Le Projet | By : Katoru87 Category: French > Anime Views: 1681 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
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Le projet
NC-17
Chapitre 16
Entassés
dans une jeep fraîchement louée, les garçons se
rongeaient les ongles d'angoisse. C'était la fin. Ils allaient
enfin pouvoir faire arrêter J, en toute légalité
et le cauchemar serait fini. Hilde allait bientôt être
vengée, ainsi qu'Oscar et les jumeaux et toutes les autres
victimes du malade cybernétique. Il était effrayant de
penser que son amour pour une femme névrosée et
souffrant du « syndrôme du prince charmant »
ou du « mal du petit-ami parfait » avait
conduit un jeune et brillant scientifique à de telles
extrémités.
Ils
roulaient en silence, blottis les uns contre les autres sur les
banquettes en tissus passé, au milieu des buildings de
New-York. Ils ignoraient où les conduisait Asahi mais ils y
allaient à une vitesse ahurissante, comme si le vampire était
pressé d'en finir. C'était sans doute le cas et il n'y
avait rien de plus normal. Lui aussi avait sa part de démon à
exorciser.
Autour
de la voiture, dans les roues pleines de monde, les gens riaient en
bavardant, couraient pour attraper les transports en commun ou
regardaient les vitrines illuminés des milles couleur du
réveillon de noël, tout proche maintenant. Par les portes
des grands magasins, constamment ouvertes, on pouvait entendre le
dernier tube à la mode jouant à plein volume. Une soupe
sans imagination mais qui avait le mérite d'être
réconfortante avec ses paroles débiles et naïves.
Et au milieu de cette bonne humeur de fin d'année, de cette
frénésie de cadeaux et de gâteaux arrosée
au vin chaud, une jeep, remplie des terroristes les plus recherchés
de leur système solaire, faisait son chemin sur le macadam
jusqu'à une destination inconnue.
Bientôt,
l'agitation du centre-ville se calma tandis qu'ils arrivaient dans un
coin paumé, pourtant situé au coeur de Manhattan.
Depuis deux siècles, Harlem était devenu un quartier
fantôme. Une catastrophe écologique y avait eu lieu,
plus personne ne savait quoi, mais la rumeur courait toujours,
faisant fuir tous les résidents.
On
parlait d'un camion citerne transportant un produit chimique
dangeureux et volatile qui se serait renversé, répendant
son contenu sur une population terrorisée. On parlait aussi de
centaines de morts, d'enfants nés handicapés et tout un
tas d'autres joyeusetés qui avaient contribué à
la mise en quarantaine officieuse de la zone. Seuls les plus pauvres
osaient s'y aventurer et encore, jamais il ne s'enfonçaient au
coeur des ruelles moribondes, restant à la périphéries.
Les new-yorkais l'appelaient « Neverland ».
Bien
sûr, pour Asahi, cet endroit sordide était la cachette
parfaite.
La
jeep promena ses roues dans les rues désertes, bordées
d'immeubles aux façades lépreuses menaçant de
s'écrouler. Toutes les vitres étaient brisées,
comme si elles avaient été soufflé par une
explosion et l'air sentait la poussière et le renfermé,
comme un grenier humide en plein air. Les flaques d'eau, vestige de
l'averse de la nuit précédente, avaient une couleur
brunâtre peu engageante et dégageaient une odeur
pestilentielle de pourriture. À croire que les miasmes avaient
colonisé les lieux.
C'est
sinistre. Remarqua Wufei.
C'est
un peu fait pour tu sais. Lui répondit Asahi.
Tu
sais toi ce qu'il s'est passé ici?
Sur
la banquette arrière, les autres tendirent l'oreille. Le jeune
vampire leur avait fait quelques belles surprises, peut-être
détenait-il le fin mot de la raison à tout ce gâchis.
Juste
des rumeurs. Mais moi je crois que le produit – sans doute une
saloperie genre mercure – s'est infiltré dans les sols
et a pollué les nappes soutteraines. Comme il y en a une
juste sous nos pieds et qu'elle alimentait le quartier, il y a fort
à parier que je ne suis pas loin de la vérité.
Cette
nappe...
Est
isolée. Elle n'appartient à aucun réseau et ne
rejoint même aucun lac ou rivière ce qui explique que
seule cette zone ait été déserté.
Ils
continuèrent de rouler dans un silence assez pesant. Ils
faisaient de leur mieux pour se réconforter les uns les autres
mais c'était pas terrible.
Ceci
dit, il suffisait de regarder Trowa comater sur les genoux de son
petit-ami pour sourire. Ils irradiaient littéralement et, sans
le savoir, contribuaient grandement à conserver l'intégrité
des nerfs de leurs compagnons.
Asahi
tourna à un angle de rue et arriva sur une place où un
grand bâtiment gris semblait narguer les autres avec ses murs
solides et son aspect en relativement bon état.
On
est arrivé. Ma cachette est dans le sous-sol de la mairie.
Ils
s'engouffrèrent dans l'immeuble en passant à travers
les planches disjointes qui colmataient les entrées, arrivant
dans une grande salle d'accueil poussiéreuse. Des affiches et
des tracts gisaient un peu partout par terre, moisi, déchirés
ou les deux. Les panneaux indicateurs étaient renversés,
démontés, déglingués.
Dans
un coin, un gros morceau de mousse jaune de la taille d'un matelas
étaient pratiquement couvert de préservatifs et de
seringues usagés. Quelques années auparavent, lors du
retour éphémère du mouvement punk, les adeptes
de cette mode avaient décrété que c'était
cool de baiser dans une ville morte. Beaucoup de couples étaient
venu jusqu'à ce qu'une jeune fille – à peine une
adolescente – accouche d'un véritable mutant.
Bizarrement, l'évènement en avait calmé plus
d'un.
Les
murs étaient relativement vierges de graffitis mais la
peinture formait de grosses cloques suintantes d'humidité sur
les revêtements en plâtre. Quatre avait l'impression de
se retrouver dans un de ces minable film américain à
gros budget dont l'action se passait dans un monde
post-apocalyptique.
C'était
le nombre d'entrée qui devait être apocalyptiquement nul
surtout!
Le
groupe, guidé par Asahi, avançait sur un vieux tapis
rouge mangé au mites. Derrière une porte en bois
vermoulu se cachait un escalier qu'ils empruntèrent,
s'enfonçant dans les sous-sols pollués de Harlem.
Tu
es sûr qu'on ne risque rien?
On
ne va pas rester assez longtemps pour risquer quoi que ce soit. De
toute façon, le danger vient de l'eau.
Tu
as dit que ce n'était que ton hypothèse. Contra Wufei.
Étant
donné les symptômes dont souffrait les victimes, c'est
ce qui me semble le plus logique. Et puis vous n'allez pas reculer
maintenant quand même?
Ça
va pas? S'écria Heero.
On
sait jamais.
Une
porte apparut mais personne n'osa l'ouvrir. Depuis leur mission à
Metz ils avaient vu trop de porte de ce genre pour ne pas se méfier.
Qui savait quelle genre de preuve Asahi avait bien pu trouver.
D'ailleurs, même le jeune vampire semblait un peu stressé.
Ce moment représentait le début de la fin pour lui. La
fin de son calvaire. Il avait presque du mal à y croire.
Il
ne pouvait pas s'empêcher de penser que quelque chose les
guettait dans cet endroit où il n'avait plus mis les pieds
depuis des mois.
Finalement,
ce fut Heero qui réunit son courage et poussa le battant
d'acier. La pièce était un ancien refuge anti-atomique
datant de l'époque où ce type d'arme était
encore le plus puissant existant. Des siècles s'étaient
écoulés depuis, avec leurs lots de guerres et de
découvertes morbides. Pour Shinigami qui avait assisté
à tous ces évènements, il ne faisait aucun doute
que l'homme avait un profond génie pour ce qui était de
taper sur la gueule du voisin. De même que pour trouver des
motifs justifiant une telle attitude, que ce soit la religion ou la
couleur de la peau.
L'homme
était resté un grand singe.
L'endroit
était sommairement meublé, quelques tables recouvertes
de dossiers et d'ordinateurs qu'Heero devinait très bien
protégés, un vieux canapé face à un
radiateur électrique en métal cabossé et une
petite cuisinière à gaz où était posée
une bouilloire en fer rouge. Les murs de béton armé
offraient un excellent rempart contre l'humidité et il faisait
une température agréable.
C'est
là. Annonça platement Asahi en allant allumer sa
cuisinière. Il avait besoin d'un café et il était
certain que c'était pareil pour les autres.
Toutes
les preuves sont là? Questionna Duo en s'approchant d'une
table dans le fond de la salle.
Tout.
Des copies de ses rapports, des brouillons de son journal intime,
des compte-rendus, des demandes d'envois de cobayes, le dossier me
concernant ainsi que les quelques vampires qu'il a capturé et
torturé...
Quelques?
Répéta Heero.
Il
y en a eu plusieurs? Renchérit Trowa.
Une
dizaine je crois.
Huit
très exactement. Précisa une voix sinistrement rauque.
Un
sursaut général accueillit la réplique et toutes
les têtes se tournèrent vers le canapé. J y était
assis, ses yeux robotiques fixés sur les fils rougissants du
radiateur. Personne ne l'avait vu, il avait conservé des
manières de parfait espion, de parfait paria. Capable de
passer inaperçu n'importe où et n'importe quand.
Il
suffisait de le regarder pour voir qu'il était bouffé
par la maladie. Son visage était d'une inquiétante
teinte cireuse, si pâle que le réseau de ses veines
apparaissaient sur ses joues en longues lignes bleutées, comme
des trainées d'encre. Sa peau, évoquant du papier à
cigarette humide, était tellement tirée que ses yeux
étaient encore plus globuleux que d'habitude, comme prêts
à sortir des orbites. Il semblait avoir fondu tant son corps
apparaissait sec et cassant. Plus fragile qu'un fusain.
Mais
personne ne pouvait avoir pitié de lui et les G-boys se
demandaient comment il était possible d'effrayer un homme se
sachant condamné. Comment faire du mal à quelqu'un qui
n'a plus rien à perdre et le sait très bien?
L'image
d'une jeune allemande, réduite en lambeaux sanguinolents dans
une ruelle crasseuse de L1, apparut dans la plupart des esprits et
ils se jurèrent de trouver une solution pour lui pourrir ses
derniers instants. Le scientifique ne méritait pas la paix, ni
le repos éternel, ni aucune de ces choses merveilleuses
qu'accorde la religion à ses fidèles.
Un
frisson collectif passa dans l'air de la pièce.
Comment
êtes-vous arrivé ici?
Mon
cher Asahi, tu es définitivement loin d'être aussi
parfait que je le pensais. Tuer t'aurait-t-il rendu sentimental?
Fermez-la.
Cria le vampire, les poings serrés.
Je
n'ai eu qu'à examiner les photos de tes crimes, j'y avais
accès puisqu'il fallait que je te retrouve pour Oz. Ils m'ont
viré quand ils ont vu que je tardais trop et ont pris les
choses en main. Mais je suis le seul à avoir vu ces ridicules
petites lettres que tu as griffonné à côté
de chaque cadavre et j'ai décodé ton message. C'était
tellement simple que je m'en suis voulu de t'avoir appris à
lire. Ces stupides romans policier te sont monté à la
tête. Ce genre d'erreur est digne d'un débutant.
Vous
n'êtes pas en position de force, J.
Heero?
Appela le vieillard avec une écoeurante tendresse dans la
voix. Heero, mon petit, tu es là.
Duo
crut qu'il allait tuer quand il vit le regard du vieux cinglé.
Les billes de plastique examinèrent son amant des pieds à
la tête avec une lueur lubrique et gourmande à faire
froid dans le dos. Le japonais se faisait l'effet d'une pièce
de viande.
Mon
beau Heero, tu es ma plus belle création. Mon chef-d'oeuvre,
mieux que Mona Lisa...
J'ai
rarement vu des mecs se branler devant la Joconde! Tonna le natté
en saisissant son compagnon par la taille. La tête d'Heero se
posa naturellement dans son cou et les cheveux bruns lui frottèrent
les joues.
Lâche.
Mon. Petit.
L'attitude
de J était celle d'un amant jaloux et possessif. La même
qu'avait Duo ou Shinigami quand il était question de ceux
qu'ils aimaient, sauf que là, cette réaction était
pousséé à l'obsession. J était obnubilé
par son élève et tous purent voir combien il était
fou.
Non.
Cracha l'américain. Ses bras se ressérèrent
autour de la taille fine, l'idée qu'Heero s'éloigne de
lui, alors que J était dans la même pièce, lui
donnait envie de vomir.
Heero,
continua le mads, perdu dans son propre monde où le nippon
lui appartenait corps et âme, j'ai fait tout ça pour
toi. Pour ne pas te laisser seul une fois que tout le monde serait
mort. Je ne veux pas que tu sois loin de moi, je ne le supporte pas.
J'ai cherché le secret de l'immortalité toutes ces
années car aucun des vampires que j'ai rencontré n'a
voulu faire de moi un des leur. J'ai fait ça pour rester avec
toi à jamais.
De
quoi il parle Heero? Demanda Quatre.
Je
ne veux pas savoir.
Heero,
mon enfant, reviens-moi. Tu es à moi. Tu m'appartiens comme
je t'appartiens, nous ne pouvons pas vivre loin l'un de l'autre.
Tout
en parlant, J s'approchait du couple, d'un pas traînant et
fatigué. Sa maladie était un poids lourd à
porter.
Selon
Shinigami, un cancer lui pourrissait les entrailles et ce n'était
que justice.
Heero...
Gémit le scientifique d'une façon toute sexuelle,
révélatrice des fantasmes pervers et malsain du vieil
homme.
Ça
suffit.
Trowa
sortit une arme et tira. J s'écroula.
Trowa!
Le but de la manoeuvre c'était de le faire arrêter, pas
de le tuer! Cria Wufei.
Il
n'est pas mort. J'ai utilisé une dose de tranquilisant à
endormir un éléphant, mais il se remettra. D'ici
demain soir il sera réveillé.
Je
vois. Un flingue à seringue hypodermique. J'ai vraiment
cru...
C'était
ce qu'il voulait. Il voulait mourir mais je n'avais pas envie de lui
faire ce plaisir.
Tu
es sûr? Demanda Duo.
J'ai
vécu assez longtemps chez les mercenaires pour savoir quand
un homme n'a plus envie de vivre. Ça se voyait dans ses yeux.
Il n'a fait que dire ce qu'il pensait vraiment parce-qu'il savait
qu'on ne le supporterait pas. Il voulait que ce soit Heero qui le
tue.
Je
me serai fait une joie de lui accorder ce petit plaisir. Grinça
le brun.
Il
souffrira bien plus d'une séance prolongée au tribunal
des résistants, en plus, comme on ne peut pas gaspiller
l'argent, les prisons du réseau n'ont pas de section
médicale. Sa maladie le rongera jusqu'à ce qu'il en
crève.
Brillant.
Les
garçons se mirent à réunir toutes les preuves
qu'Asahi avait patiemment compilé pendant des années,
laissant le monstre là où il était tombé.
Dans
un dossier, ils découvrirent les contrats signés par J.
Des contrats de travail offerts par Oz, notamment la direction des
bases de Metz, New-York est une près de San Francisco. Toutes
trois consacrées à des expériences génétiques
visant à créer des armes à forme humaine –
sachant que le vieux malade n'hésitait jamais à
utiliser des cobayes et des crédits pour ses propres
recherches.
Ils
apprirent qu'Oscar avait été créé pour
lutter dans les milieux tropicaux, notamment les jungles d'Amazonie
où étaient réfugiés les résistants
d'Amérique latine. Ses caractéristiques animales
étaient définitives et témoignaient de l'échec
du scientifique – normalement, le petit garçon aurait dû
pouvoir changer de forme à sa guise, oscillant entre l'humain
et le tigre.
En
voyant les photos de ce minuscule bébé sortit d'un
utérus artificiel, la bouille ronde et les minuscules petits
doigts cherchant à agripper tout ce qui pouvait lui tomber
sous la main, Heero se jura que dés la fin de la guerre, il
rejoindrait son fils et ne le quitterait plus. Duo, Oscar et lui
formeraient une famille, quelque part dans un coin tranquille.
Le
nippon avait eu sa dose d'agitation. Il voulait profiter de son
amant, se blottir dans ses bras devant un sapin de noël où
une montagne de cadeaux attendrait qu'Oscar vienne y mettre son grain
de sel. Boire du bon vin devant un feu de cheminée, dans le
même verre que Duo. Regarder Oscar jouer dans la neige et
l'aider à faire un bonhomme. Ça pouvait sembler
ringard, mais s'il fallait risquer sa peau chaque jour, tuer des
centaines d'ennemi, en torturer d'autres et faire des cauchemars
chaque nuit pour être « cool », et bien
il en avait ras-le-bol d'être « cool ».
Il
trouvait ça usant.
Sous
une pile de papiers, il trouva un journal intime corné de
toute part.
Asahi,
c'est quoi ça?
Ce
qui a provoqué la mort de votre amie. Répondit Asahi
d'une voix atone. Tous comprirent qu'il cherchait à
dissimuler ses émotions. Elle avait des doutes sur J et a
réussi à s'introduire chez lui pour le voler. Il
écrivait là-dedans avant de taper son journal sur son
ordinateur. Elle a négligé les caméras de
surveillance miniature disséminées dans la pièce
et ça l'a perdu. Deux jours plus tard j'avais ordre de la
tuer. J était furieux. Je lui ai fait croire que je ne
l'avais pas retrouvé mais en fait, elle l'avait sur elle
quand je...
Heero
posa une main sur l'épaule de son frère. Il n'avait pas
besoin d'aller plus loin. Tous avaient compris.
Ils
se remirent au travail en silence, le journal rangé
précieusement dans un sac.
Regadez
ça! Dit Quatre en ramassant une disquette tombée de la
poche de J.
Une
disquette étiquetée « projet Heero ».
Les
regards se croisèrent, curieux ou inquiet, mais personne
n'empêcha l'arabe de mettre la disquette dans l'un des
ordinateur, ni de cliquer sur l'icône qui apparut quelques
secondes après.
Des
milliers de pages, de croquis, mais surtout de photos et de vidéos
montrant le jeune homme dans des situations de la vie quotidienne
apparurent sur l'écran.
Heero
prenant sa douche.
Heero
après un entraînement, couvert de sueur et torse nu.
Et
ainsi de suite, on pouvait voir le petit garçon grandir pour
devenir le bel adolescent qui avait fait fondre Duo.
Quand
Quatre cliqua sur une vidéo et que tous purent voir l'un des
viol qu'il avait subi, Heero se mit à pleurer dans les bras de
son amant. Ce n'était pas son genre mais il y avait de quoi
craquer. Il se revoyait enchaîné contre ce mur gris, les
vêtements déchirés par une brute cagoulée
qui le prenait comme un sauvage. À chaque fois, il lui fallait
des jours pour se remettre, des jours qu'il passait à
boitiller.
Le
pire était de penser que le vieux dégueulasse s'était
branlé en regardant ça, espérant probablement
être à la place du soldat.
Quatre
supprima toutes les photos montrant son ami dans une situation
compromettante – Duo voulait garder les autres – et
toutes les vidéos sans exception. Trop c'était trop.
Ils
attendirent que le japonais cesse de trembler pour continuer à
fouiller dans son dossier.
Tu
es sûr que tu veux regarder ça maintenant? Demanda
Asahi.
Oui.
Le
blond cliqua sur la page la plus ancienne et pensa qu'il aurait
préféré s'abstenir. Sur la page, il y avait deux
photos, celles d'un homme et d'une femme, tous les deux magnifiques,
tous les deux vampires comme le montraient les canines qui
dépassaient fièrement de leur bouche. Et une
explication qui surpris beaucoup trois des cinq pilotes. Ceux qui
n'étaient pas au courant.
Le
journal de J, le journal de la vie d'Heero.
Décembre
179 AC:
« J'ai
enfin attrapé un vampire. Lui et Isabella – la femme
vampire que j'ai enlevé il y a un an – feront de
merveilleux parents pour mon petit soldat. Elle m'a dit que les
vampires ne pouvaient pas avoir d'enfants vampires eux-mêmes,
c'est pourquoi j'ai décidé d'y mettre mon grain de sel.
J'ai
fécondé les ovules d'Isabella avec le sperme de son
nouveau compagnon, modifié afin de conserver les
caractéristiques vampiriques et pratiqué une
insémination artificielle »
Juin
180 AC:
« J'ai
dû attacher Isabella pour l'empêcher de faire du mal au
bébé – sa dernière échographie a
révélé que c'était un garçon. Elle
serait prête à le tuer pour s'enfuir mais je ne la
laisserai pas faire. Je ne la laisserai pas faire de mal à mon
fils.
J'aime
regarder son ventre rond quand elle dort. J'ai hâte de le voir
naître ce petit ange. J'en ferais un soldat digne de ce nom, un
soldat parfait, fort comme un vampire, je lui apprendrai à
contrôler ses pouvoirs. Il sera le premier vampire, né
vampire et ayant des vampires pour parents. Un miracle.
Mon
miracle.
J'ai dû
me débarasser de Romuald, il voulait que je laisse Isabella et
son « fils » partir. Je n'aurais pas dû
lui dire à quoi avait servi son sperme, il se croyait futur
papa.
Imbécile! »
Septembe
180 AC:
« Mon
fils est né aujourd'hui. Mon petit Heero est enfin au monde.
Mon petit ange dort dans son berceau pour le moment et il est
adorable. Il sert contre lui la peluche que je lui ai offerte. Ses
petites canines sont plus longues que la normale et le fait qu'elles
aient tendance à varier dans leur longueur me laisse à
penser que j'ai réussi.
Heero est
un vampire.
Isabella
a accouché ce matin. Il lui a fallu des heures et j'ai crains
à un moment qu'elle refuse de pousser pour étouffer mon
bébé dans son corps, mais elle était tellement
ravie d'en voir le bout qu'elle s'y est prise comme un chef. Quand
les petites épaules sont sorties elle a saisi l'enfant à
bras le corps pour le libérer d'elle et le serrer contre sa
poitrine. J'ai coupé le cordon et lavé le bébé.
Je le lui ai laissé quelques minutes mais comme je n'avais
plus besoin d'elle, elle a rejoint Romuald.
Heero est
le plus beau bébé que j'ai jamais vu. Dans quelques
années il commencera son entraînement. Je suis déjà
si fier de lui. Il est si beau, mon bébé.
Mon
ange. »
Octobre
190 AC:
« Heero
vient de fêter ses dix ans. Il est très doué,
très en avance sur toutes mes prévisions le concernant.
Il est toujours aussi beau et son intelligence est incroyable. Il
apprend tout, absorbe comme un éponge et assimile avec autant
de facilité.
Hier, il
a subi son premier viol. Je sais que c'est cruel, mais je ne veux pas
qu'il soit brisé en subissant ce genre d'horreur dans un
cachot sans savoir à quoi s'attendre. Je veux qu'il soit
habitué à toutes les formes de tortures existantes, je
veux qu'il soit fort et qu'il ne regarde jamais en arrière. Je
veux qu'il puisse rire à la face de celui qui voudra le
toucher pour lui faire du mal.
Je veux
qu'il soit blindé.
Il était
si beau quand il criait sous les assauts de mon assistant. Il ne l'a
pas reconnu, tant mieux. J'ai eu du mal à convaincre S. de
violer ce garçon, mais j'ai bien vu comment il le regarde. Il
le veut autant que moi, mais moi, j'attendrai qu'il soit adulte pour
lui offrir mon amour sans condition.
Heero
boite un peu aujourd'hui, mais c'est normal.
Il est si
beau, mon petit. »
Juillet
193 AC:
« Mon
Heero grandit si vite. Aujourd'hui, dans la douche, pour la première
fois, il s'est masturbé. Mon ange a découvert le
plaisir. Quand je l'ai vu faire je n'ai pas pu m'empêcher de
l'imiter. NC-17 était derrière moi en train d'apprendre
à souffrir mais ça n'avait aucune importance. Mon petit
était superbe, trempé, ses cheveux plaqués sur
son front, les lèvres entrouvertes sur ses gémissements,
je n'ai pas résisté. J'en étais presque jaloux
de ses mains.
Quand il
a disparu de mon écran après avoir jouis violemment
contre les carreaux en céramique, je me suis jeté sur
son clone. J'ai crée NC-17 pour en faire une ombre d'Heero
mais il est aussi une poupée efficace. J'ai l'impression de
faire l'amour à Heero quand je le touche.
J'ai
jouis à mon tour et me suis introduit dans la salle de bain où
mon petit était quelques minutes auparavent. J'ignore ce qui
m'a pris, mais je me suis mis à lécher le mur là
où il avait éjaculé et j'ai retrouvé sur
ma langue le goût de sa semence.
Il est
délicieux. Je me suis juré d'attendre qu'il soit
adulte, mais il devient si beau que j'ai de plus en plus de mal à
me retenir.
Je l'aime
tellement.
Mon petit
ange. »
Mars
196 AC:
« Ce
Maxwell m'agace. Je n'aime pas la façon dont il regarde Heero.
Heero est à moi et rien qu'à moi. Je ne supporte plus
qu'un autre le touche au point que je ne le fait plus violer depuis
des mois. Et 02 pense pouvoir me le prendre? Je lui apprendrai à
rester à sa place.
Mon petit
réussi mission sur mission. Il est encore plus doué que
je ne l'imaginais, mais j'ai cru mourir quand il a autodétruit
son gundam. J'avais presque oublié qu'il était un
vampire – il boit du sang frais chaque semaine – et donc,
solide. Quand Barton m'a appelé pour me dire qu'il allait
bien, c'était la meilleure nouvelle de ma vie. »
Depuis
la naissance d'Heero, J avait soigneusement consigné sa vie
dans son journal. Une sensation de nausée planait dans l'air.
Tous étaient dégoûtés de voir à
quel malade l'un d'eux avait eu affaire. C'était tout
simplement horrible. Mais une autre question restait en suspend et
c'est Wufei qui la posa. Un peu pour oublier ce qu'ils venaient tous
de lire.
Heero?
Pourquoi tu ne nous as jamais dis que tu étais un vampire?
Le
chinois ne l'accusait pas. Ce n'était qu'une question motivée
par la plus pure curiosité. Et peut-être aussi un peu
par la déception que cela provoquait en lui. Aucun d'eux
n'avait rejeté Duo quand il leur avait parlé de sa
nature, de quoi Heero avait-il peur?
De
son côté, le jeune japonais était abasourdi. Il
comprenait beaucoup de choses à présent. Pourquoi il
n'avait aucun souvenir de sa vie avant de rencontrer J – elle
n'avait jamais existé et J lui avait menti toutes ces années
avec ses histoires d'orphelin de guerre – pourquoi il ne
connaissait pas Shinigami, pourquoi il était aussi ignorant
des traditions de ses congénères comme Duo le lui avait
fait comprendre.
Il
avait compris.
Il
était donc, comme Oscar et comme Asahi, issue d'une
manipulation génétique du mads. Il avait été
conçu dans une éprouvette mais avait eu la chance de
naître normalement grâce à une pauvre femme qui
ignorait tout des raisons pour lesquelles elle avait porté et
accouché d'un enfant.
Il
était surpris par son propre calme, mais il se rendait compte
maintenant qu'il se doutait d'un truc de ce genre depuis longtemps.
Il venait seulement d'obtenir une confirmation indiscutable et cela
lui retirait un poids dont il n'avait pas eu conscience avant qu'il
ne s'en aille.
Il
était prêt à affronter les autres, mais aussi à
leur mentir pour qu'ils ne sachent rien du petit chantage de Duo.
Je
savais que j'étais un vampire, mais c'est tout ce que je
savais. Duo était capable de dire pourquoi et comment il
était devenu un vampire alors que moi j'en étais
incapable. Il me manquait un bout de ma propre histoire et je ne
voulais le partager avec personne avant d'avoir reconstitué
le puzzle. C'est fait maintenant, donc, Quatre, Wufei, Trowa, je
suis un vampire.
Un
vampire marié. Précisa Duo en se collant au dos de son
amant.
Marié?
Vous
vous êtes liés? Demanda Shinigami, sans tenir compte de
la petite intervention de Wufei.
Oui.
Ça
veut dire quoi? Fit Trowa en regardant son petit-ami.
Ils
sont désormais inséparables. Ils sont mariés
selon les lois vampires.
Ils
avaient lutté si fort tous ensemble pour en arriver là
que personne n'en voulut à Heero d'avoir préféré
se taire. En fait, il ne voulait pas lui en vouloir pour une chose
aussi stupide. Il avait seulement voulu avoir son petit secret. Et
des secrets, ils en avaient tous au moins un dans leurs poches.
Ils
ramassèrent J et l'enfermèrent ligoté dans le
coffre de la jeep avec les preuves. Ils ne rentrèrent pas chez
Quatre, préférant partir tout de suite pour la base
rebelle de Chicago, le tribunal du réseau où excerçait
un ancien avocat, se relayant au volant pour arriver plus vite.
Asahi
regardait le paysage défiler à travers les vitres. Les
pilotes lui avait assuré qu'ils prendraient sa défense,
car il y avait fort à parier qu'il serait jugé lui
aussi. Il s'en foutait. Ça ne le gênait pas de devoir
passer un peu de temps en prison, rien ne pouvait être pire que
ce qu'il avait vécu pendant des années avec J.
C'était
terminé. Il n'aurait plus à tuer, plus à
torturer, plus besoin de subir ces entraînements douloureux et
ridicule qui le laissaient le plus souvent à demi-mort sur le
sol.
Quand
Chicago apparut à l'horizon, il cria de joie.
o0O0o
Les
preuves contre J étaient écrasantes. Les témoignages
des pilotes et d'Asahi étaient accablants. Mais pendant toute
la durée de son procés, les yeux de J restèrent
rivés sur Heero. Son petit qui le trahissait en en aimant un
autre et en l'abandonnant derrière. Il était sur le
point de mourir, il le savait, alors il voulait profiter de son ange
le plus possible.
Quand
la sentence tomba, il resta amorphe.
Quand
Heero disparut de son champ de vision pour la dernière fois,
ses yeux bioniques se mirent à pleurer.
Ses
derniers mots furent pour Heero et cette femme qui, des années
auparavent, alors qu'il n'était qu'un jeune homme, l'avait
repoussé parce-qu'il n'était pas parfait.
Non,
il ne l'était pas.
Mais
son ange lui l'était.
Et
cette femme stupide ne l'avait jamais connu.
« Mon
petit... »
À
suivre... (dans l'épilogue)
Cette
fic se termine, après plus d'un an de bon et loyaux service.
L'épilogue qui arrivera bientôt sera la fin de cette
histoire, mais certaines personnes étant trop fan d'Asahi pour
le laisser tranquille, j'écrirai l'histoire de sa première
nuit avec Zechs ^^
Merci
de m'avoir lu.
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