… je suis désolé
pour tout ce que je vous ai fait, tout ce que je vous ai dit, c’était cruel,
c’était injuste, c’était égoïste, mais s’il vous plaît… s’il vous plaît, ne
prenez pas un risque pareil !
Il
entendit du verre se briser par delà la porte mais aucune réponse ne lui
parvint.
-
Je… je vous donnerai tout ce que vous voudrez, vous pourrez faire ce que vous
voudrez de moi… Vous pourrez partir même si c’est ce que vous voulez, je vous y
aiderai !
Le
survivant percevait le désespoir perçant dans sa voix au fur et à mesure de ses
supplications mais ça n’avait pas d’importance, tout ce qu’il voulait c’était…
-
J’ai besoin que vous restiez en vie, vous m’entendez ? Je n’y arriverai
pas sans vous, je ne pourrai pas continuer… Laissez-moi entrer, je vous en
prie !
Sa
respiration devenait brûlante et difficile, la tête lui tournait légèrement et
il se sentait de plus en plus démuni face à une telle impuissance. Il était
prêt à tout, il aurait tout accepté – se rendait-il compte – pour le garder en
vie.
Il
arrêta de frapper contre le bois dur et laissa son front y retomber.
-
Ne m’abandonne pas, supplia-t-il finalement. S’il te plaît…
Harry
entendit les sons caractéristiques dus à la préparation de potions
s’interrompre bien qu’il percevait encore le bouillonnement d’un chaudron. Il y
eut un murmure puis le silence s’installa. Il pria pour pouvoir à nouveau
entendre ne serait-ce qu’un moindre bruit en provenance de l’autre pièce mais,
les minutes s’écoulant, rien ne changea. Il gémit puis se laissa glisser à
genoux devant la porte close.
Rogue
s’était isolé dans son laboratoire et ne l’entendrait plus, ne changerait pas
d’avis.
Il
laissa son poing frapper par à-coup contre la porte.
-
Non, non, non, non…
Les
minutes puis les heures passant, le jeune sorcier finit par s’arrêter, restant
immobile et silencieux. Il ne pouvait rien faire sauf attendre la fin. S’il
allait chercher de l’aide, on ne lui laisserait plus longtemps la garde du
serpentard – celui qui était parvenu à dépouiller le survivant de sa baguette,
et l’homme mourrait de toute façon.
Et
il voulait continuer à espérer, s’efforcer de garder confiance dans les
capacités de l’ex-espion. Peu importait les séquelles qu’il en garderait, il
souhaitait de toute son âme qu’il s’en sorte vivant.
Mais
cela ne calmait en rien son tourment, la perspective de retrouver Rogue mort,
étendu sans vie sur le sol du laboratoire, le vidait de ses forces, l’empêchait
de faire la moindre chose constructive (encore aurait-il fallu qu’il décide de
croire qu’il y ait quelque chose qu’il puisse faire).
Les
heures puis les jours défilèrent lentement et il ne quitta pratiquement pas sa
place devant l’angoissante porte. Il savait qu’il avait confusément répondu à
une demande du directeur, envoyée par hibou, pour qu’on le laisse en paix. Il
n’avait qu’à peine touché à la nourriture qu’un elfe de maison lui avait
apportée. D’ailleurs, sa peur avait encore gagné en intensité lorsque l’elfe
lui avait annoncé qu’il ne parvenait pas à pénétrer la protection du laboratoire.
Tellement
de choix différents, tellement d’erreurs, tellement de cruauté. Il n’avait su
penser à rien d’autre. Les heures passant avaient été un véritable calvaire
moral – mais plus que mérité, s’admonestait-il continuellement. Il se
rappelait, comme à travers un épais brouillard,
avoir craqué à quelques reprises durant cette attente douloureusement
longue, martelant sauvagement la porte de ses poings jusqu’à en s’en faire mal,
hurlant, suppliant.
Il
avait eu du temps pour réfléchir.
Beaucoup
de temps.
Beaucoup
trop de temps.
Et
plus que suffisamment pour envisager des dizaines de scénarios sur la manière
dont se finirait cette dure période d’attente.
Il
se pouvait, avec un peu de chance, que la magie de Rogue s’épuise et que la porte
s’ouvre d’elle-même. Surtout si l’on savait comme il était douloureux
d’employer sa baguette lorsque le sang était infecté par les traces de ce
maléfice – il en avait fait l’expérience. Dans ce cas, il aurait peut-être une
chance de le sauver.
Ou,
alors, le passage serait libéré parce que la magie s’éteindrait, que l’homme
mourrait.
(Non,
non, ça n’arriverait pas !)
Que
le serpentard abandonne tout simplement et s’en remette à lui faisait bien
partie des hypothèses qui, à son sens, étaient les moins probables.
Tout
pouvait s’achever aussi, et il ne retrouverait qu’un sorcier bien vivant mais
porteur de séquelles. Paralysé d’un membre. Aveugle. Fou. Qui pouvait savoir
jusqu’où la punition pour faire circuler la magie noire dans un corps – le sien
ou celui d’un autre – pouvait s’étendre ?
Et
puis, il y avait une option parmi toutes qui lui avait donné de terribles
cauchemars durant les rares heures où il était littéralement tombé de fatigue.
Il parviendrait à le rejoindre mais il serait trop tard. Le maître des potions
rendrait l’âme devant lui, réussissant ou non à lui dire combien il le haïssait
et lui rappelant qu’il en était l’unique responsable.
C’est
pourquoi, lorsqu’il entendit un son léger mais bien présent dans la pièce
attenante, Harry se releva soudainement, la mâchoire serrée, les mains moites,
le cœur battant et le regard un peu flou, loin d’être prêt à affronter ce qui
l’attendait.
A suivre…
J’imagine que notre
survivant a payé son entêtement un peu différemment de ce à quoi vous vous
attendiez ^^’’
Mais tout n’est pas encore terminé et… je vous laisse imaginer ce qu’il
arrivera par la suite en attendant le prochain chapitre ;’)
Chapitre qui pourrait d’ailleurs
être posté dans la semaine :D
J’espère que ça vous a plu
et vous dis à très bientôt !
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