Brisé | By : kokoroyume Category: French > Harry Potter Views: 7487 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Salut :’)
Merci aux quelques personnes qui continuent à suivre cette histoire, voilà un nouveau chapitre pour vous ^^
Bonne lecture !
Brisé
Chapitre 15
- Aaah… J’en ai marre…
Il ouvrit sa robe et se laissa tomber sur le canapé.
- Pourquoi ai-je accepté d’être prof dans ce château ? se plaignit-il en penchant la tête vers l’arrière et en fermant les yeux.
Enseigner à ses classes de cinquième année lui avait paru plus exaspérant que jamais durant ses deux dernières heures de cours. Tout sauf concentrés sur ce qu’il leur apprenait, manquant de se blesser par leur distraction… il avait fini par enlevé tout un chapelet de point lorsqu’il avait surpris deux de ses élèves se peloter au lieu de travailler les sorts demandés. Alors que lui arrivait encore à avoir une certaine autorité sur ses classes, il se demandait des fois comment réussissaient à s’en sortir ses collègues au caractère moins marqué.
- Comment avez-vous réussi à enseigner pendant si longtemps ? demanda-t-il distraitement à l’homme qui ne lui avait pas prêté attention depuis son retour dans ses appartements.
Rogue quitta un instant des yeux ses parchemins.
- Désirez-vous vraiment une réponse à cette question ? fit-il d’un ton ennuyé.
- Non, laissez tomber.
Oubliant sa frustration première et désireux de se détendre, le gryffondor se releva pour prendre le paquet qu’il avait abandonné sur une table à son entrée.
- Par contre, si vous en avez envie, reprit-il en extrayant le plateau de l’étoffe qui le protégeait, j’aimerais jouer une partie d’échecs.
Le maître des potions fixa un moment le jeu en semblant un instant oublier sa présence.
Avait-il eu l’habitude d’y jouer ? Et dans ce cas, avec qui ? Ses compagnons serpentards à l’époque de ses jeunes années à Poudlard, les mangemorts durant la guerre – bien que ça lui semblait moins probable, ou tout simplement les membres de la faculté, Minerva McGonagall, Dumbledore, à l’époque où il enseignait encore ? Dans tous les cas, il ne semblait plus avoir eu l’occasion d’y jouer depuis longtemps.
Son initiative n’avait pas été inutile cette fois.
Harry installa le plateau et les pièces puis s’assit dans le fauteuil qui faisait face au canapé.
Son aîné lui jeta un vague regard puis ils débutèrent leur partie.
Cela faisait un peu plus de deux semaines à présent. Et il n’avait toujours pas su se décider à lui dire. Bien sûr, le survivant s’adressait maintenant à lui avec plus de naturel, avec un certain respect pour la plupart du temps, comme à un égal d’une certaine façon. Mais, leurs échanges étaient toujours courts et l’ex-espion ne se montrait guère loquace, assez froid en général, un peu railleur à certains moments, et vaguement intéressé à de rares occasions.
De temps à autre, Harry aurait vraiment voulu savoir ce qu’il pensait. S’était-il résigné à son sort ou attendait-il le moment propice pour entamer une quelconque action ? Il regrettait parfois de s’être débarrassé de l’épais bouquin où il avait pendant plusieurs semaines caché les doubles de ses parchemins si révélateurs. Mais, à chaque fois qu’il pensait cela, ce n’était que pour se souvenir qu’il avait dépassé les bornes, dans tous les sens du terme, avec le maître des potions.
Ses nuits, lorsqu’il se décidait à abandonner sa potion de sommeil, ne le lui laissaient pas non plus le loisir d’oublier - et ce cauchemar récurent où il se voyait l’étrangler de ses propres mains revenait bien trop souvent à son goût.
Cependant la douleur se faisait d’autant plus vive lorsqu’il lui jetait un regard méfiant pour une de ses actions (comme lorsque, deux jours plutôt, il lui avait proposé un assortiment de plantes assez rares pour son usage personnel) ou qu’il restait de longues minutes à fixer le vide comme-ci il était prisonnier de l’un de ses souvenirs (du moins, était-ce ce qu’il supposait, et son esprit était particulièrement doué pour le persuader lui-même qu’il ne pouvait s’agir que d’une sorte de souvenirs).
Le gryffondor avança l’un de ses cavaliers pour protéger son roi en danger mais un fou vint s’en emparer réduisant ainsi l’écart entre ses pièces maîtresses et la reine de son adversaire. Il n’avait jamais été particulièrement doué aux échecs mais, pour lui aussi finalement, entamer une telle partie avait un côté assez réconfortant ; quelques souvenirs de ses défaites face à Ron revenaient à la surface. Il ne put empêcher un sourire nostalgique de fleurir sur ses lèvres.
C’était étonnant comme penser à eux semblait moins douloureux depuis qu’il avait découvert la vérité. Ils n’étaient pas morts en vain, cela faisait une différence plus importante pour lui qu’il ne l’avait pensé de premier abord. Et puis… C’était un peu comme-ci, au-delà de l’étendue de l’attachement qu’ils avaient montré pour lui par ce dernier acte, ils lui avaient offert un ultime cadeau. L’occasion de voir le courage et la force de Rogue pour ce qu’ils étaient.
- Vous êtes vraiment un piètre joueur, constata son aîné alors que son roi déposait les armes.
- Je sais, sourit-il en lui jetant un coup d’œil vaguement désolé. Ron…
Il prit une inspiration. Vue la civilité avec laquelle ils se parlaient ces derniers jours, il pouvait bien passer le pas de mentionner les personnes qu’il avait chéries et perdues durant la guerre.
- Ron était bon stratège et déplorait parfois… Enfin, assez souvent, corrigea-t-il avec une grimace, mon manque d’habilité à ce jeu. Vous voulez refaire une partie ?
Il lui sembla que l’homme se retenait de lever les yeux au ciel.
C’était parfois difficile à croire pour lui que ces deux dernières semaines se soit passée de manière si paisible. Le survivant avait abandonné toute agressivité à son encontre – même lorsque l’irritation du plus âgé était plus importante (lorsqu’il n’avançait pas dans ses recherches ou se montrait inexplicablement tendu, par exemple) – et agissait avec lui presque comme-ci il avait simplement été son colocataire, le laissant seul à bien des moments mais trouvant toujours une occasion de rester une heure ou deux en sa compagnie.
Harry finissait par d’autant plus redouter le jour où il devrait avouer ses fautes car, même s’il aurait souhaité qu’ils se rapprochent davantage, il aimait observer le visage calme du serpentard, se laisser parfois griser par sa voix, le savoir si près de lui, tout simplement. D’autant plus que le maître des potions semblait trouver cet équilibre assez satisfaisant pour l’instant. Il avait beau avoir perdu droit à tout contact physique, peu importait le niveau que risquait d’atteindre sa frustration, il ne voulait par perdre le confort de cette situation.
C’est pourquoi, lorsque la main de Rogue se posa sur la sienne au moment où il remettait les pièces sur le plateau, il ne sut s’empêcher de tressaillir au contact et de lever un regard agréablement surpris vers son aîné.
- Qu’y a-t-il ?
La chaleur de sa main s’accrochait à sa peau alors qu’il l’immobilisait au centre du plateau.
- J’ai besoin de savoir quel maléfice vous avez utilisé.
Il resta sans réaction pendant plusieurs secondes, complètement figé.
Il ne lui était même pas venu à l’esprit qu’il puisse lui poser cette question, trop certain qu’il serait celui qui aborderait le sujet le premier. Et il n’était pas prêt.
Harry trembla et fuit les yeux noirs qui semblaient essayer de le percer à jour.
- Non.
La prise se resserra sur sa main.
- Soyez raisonnable et dîtes-moi ce dont il s’agissait.
Cependant, le ton calme ne paraissait pas formuler là une requête mais une exigence pure et simple. Et cela l’irrita. Et le désir de le fuir s’accentua.
Cette demande n’avait rien de vitale, c’était juste de la curiosité mal placée ; il ne connaissait rien de l’importance de cette réponse et il refusait de brisé la quiétude de ces derniers jours.
- Vous ne devriez pas oublier de rester à votre place, marmonna-t-il entre ses dents malgré le liquide acide qui semblait descendre dans sa gorge.
Il le sentit presser encore un peu plus ses doigts… puis sa main s’éloigna et il n’insista pas.
Le survivant pressa fortement ses paupières les unes contre les autres. Au bout de quelques secondes, il remit le jeu d’échecs en place et partit s’installer à son bureau pour entamer un travail plus rébarbatif.
Lâche, égoïste et cruel, voilà ce qu’il était. Et il mériterait amplement toute la haine que l’ex-espion ressentirait envers lui lorsqu’il trouverait le courage de lui dire la vérité. Mais il n’était pas encore prêt à y faire face.
Le serait-il seulement un jour ?
SSSSS
Rogue lui semblait plus pâle ces derniers jours.
Ou peut-être était-ce seulement parce qu’il avait l’impression que son regard était plus sombre et le vrillait avec plus de force depuis cinq jours, lorsqu’il avait refusé de répondre à sa question.
Toujours était-il qu’il était deux heures passées du matin, qu’il devrait bientôt aller donner cours à ses « charmants » élèves et qu’il était d’une humeur exécrable. Due en partie au fait qu’ils ne s’adressaient pratiquement plus la parole. Et qu’il s’en voulait un peu plus chaque jour de choisir de lui parler pour finalement y renoncer.
Le survivant était fatigué mais n’arrivait pas à trouver le sommeil. Une potion était exclue vue le nombre de nuits d’affilées où il en avait prise. Alors, il finit par se lever, sur les nerfs, et quitta silencieusement sa chambre.
Il ne s’était cependant pas attendu à retrouver Rogue, installé sur le canapé, griffonnant sur ses parchemins au milieu d’une lumière tamisée. Était-il sujet à des insomnies ? Était-ce… était-ce toujours à cause... des évènements des deux premiers mois de sa vie dans ses appartements ?
Harry eut envie de faire marche arrière, frissonnant – non pas de froid malgré son torse nu – d’un malaise qui lui nouait l’estomac. Il avança jusqu’à s’asseoir à côté du plus âgé. Ce dernier tressaillit et releva vivement la tête en prenant conscience de sa présence si proche de lui ; il ne l’avait pas entendu s’approcher.
- Désolé, je ne voulais pas vous surprendre, s’excusa poliment le gryffondor.
L’homme l’observa un instant puis se détourna sans un mot. (Avait-il rêvé où son regard s’était-il attardé sur son torse ?)
Le silence s’installa, toujours chargé de cette tension présente depuis trop longtemps à son goût.
- Je peux vous aider ? finit-il par craquer.
- Non, vous n’y comprendriez rien.
Il se sentit légèrement vexé bien que, s’agissant de potions avancées, il n’y comprendrait sûrement pas grand-chose. Mais il préféra garder le silence et laissa son regard étudier la silhouette de l’homme. Les ombres dansaient sur la peau de son visage et ses cheveux semblaient presque faits de fils de soie noire. Chose rare pour lui, il ne portait qu’une chemise noire dont les manches relevées dévoilaient ses poignets. En fait, maintenant qu’il y faisait attention, la pièce n’était éclairée que par la lumière du feu brûlant dans la cheminée – la température était d’ailleurs un peu plus élevé qu’en temps normal. L’ensemble donnait vraiment un côté différent, et bien plus intime, à ce pittoresque salon de professeur.
Avant qu’il n’en prenne vraiment conscience, il se vit glisser sa main sur le bas de la nuque agréablement chaude de son aîné. Il sentit sa peau frémir sous sa caresse mais se borna à se dire qu’il ne faisait rien de mal. Il n’allait d’ailleurs pas laisser ses doigts flatter sa peau ni s’approcher un peu plus près de son corps.
Un peu trop absorbé par ce qu’il s’intimait de ne pas faire, et qu’il faisait quand même, il dût réprimer un sursaut au moment où Rogue se tourna brusquement vers lui.
Il pût voir de la colère dans son regard puis elle s’effaça pour laisser place à autre chose au moment où le maître des potions le plaqua contre le canapé, ses poignets écartés emprisonnés entre ses mains. Le serpentard était allongé au-dessus de lui, une lueur un peu sauvage brillant dans ses yeux, lui semblait-il – à moins que cela ne fut dû qu’aux flammes dansant dans l’âtre de la cheminée.
Le jeune professeur resta immobile, se demandant – espérant qu’il allait faire un pas dans la direction qu’il souhaitait mais que lui ne pouvait plus le forcer à emprunter.
Rogue s’approcha, son souffle se mêlant au sien un instant, puis son nez un peu crochu effleura sa joue avant de glisser vers ses cheveux. Il sentit l’air chaud chatouiller son oreille et retint un gémissement lorsque la jambe de son aîné s’appuya contre son aine et un peu au-delà – à dessein ou non.
- Dîtes-moi quel était ce maléfice, Potter.
Son murmure le grisa juste le temps que son cerveau n’enregistre le sens de ses mots.
Le survivant ferma les yeux et serra fortement la mâchoire.
C’était de bonne guerre. Il utilisait les armes qu’il avait entre ses mains pour obtenir ce qu’il voulait, il était déjà en train de se servir de son attirance pour lui pour tenter de le manipuler.
- Levez-vous. Laissez-moi quitter ce canapé avant que je ne décide d’utiliser ma baguette contre vous ! menaça-t-il en sentant qu’il ne faisait pas le moindre geste.
Rogue obtempéra, lentement.
Une fois libéré, Harry ne lui jeta plus un regard.
- Vous…
Mais les mots du maître des potions se perdirent dans le silence car il avait déjà regagné sa chambre, furieux à un tel point que les rares bocaux présents près de la porte explosèrent.
Rogue venait de tout gâcher. Et pour une chose si futile en plus ! Juste de la curiosité malsaine envers un sort de magie noire !
Comme c’était ironique. Juste au moment où il s’était persuadé qu’il n’avait jamais autant mérité la vérité.
A présent, il ne pouvait plus. Ce n’était pas un pas en arrière qu’il avait fait, c’en était dix. La peur lui broyait les entrailles. S’il était capable d’agir comme cela uniquement pour avoir la réponse à une question, combien de chance y avait-il pour qu’il ce soit trompé sur bien d’autres de ses aspects ?
Car, bien sûr, depuis la dernière fois, sans vraiment le formuler, il s’était imaginé qu’il… qu’il… qu’il y avait un espoir. Que Rogue… Mais non, il cherchait seulement à servir ses intérêts, quels qu’ils soient. Et lorsqu’il allait lui dire la vérité – parce qu’il la lui devait ! – il n’avait plus aucune certitude quant à ce qu’il se produirait.
Mais une chose lui paraissait plus évidente que tout autre : à ce moment-là, lorsque le serpentard aurait le droit d’être le juge de ses actes, il allait souffrir.
A suivre…
J’ai bien aimé écrire ce chapitre, même s’il ne dévoile en surface rien de plus que le stupide entêtement de notre survivant ^^’’
J’espère que vous avez passé un agréable moment et je vous dis sans doute à ce week-end pour le seizième chapitre :D
(J’ai vraiment envie de finir cette fic avant 2009 :p)
A bientôt !
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