Le Projet | By : Katoru87 Category: French > Anime Views: 1681 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
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Le projet
NC-17
Chapitre 12
NC-17
recracha la fumée de sa cigarette en soupirant de plaisir. Ce
truc lui faisait un bien fou, sans doute parce-qu'ils étaient
aussi néfastes l'un que l'autre. À chaque bouffée,
il sentait les particules de nicotine, de goudron et compagnie,
descendre dans son corps, envahir ses poumons et son estomac. Il
faudrait qu'il trouve un fumeur invétéré à
disséquer. Il voulait observer des poumons noircis et racornis
de ses propres yeux, observer des cordes vocales asséchées
par des paquets et des paquets de clopes et des dents jaunies.
Il
suffit de tourner la tête pour voir quelqu'un fumer, je pense
que ce ne sera pas très difficile d'en coincer un.
Dehors,
le soleil venait à peine de se lever, mais le garçon
aux yeux rouges ne fit même pas attention au rayon qui vint lui
frapper la joue. Cet appartement était très agréable
en fin de compte. Il en avait vite eu assez de passer ses nuits sur
un banc de Central Park, aussi, il s'était débarassé
de la propriétaire du lieu – qu'il avait suivi au hasard
dans la rue – et lui avait volé ses clés. Sauf
que cette fois-ci, bien malin celui qui retrouverait son corps. Les
humains n'aimant pas les mauvaises odeurs, ils venaient rarement se
promener autour d'une fosse à purin abandonnée quelque
part en pleine campagne, et encore moins quand la pestilence
« normale » était renforcée par
celle d'une charogne.
Étalé
sur le large canapé de cuir marron, NC-17 sourit en pensant
qu'il possédait maintenant un appartement tout frais payé
et une voiture neuve.
Sa
cigarette se consumait lentement entre ses lèvres. Quand la
cendre tomba par terre, tâchant la moquette claire, il se leva
et enfila sa veste en cuir. Il l'avait prise à l'une de ses
victimes mais il ne se souvenait plus de laquelle.
Un
chaton noir vint se frotter à ses jambes, réclamant sa
pâtée.
J'ai
failli t'oublier, Cachou! S'exclama l'adolescent en caressant la
petite bête ronronnante.
S'il
n'avait aucune sympathie pour les humains, il aimait bien les
animaux. Ces créatures simples qui ne se prenaient pas la tête
ne cherchant qu'à survivre. Quand, dans une ruelle où
il venait d'accomplir son dernier forfait, il avait entendu un petit
piaulement plaintif, il n'avait pas résisté et avait
recueilli l'animal qui l'avait tout de suite adopté.
N'en
met pas partout hein! Ordonna-t-il à son petit chaton en lui
servant un bol de lait et une petite portion de nourriture un peu
plus solide.
Cachou
couina en réponse et son maître sourit, recevant une
léchouille sur la main.
Il
quitta l'appartement en riant et retourna attendre sur son banc
new-yorkais, en plein coeur de la ville. Il espérait qu'Heero
avait compris les messages qu'il avait semé derrière
lui. De toute façon, il n'était pas pressé.
***
Trois
des G-boys et Shinigami étaient en plein coeur de Manhattan,
dans un appartement que Quatre avait acheté exprès pour
l'occasion. Ils attendaient que Duo et Trowa reviennent pour
commencer les recherches. En effet, les deux pilotes avaient fait un
léger détour par la Roumanie afin d'aller mettre les
Gundams dans un endroit plus sûr qu'une forêt – une
base Maguanac en Arabie Saoudite.
Qu'est-ce
que tu fais Heero? Demanda Quatre en sirotant une tasse de thé
au citron.
Je
vérifie l'état des forces d'Oz assigniées à
la région. Cela fait trois jours que le nombre de soldats a
été doublé et des renforts doivent arriver dans
quelques jours. Beaucoup trop de monde pour être tranquille.
Qu'est-ce
que tu proposes?
Un
leurre. Il faut qu'on entre en contact avec les résistants
américains pour les convaincre d'attaquer l'usine à
armures mobiles du coin. Les renforts étant sur place, les
dirigeants n'auront d'autre choix que de libérer un peu la
ville, ça devrait nous laisser un bon créneau.
Un
peu court non? Intervint Wufei.
Pas
s'ils arrivent à mettre le feu. Il y a une raffinerie à,
à peine, un kilomètre de là. Une distance
ridicule pour un incendie de grande ampleur. Il leur faudra sans
doute plusieurs jours pour le maîtriser, ou le dévier
pour éviter l'explosion des cuves de pétroles, et
l'éteindre, sans compter l'évacuation de la population
des environs. L'usine est planquée en pleine forêt.
Et
comment on entre en contact avec eux?
J'ai
envoyé un mail à Sally. Elle m'a envoyé les
coordonnées de leur planque actuelle où elle se trouve
en ce moment et je les ai renvoyé à Trowa et Duo. Il
feront encore un nouveau détour avant de rentrer. Ce soir,
ils seront là.
Tu
es agaçant à toujours penser à tout.
Pas
ma faute si je suis douée!
Je
suis pas le seul sur qui Duo commence à déteindre!
Persifla Wufei, en évitant souplement l'oreiller vengeur que
lui envoya le japonais.
Je
ne me vante pas, j'énonce une vérité, nuance!
C'est
bien ce que je disais! Fit le chinois, ravi d'en remettre une
couche.
Et
maintenant, qu'est-ce qu'on fait? Intervint Shinigami qui n'aimait
pas être tenu à l'écart.
On
attend. C'est tout ce qu'on peut faire. Donc moi je vais aller me
balader un peu.
Le
jeune homme se leva et prit une veste en cuir marron que le vampire
lui avait prêté. Pendant le voyage, le débardeur
d'Heero s'était avéré un peu trop léger
pour supporter les températures de la saison. Il se dirigea
vers la porte quand la voix de Quatre le stoppa:
Attend,
ne sors pas sans ça!
Le
blond lui tendait un micro-émetteur facile à épingler
dans un vêtement et permettant de le suivre à la trace.
Heero sourit devant tant de précaution mais s'empara quand
même de l'objet. Il valait mieux être prudent. Il salua
ses compagnons d'un signe de tête et sortit.
***
Allongé
dans sa chambre, Wufei repensait à tous les évènements
qui s'étaient produits depuis à peine quelques jours.
Sa vie n'était déjà pas très calme, mais
maintenant, elle ressemblait à un vrai film d'action.
L'histoire d'amour impossible en arrière plan lui aurait
semblé pitoyable s'il n'avait pas été l'acteur
principal de l'histoire en question. Il ne manquait plus qu'un peu de
talent pour en faire un bon scénario mais malheureusement, les
aventures des G-boys risquaient fort d'entrer dans la catégorie
des chef-d'oeuvres avortés. Il en pouffa de rire dans son
oreiller.
La
porte de sa chambre couina légèrement et il n'eut pas
besoin de tourner la tête pour savoir que Quatre venait de le
rejoindre. N'ayant pas la force de l'affronter, il préféra
faire semblant de dormir. S'il n'avait pas été allongé,
il serait tombé à la renverse en sentant le blond
caresser et embrasser ses cheveux. C'était la première
fois qu'il avait un vrai geste tendre à son égard et
Wufei en aurait pleuré de joie si l'arabe n'avait pas prononcé
un nom qu'il n'avait jamais entendu.
« Asher ».
Ce
n'était pas de Nabil que Quatre était censé être
amoureux?
De
nouvelles larmes lui montèrent aux yeux et Wufei fit
l'impossible pour les empêcher de couler, ce qu'elles firent
malgré lui. D'une caresse, Quatre les essuya et s'allongea à
côté de son amant, rabattant les couvertures sur leurs
corps enlacés. Ils s'endormirent ainsi, dans une parodie de
couple heureux qui donnait envie de pleurer.
***
Le jeune
homme s'occupe des roses en souriant. Il sait que son coeur est
fragile, qu'il ne devrait pas faire d'efforts mais la beauté
des fleurs est plus forte que sa volonté. Il taille le massif
et cueille un splendide bouquet pour le petit garçon qui a
ravi son coeur.
Le
petit blond, six ans plus jeunes que lui, fait semblant de lire près
de lui, mais il sait qu'il le surveille par dessus les pages de son
roman, prêt à bondir en cas de malaise. L'adolescent
n'ose pas lui dire que ces derniers se font de plus en plus fréquent,
que la vie lui file entre les doigts plus vite que jamais. Il
ne veut pas voir ses beaux yeux bleus emplient de larmes.
Ils se
sont toujours connus. Se sont toujours aimé de l'amour des
adultes. Mais bientôt ils seront séparés.
Le jeune
homme sent une violente douleur lui déchirer la poitrine mais
il fait comme si de rien n'était. Ne pas l'inquiéter.
Surtout, ne pas l'effrayer en le mettant devant l'inévitable.
La
douleur devient plus violente, sa vue se brouille et il se sent
tomber dans ses si chères roses.
Il voit
son petit ange blond se ruer vers lui, criant son nom à pleins
poumons.
Il se
gorge de son visage, de son image, regrettant que ce soit la dernière
fois.
Son monde
se réduit à cet enfant qui court vers lui.
Avant de
devenir noir.
Quatre
se réveilla en pleurant. Son corps entier tremblait et était
couvert de sueurs froides. Des frissons glacés remontaient le
long de son dos et la nausée lui tordait le ventre. Il avait
encore rêvé de ça. Le moment le plus pénible
de sa vie lui revenait toujours dans son sommeil. Impitoyablement,
ces rêves semblaient l'accuser d'être responsable de la
mort de celui qu'il avait chéri plus que tout au monde.
Si
au lieu de le surveiller, il l'avait ramené à sa
chambre, sans doute serait-il encore vivant.
Son
bien-aimé Asher.
Le
blond baissa les yeux vers le corps serré contre le sien.
Wufei lui ressemblait beaucoup. Les mêmes cheveux, le même
regard, le même sens inné de la justice et la même
peau douce couleur de miel.
Mais
Wufei n'était pas Asher. Quatre ne voulait pas aimer quelqu'un
d'autre. Pas encore.
Il
se rallongea en serrant son amant contre lui, cherchant dans ses
souvenirs les paroles de la chanson que lui chantait son amour
disparu quand il n'arrivait pas à trouver le sommeil.
***
Heero
marchait sans but, laissant ses jambes le guider au milieu des
buildings immenses peuplant Manhattan. Les grands magasins se
suivaient, mélangés parmis des bureaux. Au détour
d'une rue, un monument se dressa à la vue du japonais, perdu
au milieu d'un terrain vague et soigneusement entretenu, il marquait
l'emplacement de deux immeubles bombardés à coup
d'avions civils au tout début du vingt-et-unième
siècle. Plus personne ne se souvenait de ce qui s'était
passé, ni même pourquoi, mais la statue commémorant
ce jour était toujours là, rappelant à chacun le
drame du « World Trade Center ».
Cet
événement ne signifiait rien pour le jeune pilote, mais
il resta un moment à regarder les inscriptions gravées
dans la pierre. Pendant un instant, il oublia qu'il se promenait dans
une ville où un monstre restait caché dans l'ombre, il
oublia que cette créature pouvait lui sauter dessus à
tout moment et le réduire en miettes, il oublia Duo et ses
compagnons. Ce monument de pierre et de béton captait son
attention comme rien auparavent. Et il aurait été
incapable de dire pourquoi exactement.
Quand
il se détourna, il eut l'impression qu'un pan de l'histoire de
l'humanité lui avait été révélé
mais il aurait été incapable d'en dire plus. Cette
période n'avait duré que quelques années et
pourtant...
Il
continua sa promenade sans se soucier du décors alentours. Des
néons clignotaient un peu partout, indiquant des directions de
boutiques diverses, des publicités pour différentes
marques de bières ou de chaussures. La vie brillait dans cette
ville, de jour comme de nuit la vie y fourmillait; presque
indifférente à la guerre qui faisait rage dans
l'espace. La population continuait de faire comme si de rien n'était,
même si ce n'était pas facile quand un cercueil revenait
d'une colonie. Il fallait continuer de faire semblant que tout allait
bien.
Il
entra dans le parc central et sursauta quand une petite mamie le
désigna du doigts en demandant à tous les dieux si elle
devenait folle.
Qu'est-ce
qui vous arrive? Demanda Heero, tout en regardant autour de lui pour
voir s'ils étaient seuls. Si elle avait reconnu en lui un
pilote de gundam, il n'aurait d'autre choix que de la supprimer
malgré sa répugnance à faire du mal à un
innocent. L'image d'une petite fille lui revint en tête, mais
il la chassa sans ménagement. Cette fois-là avait été
un accident, et même s'il s'en voulait à mort, il ne
pouvait revenir en arrière. Et puis, à la base, il
était quand même un terroriste et donc, un assassin.
Comment
pouvez-vous être à deux endroits en même temps?
Fit la vieille femme au bord de l'hystérie.
Pardon?
Je
viens de vous voir sur un banc, sous le vieux chêne. Comment
c'est possible?
Il
y eut un silence puis la vieille lâcha un soupir soulagé,
après avoir examiné Heero sous toutes les coutures.
Excusez-moi
jeune homme. Vous n'avez pas les même yeux, ni la même
couleur de cheveux. Vous devez sans doute aller rejoindre votre
frère.
Heero
était abasourdi. Était-il possible que NC-17 soit assez
stupide pour aller se promener dans un parc quand la moitié de
l'armée lui courait après? Était-ce vraiment lui
d'abord?
Il
n'y avait qu'un moyen de le savoir. Il réfléchirait
après quant à savoir si c'était une bonne idée.
Vous
pouvez me répéter où vous l'avez vu?
Bien
sûr. Sous le vieux chêne. Par là, dit-elle en
montrant une allée qui serpentait entre les arbres, toujours
tout droit. Impossible de le manquer, il est au milieu d'un espace
dégagé et votre frère et seul sur son banc.
Merci
bien. Fit Heero en partant en courant. Il savait qu'il était
dingue de s'en prendre à ce monstre seul, mais il n'avait pas
le temps d'appeler ses compagnons en renfort. Sa cicatrice lui fit
mal, mais il n'y fit pas attention. Il ne se doutait pas qu'à
quelques kilomètres à peine, Duo essayait d'écourter
le plus possible la rencontre avec les résistant américains
pour venir le retrouver. Le vampire natté ayant senti le
trouble chez son amant.
Le
nippon courut le plus vite possible, priant pour que la créature
ne bouge pas. Il fallait l'arrêter maintenant. Les arbres
refermaient leurs branches au-dessus de sa tête, comme s'il
était dans un long couloir de verdure au bout duquel, une
lumière grossissait au fur et à mesure qu'il s'en
approchait. Le vieux chêne apparut alors sous ses yeux. Au pied
de ce dernier, sur un banc en bois peint en blanc, se tenait sa copie
presque conforme. Ses cheveux rouges flottaient dans le léger
vent comme un sanglant étendard. Il fumait tranquillement,
sans se soucier de son entourage.
Heero
sortit son arme et s'avança, la pointant sur la tête de
NC-17.
Ne
bouge pas! Cria le japonais, le canon touchant presque le front de
son clone. Par chance, il n'y avait personne dans les environs.
Je
me demandais combien de temps tu mettrais encore. Dit simplement le
jeune homme génétiquement modifié en portant sa
cigarette à ses lèvres.
Pardon?
Et
oui Heero Yuy. Le perfect Soldier. Je t'attends depuis longtemps tu
sais. Baisse ton arme et assied-toi, je ne vais rien te faire. Pas à
toi en tout cas.
Qu'est-ce
que ça veut dire? Demanda Heero, perplexe.
Que
si tu voulais être assez aimable pour baisser ton flingue et
poser tes fesses, cette conversation serait beaucoup plus agréable
pour nous deux. Répliqua le clone.
Heero
baissa son arme et s'installa à côté de cet
espèce de frère que J lui avait donné.
Tu
as donc compris mes messages.
Quels
messages?
Ceux
que j'ai laissé avec chaque cadavre. Si tu poses la question
c'est donc que tu n'as pas compris. Ça risque d'être
plus drôle que ce que je croyais. Que dirais-tu de faire un
jeu de piste avec tes camarades?
Tu
vas semer mes membres à travers la planète et le but
sera de trouver ma tête?
Très
bonne idée je dois dire mais même si je le voulais je
serais incapable de te faire du mal. Non, je pensais seulement qu'on
pourrait faire connaissance le temps que tes copains nous rejoignent
sur notre banc.
Et
comment ils pourraient faire si je ne peux pas les prévenir?
Mais
en utilisant leurs cerveaux! Je t'ai dis avoir laissé des
messages. Non en fait, un message en morceaux. S'ils arrivent à
le décrypter, ils nous rejoindront vite.
Ça
risque de prendre du temps. On va pas rester là quand même?
Non,
le parc ferme à 21h. On reviendra demain.
Et
passer toute la journée ici?
Je
le fais bien depuis plusieurs jours moi.
T'es
pas aussi monstrueux que je le croyais. Constata Heero, une petite
pointe de déception comique dans la voix.
Parce-que
je n'ai tué ces gens de manières aussi horrible que
pour t'appeler et te laisser un message. Si je l'avais fait d'une
façon autre que celle qu'on m'avait ordonné d'utiliser
je me serais fait prendre et si j'avais arrêté de les
démembrer, le lien avec moi aurait été brisé.
Il fallait que tu apprennes que ton mentor était un monstre.
Plus que tu ne le crois.
C'est
à dire? Qu'est-ce qu'il a fait de pire que torturer et faire
tuer des innocents?
Innocent
tu l'es aussi dans ton genre. Se moqua NC-17. Mais je ne te dirai
rien ici. On ne sait jamais quelles oreilles indiscrètes
peuvent traîner.
Tu
veux donc arrêter J.
Pas
par altruisme. Par vengeance. Tu comprendras plus tard.
Si
tu voulais te venger, pourquoi ne pas avoir tué J
directement?
Parce-qu'il
est malin le salaud. Il a implanté une sorte de « bug »
volontaire dans mon code génétique. Je ne peux pas
lever la main sur lui, ni te faire du mal à toi. Il a tout
prévu bien sûr. Pour le faire tomber, il fallait
employer un moyen détourné. Mélanger illégalité
et légalité.
Le
soleil commençait à se coucher et les deux adolescents
se levèrent. Heero hésita à suivre cet étrange
garçon mais il se dit que finalement, il pourrait peut-être
avoir enfin le fin mot de l'histoire, même si ça
l'ennuyait de laisser ses amis. Puis il pensa à un détail,
son émetteur était toujours là. Peut-être
que ses amis n'auraient pas besoin du jeu de piste macabre du clone.
Et s'il était encore en vie, c'était sans doute que
NC-17 ne mentait pas.
Ils
marchèrent quelques minutes avant d'arriver au pied d'un
immeuble neuf. La façade normalement blanche était d'un
rouge-orangé magnifique; comme si le bâtiment était
aussi flamboyant que le couché du soleil.
***
Duo
entra dans l'appartement de Quatre en courant. Sa natte était
à demi-défaite et il était essouflé. La
première chose qu'il fit, fut de demander des nouvelles de son
amant. Le tiraillement de sa cicatrice quelques heures auparavent ne
lui avait pas échappé et il avait bien senti qu'Heero
venait de découvrir quelque chose de très important.
Voire même capitale pour la suite de leurs recherches.
Il
n'est pas rentré et je commence à m'inquiéter.
Lui répondit Quatre en remettant de l'ordre dans ses cheveux
rendu rebelles par sa petite sieste.
Et
il ne vous a pas dit où il était allé?
Non.
On ne sait pas où il est.
Erreur!
Intervint Shinigami sans même lever le nez de sa revue.
Comment
ça « erreur »?
Quatre
lui a donné un émetteur avant qu'il parte. Il suffit
d'utiliser son ordinateur pour le repérer.
J'avais
oublié.
Duo
se jeta sur la machine sans faire de commentaire. C'était bien
la première fois qu'il était content d'avoir ce bidule
sous la main. Il entra le mot de passe et brancha le système
de repérage par satellite, ainsi que leur système de
brouillage pour qu'on ne les attrape pas. S'ils n'étaient sans
doute plus la principale préoccupation d'Oz, ils étaient
toujours dans le trio de tête et il valait mieux être
prudent.
Un
plan de la ville apparut à l'écran. Un point brillant
demeurait fixé sur l'écran, indiquant la présence
d'Heero dans un appartement à deux pas de Central Park.
On
y va! Armé! Fit Duo en s'emparant de ses armes.
Ses
équipiers le suivirent.
***
Le
plus surpris de voir les deux adolescents entrer dans l'appartement
fut sans nulle doute le petit Cachou. Il passait de l'un à
l'autre en se demandant lequel était son maître et en se
frottant à toutes les jambes qui passait à portée
de son dos. Heero se baissa pour caresser la petite boule de poils
noirs, vite imité par son hôte.
Il
est mignon. Remarqua simplement le nippon.
Oui.
Je n'aime pas les humains, mais j'ai beaucoup d'affection pour les
animaux. Surtout quand ils sont aussi trognon que lui.
Maintenant
que nous sommes seuls, peux-tu me dire pourquoi tu veux te venger de
J? Et comment tu as su que je te poursuivrai?
Je
savais que Hilde Schbeiker était amie avec le natté de
ton groupe. Je le savais parce-que tout ce qui concernait ce Duo, ne
serait-ce que son existence, avait le don de mettre les nerfs de J
en pelote. Il a tout cassé dans son labo quand il a compris
qu'elle l'espionnait. J'ai eu les trois ordres en même temps
pour tuer mes trois premières victimes. J'ai agi dans l'ordre
où les occasions se présentaient, laissant toujours
une petite lettre dessinée avec du sang quelque part sur le
lieu du meurtre pour que tu trouves l'adresse de l'endroit où
je t'ammènerai bientôt. Je savais que tu ne laisserai
pas impuni le meurtre de cette fille et que tu fouillerai pour
trouver des indices. Tu as trouvé plus que je ne l'aurais cru
mais il te manque des éléments. Éléments
que je te mettrai bientôt sur un plateau d'argent.
Et
ta haine vis-à-vis de J?
Tu
en es le responsable. J n'avait que ton nom à la bouche. Il
ne voyait que toi dans tout ce qu'il faisait. Même quand il
pissait il se demandait comment tu t'y prenais. En me créant,
il a joins l'utile à l'agréable. J'étais un
« Heero » qu'il pouvait toucher à sa
guise. Il m'a entraîné de la même façon
que toi ,voire même encore plus cruellement. Les journées
étaient épuisantes mais le pire c'était le
soir, quand ce vieux dégueu' se glissait dans ma chambre en
bandant comme un malade.
Tu
veux dire que...
Qu'il
a abusé de moi en me prenant pour toi. Tu étais son
ange, l'amour de sa vie, mais il ne voulait pas te « détruire
en t'imposant l'amour d'un vieil homme ». J't'en foutrais
moi de l'amour. Ce type est un pervers c'est tout et puis, détruire
un vulgaire clone qui aime tuer en rêvant qu'il arrache la
tête de son créateur, quelle importance? Tu hantais le
laboratoire où j'ai grandi, il y avait des photos de toi à
tous les âges et sous tous les angles. Il se masturbait en
matant une photo de toi sous la douche. Il prenait même pas la
peine de se cacher. J'avais envie de vomir quand je voyais ça.
Alors
pourquoi ce n'est pas de moi que tu veux te venger? Heero ne se
sentait pas très bien à l'idée d'être
l'objet de l'obsession d'un malade mental. Les images qui lui
venaient sous les descriptions de NC-17 lui nouaient le ventre.
Parce-que
tu n'y es pour rien. C'est lui qui est malade. Toi, tu ne lui a
jamais donné de faux espoirs. C'est lui qui s'est monté
la tête et si tu n'avais pas été là, je
ne serais pas né.
C'est
drôle, je te prenais pour un monstre.
J'en
suis un Heero. J'aime tuer. Parce-qu'on m'a appris à aimer
ça. J'aime voir le sang couler, rouge et brillant. À
mes yeux il n'y a rien de plus beau, ni de plus fort, que le sang.
Je suis un monstre et ça ne changera pas. Bientôt, je
n'aurais plus besoin de boire de sang pour me nourrir, mais je
continuerai de tuer.
Je
ne peux pas te laisser faire ça! S'écria d'un coup le
nippon en se relevant. Cachou s'enfuit en feulant, effrayé
par le cri d'Heero.
J'ai
pas l'intention de vivre longtemps. Dés que J comprendra que
je l'ai trahi consciemment, tu penses qu'il me laissera en vie?
Quitte à crever autant l'emmener avec moi. Je me sentirai
moins seul comme ça.
Tu
parles si facilement de la mort...
Parce-que
tu trouves que j'ai vécu jusque là? Je ne suis rien
pour personne. Juste un clone de toi pour le vieux pervers, ou un
tueur sans scrupules pour les autres. J'ai hâte que tes
copains arrivent pour me marrer un peu.
Remercie
le ciel, il a exaucé ton souhait! Dit une voix froide.
Duo
se tenait dans l'embrasure de la porte, une arme pointait sur NC-17.
Les autres étaient derrière lui, leurs visages aussi
fermés que celui de leur camarade américain. Le clone
se leva d'un bond et éclata de rire. Il avait oublié de
fouiller Heero. Il aurait dû se douter qu'il porterait un
émetteur. S'il avait commis une telle erreur pendant son
entraînement, J lui aurait fait la tête au carré.
Il riait aussi parce-qu'au final, toute sa petite mise en scène
avec les cadavres n'avait servi à rien. S'il avait su, il ne
se serait pas autant cassé la tête.
Qu'est-ce
qui te fait rire? Demanda Quatre en levant sa propre arme sur le
monstre.
Rien.
Juste que je ne suis pas aussi fort que je le croyais. Une erreur
bête.
Oui.
Et elle va te coûter cher!
Ça
suffit! Baissez vos armes! Cria Heero en se plaçant entre son
clone et ses compagnons.
Mais
t'es malade? Fit Wufei en s'avançant d'un pas.
Non.
Il va nous aider à coincer J...
Heero,
réveille-toi, c'est un tueur!
Je
ne le nie pas. Dit NC-17 en prenant soin de bien dégager
chaque syllabe. Mais j'ai des preuves qui peuvent vous aider à
constituer un dossier pour J. Vous pourrez le faire arrêter
sans problème, que ce soit pas les forces d'Oz ou par les
résistants. Des preuves qu'il est un agent double. Envoyez
certains des papiers que j'ai mis en sécurité à
Oz et il aura l'armée à ses trousses. Faite circulez
les autres preuves et les résistants lui claqueront la porte
au nez.
Quel
genre de preuve?
Pour
commencer le journal d'Hilde Schbeiker. Elle a noté comment
elle a pu voler une des puces de J. Comment elle a commencer à
le soupçonner. Elle était très méthodique.
J'ai eu du mal à me résoudre à la tuer mais
c'était elle où moi alors, je me suis arrangé
pour qu'elle ne sente rien.
Tu
crois que ça va me consoler assassin? Dis-moi où sont
ces documents et crève!
Duo,
je t'ai dis de baisser ton arme!
Heero!
Tout
de suite! Il peut nous aider. Je suis aussi furieux que toi qu'on
ait besoin de lui vivant mais s'il crève on ne saura pas où
il a planqué les docs.
J'accepte
de le laisser en vie. Pour l'instant, mais je te préviens, le
moindre faux pas et il y passe.
Trop
bon! Nargua NC-17. Il ne grimaça même pas quand une
balle lui transperça un poumon. Sa respiration devint
sifflante pendant quelques minutes, puis les chairs se reformèrent,
sans laisser de cicatrice.
Le
natté s'avança et sortit une paire de menottes. Il s'en
servit pour attacher le clone. Il lui attrapa les poignets et
frissonna. C'était tellement comme Heero, la même peau
satinée, les mêmes veines bleutées visibles au
travers de la peau délicate des poignets. Mais ces poignets-là
étaient ornés de profontes cicatrices, comme celles
résultant d'une tentative de suicide. NC-17 avait dû se
les faire avec une lame en argent. Et à bien y regarder, Duo
vit que les cicatrices remontaient le long des bras, dissimulées
par ses vêtements. Il y en avait d'autres dans la nuque, on les
voyait par le baillement de tissus formé par la veste et le
natté se dit que finalement, le monstre n'était sans
doute pas si coupable que ça. Heero n'avait sans doute pas
subi la moitié de ce que son clone avait dû endurer et
cette idée atténua un peu la colère de
l'américain. Il avait du mal à en vouloir à une
créature qui ressemblait si parfaitement à son amant.
Il
faut partir! Cria Shinigami en entrant dans l'appartement, les
cheveux en bataille. Il avait couru mais n'était même
pas essouflé, pas la moindre goutte de transpiration ne
coulait sur sa peau matte.
Qu'est-ce
qui se passe?
Oz.
Ils ont bouclé la rue. J'ai entendu une vieille dire que
depuis quelques jours ils font des fouille à l'improvistes
pour tenter de mettre la main sur le tueur. S'ils vous trouvent, ils
feront une magnifique prise qui vaudra de l'avancement à pas
mal d'entres eux.
Qui
dirige les opérations? Si c'est ce gros benêt de
sergent Lowental, on risque rien.
Range
tes illusions, c'est le général Kushrénada en
personne qui dirige les troupes. L'appartement de la vieille dont je
parlais tout à l'heure a été fouillé
hier, elle habite à l'autre bout de la ville, et elle disait
que la présence du général rendait les choses
moins pénibles pour les gens. Il est si charmant qu'il fait
passer cette violation de la vie privée comme une lettre à
la poste.
S'ils
deviennent intelligent chez Oz...
Pas
le temps de discuter, je suis monté en courant, mais
j'entends des soldats envahir les escaliers. Ils viennent par ici.
On
peut sortir par la fenêtre de la cuisine, elle donne sur une
ruelle discrète. Fit NC-17, en tâtant discrètement
la poche arrière de son pantalon. Et est-ce que l'un de vous
peut emmener Cachou?
Cachou?
Demanda Duo en se tournant vers Quatre.
Lui!
Signala Heero en cachant sous sa veste une petite boule de poils
noirs.
Les
G-boys restant se regardèrent, ahuris, avant de se reprendre
en réprimant de petits sourires qui n'échappèrent
pas au clone.
Ouais
j'aime les animaux et alors?
C'est
inattendu! Trancha Quatre en ouvrant la porte de ce qui devait être
la cuisine. C'est par là.
J'entends
des pas. Allez-y les premiers, je vous couvre. Dis Wufei, en
pointant son arme sur la porte. Le battant tremblait violemment, et
des cris se faisaient entendre de l'autre côté. Les
soldats savaient qu'il y avait quelqu'un dans l'appartement.
Il
vit ses compagnons sortir par la fenêtre. Au moment où
il allait les rejoindre, la porte céda et Treize Kushrénada
en personne entra dans la pièce, arme en main, suivi par ses
hommes.
Je
te conseille de ne pas bouger jeune homme si tu veux garder tes
membres intacts. Donne-moi ton arme.
Wufei
posa l'arme par terre et donna un violent coup de pied dedans pour la
jeter à la figure des soldats. Profitant de cette diversion
hâtive, il se rua dans la cuisine, mais une main gantée
le saisit par la taille alors qu'il était sur le point de
s'enfuir. Il parvint à crier à ses compagnons de ne pas
l'attendre avant de se retrouver bailloner.
On
se retrouve, mon petit Wufei! Murmura Treize en respirant les
cheveux noirs, ses mains glissant sur le torse fin qu'il avait tant
aimé embrasser quelques nuits auparavent. Le chinois
frissonna malgré lui et Treize sourit.
Je
risque d'être beaucoup moins gentil cette fois. Grogna
L'asiatique.
J'ai
hâte de voir ça.
À
suivre...
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