Le Projet | By : Katoru87 Category: French > Anime Views: 1681 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
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Le projet
NC-17
Chapitre 14
La nuit
touchait à sa fin. Les lumières de la ville semblèrent
s'atténuer à mesure que le soleil se levait, trouant
l'obscurité. Une pluie fine rendait blafârde la lueur
des derniers reverbères allumés qui ressemblaient à
de petits fantômes volants et inquiétants. Les rues
étaient calmes, mais déjà, les premiers citadins
sortaient dehors, croisant les derniers qui rentraient seulement chez
eux. New-York revenait à la vie pour une nouvelle journée.
Dans un
appartement, au sommet d'un building de Manhattan, la lumière
était resté allumée toute la nuit, veillant sur
ceux qui voulaient libérer leur ami. Les G-boys, Shinigami et
Asahi avaient passé la nuit à revoir les plans et à
étudier des photos satellites montrant les alentours de la
propriété du général Kushrénada.
Aux alentours de minuit, un homme s'était joint à eux
et il n'était pas n'importe qui. En effet, Bill Boroskowitz
était une des – nombreuses – bête noire des
dirigeants d'Oz et sur la liste des dix personnes les plus
recherchées sur la Terre et dans les colonies. Les adolescents
avaient été impressionné de le rencontrer car le
chef de la résistance à Oz en Amérique était
une légende et leur héros à tous. Du haut de son
mètre-quatre vingt, il regardait le monde avec le calme
apparent d'un homme mûr tout en faisant semblant de ne pas
remarquer les regards que lui jetaient les quatre pilotes et leurs
amis. Il était vrai qu'il était difficile de croire
qu'il avait quarante-cinq ans. Tout comme il était difficile
de croire que ces jeunes gens n'étaient que des adolescents.
Ils étaient aussi efficaces que des soldats surentraînés,
combattant pour leurs idéaux sans se soucier des obstacles
qu'ils étaient plutôt du genre à faire sauter
qu'à contourner.
Ils avaient
passé une nuit blanche, allaient éxécuter une
mission assez délicate dans la journée et aucun n'avait
l'air fatigué. Et pourtant, certains d'entre eux venaient de
passer des heures entières à se bécoter avec
leurs compagnons respectifs, à tel point que le chef des
résistants américains s'était un instant demandé
si on l'avait envoyé dans un lupanar.
Récapitulons!
Intervint Heero, sans même tenter de se dégager du bras
possessif que Duo avait enroulé autour de sa taille et
rassurant un peu Bill quant à la nature de l'endroit où
il se trouvait.
Quatre arriva avec du
café et fut accueilli avec des soupirs approbateurs. Heero
continua quand il fut sûr d'avoir à nouveau toute
l'attention de ses camarades.
Nous savons donc que
la propriété du général se situe à
trois kilomètres de la base et qu'elle est gardée par
trois unités entières de soldats. Soit trois unités
pouvant être utilisées en cas d'urgence, urgence que
nous allons créer.
À combien se
situe la propriété par rapport à la base?
Demanda Trowa, lové dans les bras d'un Shinigami extatique.
Dans peu de temps, Trowa s'offrirait pleinement à lui, il en
était sûr.
Environ quinze
bornes. Par la forêt, il faudra moins d'un quart d'heure aux
renforts pour arriver. Ce sera à vous de les tenir éloigné
le plus longtemps possible. Bill, combien de temps pensez-vous
pouvoir tenir?
Combien de Gundam
nous prêterons main forte? Demanda-t-il en sirotant son café.
Trois. Plus un
appareil de combat monoplace piloté par Shinigami. Il sera
d'un grand secour si jamais les choses tournent mal et sa position
lui permettra de prévenir si jamais une nouvelle vague de
mobiles débarque.
Je pense qu'on peut
tenir une bonne heure mais pas plus. Mes hommes sont motivés
mais on ne peut pas gaspiller notre matériel. C'est une base
qu'on voulait attaquer depuis pas mal de temps alors ça tombe
bien, mais il ne faut pas oublier que nous sommes constamment en
mouvement et que les armes sont difficiles à se procurer.
Les gundams sont
cachés dans un endroit sûr, intervint Duo. Heero et
Asahi partiront de leur côté et attendrons que les
troupes soient hors de vue avant d'infiltrer le manoir, de notre
côté, nous viendrons vous soutenir dés que la
« cavalerie ozienne » sera sur place.
À quelle
heure faut-il commencer la mission?
Cet aprés-midi,
à quinze heure trente précise. Dit Quatre, une
sensation bizarre au creux de l'estomac. Il avait peur pour Wufei et
hâte de le retrouver. Était-il en train de.... Non
impossible! C'est l'heure de la relève de l'aprés-midi,
le temps que les différents hommes soient en place, qu'une
coordination se crée et qu'une alerte soit donnée, je
pense qu'on pourrait gratter encore quelques minutes qui seraient
utiles à nos deux infiltrés. Le temps va vraiment
jouer contre nous: cette putain de baraque est immense et Heero a
eut beau chercher, pas moyen de mettre la main sur des plans ou des
schémas architecturaux.
Ça veut dire
qu'ils iront à l'aveuglette. Je ne sais pas si c'est une
bonne idée, les jeunes. Il y a une différence entre le
courage et l'inconscience.
Oui papa! Railla
Duo, en tirant la langue. Un coup de coude le fit redevenir sérieux
en moins de temps qu'il ne lui en fallut pour s'assurer qu'aucune
côte n'était abîmée. Fallait pas prendre
Heero pour une lopette non plus!
On sait ce qu'on
risque, ce n'est pas la première fois qu'on le fera, et puis,
Asahi et moi sommes très bien entraînés. On s'en
sortira. Le tout est de savoir si on le fera avec ou sans Wufei.
T'en fais pas
frangin, je suis sûr qu'il tient le coup. Vu la façon
dont le général reluque votre chinois, je suis certain
que la torture n'a pas été très violente.
Qu'est-ce que tu
racontes? S'énerva Quatre, sans même qu'il sache –
vraiment – pourquoi. En entendant ça, un noeud s'était
fait à son estomac et il avait failli en cracher son thé.
Rien rien. Je ne
fais que constater: une fois je l'ai suivi, par curiosité en
fait. Il a une photo de Wufei, cachée dans sa montre à
gousset et il bave dessus dés qu'il s'imagine être
seul.
Je le savais! Je le
savais! Hurla Duo en sautillant dans le salon. C'était pas
normal qu'il soit toujours aux mêmes endroits que nous, en
fait, il poursuivait notre Wuffy! Une fois de plus, sa douce moitié
– tout est relatif bien sûr! - le fit taire, mais cette
fois-ci en le clouant sur le canapé pour l'embrasser à
en perdre le souffle.
Bill, ne sachant plus
trop où se mettre – pas qu'il soit gêné,
mais... Si un peu en fait! - et sentant qu'on avait plus besoin de
lui, se leva et enfila son manteau. La mission des gamins dans la
baraque ne le concernait pas, tout ce qu'il voulait, c'était
détruire la base où étaient réfugiés
les scientifiques qui avaient abattu sa femme. Un jour, elle s'était
infiltrée là-bas mais n'était jamais revenu.
Bill n'avait plus d'espoir de la revoir vivante. Il la vengerait et
l'aide des gundam était la bienvenue. Les pilotes lui
rappelèrent que le point de rendez-vous avant la mission était
une vielle cabane de chasseur, à proximité de la base
ennemie.
J'y serai! Cria-t-il
en fermant la porte derrière lui.
Il est sympa ce
type.
Pas besoin de te
rappeler de ne pas te fier aux apparences. C'est quand même un
terroriste recherché activement par toutes les polices du
monde. Il faisait déjà péter des bâtiments
d'Oz que nos parents ne nous avaient pas encore conçu.
C'est mon héros!
Acheva Duo, des petites étoiles dans les yeux.
Heero était
fasciné par la personnalité de son amant, par son
sang-froid implacable et meurtrier sur les champ de bataille, son
côté grand gamin de la vie de tous les jours et sa
passion sans cesse renouvelée dans des draps – une autre
forme de champ de bataille!
Je suis d'accord.
C'était déjà une légende quand je
vivais chez les mercenaires. Commenta Trowa, en s'enfonçant
un peu plus dans les bras d'un certain vampire. Mais ce n'est pas
lui qui va aller chez Kushrénada cet aprés-midi, donc,
ils nous prévoient quoi les nouveaux jumeaux?
C'est gentil de
t'inquiéter pour nous Trowa, mais on sait ce qu'on a à
faire. Marmonna Asahi.
T'inquiète
pas. On a des armes, des cordes au cas où et Asahi et moi ne
sommes pas vraiment ce qu'on peut appeler des mauviettes.
Je sais Heero. C'est
juste que vous allez à tâtons. Cette mission me donne
un peu l'impression d'avoir été monté à
la sauvette.
C'est le cas. On n'y
peut rien mais il va falloir faire avec. On ne peut pas en parler
aux Mads des fois que J en entende parler et on n'a pas les mêmes
informations qu'eux. On va faire avec ce qu'on a et advienne que
pourra.
Quatre écoutait la
conversation d'une oreille distraite. Son portable sur les genoux, il
tapait un message à Nabil: « Quand je reviendrai
sur Terre, il faudra qu'on parle. »
&&&
Wufei ouvrit un oeil
grincheux et s'étira dans le grand lit à baldaquin. Les
draps frottèrent contre sa peau et il toucha un corps souple
et chaud, allongé près de lui. Il laissa courir ses
doigts sur le torse blanc et musclé, titilla un téton
qui se dressa par réflexe et la peau qui se couvrit de chair
de poule. Depuis trois jours il se réveillait avec Treize et
il trouvait ça très agréable. Il aurait aimé
se réveiller plus souvent dans les bras de Quatre, il aurait
aimé être avec Quatre à ce moment même,
mais seul le général d'Oz le regardait comme s'il était
un trésor. Il savait que ses amis ne tarderaient pas à
venir le chercher et il profitait de cet amour qu'on lui offrait le
temps d'un rêve, car il n'était pas sûr de revivre
ça un jour. Treize était un homme passionné,
doux et tendre, sauvage et violent, il alternait les attitudes avec
un talent d'amant émérite.
L'espace d'une seconde,
le souvenir encore vivace de la nuit précédente
rejaillit devant les yeux du chinois. Il avait encore l'impression de
sentir Treize en lui, de se cambrer toujours plus pour recevoir en
lui le membre qui savait si bien le posséder. Il entendait les
râles qui s'élevaient de la gorge de son amant et les
gémissements qui s'échappaient de la sienne. Et il
rougit aussi fort qu'il le pouvait, car pendant une poussière
de temps, il avait aimé ce général ennemi. Il
l'avait aimé aussi fort qu'il aimait Quatre, s'était
senti prêt à trahir sa mission et la mémoire de
son clan pour lui, et il s'était sentit sale d'aimer deux
hommes à la fois.
Il avait déjà
fait son choix en désirant son équipier arabe et il se
rendit compte qu'il n'y avait plus de marche arrière possible.
Il était trop rongé par ses sentiments pour le blond
pour offrir complètement le peu qui lui restait à un
autre. Alors, il profiterait de ce qu'on lui offrirait, comme il
avait décidé de le faire depuis le départ, et
ensuite...
Treize grogna et ouvrit
les yeux à son tour. Il sourit en voyant que son beau chinois
le regardait et il le ramena contre son torse, le serrant dans ses
bras comme s'il voulait l'incruster dans sa peau.
Ils s'embrassaient
doucement, presque amoureusement quand de violents coups furent
frappés à la porte. Soit le soldat était pressé,
soit il avait décidé de défoncer la porte. Pas
d'autre solution possible.
Général!
Général! Hurla le garde à travers le battant.
Qu'est-ce qu'il y a?
Répondit l'allemand sur le même ton. Quoique, le sien
était plus vindicatif.
Les rebelles
américains attaquent la base du nord. Une demande de renforts
à été envoyé et votre présence
est demandé. Quels sont les ordres?
J'arrive. Préparez
les unités pour le combat.
Toutes les unités?
Deux entières
et la moitié de la troisième.
À vos ordres.
Le jeune général
s'extirpa en soupirant de la chaleur de ses draps, exposant son corps
nu au regard appréciateur du jeune homme qui occupait le lit.
Il ramassa ses vêtements, se baissant en cambrant
outrageusement les reins et s'habilla.
Je dois y aller
Wufei. À tout à l'heure. Treize se pencha sur les
lèvres roses de l'adolescent et les embrassa doucement. Puis
il sortit de la pièce en essayant de chasser l'impression
désagréable qui lui nouait la gorge et cette petite
voix nasillarde qui lui soufflait que c'était le dernier
baiser qu'il donnait au jeune asiatique.
Wufei rejeta ses draps et
s'habilla rapidement. Une impression lui disait que ses compagnons
allaient arriver et qu'il devait être prêt à
filer. L'allemand ne mettrait pas longtemps à découvrir
le pot-aux-roses. Il s'installa sur le lit aux draps défaits
et attendit en regardant par la fenêtre. Les Mobiles suits
décollaient rapidement pour aller prêter main forte à
la base attaquée, menés par une armure mobile rouge
dont Treize était le pilote.
&&&
Les résistants
commençaient sérieusement à être en
difficulté quand, pour ne rien arranger, les renforts de la
demeure Kushrénada arrivèrent pour défendre la
base. Menées par le général Teize en personne,
les armures mobiles étaient parfaitement synchronisées
et organisées. Ce qui aurait dû être une attaque
rapide servant de diversion devint une véritable bataille. Les
soldats suivaient une stratégie et Bill se demanda ce qu'il
devait faire. Les gamins n'étaient toujours pas apparus et
c'était à se demander ce qu'ils pouvaient bien foutre!
Est-ce qu'il lui avait menti, ou pire, utilisé pour aller
sauver leur ami sans rien risquer?
Le vétéran
allait sonner la retraite quand trois gundam arrivèrent,
rutilant de propreté et brisèrent complètement
la belle organisation adverse. Les ozzies paniquèrent
complètement, sourds aux ordres de leur général,
ils se battaient en tas, chacun occupé à protéger
sa vie.
Duo? Appela Quatre
par intercom.
Oui?
Il faut empêcher
Treize de retourner au manoir. S'il se rend compte qu'il manque un
gundam par rapport au nombre normal, il risque de tout découvrir.
C'est ça
l'erreur qu'on a commis. Il aurait fallu que Shinigami pilote Wing
plutôt que son vaisseau. Ça aurait fait illusion.
Gaffe aux tirs de
Trowa! Hurla Quatre en se jetant sur le Deathscythe pour le sortir
de la trajectoire des balles du gundam rouge.
Putain Tro, tu veux
me tuer?
Désolé.
J'ai reçu un sale coup à l'arrière et j'ai
appuyé sur la détente par reflèxe.
C'est pas une
excuse!
Je te signale que
j'ai abattu les connards qui s'amenaient derrière toi!
C'est pas pour ça
que je vais te remercier! J'ai failli être à la place
des connards moi!
Gonfle-pas et
bat-toi. Il faut qu'on détruise cette base pour donner
l'illusion d'une attaque préparée.
Mais elle EST
préparée. Pas aussi bien que d'habitude mais ça,
on n'est pas censé le crier sur les toits.
Les tirs et les coups
pleuvaient. Les ozzies avaient beau être paniqué et
effrayés par la réputation de leurs adversaires, ils
n'en étaient pas moins des soldats entraînés. De
plus, la présence de Bill Boroskowitz rendait la bataille
encore plus importante. Cet homme était une nuisance pour les
dirigeants de Romfeller qui étaient prêt à tout
pour se débarasser de lui. Celui qui parviendrait à
l'abattre aurait un avancement et une hausse de solde à en
faire rêver plus d'un.
Mais l'homme n'était
pas un débutant et il avait depuis longtemps compris que les
jeunots étaient facile à impressionner, surtout quand
ils sortaient à peine de l'école où la théorie
était privilégiée. Bill tirait dans le tas et
usait de sa machine comme si elle était une extension de son
propre corps, l'abattant de tout son poids sur les armures adverses.
Du coin de l'oeil, il surveillait les gamins et leurs gros joujoux et
il devait admettre que leur réputation n'était pas
usurpé. Ils se battaient avec une efficacité et une
vivacité que n'avaient pas certains soldats d'élites.
En particulier Duo, c'était à croire qu'il avait le
diable au corps tellement ses réflèxes étaient
rapides.
Il reste une bonne
moitié des adversaires. Kushrénada est un coriace il
faudrait que l'un de nous s'en occupe. Le tienne éloigné
de la base pendant qu'on la fait sauter!
Mais on s'en fout de
cette base! Cria Quatre.
Navré Q-man,
mais j'ai promis à Bill qu'on l'aiderait à la
détruire. C'est cette promesse qui l'a fait accepter notre
demande. Et puis on lui doit bien ça.
Dans ce cas, je
m'occupe de Treize. Va démollir la base. Grouille-toi!
Le pilote du Deathscythe
ne se le fit pas dire deux fois. Il quitta rapidement le champ de
bataille et sortit de sa machine, s'introduisant dans la base ennemie
sans problème, tous les soldats se battant à
l'extérieur.
Il avanca, armes aux
poings, dans les couloirs vides, plaçant des bombes sur les
murs porteurs de la bâtisse. Il avait l'impression de se
trouver de nouveau dans la base cachée sous la gare de Metz.
Les mêmes murs et les mêmes couloirs défilaient
les uns après les autres dans une farandole de gris sales et
de poutres d'acier. Un détecteur de chaleur qu'il avait piqué
à Howard lors d'une de ses visites lui indiqua que les
scientifiques étaient tous au même endroit, à
peine quelques mètres devant lui. Il décida ne pas
s'occuper d'eux. Après tout; l'explosion ferait le boulot à
sa place.
Il continua sa petite
visite jusqu'au laboratoire, curieux de savoir sur quoi travaillaient
ces chercheurs. Une légère tension dans son estomac lui
apprit qu'il lui faudrait bientôt se nourrir. Donner son sang à
Heero avait raccourci le temps qui lui restait avant son prochain
« repas ». Finalement, ces types, pas loin,
allaient lui être utile.
Il arriva devant une
porte blindée qui ne lui résista pas très
longtemps, dévoilant aux yeux mauves les secrets de cette
base, qui s'avérèrent tout aussi horrible qu'à
Metz. Dans de grands caissons hermétiques et remplis d'un
liquide verdâtre, épais et visqueux, étaient
rangés des corps humains. Juste des corps, car au vu de leur
état, il était impossible de parler d'être
humain. Décharnés et mutilés, maintenu en vie
grâce à de violentes drogues, ils regardèrent
passer le jeune terroriste de leurs yeux presque morts, l'implorant
pour une délivrance rapide, même si elle devait faire
mal. La douleur n'était plus un problème pour eux,
certains étaient là depuis des mois, arrachés à
leur famille pour connaître un supplice sans fin.
Ils voulaient mourir.
Duo laissa son sang
vampire se réveiller à cette vision de cauchemar. Il
avait pitié de ces pauvres gens que des esprits malades
avaient découpés et emprisonnés et pourquoi?
Pour que Oz puisse travailler à l'étude des News-types
et comprendre les raisons de cette transformation génétique
qu'ils avaient subi. Sur chaque caisson était inscrit le
pouvoir du « cobaye ». Le pilote s'arrêta
devant un prisonnier qualifié de « télépathe ».
Comme les autres, ses bras et ses jambes avaient disparu, remplacés
par des tubes et des tuyaux sortant des moignons mal cicatrisés,
injectant des doses colossales de substances illicites ou de
médicaments. La boîte cranienne avait été
enlevé, laissant à vif un cerveau couvert d'électrodes.
« M'entends-tu? »
Entendit Duo, la voix résonnant doucement dans sa tête
en un gémissement douloureux.
Oui. Répondit-il
simplement. Il vit les yeux de la jeune femme papilloner et s'ouvrir
difficilement. Deux yeux bleus tombèrent sur lui, emplis de
souffrance mais aussi, de l'espoir que tout serait bientôt
terminé.
« Aide-nous.
Tue-nous, je t'en pris. »
Je le ferai. As-tu
une dernière volonté?
« Dis à
mon mari que je l'aime. Que je l'aimerai toujours. Je sais que tu
connais Bill, je l'ai vu dans ta tête quand tu es entré.
Dis-lui pour moi. »
Je te le promet. Et
les autres?
« Leurs
esprits sont déjà morts depuis longtemps.... Duo. Ils
se veulent qu'une chose, partir, quelque soit le moyen. Délivre-les
Duo. »
Le natté posa une
main tremblante sur la vitre, saluant une dernière fois cette
femme qu'il ne connaissait pas, mais qui avait su voler le coeur d'un
héros. Il installa une charge au pied du caisson, réglant
la puissance à son maximum pour être sûr que
l'explosion n'épargne rien. Il marmonna une rapide prière,
pas qu'il y croit mais il ne connaissait pas ces gens, certains
étaient peut-être croyant, et quitta les lieux, décidé
à ne pas laisser un seul de ces malades de scientifiques en
vie. Ils étaient aussi malade que J, d'ailleurs, l'américain
n'aurait pas été étonné d'apprendre que
le vieux pervers à demi-cybernétique était aussi
derrière ces pseudo-expériences.
Son détecteur en
main, il trouva une petite porte de service. Les chercheurs étaient
tous entassés dans une petite pièce, recroquevillés
les uns contres les autres. Certains pleuraient, d'autres dormaient.
Une jeune femme caressait distraitement un ventre rond, mais la
cruauté de ses yeux fit frissonner le vampire: elle semblait
capable de transformer son propre enfant en sujet d'expérience.
D'ailleurs, il était peut-être destiné à
le devenir, étant probablement issu d'une insémination
artificielle. La bouille rieuse du petit Oscar apparut devant les
yeux de Duo, qui vit les petites oreilles tigrées s'agiter
joyeusement, et une rage folle s'empara de lui. Les yeux se levèrent
sur le pilote, et il se laissa submerger par Shinigami.
Sa faux était
resté chez Quatre, il n'avait que ses armes à feu sur
lui et un couteau à cran d'arrêt dans la poche. Ça
suffirait. La faim lui tenailla soudain le ventre et il sourit. Ses
yeux se colorèrent de rouge et ses dents s'allongèrent.
Il bloqua la porte derrière lui et le jeu commença.
Ses pouvoirs emplirent la
pièce, comme une lame de fond qui paralysa tout sur son
passage, suffocant les chercheurs et les empêchant de trop
bouger. Il fallait que le poisson frétille mais point trop
n'en faut!
La colère
atteignit son paroxysme, coulant dans ses veines comme les drogues
injectés aux malheureux cobayes et il ne fut plus conscient de
rien.
Il tira, trancha,
découpa, s'abreuva aux veines et aux artères à
vifs de tous ces gens, caressa les chairs déchirées et
poisseuses de sang sans ressentir une once de remord. Il jouait avec
l'un et le laissait à son agonie, trouvant une autre proie
avec laquelle jouer. Certains avaient sans doute travaillé à
la naissance d'Asahi. Certains l'avaient peut-être battu et
touché, d'autres avaient peut-être touché Heero,
perpétré un de ces viols que subissait le japonais sous
prétexte de lui faire subir un entraînement complet.
Certains avaient
peut-être été les bourreau de ces deux jeunes
hommes qu'on aurait pu prendre pour des jumeaux et qui avaient choisi
de se faire passer pour tel. Peut-être même qu'Oscar en
avait rencontré certains.
Il se tourna vers la
femme enceinte: il l'avait gardé pour la fin, se fichant de
passer pour un monstre sanglant incapable d'avoir pitié d'une
femme qui portait la vie. Tu parles! Elle allait donner la vie mais
avait mutilé des innocents sans pitié et la crauté
qui se peignait sur ses traits quand elle caressait son ventre
rebondi empêchait de penser qu'elle aimerait son bébé.
Elle le suppliait de les épargner, elle et son enfant, mais il
n'écouta pas.
Il lui tira dans les
jambes, écoutant avec joie la musique de ses piaillements
douloureux. Il brandit son couteau et le planta fermement dans le
corps adulte au niveau du sternum, le faisant coulisser doucement
jusqu'au pubis. Les yeux de la femme se révulsèrent, un
long hurlement monta de sa poitrine mais s'étouffa dans le
sang qui envahissait ses poumons. Prise de convulsions, elle trembla
plusieurs minutes avant de cesser de bouger. Elle sentait sa vie la
quitter avec une lenteur et une douleur insupportable. Duo fouilla
dans la chair fragile et en sortit un foetus, un mini-bébé
déformé et raccornis. Monstrueux. Il ne devait pas
avoir plus de six mois et, alors qu'à cet âge il aurait
pu survivre hors du ventre maternel, il mourut dans les mains rouges
du vampire. Ce dernier l'enveloppa soigneusement dans une blouse
qu'il posa en sûreté dans un coin de la pièce.
Il reprit peu à
peu ses esprit, la fureur le libéra et il admira son travail.
La puanteur le prit à la gorge mais il resta à
contempler le carnage. Personne ne survivrait à ça. Sa
faim et sa soif de sang étaient apaisé. Il but les
dernières forces d'un homme mourant et quitta la pièce,
sans oublier de récupérer la blouse et son petit
fardeau.
L'enfant avait été
conçu pour de mauvaises raisons. Il méritait une
sépulture décente.
Duo installa les
dernières bombes et sortit de la base. Dans la forêt, il
creusa une petite fosse et y posa son mouchoir, rouge d'un sang
coupable. Il recouvrit le bébé de terre et retourna au
combat.
Le champ de bataille
était pratiquement désert. Le sol était jonché
des débris encore fumant de mobiles suits fracassés.
Les ozzies fuyaient en masse, excepté Treize que Quatre
occupait brillamment. Les résistants se repliaient en criant
leur joie d'avoir vaincu.
Quatre! La base va
exploser, il faut partir! Cria Duo dans son intercom.
Reçu.
Répondit la voix essouflée de l'arabe.
Usant des dernières
forces de la machine, Quatre envoya rouler l'appareil ennemi à
plusieurs mètres de là et rejoignit ses équipiers.
Leur mission était un succés, mais Heero avait-il
retrouvé Wufei? Et surtout, dans quel état était-il?
Treize revint rapidement
à lui et décolla aussitôt. Il avait compris ce
que les gundams venaient faire là, mais à cause de l'un
d'eux, il n'avait pu rentrer à son manoir pour cacher son
amant, en tout cas, pour empêcher qu'on lui reprenne. Il devait
se dépêcher.
Il n'était pas
assez stupide pour croire que Wufei le choisirait lui. Tout ce qu'il
pouvait faire pour l'empêcher de partir était de
l'enfermer dans une pièce où ses amis ne pourraient le
trouver.
&&&
Le
plus facile pour Heero et Asahi fut de pénétrer dans la
splendide demeure – au style très allemand, limite
kitsh, il fallait bien le reconnaître – du général
d'Oz. La suite quant à elle, s'avéra beaucoup plus
problématique. Ils étaient dans un endroit inconnu et
immense en plus de ça. Des soldats rodaient un peu partout,
l'air aussi menaçant que stupide et prêt à
décharger leur gros pétard sur n'importe qui. Ils
fouillèrent le rez-de-chaussée, sans succés. La
maison était basse – seulement deux étages –
mais très grande et grâce aux gardes qu'ils avaient
assomé au passage, ils savaient que le deuxième étage
était utilisé comme dortoir et réfectoire par
les unités qui surveillaient la propriété,
toutes les pièces étant occupées, donc aucune
chance d'y trouver leur ami.
Ils
montèrent au premier. Les gardes semblaient plus nombreux.
Je
suggère que l'un de nous reste en arrière pour pouvoir
intervenir en cas de problème. Pour bénéficier
d'un effet de surprise. Proposa Heero.
Bonne
idée.
Je
passe devant.
Tu
ne me fais pas confiance c'est ça?
C'est
justement parce-que je te fais confiance que je t'offre mon dos.
Sinon, crois-moi que je serai derrière toi à te
surveiller étroitement.
Merci.
Répondit simplement le « clone » en
souriant sincèrement.
De
rien.
Ils
se remirent en route, Asahi restant plusieurs mètres derrière
son « grand frère ». Ils entraient dans
les pièces, les unes après les autres, faisant chou
blanc à chaque fois. Sur un mur, une tenture aux couleurs
passées semblait les narguer. L'étage était
presque essentiellement composé de chambres ou de salons. Dans
l'une des pièces, ils firent une rencontre très
intéréssante. Surtout pour Asahi d'ailleurs.
Dans
un salon aux teintes principalement rouge, Zechs était assoupi
dans un canapé, un livre ouvert sur la figure pour le protéger
de la lumière filtrant des rideaux pourtant fermés. Il
ne portait pas son habituel uniforme mais des vêtements civils
et décontracté, à savoir un jean déchiré
au genou et un pull irlandais noir.
Pourquoi
à chaque fois que je le rencontre il pionce? Se demanda à
haute voix un japonais un poil agacé.
Parce-que
tu connais ce dieu grec? S'exclama Asahi après avoir retiré
le bouquin gênant et découvert un visage magnifique
entouré de cheveux blonds.
Il
s'appelle Zechs Merquise. Mais son vrai nom est Milliardo
Peacecraft.
Il
est de la famille de cette fille là, comment elle s'appelle
déjà?
Réléna.
Je crois que c'est son frère. Il a révélé
sa véritable identité il y a quelques jours. Il a
retourné sa veste. Maintenant il veut protéger les
colonies.
M'en
fiche de ce qu'il veut. Il est magnifique.
Je
sais. Et il aime les hommes. Alors si tu veux, fonce, mais fais-le
après qu'on ait retrouvé Wufei.
Merci
pour ta bénédiction frangin.
Zechs
se réveilla à ce moment-là et sursauta en voyant
deux pilotes 01 penchés sur lui. Il n'avait pas bu pourtant.
Et pourquoi l'un d'eux avait-il les cheveux rouges? Quoi que, cette
rougeur n'était pas déplaisante. Pas du tout même.
Il voulut se lever mais le jeune homme aux cheveux écarlates
se pencha sur lui et posa ses lèvres dans son cou.
Une
petite douleur lui picota la peau et il sentit son sang être
aspiré hors de lui par une bouche d'une douceur incroyable. Sa
tête commença à tourner mais il parvint à
demander:
Qui
es-tu?
Le
frère du pilote 01. Murmura Asahi en réponse.
Son...
frère?
Asahi
dépêche-toi, on a autre chose à faire! Cria
Heero en sortant de la pièce.
J'arrive.
À plus, beau blond. Un dernier clin d'oeil et il disparut par
la porte.
Zechs
perdit connaissance, murmurant une dernière fois ce qu'il
venait d'apprendre, un sourire flottant sur ses lèvres pâles.
Asahi.
Le
jeune homme lui avait laissé assez de sang pour vivre mais pas
assez pour rester conscient.
Les
deux adolescents évitèrent de peu une patrouille et
continuèrent la fouille de l'étage.
Et
le résultat de cette fouille minutieuse?
Rien.
Rien
du tout.
Nada.
Que
dalle.
C'était
à n'y rien comprendre. Ils avaient fouillé chaque pièce
et pourtant... Heero avait l'impression que quelque chose clochait.
Quand un détail le frappa. La tenture. Qu'est-ce qu'elle
venait faire dans une baraque où seuls quelques tableaux
égayaient les murs? Elle était une tâche dans le
décor moderne du manoir. Un apport incongru du passé.
Il
leur fallut abattre trois soldats pour pouvoir retourner près
du bout de tissus ouvragé, mais quand ils le soulevèrent,
ce fut pour découvrir une porte blindée et fermée
par trois serrure aux systèmes de fermeture différents.
On
fait quoi?
Si
les vampires pouvaient se transformer en fumée, comme dans
les romans, je le ferai mais c'est pas possible. Il va falloir
crocheter les serrure.
Ils
se regardèrent et sourirent, la même idée germant
dans leurs esprits. Combinant leur force de vampire, ils arrachèrent
la porte de ses gonds et entrèrent dans une grande chambre où
les attendait un chinois en pleine méditation.
Vous
en avez mis du temps. Grogna Wufei en ouvrant les yeux.
Bonjour
Wufei, nous aussi on est content de te voir en si bonne forme.
Nargua Heero, qui décidémment passait trop de temps
avec son amant. C'était perturbant cette façon dont
son natté déteignait sur lui.
Oui
Duo. Répondit le chinois, confirmant les craintes de son
camarade.
Tu
vas bien? On ne t'a pas torturé?
Non.
Treize Kushrénada me voulait en pleine forme.
Tu
as couché avec lui? Demanda Asahi.
Oui.
Et je n'ai pas été violé. J'en ai même
redemandé.
Wufei
parlait sans même chercher à atténuer ses propos.
Il avait besoin de dire à quelqu'un qu'un homme, qu'un ennemi,
l'avait touché et possédé. Il avait besoin de
savoir ce qu'une telle pensée pourrait inspirer à ses
amis. Mais il craignait quand même de voir le dégoût
et la trahison se refléter dans leurs yeux. Mais il ne vit que
compréhension et acceptation.
On
ne t'accuse de rien Wufei. Tu es vivant et c'est tout ce qui compte.
La seule chose est de savor si oui ou non tu veux partir. Le
veux-tu?
Bien
sûr. Allons-y.
Wufei
sortit en vitesse, suivit par les jumeaux qui s'étaient quand
même lancé un regard perplexe. Qu'est-ce que le chinois
cachait? Il semblait porter une croix trop lourde pour lui et, ils
ignoraient pourquoi, mais cette réponse qu'attendait Wufei
après ses « aveux » semblait être
capitale pour lui. Comme si, en acceptant son attitude et sa
« soumission » à l'ennemi, ils l'avaient
soulagé d'un poids dont ils ignoraient la cause et la nature.
Mais
ils ne pouvaient rien faire. Et puis, le jeune homme était
assez grand pour s'occuper de lui-même.
Ils
sortirent du bâtiment comme ils y étaient entrés
– par le système d'aération – et se
faufilèrent dans les buissons et les massifs de fleurs
jusqu'au mur qui entourait la propriété. Derrière
la construction de pierres et de béton, une jeep attendait ses
passagers pour les ramener à New-York. Ils prirent place dans
la voiture en soupirant.
Au
loin retentit le bruit d'une violente explosion.
En
souriant, Heero démarra pendant que son frère
expliquait à Wufei comment ils l'avaient libéré,
exposant les détails d'un plan monté à la
sauvette avec une fierté presque comique.
Ils
ne virent pas l'armure mobile rouge endommagée se poser en
hâte dans l'allée, pas plus qu'ils ne virent Treize en
sortir, échevelé et légèrement blessé.
Le jeune général défonça presque sa porte
d'entrée et grimpa au premier étage en courant. Ses
soldats lui parlaient mais il n'entendait pas. Il n'écoutait
pas. Son esprit entier était focalisé sur la chambre où
Wufei lui avait fait passer certains des plus beaux moments de sa
vie.
Quand
il souleva la tenture, son coeur se serra douloureusement.
La
porte avait été détruite.
Wufei
était parti.
À
suivre....
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