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Collés pour la St-Valentin - 7ème année	By : Melindra Category: French > Harry Potter Views: 5192 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.

Chapter List
- 10
- 11
- 12
Disclaimer :

Les personnages de Harry Potter ainsi que les « décors, mots et créatures » sont la propriété exclusive de J.K. Rowling. Il n’y a aucune intention de contre-façon ou de violation de ses droits d’auteur. Cette histoire est écrite pour le plaisir de l’écriture et ne rapportera aucun centime à son auteur.

Cette fanfic se déroule pendant la septième année de Harry à Poudlard et ne prend absolument pas en compte le tome 6 de Harry Potter.

Avertissement – Cette fic met en scène des liaisons homosexuelles aussi explicites que le permet le rating et surtout une relation homosexuelle entre Severus Snape et Harry Potter.

Voilà, on approche de la fin.

Chapitre 11

1

Ils étaient blottis l’un contre l’autre dans le lit de Severus, et discutaient, cherchant à comprendre pourquoi le sortilège s’obstinait à les maintenir ensemble. Ils avaient accepté leur relation, reconnu leurs sentiments réciproques et pourtant leurs mains étaient toujours collées.

- Là je ne comprends plus, murmura Severus en contemplant leurs mains.

- Moi non plus. Quoique… Le tableau de l’hôpital a parlé du jour blanc et Hermione aussi l’année dernière.

- Le jour blanc ?, demanda son compagnon sans comprendre.

- Oui c’est le quatorze mars. Dans quelques jours donc. Ce jour est en rapport avec la Saint-Valentin, puisque ce jour-là, tout ceux ayant reçu un cadeau à la Saint-Valentin doivent en faire à leur tour.

- Si je te suis bien, on devrait faire un cadeau… à Poudlard ?

- Ou au Choixpeau, puisque apparemment c’est lui qui choisit les couples.

- Cela n’a pas tellement de sens…, remarqua Severus.

- Tu as une meilleure idée ?, demanda Harry.

- Oui, Albus. Quelques gouttes de Véritaserum et nous serons fixés !

Harry le considéra un instant.

- Tu es sérieux là.

- Oui et non, avoua Severus avec un sourire. Mais j’aimerais le faire. Et…

Il se crispa, la marque des Ténèbres s’étant à nouveau activée.

- Cela va passer, dit-il pour ne pas inquiéter Harry.

Mais une heure plus tard sa marque le brûlait toujours.

- Il veut que tu y ailles ! Avec moi, puisqu’il sait certainement que ce sortilège nous lie, finit par dire Harry.

- Il est hors de questions que j’y aille avec toi !

- Et si on allait voir Dumbledore ?, suggéra Harry.

- Pourquoi faire ?, soupira Severus.

- Parce que je n’aime pas te voir dans cet état là. Il aura peut-être une idée.
Une heure plus tard encore, la marque continuant à le meurtrir, Severus finit par accepter l’idée d’aller voir le directeur.

2

Albus comprit aussitôt quand il les vit entrer dans son bureau. Il connaissait bien l’expression qu’avait Severus quand son maître l’appelait.

- Il veut que vous y alliez. Il ne vous laisse pas le choix, dit-il sans attendre que Severus lui donne la moindre explication.

- Je ne peux pas avec Harry. Je pense que dès que j’aurai transplané, les Mangemorts se précipiteront pour le tuer, protesta Severus.

- Je voudrais savoir… Qu’est-ce qui va se passer si la marque continue à te brûler sans discontinuer ?, intervint Harry.

- C’est une excellente question, approuva Albus. Dites-le lui Severus. Qu’il sache à quoi il doit s’attendre.

- Je…

- Dites-le lui !, lui ordonna le Directeur d’un air sévère.

Son sourire généralement fantasque avait laissé place à une expression sérieuse.

- Eh bien… Je vais tomber malade.

- Et ce n’est pas tout, supposa Harry.

- Non, effectivement. La marque finira par me… consumer. Lentement j’imagine, mais totalement.

- Ah… Alors tu vas devoir y aller, constata Harry. Parce que je ne veux pas que tu meures.

- Moi non plus je ne veux pas que tu meures et pourtant si je vais là-bas avec toi… Eh bien, tu mourras. Et je refuse !

- Professeur Dumbledore, dites-lui que je veux l’accompagner.

Albus resta silencieux un instant, réfléchissant à toutes les options possibles.

- Oui, je pense qu’il n’y a pas d’autre solution. Harry tu vas devoir l’accompagner.

- C’est hors de question !!, protesta Severus. C’est de la folie, il va le tuer, vous croyez que je vais accep...

Il s’interrompit la douleur devenant trop forte : elle ne se limitait plus à la marque, et commençait à envahir tout son bras.

- Je ne vois pas d’autre solution, dit Albus en secouant la tête.

- Mais…

- Attendez Severus et écoutez-moi. Vous avez créé une potion il y a quelques années qui devrait donner l’apparence de la mort à celui qui la prend, n’est-ce pas ?

- Vous voulez que… Mais c’est, c’est… Je ne peux pas, voyons, elle n’a jamais été testée !

- Je comprends votre idée, intervint Harry. Ce serait un élément de surprise...

- Et cela servirait à quoi que j’accepte de mettre en danger Harry ?

- Pourquoi ne pas essayer d’en finir avec Voldemort ?, suggéra Albus.

- Albus, ce n’est pas le moment de plaisanter, fit Severus.

- Je suis sérieux. Il ne s’attend pas à ce que vous lui ameniez Harry mort, vos mains toujours jointes…

- Puisque que vous en parlez, je crois que la seule solution raisonnable sera de nous dire comment mettre fin au sortilège. Comme ça j’y vais seul et personne ne risque rien.

- Sauf toi, fit calmement Harry. Et tu n’as même pas pensé qu’il te convoquait parce qu’il savait que Lowen était réveillé et qu’il espère enfin avoir un moyen de savoir ce qu’est cette prophétie qui le nargue depuis des années !

- Eh bien je lui dirais que j’ai tenté de le réveiller pour qu’il ait enfin sa prophétie. Lowen ne risque rien puisqu’il est amnésique !

Harry ne dit rien : il ne pouvait pas lui dire qu’il pensait que Lowen feignait l’amnésie. Après tout, il pouvait se tromper. N’est-ce pas ? Même si Severus lui avait dit qu’il l’aimait toute la nuit… Il ne pouvait pas. Vraiment pas.

- Tout d’abord, finit par intervenir Albus, il ne m’est pas possible de mettre fin au sortilège qui vous unit.

- Albus, je vous prie, c’est une urgence !

- Severus, je ne peux vraiment pas !, expliqua Albus un peu énervé. Demandez à Hermione ou aux autres couples : ils vont diront tous la même chose !

- C’est vrai ?

- Oui, Severus, c’est rigoureusement exact.

- Alors je dois vraiment y aller avec Harry ?

- Sauf si vous voulez mourir dans d’atroces souffrances.

Severus resta un moment silencieux.

- Je veux une promesse Albus, fit-il enfin. Je veux… un retourneur de temps si les choses devaient mal tourner.

- Mais je n’ai pas le droit de…

- Albus, sans cela je refuse!, dit Severus avec fermeté.

Harry lui jeta un bref coup d’œil :

- Moi aussi Professeur Dumbledore. Je veux la même promesse.

Cette fois Albus resta silencieux.

- Ensuite, reprit Severus, il ne s’agit que d’un simple aller-retour.

- Severus, vous le connaissez assez pour savoir qu’il choisira de vous sacrifier pour pouvoir lacérer la dépouille de Harry. Vous ne reviendrez pas. Il faudra administrer l’antidote à Harry et l’attaquer tous les deux. Sans cela, y aller revient à un double suicide, soupira-t-il.

- Je ne suis pas certain d’être prêt, murmura Harry.

- Harry, fit Albus, cela ne me plaît pas, mais voici les deux seules options que tu as : soit vous restez ici et Severus mourra, soit vous y allez pour essayer de le tuer. Et mettre fin ainsi aux deux prophéties, la tienne Harry et celle de Severus.

Un hibou frappa à la fenêtre du bureau, rompant le silence qui avait succédé à ces derniers mots. Après lui avoir ouvert, Albus lut le message, une expression de surprise sur le visage. Il ne dit rien pendant un moment avant de finalement murmurer :

- Nous devons tous y aller. L’Ordre au complet. Fumseck, va les prévenir. Vous aussi, Phineas.

Phineas Nigellus disparut aussitôt de son tableau pour aller prévenir les membres de l’Ordre présents au Quartier général.

- Mais vous devrez y aller en premier. En voyant Harry mort, je pense que Voldemort appellera tous ces Mangemort pour leur montrer son triomphe. La défense sera affaiblie et nous en profiterons. Allez chercher cette potion, Severus.

- Un retourneur de temps !, rappela Severus.

- Je vous le promets, maintenant, allez-y.

Ils s’apprêtaient à sortir, mais Severus posa une dernière question.

- De qui est ce message qui vous conseille que tout l’Ordre du Phénix doit y aller ?

Albus eut un doux sourire.

- De quelqu’un capable de voir l’avenir.

- Du moment que ce n’est pas Trelawney, grommela Severus en s’éloignant.

Mais Harry avait accroché le regard d’Albus et il sut de qui venait le message. Qui semblait attentif à les aider, à les protéger.

Il lui confiait Severus. Vraiment.

3

Severus attrapa une fiole au contenu d’un gris argenté, au milieu de sa réserve de potions.

- Harry, es-tu sûr de toi ?

- Je ne veux pas te perdre, dit simplement son amant en le fixant droit dans les yeux.

Severus prit une seconde fiole – l’antidote – pour la ranger avec soin dans une pochette de sa robe. Puis il attira doucement Harry à lui pour un baiser, tendre et exigeant.

- On est pressé, là ?, chuchota Harry les yeux brillants.

- Tu es insatiable, et oui nous n’avons plus le temps, répondit Severus, un éclair de douleur traversant son regard.

Quand ils regagnèrent le bureau d’Albus, ils étaient tous là : Maugrey Fol Oeil, Remus, Tonks, Arthur Wealsley, Kingsleyn, Elphias, Dedalus, Emmeline, et d’autres dont Harry ne se rappelait plus le nom… Mais aussi, Ron, Hermione, Neville, Luna, Ginny, et même Draco qui tenait fermement la main de Hermione. Il n’y avait presque plus de place dans le bureau ! Un silence s’installa à leur arrivée : ils étaient déjà tous au courant de ce qui allait se passer.

- Nous sommes d’accord, Severus : Harry boit la potion, tu transplanes d’ici - comme ça nous pouvons suivre ta trace - et dans dix minutes nous vous rejoignons, répéta Albus.
- Et nous sommes d’accord pour le retourneur de temps, insista Severus.

- Je lui demandé la même chose, fit Remus.

- Tous, ajouta Hermione. Cela va marcher, assura-t-elle.

Mais elle tremblait légèrement. Harry interrogea Draco du regard :

- Je fais moi aussi partie de l’Ordre depuis l’année dernière, dit-il simplement.

- J’ai ici trois retourneurs de temps, ajouta Albus. Au cas où. Par ailleurs, puisque vous allez transplaner, il nous faut le moyen de vous retrouver.

Il prit une petite fiole contenant une poudre violette.

- Une potion de trace, comprit aussitôt Severus.

- Je vais en saupoudrer sur chacun de vous. Dès que vous voudrez rejoindre l’une des personnes saupoudrées par cette potion, il vous suffira de penser à elle, et vous transplanerez pour vous retrouver à ces côtés. Severus, dès que tu auras transplané, nous te laisserons vingt minutes avant de te rejoindre. Comme cela peu importe où vous serez, nous serons tous là pour le combat, lui asura Albus. Bien, il n’est plus que temps.

Harry hocha doucement la tête, heureux de découvrir qu’il ne serait pas seul, comme il l’avait toujours pensé.

- Tiens…

Severus lui tendit la première fiole. Harry la prit et la but sans le quitter des yeux. Severus le rattrapa juste avant qu’il ne tombe. Il le serra contre lui, comme pour une dernière étreinte. Il regarda Albus :

- Je sais juste que c’est dans un vieux manoir…

Puis il disparut avec son précieux fardeau.

4

Quand Harry rouvrit les yeux, ce fut pour sentir Severus le serrer fort contre lui :

- Merlin soit loué ça a marché !

- Où… où sommes-nous ?

- Dans un vieux manoir. Il ne se doute de rien. Il a convoqué tous les Mangemorts, comme Albus l’a prévu, afin qu’ils puissent se réjouir de ta mort.

Des cris et des explosions éclatèrent tout proche.

- Les autres membres de l’Ordre sont arrivés, il faut y aller avant qu’il ne fuit !

- Tu restes avec moi ?

Severus leva leurs mains jointes :

- Tu veux m’expliquer le moyen de faire autrement ?

Harry lui sourit et ils allèrent les rejoindre.

5

Harry ne devait garder qu’un souvenir confus de la bataille. Partout des sortilèges fusaient, se mélangeait, explosaient. Mais Severus le protégeait, alors que Harry s’avançait vers le destin qui avait toujours été le sien. Il aurait simplement aimé qu’on lui dise qu’il ne l’affronterait pas seul. Cela aurait été un soulagement pendant ces années d’angoisses et de cauchemars.

Vint l’instant où Voldemort se tint face à lui : grand et mince, il portait toujours son capuchon noir sur la tête. Pourtant celui-ci ne pouvait dissimuler la lueur rouge de ses yeux aux pupilles fendues. Son visage de serpent était toujours aussi pâle et monstrueux et son regard toujours aussi avide de pouvoir et de supériorité. D’eux deux, seul Harry connaissait le contenu exact de la prophétie. Seul lui savait qu’ils étaient à égalité.

- Harry Potter… Vivant, bien sûr, siffla-t-il. J’aurais dû me douter de la trahison de Severus.

Severus s’était collé au dos de Harry, pour mieux le protéger. Cette fois, Harry n’eut pas la politesse d’attendre que Voldemort ouvre les hostilités en premier.

- Expelliarmus !

- Protego !, répliqua immédiatement Tom.

Harry ne se rappela jamais tous les sortilèges qu’il utilisa ce jour-là. Il était seulement attentif à bouger le moins possible pour ne pas prendre le risque de tomber avec Severus. L’erreur que commit finalement Tom Jedusor lui parut si ridicule, qu’il se demanda souvent à quoi tenait le destin. Severus venait de lui crier quelque chose qu’il n’entendit pas, trop concentré à prévoir les réactions de son dangereux adversaire pour le contrer. Toujours était-il que pendant un bref instant, Voldemort se désintéressa de lui pour hurler à l’intention de Severus son orgeuil démesuré reprenant le dessus :

- TU ES A MOI !

Harry n’hésita pas et lança le seul sort sur lequel il avait toujours refusé de s’exercer.

- Avada Kedavra !

Le terrible mage noir regarda le sortilège, d’un vert presque doré, le frapper en plein cœur pour s’effondrer sans un mot. Un silence presque surnaturel se fit, seulement troublés par mes « Maître » plaintifs des Mangemorts désespérés.

- Tu as réussi ?, murmura Severus.

Une douleur terrible sur son avant-bras le fit tomber à genoux. Elle cessa aussitôt :

- Harry, relève ma manche gauche !

Et quand Harry le fit, Severus vit bien que la marque avait disparu. Il releva la tête pour fixer la sombre silhouette à terre. Derrière eux, les Mangemorts achevaient de se rendre.

C’était fini. Harry était libéré de toute prophétie.

Et vous savez quoi ? Leurs mains étaient toujours collées…

6

Harry et Severus transplanèrent près de Poudlard, enlacés mais silencieux. Harry n’avait plus dit un mot depuis qu’il avait jeté le sortilège ; son amant devinait ce qu’il y avait, mais il voulait attendre d’être… chez eux. Il sourit pour lui-même à cette pensée. Une fois la porte de l’appartement close derrière eux, il se décida enfin à parler :

- Harry…

Les yeux verts se tournèrent enfin vers lui.

- C’était une bonne action, pas un meurtre. Lui c’était un meurtrier.

Le jeune homme l’empêcha de continuer, il ne se sentait pas prêt à avoir cette conversation.

- Je sais… Est-ce que tu aurais une potion de sommeil sans rêve ?

Son amant hocha doucement la tête.

- S’il te plait, pour cette nuit. Je ne tiens pas à rêver.

- Je suis avec toi, chuchota Severus en le serrant contre lui avant de l’embrasser.

Mais Harry ne répondit pas à son baiser.

- S’il te plait Severus, répéta-t-il.

- D’accord…

Harry dormait depuis une heure quand on frappa à sa porte.

- Qui est-ce ?, demanda Severus sans crainte de le réveiller.

- Hermione, répondit la jeune fille.

Elle entra après que Severus eut ouvert la porte d’un geste de sa baguette. Elle hésita à entrer dans la chambre, mais quand elle vit Harry profondément endormi, elle n’hésita plus.

- Une potion de sommeil. Sans rêves, n’est-ce pas ? supposa-t-elle.

- Oui, soupira Severus. Il n’a même pas voulu parler…

- Ce n’est pas facile pour lui. Je sais que le moment est sans doute mal choisi, mais… le quatorze mars approche.

- Pour séparer nos mains ? Je ne sais plus si j’en ai vraiment envie…, murmura Severus sans quitter Harry des yeux.

- Oh alors vous saviez pour le jour blanc, reprit-elle en ignorant sciemment sa dernière remarque.

- On doit faire… un cadeau, ou quelque chose comme ça, répondit Severus avec indifférence.

Seule la respiration régulière de Harry paraissait lui importer.

- Pas tout à fait : le sortilège de la Saint-Valentin vous a lié l’un à l’autre. Et…

- Pourquoi nous aider ?, l’interrompit brusquement Severus.

Cette fois ces yeux d’ébène la fixaient.

- Parce que je ne suis pas sûre que vous trouviez la solution avec tout ce qui s’est passé. Et le quatorze mars, c’est après-demain.

- Et que s’est-il passé le quatorze mars de l’année dernière ?

- Je ne peux pas vous le dire, cela risquerait de fausser le sortilège. Je veux dire si vous faites quelque chose parce que vous le devez, ce n’est pas la même chose de le faire en le voulant du plus profond de vous-même.

- Alors pourquoi être venue ?

- Pour vous dire qu’il s’agit de quelque chose qui doit avoir lieu absolument ce jour-là. Sans ça, il vous faudra attendre le quatorze mars suivant… Je crois qu’il vaut mieux que je vous laisse, dit-elle en se levant du lit où elle s’était assise.

- Je comprends ce que vous m’avez dit à Pré-au-Lard. Nous risquons vraiment coincés longtemps…

- Oui… Réfléchissez bien : si nous, nous avons pu trouver, vous le pouvez aussi certainement.

Et elle sortit. Severus vaguement songeur s’allongea pour prendre Harry tout contre lui. Il finit lui aussi par s’endormir.

7

Des lèvres vinrent doucement taquiner les siennes, l’arrachant au sommeil auquel il avait fini par céder. Severus ouvrit paresseusement les yeux, pour rencontrer les yeux verts de son amant.

- Bonjour toi, murmura tendrement Severus.

- Bonjour Sev’…

Il se blottit plus près de lui. Ils restèrent ainsi longtemps en silence.

- Tu veux… parler ?, demanda Severus avec hésitation.

- Il le faut bien, murmura Harry dans son cou.

- Non, pas si tu ne le veux pas.

- Si, il le faut car plus j’attendrai plus ce sera difficile. Est-ce que tu m’aimes encore… après ce que j’ai fait hier ?

Harry s’était mis à le serrer fort, comme pour éviter une improbable chute.

- Je t’aime encore plus d’avoir eu le courage de le faire, répondit sincèrement Severus.

Harry desserra son étreinte pour le regarder.

- C’est vrai ?

- Oui. Je sais ce que tu as dû imaginer, ce que tu pensais. Et pourtant, tu l’as fait. Même s’il était sans doute le plus malfaisant et le plus meurtrier des mages noirs que le monde sorcier ait connu, il restait un être humain que tu as dû tuer. Je préfère que ce soit lui que toi !, conclut-il avec un baiser.

- Je t’aime…

- Notre discussion est finie ?, demanda Severus une étincelle dans les yeux. Tu ne vas pas t’en vouloir pendant longtemps d’avoir fait la meilleure chose à faire ?

- Si tu me dis régulièrement que tu m’aimes et que tu restes dans mes bras, je crois que ça ira, dit Harry avec l’esquisse d’un sourire.

- Et je serai toujours là. Même si tu as des cauchemars, je serais toujours là Harry, répéta Severus en l’embrassant plus sérieusement.

Harry lui rendit son baiser avec application. Sa main libre se mit à caresser Severus, qui lui rendit ses caresses, une à une. Tous ses baisers. Tous ses soupirs et ses gémissements.

- Laisse-moi tout te donner, chuchota Severus en dévorant son corps de baisers. Ce matin c’est mon cadeau pour toi pour être ici avec moi.

Le plaisir se mis à envahir Harry tant et si bien qu’il se mit à gémir, incapable de se retenir.

- Severus…, soupira-t-il, quand son amant vint embrasser l’extrémité tendue de son désir.

Il en titilla la partie sensible du bout de la langue, avant de l’embrasser. Avant comme toujours de lancer le sortilège de protection sur eux, puis un sort qui lubrifia ses doigts. Simplement lorsque Harry, sur le dos, la tête sur leurs oreillers, sentit les doigts de son amant qui caressaient doucement son sexe pour le lubrifier, il se redressa soudainement.

- Severus ! Tu veux…

- Je veux tout te donner… enfin si tu veux bien, conclut-il en souriant.

Harry se sentit ému par son expression incertaine.

- Mais je ne sais pas, je, je ne veux pas te faire mal…

Toujours assis sur ses cuisses, Severus se redressa doucement pour venir appuyer ses fesses contre le sexe dur de son amant.

Harry ne put s’empêcher, avant qu’il ne soit trop tard :

- Tu as fait pareil avec Lowen…

- Toi, tu as vraiment trop lu ! Mais alors tu sais qu’il me l’avait demandé. Et j’avais accepté car je me sentais suffisamment coupable de ne pas l’aimer comme il m’aimait, pour ne pas lui refuser. Aujourd’hui c’est totalement différent.

Il descendit un peu et gémit sentant son amant forcer doucement le passage. Harry soupira en réponse sous cette sensation nouvelle. Severus ne le quittait pas du regard, s’émerveillant de chaque preuve du plaisir qu’il offrait à son amant.

- C’est différent…, haleta Severus, parce que je t’aime et que je veux tout te donner. Je t’aime tellement que le simple fait de t’avoir entendu respirer cette nuit me rendait heureux.

Il descendit encore un peu essayant d’ignorer la douleur qui le brûlait à l’endroit précis où Harry se frayait un chemin en lui. Il continua, soupirant presque au même rythme que son amant, qui le regardait doucement le prendre en lui. Il se rappelait ô combien avoir été excité par cette idée quand il l’avait lu, en plus de la jalousie qui l’avait alors saisie. Et aujourd’hui, il voyait le plaisir sur le visage de cet homme qu’il aimait tant, et il savait que c’était lui qui en était la cause et nul autre… Il eut un halètement alors que Severus continuait à le prendre : cette sensation d’être enfoui en lui, si étroit, si chaud, était indescriptible et il retint de justesse un mouvement pour s’enfoncer plus vite en lui. Et quand il fut totalement en Severus, son cœur battant à grand coups, il murmura d’une voix enroué de désir :

- Attends Severus parce que sinon, je vais…

Il ne put achever. Les yeux de Severus le brûlaient, son visage transfiguré par son amour pour lui. Si magnifique.

- Epouse-moi, implora presque Severus toujours immobile.

- Oui. Et tout ce que tu voudras, répondit Harry sans même réfléchir.

- Tout ?

- J’éprouve la même chose que toi, Sev. Et tu le sais bien. Je donnerais tout pour toi. Et me marier avec toi… Oh bon sang si c’est possible pour les sorciers, alors oui, mille fois oui !

Severus se pencha lentement pour l’embrasser, une grimace de douleur crispant brièvement ses traits.

- Je suis en train de te faire du mal !, protesta Harry.

- Tu sais bien que non !, répondit Severus en se levant lentement.

Harry cria, surpris des sensations affolantes qui l’envahissaient. Il posa sa main libre sur Severus pour accompagner son lent mouvement. Il s’éloignait pour mieux le reprendre. Encore et encore. Severus se mit à gémir s’étant imperceptiblement décalé : Harry frappait un point sensible à chaque fois qu’il allait en lui.

- Lentement, plus lentement, l’arrêta Harry. Je veux te... voir.

Severus posa sa main sur les hanches de Harry pour mieux prendre appui, et Harry fit de même. Les mouvements devinrent lents et amples.

- On a tout le temps mon amour, chuchota Harry prenant un téton entre ses lèvres, interrompant son mouvement.

Avant de le reprendre pour frapper là où il le fallait. Severus se cambra en gémissant :

- Aaaaaaah ! Encore…, soupira-t-il.

Harry se mit à cajoler son sexe de sa main libre, allant et venant au même rythme où il allait et venait en lui. Severus se mit à gémir sans discontinuer et Harry le regardait s’abandonner peu à peu, oubliant presque son plaisir.

- Encore ! Harryy !

Severus se mit à le prendre et à s’éloigner de lui plus vite. Harry le força à s’arrêter pour l’embrasser, avant de le faire basculer en arrière tout en restant en lui, pour le prendre à son propre rythme. Il alla lentement, l’entendant gémir de plaisir sous ses coups.

- S’il te plait, Harry…

Accélérant pour mieux ralentir, le menant au gré de son plaisir de plus en plus haut. Et quand Severus se mit à se cambrer et à crier à chaque mouvement, Harry s’enfonça en lui sans retenue. Severus hurla son prénom dans l’orgasme, suivi de peu par Harry qui s’effondra sur lui, le souffle court. Il s’écarta pour jeter un sort de nettoyage, avant de l’embrasser longtemps.

-Tu acceptes vraiment de m’épouser ?

- Oui, vraiment, lui confirma Harry avec un sourire.

Il se releva assez pour reculer un peu et s’asseoir contre les oreillers, Severus l’accompagnant dans son mouvement

- Comment se marie-ton dans le monde sorcier ? demanda Harry tout aussi épuisé que son compagnon.

Severus roula sur le côté pour lui faire face :

- Il faut deux alliances créées par un bijoutier sorcier et un puissant sorcier pour célébrer la cérémonie. Je suis sûr que nous pouvons compter sur Albus pour savoir où trouver un bijoutier et célébrer notre union. Mais… Je préfère que tu saches qu’un mariage sorcier ne peut être rompu sans d’énormes difficultés, ce n’est pas un engagement que l’on peut prendre à la légère.

- Ca tombe bien, répliqua Harry, j’étais sérieux quand je t’ai dit oui.

- Tu ne m’en veux pas de te l’avoir demandé ainsi ?, ajouta Severus. Tu sais, les mots sont sortis sans que je puisse les retenir. Bon d’accord je n’avais pas envie de les retenir… Alors si tu veux, je peux… mmh… refaire ma demande de façon plus romantique ?

- Je suis d’accord. Si ça comprend du chocolat, des bougies et un dîner très romantique ?, répondit Harry avec un sourire heureux.

Il ne reste plus que l’épilogue.
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