Le Projet | By : Katoru87 Category: French > Anime Views: 1681 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
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Le projet
NC-17
Chapitre 11
La tête
reposant sur l'épaule de son amant, Wufei attendit patiemment
que ce dernier s'endorme. Le moment qu'ils avaient passé
ensemble avait été merveilleux, jamais le chinois ne se
serait attendu à ce qu'un jour, quelqu'un lui fasse aussi
passionnément l'amour, même s'il aurait préféré
que cela soit celui qu'il aimait. Il s'était senti
profondément vivant et ne regrettait rien. Mais sa mission
passait avant le reste et le général était
toujours son ennemi. Quand la respiration de ce dernier fut lente et
régulière, il se glissa hors des bras protecteurs qui
l'enlaçaient et quitta le lit. Tâtonnant dans le noir,
il parvint à retrouver ses vêtements et son arme. Il se
rhabilla du mieux qu'il put, remis un peu d'ordre dans ses cheveux à
l'aide de ses doigts et s'approcha une dernière fois du
dormeur.
Merci.
Et adieu! Souffla-t-il dans l'oreille de l'allemand avant de
l'embrasser une dernière fois.
En cet
instant, il aurait aimé que son coeur soit moins fidèle,
que ses idéaux de justice soient moins ancrés en lui.
S'il l'avait pu, si ses sentiments pour Quatre n'avait pas été
aussi fort, il savait qu'il serait resté dans ce lit pour
dormir, abandonnant tout derrière lui. Mais il devait
accomplir sa mission et il faisait déjà un beau cadeau
au général en ne le tuant pas dans son sommeil. Cadeau
qui lui vaudrait de gros ennuis s'il venait à être
découvert.
Il sortit de
la chambre, sachant parfaitement qu'il n'y trouverait rien, pas plus
que dans le reste de l'appartement. Il chercha un éventuel
escalier pour monter au grenier, une échelle ou quelque chose,
mais rien. Juste une trappe au plafond dans la cuisine, mais l'accès
était condamné et le système d'ouverture
complètement rouillé. Il fit un dernier tour dans
l'appartement, prenant soin de ne pas réveiller son amant
d'une nuit, puis sortit. Il lui restait dix minutes avant de devoir
aller retrouver Heero.
Il quitta la
maison et attendit son équipier devant la grille. Il n'aimait
pas attendre là, tout seul. Il ignorait, comme tous les
autres, où était NC-17 et il avait peur de se retrouver
face à ce monstre. Il escalada la grille et monta sur le mur
où il s'allongea. Autant qu'on le voit le moins possible et
puis, debout, seul dans la rue, c'était suspect. Ou encore,
avec sa chance, on le prendrait pour un gigolo et tenterait de
l'embarquer.
***
Heero n'avait rien trouvé
dans le sous-sol. C'était juste un débarras de vieux
meubles et de vieux objets inutiles. Une cave quoi. Sans passage
secret vers les entrailles de la colonie ou vers le laboratoire de J.
Dans les différentes pièces du rez-de-chaussée –
des salons, plusieurs salles à manger, une salle de réception
– il n'avait rien trouvé. Mis à part les morceaux
d'une lettre d'amour derrière un rideau. Visiblement, le
général ne se souciait guère de ses groupies.
Dans les escaliers menant
au premier, il assomma deux soldats de garde qui avaient commis
l'imprudence d'entrer dans son champ de vision. Il dissimula les
corps dans un placard à balai fermant à clé et
continua sa route.
Le premier étage
ressemblait à un appartement – les pièces donnant
toutes sur le couloir – mais sans cuisine et était aussi
vide de documents que le rez-de-chaussée. Rien par terre, dans
les tiroirs, ni même derrière les tableaux. Il entra
dans une pièce et en sortit aussitôt: c'était une
chambre et elle était occupée. Il avait eu le temps de
se rendre compte que la personne dormait à point fermé
et, pour une fois, il céda à sa curiosité. Il
avait l'impression de la connaître, cette personne, une
impression qu'il n'arrivait pas à chasser. Il entra doucement
dans la pièce.
Un masque argenté
était posé sur une table, à côté
d'une épée d'apparat. Un uniforme d'officier d'Oz était
soigneusement plié sur une chaise. Les rayons de lune passant
par les interstices des volets faisaient briller le casque et Heero
se demandait où il l'avait déjà vu.
Oh bon Dieu!
Murmura-t-il. C'est...
Il se retourna vers le
lit et s'en approcha. Un jeune homme blond dormait. Un superbe jeune
homme.
Zechs Merquise.
C'était vraiment
un gâchis total de cacher un visage pareil sous un masque. Il
resta là quelques minutes à le regarder avant de se
souvenir de sa mission. Il lui restait une pièce à
visiter et il espérait vivement que c'était le bureau
de Treize, ou alors que Wufei avait trouvé quelque chose
parce-qu'il ne se sentait pas à l'aise dans cette maison. Il
ne se sentait pas à l'aise sur la colonie entière. Son
clone était en train de se balader en liberté, de
bouffer et de réduire en charpie des êtres humains et il
n'aimait pas du tout ça. Il voulait rentrer sur terre au plus
vite et... retrouver la sécurité des bras de Duo? Cette
pensée était venue d'un coup, sans qu'il la contrôle
et il devait admettre que c'était vrai. Il se sentait bien
près du natté et voulait y être le plus souvent
possible. Même si pour cela il devait se soumettre un peu. Mais
rien qu'un peu.
Il retourna dans le
couloir et se dirigea vers la dernière porte, située
tout au bout dudit couloir. Déjà, la porte fermée
à clé amena la puce à l'oreille du nippon. S'il
y avait quelque chose à trouver dans cette maison, c'était
sûrement là-dedans qu'il fallait chercher. Il remercia
Duo de ses petits cours de cambriolage – on s'occupe comme on
peut entre deux missions ou quand on s'ennuie dans une planque
impossible à quitter parce-que les ozzies sont trop collants –
quand il parvint à ouvrir la porte avec un simple trombone
déplié.
« Bingo! »
Pensa-t-il en entrant dans un sompteux bureau.
À la lumière
de sa lampe électrique, il distinguait des meubles en bois
précieux, par exemple, un bureau style Louis XVI – à
la mode chez les « têtes pensantes » d'Oz
– et les chaises allant avec. Ou encore une bibliothèque
très fournie en livres anciens, et visiblement, les lourds
ouvrages reliés de cuir n'étaient pas des copies.
Le nippon oublia la
décoration pour se remettre au travail. Il alluma l'odinateur
et fouilla dedans, contournant les mots de passe sans la moindre
difficulté. Le général n'était vraiment
pas assez prudent. Et pour cause, il n'y avait rien d'autre en
mémoire que des documents personnels, des photos de
vacances,.... Heero chercha un éventuel oeuf de Pâques –
un endroit d'une image ou d'un document sur lequel il lui aurait
suffit de cliquer pour ouvrir des documents cachés bien plus
confidentiels – mais rien. C'est en fouillant dans les dossier
en papier qu'il trouva quelque chose d'intéréssant. Les
vieux de la fondation étaient vraiment de la très
vieille école. Comment voulait-il pouvoir dominer le monde
s'ils n'en maîtrisaient pas la technologie?
« Rapport
du docteur J (novembre 195AC) » Un rapport très
récent. Datant sans doute d'à peine quelques jours.
« Les
essais fait avec NC-17 tendent à démontrer qu'il est un
assassin parfait et insoupçonnable. Pas un témoin ne
l'a vu tuer ces femmes. Personne ne peut dire à quoi il
ressemble et les tests ADN font s'arracher les cheveux des experts
médico-légal. Grâce à lui j'ai également
pu me débarasser de personnes gênantes pour moi et donc,
pour la fondation. Oz ne risque rien et peut s'enorgueillir de
posséder un membre tel que ma créature.
Sa consommation de
sang ayant augmenté suite à ces « meurtres
barbares et mystérieux », il a de moins en moins
besoin d'en boire et le plasma qui lui sert de sang se transforme peu
à peu en véritable hémoglobine. Des tests
démontrent que son organisme se souvient de tous les codes
génétiques qu'il a ingéré jusqu'à
présent et peu en changer à sa guise, adoptant
l'identité ADN de qui il veut. Je continue de le surveiller
car je n'oublie pas que c'est le chef-d'oeuvre de ma vie. »
« Une
simulation informatique associée aux différents tests
effectués montrent que dans peu de temps, le sang ne sera plus
qu'une nourriture pour NC-17 et plus un moyen de combler son absence
de globules rouges, blancs, de plaquettes et compagnie. Il deviendra
une sorte de vrai vampire. Son système digestif semble
s'adapter lui-aussi. Logiquement, il ne devrait pas tarder à
être capable de manger des aliments solides comme un humain
normal. »
Le
jeune terroriste sortit de sa poche un appareil photo et s'en servit
pour faire une copie du document. Il fallait toutes les preuves
possibles et imaginables pour coincer J, légalement. Parmis
les dossiers en attente que Treize lirait sans doute le lendemain,
Heero trouva un rapport de son mentor, daté du jour même.
Quelque soit ce qu'il allait apprendre, il aurait une courte longueur
d'avance sur l'ennemi.
« Une
catastrophe s'est produite. NC-17 a utilisé sa force et les
pouvoirs que lui donne sa nature vampirique pour s'enfuir,
hypnotisant deux de mes assistants et tuant les autres de la manière
qu'on lui connait. J'ignore totalement où il peut se
trouver. »
Le
document était daté du matin même, mais NC-17
avait déjà fait une victime deux jours auparavent. J
avait sans doute voulu retrouver sa chose lui-même avant de
mettre ses supérieurs au courant mais constatant son échec,
il s'était résigné à demander de l'aide.
Deux jours que « l'assassin parfait », le
« chef-d'oeuvre d'une vie » courait dans la
nature artificiel de l'une des plus grandes colonie de l'espace et
personne ne savait où exactement. De plus, Heero ignorait
parfaitement si son sosie avait une intelligence, la capacité
de parler, de raisonner et si c'était le cas, le monde était
vraiment en danger. Il prit une nouvelle photo, ainsi qu'une du
bureau en entier et du tas de papier où il avait trouvé
les preuves.
Les
mains en l'air! Cria une voix derrière lui. Une voix qu'il
connaissait.
Heero
dissimula rapidement son appareil photo dans sa poche et leva les
mains, se retournant lentement pour faire face à Zechs. Le
blond avait tombé le masque – ou n'avait pas pris le
temps de le mettre ce qui était plus probable – et se
tenait debout, une arme à la main et braquée sur le
jeune pilote. Le japonais eu du mal à garder son sérieux
face à son ennemi en pyjama. Ou plutôt, bas de pyjama,
il était torse nu.
J'étais
sur de ne pas vous avoir réveillé pourtant.
Tu
ne l'as pas fait. Il a fallut que j'aille au toilette et j'ai vu une
lumière suspecte passer sous la porte du bureau.
Trahis
par une vessie caractérielle, c'est bien le comble! Se moqua
le nippon.
Ne
cherche pas à jouer au plus fin et donne-moi ton arme.
Je
n'en ai pas.
Menteur!
Tonna le blond.
En
constatant une bosse suspecte au niveau de l'entrejambe de son
vis-à-vis, le nippon cacha un sourire vicieux et changea de
stratégie. Après tout, à la guerre comme à
la guerre, tous les coups étaient permis. Prenant soin de
garder les mains bien en vue, il s'avança vers son ennemi en
roulant des hanches, les yeux fixés sur un objectif évident
et indécent. Zechs rougit en comprenant les intentions du
petit brun. Son arme tremblait dans ses mains.
N'avance
plus ou je te jure de tirer.
Vous
êtes sûr que c'est ce que vous voulez? Demanda
innocemment Heero en se passant une langue humide et rose –
tentante – sur les lèvres.
Il
s'approcha, tendant une main pour abaisser doucement le revolver et
réduire la distance entre lui et la cible.
Zechs,
de son côté, était à la torture. Le
japonais était aussi séduisant que le pilote chinois
mais dans un genre différent et il ne savait plus trop lequel
avait sa préférence. Wufei était une beauté
classique et impétueuse, pétrie de courage et de
principes ne mâchant ni ses mots ni son énergie. Le brun
qui se déhanchait sous ses yeux était tout de
sauvagerie et de sensualité. Ses yeux semblaient calculateur
et lucide, d'une incroyable profondeur.
Un
guerrier et un fauve.
Il ne
réagit pas en sentant ses bras s'abaisser, se laissant
déconcentrer volontairement par une paire de jambes fines qui
s'avançaient vers lui.
Tourne
sur toi-même lentement que je vérifie qu'aucune arme ne
dépasse.
Heero
compris que Zechs cherchait surtout à mater sa petite personne
et il ne prit même pas la peine de cacher son flingue, glissé
dans son pantalon. Le blond admira une chute de reins vertigineuse,
un torse encore gracile mais musclé, moulé sous un
débardeur et surtout, des fesses rondes et sûrement
fermes, admirablement mises en valeur par un jean moulant. À
la fin du tour, Heero avait toujours son arme et Zechs ne cachait
rien de son désir pour lui.
Le
nippon se rapprocha encore et posa sa tête sur la poitrine de
son ennemi, lequel était bien plus grand que lui. Il respira
l'odeur masculine de sa peau avant de descendre, comme s'il voulait
soulager une zone plus au sud, traçant sur son passage un
sillon de baisers et de coups de langue. Il frotta sa joue contre
l'érection encore rangée dans le bas de pyjama,
constatant combien il faisait de l'effet à celui qui n'allait
pas tarder à regretter d'avoir eu envie de pisser. Il abaissa
le léger vêtement, entraînant le sous-vêtement
avec et soupira. Mini-Zechs n'était pas comme Petit-Duo et
Heero aurait aimé connaître plus intimement la
différence, savoir si le natté était le seul à
pouvoir lui apporter le plaisir. Mais étrangement, la marque
dans son cou – cette « blessure » n'avait
pas disparue, il faudrait qu'il en parle à Duo – lui fit
mal et il se sentit coupable. Il faudrait vraiment qu'il parle à
son équipier et amant américain.
Il
laissa courir sa langue sur la peau exposé du blond, attendant
le premier gémissement. Il surveillait l'ennemi caché
sous sa frange en bataille. Quand Zechs rejeta sa tête en
arrière, le japonais se leva d'un bond et l'assoma d'un coup
de poing dans le ventre. Il sortit en courant du bureau mais à
peine était-il arrivé à l'escalier qu'il
entendit Merquise hurler pour appeler du renfort. Heero se retourna
et vit son « rival » appuyé contre le
chambranle, haletant. Ils se lancèrent un regard mauvais, mais
malgré tout bon joueur. C'était la guerre.
Heero
dévala l'escalier le plus vite qu'il pouvait. Il entendait
derrière lui les pas des soldats arrivant à la
rescousse. D'autres apparurent devant lui et il sauta pas dessus
l'attroupement, usant de sa force vampirique, pour les dépasser
attirant malgré lui – et malgré eux – des
« oh » admiratifs..
Ouvrez
le feu! Cria celui qui devait être le capitaine.
Les
balles sifflaient à ses oreilles, il en sentit une lui
traverser la jambe mais il continua à courir. Il sentait déjà
sa peau se ressouder et la blessure guérir. La porte
principale apparut dans son champ de vision et il sortit son arme
pour faire exploser la serrure, fonçant dans le panneau en
bois qu'il traversa sans ralentir une seconde.
Les
soldats étaient toujours à ses trousses, criant le
traditionnel « C'est un pilote de Gundam! » et
jurant comme des charretiers. Il courut à en perdre ses jambes
le long de l'allée qui menait à la grille, espérant
sincèrement que le chinois était déjà là,
parce-qu'il n'aurait pas le temps de l'attendre. Il aperçu une
silhouette familière debout sur le mur. Wufei avait été
alarmé par le bruit de l'explosion de la porte.
Chang,
on se casse!!!! Cria le nippon en escaladant la grille en un temps
record.
Le
temps que les soldats ouvrent la grille, les deux adolescents avaient
disparu dans les rues de L1.
À
sa fenêtre, Treize avait regardé le chinois s'enfuir,
regrettant de ne pas avoir pu le retenir. Mais il n'avait pas encore
perdu!
***
Quatre
était assis devant la cheminée de sa chambre. Il
s'était toujours senti à l'aise dans l'énorme
fauteuil de cuir usé qui ornait cette pièce et ne
ratait aucune occasion de s'y vautrer. Une tassé de thé
fumante à côté de lui, sur une petite table en
chêne et l'ordinateur portable d'Heero sur les genoux –
Duo ne s'était pas encore remis de la décision de son
amant de laisser l'engin à la planque – il écrivait
un mail à son petit-ami.
Mon coeur,
Je suis sur Terre en
ce moment, dans la maison russe où nous nous sommes rencontré.
Tout à l'heure je suis entré dans la véranda, et
j'ai revu mon père, debout à côté de toi.
Moi j'étais assis sur un banc et je te regardais. Tu étais
déjà si beau à cette époque. Tu étais
beau et tu étais mon nouveau serviteur particulier. Le moins
qu'on puisse dire c'est que tu ne l'es pas resté longtemps. Et
puis, il y avait aussi Asher qui...
Bref, je suis en
Russie pour une mission, mais étant actuellement en « repos »
je m'adonne à la nostalgie avec plaisir. Je ne sais pas si je
pourrais venir te voir avant de retourner dans l'espace. Un jour tu
viendras avec moi et je te montrerai de près les étoiles
que tu admires de loin.
Je compte sur toi pour
attendre avant de tester la baignoire. Tu sais combien j'aime te
faire l'amour dans l'eau. Je t'obéis et je prend soin de moi.
J'espère que mes hommes sont gentils avec toi et ne te gêne
pas trop. Si tu as un problème n'hésite pas à me
le dire, je ferai mon possible pour t'aider.
Je t'aime.
À bientôt
mon Nabil.
Quatre.
Le
blond envoya son mail et leva la tête en soupirant. Duo se
prélassait en ronronnant sur le tapis devant la cheminée,
au pied du fauteuil de Quatre. Le natté regardait danser les
flammes en imaginant un Heero nu et offert sous ses mains. Selon les
lois vampirique, ils étaient unis par les marques qu'ils
s'étaient faite mutuellement, mais il se demandait vraiment
comment allait réagir le nippon en apprenant la vérité.
Il aurait mieux fait de réfléchir avant mais il avait
agi sur une impulsion. Maintenant, esclave ou pas, Heero ne pourrait
plus lui échapper mais que ce passerait-il si ce dernier ne
l'aimait pas? Bah, il improviserait!
Une
vive et rapide douleur lui vrilla le poignet et ses cicatrices
virèrent au rouge sang l'espace d'une seconde. Les marques
étaient un lien permanent entre lui et Heero – quelque
chose comme une forme d'empathie – et il devina sans peine que
son petit brun venait de voir quelque chose de très excitant.
L'intuition vampirique lui apprit qu'il s'agissait d'un homme mais un
sentiment, rapide, fugace, presque imperceptible perça ce
désir subit du nippon et le natté en oublia sa colère.
Heero
se sentait coupable. Coupable de trouver un autre homme beau, de
désirer quelqu'un d'autre que Duo et l'américain sourit
béatement en réalisant que tout espoir n'était
pas vain. Peu à peu, il perçait la couche de glace
recouvrant le coeur de son vampire anonyme et détruisait sa
non-croyance. Un jour, il pourrait lui dire qu'ils étaient
condamnés à passer leur vie ensemble sans risquer de se
faire pendre avec ses propres tripes.
Quelqu'un
veut du café? Demanda Trowa en entrant dans la pièce.
Moi
je veux bien! Dit Duo en sortant de sa rêverie. Il se posait
quelques questions sur Quatre, en particulier à propos de ce
mystérieux correspondant à qui il écrivait
régulièrement. Mais bon, ce n'était pas ses
affaires après tout.
Je
préfèrerais du thé! Répondit le blond en
éteignant l'odinateur. Il prit un livre posé à
côté de lui et sourit en tirant le marque page: Nabil
et lui souriaient comme des malades en faisant les oreilles d'ânes
à un garçon plus vieux qu'eux qui semblait à
deux doigts de tourner chèvre. Le blond caressa le visage du
troisième garçon et soupira.
« Asher,
tu me manques! » Des souvenirs pénibles
rejaillirent dans sa tête et il les balaya, les remplaçant
par le sourire chaleureux de Nabil.
De
son côté, Trowa réfléchissait à
ceux qui l'entouraient. Pourquoi il avait l'impression de ne pas
avoir toutes les pièces en main? Sans doute parce-que c'était
le cas.
***
Quand
Shinigami revint à sa navette après avoir payé
sa note d'hôtel, ce fut pour trouver les deux jeunes pilotes
endormi sur l'un des canapé du vaisseau, tous les deux roulés
en boule et bouinés l'un contre l'autre pour se tenir chaud.
Ils étaient adorable comme ça. Wufei entourait la
taille de son équipier d'un bras ferme, malgré le
sommeil, le serrant contre lui et l'empêchant de tomber par
terre. Le vampire n'eut pas le coeur de les réveiller, même
s'il brûlait d'envie de savoir ce qu'ils avaient découvert.
Il attendrait que tous les jeunes soient réunis, ce qui aurait
l'avantage de ne pas obliger les deux garçons à se
répéter. Il s'installa à sa place de pilote et
attendit l'ouverture des spacio-portes qui se déverrouillaient
automatiquement tous les matins.
Il
quitta la colonie, direction les paysages terrestres de la Russie,
sans que ses deux passagers se réveillent. La mission avait dû
être épuisante pour l'un comme pour l'autre. Le vampira
contacta les G-boys restant sur Terre pour les prévenir de
leur arrivée prochaine.
La
mission s'est bien passée? Demanda Quatre.
Très
bien, je crois. Je ne sais rien en fait, Heero et Wufei pioncent
joyeusement depuis tout à l'heure et j'ai pas osé les
réveiller pour leur demander des détails. Mais ils
sont adorables, tout serrés l'un contre l'autre....
De
quoi? Dit Duo d'une voix qu'il eut beaucoup de mal à rendre à
peu près normale.
J'ai
enlevé les couvertures en arrivant en Russie et j'ai oublié
de les remettre avant notre départ..
Tu
ferais un bien piètre résistant! Nargua Duo.
Chacun
son boulot, mon ch'tit Dudulle! Enfin bref, comme il fait plutôt
froid la nuit dans l'espace, même sur une colonie, ils ont
décidé de partager leur chaleur corporelle.
Je
vois. Vous arrivez quand?
Normalement
ce soir. À tout à l'heure.
Terminé!
***
La
navette se posa dans la cour de la propriété Winner et
ses trois occupants en descendirent très rapidement pour
rentrer au chaud. Heero et Wufei s'étaient réveillés
en grelottant et ne rêvaient plus que d'une couverture et d'un
bon bol de chocolat chaud. Ils firent durer le suspense de leurs
dernières découvertes jusqu'à ce qu'ils se
sentent mieux, torturant les nerfs de leurs camarades avec un plaisir
sadique évident. Duo fut le premier à craquer, ce qui
n'étonna pas grand monde.
Alors,
qu'est-ce qui s'est passé? S'écria le natté en
retirant l'assiette de biscuit au moment où le chinois
tendait la main pour se servir.
Wufei?
Tu commences? Demanda Hero.
Je
n'ai rien trouvé de mon côté. C'est une grande
baraque, le grenier est condamné et j'ai faillis me faire
avoir par Treize Kushrénada en personne. Ses appartements
occupent tout le troisième étage et il était
dans la salle de bain.
Comment
tu le sais? Fit l'américain avec un petit sourire entendu.
Parce-qu'en
ouvrant la porte je me suis retrouvé avec les fesses du grand
manitou en ligne de mire – très beau fondement entre
parenthèse! - puisqu'il prenait sa douche. Coup de chance,
j'ai pu partir sans qu'il me voit. Mais ça n'empêche
pas que je n'ai rien trouvé.
Tout
ce suspense pour ça? Je suis déçu! Railla
Quatre en louchant sur le pilote chinois qui faisait semblant de ne
pas remarquer son manège.
Et
toi Heero?
Moi
j'ai trouvé!
Alors
pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt? S'exclama Duo, les yeux
humides de fausses larmes de déception.
Pour
préserver le « suspense » et voir ta
tête, j'avoue.
Traître!
Bon
alors? Les interrompit l'arabe qui commençait à en
avoir assez.
Alors
NC-17 est bien la « nouvelle arme » dont a
entendu parler G, mais je pense qu'il faut lui dire que ce n'est
qu'une fausse alerte. Il faut a tout prix éviter d'attirer
l'attention de J si on veut pouvoir le coincer sans qu'il se sauve
auprès de ses protecteurs d'Oz.
C'est
tout? Fit le natté, curieux de savoir ce qui avait pu
provoquer cette douleur à son poignet.
Ben,
j'ai un peu rencontré Zechs Merquise sans son masque mais je
l'ai assomé pour m'en débarasser.
Et
il est comment sans son masque? Fit Wufei poussé par la
curiosité.
Superbe.
Je pensais qu'il avait une cicatrice ou qu'il était défiguré,
un truc dans le genre mais rien. Il est parfait et magnifique. C'est
dommage qu'il se cache.
Le
nippon ne fit pas attention à la petite douleur à son
cou. Il se demandait pourquoi il avait l'impression que Duo était
jaloux et furieux. Sans doute son imagination.
J'ai
l'impression que tu ne nous dis pas tout. Dit tranquillement Trowa
en portant sa tasse de thé à ses lèvres.
C'est
vrai. On a un gros problème.
Encore
un autre tu veux dire!
Il
concerne NC-17. Il évolue. Dans quelque temps il ne videra
plus ses victimes pour remplacer son absence d'hémoglobine
mais il boira juste de quoi se nourrir. Mais je pense qu'il tuera
toujours de la même façon.
Qu'est-ce
que tu veux dire?
Que
J a fait des tests démontrant que sa créature devient
un vampire normal, même s'il n'en reste pas moins une machine
à tuer. Froide, sans sentiments. Je me demandais si NC-17
était douée de raison, et s'il a pu s'échapper
la réponse semble évidente. Reste à savoir dans
quelle mesure. Mais bon bref, l'ennemi change et d'après J,
il retient les codes génétiques absorbés lors
de ces précédents meurtres sans oublier tous les
« repas » qu'il a déjà fait
avant et il peut en changer à sa guise.
Et
devenir n'importe qui. Acheva Duo.
Mais
comment c'est possible?
À
cause de notre nature Quatre. Souviens-toi ce que j'ai dis à
propos de nous: nous évoluons, c'est pour ça
qu'aujourd'hui nous supportons la lumière du soleil et
pouvons manger de la nourriture humaine. Notre virus évolue
et nous avec. NC-17 possède des gènes de vampire,
c'est pour ça qu'il devient plus capable de survivre au
milieu des humains. Il se fond avec eux. Bientôt, de morbides
ses crimes risquent de passer à sanglant.
Et
qu'est-ce qu'on peut faire? On ne sait pas où il est sur la
colonie.
Shinigami lisait
tranquillement le journal, assis dans le canapé, tout en
tendant une oreille curieuse à ce que racontait les garçons.
Cette histoire de clone était fascinante pour lui. C'était
bien la première fois qu'on lui faisait un coup pareil et s'en
était d'autant plus excitant. Il tourna distraitement la page
du quotidien, arrivant dans la section des nouvelles internationales,
et manqua s'étouffer avec la mèche de cheveux qu'il
mâchouillait. Sur une double page entière s'étalait
la photo d'un massacre dans une navette de transport en provenance de
L1. Les corps démembrés étaient la signature de
NC-17, la preuve qu'il réfléchissait et savait utiliser
les moyens à sa portée.
Il n'est plus sur
L1. Il vient d'arriver sur Terre.
Quoi? S'écrièrent
tous les pilotes en même temps, lui jetant des regards
incrédules.
Il posa le journal à
plat sur la petite table du salon et attendit que les adolescents le
rejoignent ce qu'ils firent en cavalant. Un article se trouvait sous
la photo, laquelle avait été « floué »
pour cacher les détails les plus horribles.
« Aujourd'hui,
au spacio-port de la ville de New-York, dans les soutes de la
navettes 614 en provenance de la colonie L1, un cauchemar attendait
les employés de la compagnie chargés de vider les
soutes à bagages. Au fond du local, ils ont trouvé les
morceaux éparpillés de quatre corps, ainsi qu'une jeune
femme exsangue à demi-morte. Son bras droit semble avoir été
arraché à mains nues. Elle est décédée
quelques minutes après son arrivée à l'hôpital.
Les corps
appartiennent à trois jeunes hommes, de jeunes militaires qui
revenaient d'une permission sur la colonie, ainsi qu'à une
infirmière des forces d'Oz. Les passagers disent ne jamais les
avoir vu revenir des toilettes au point que certains se sont retenu
pendant des heures, n'osant s'approcher des commodités. Une
vague de panique a déferlé sur le vaisseau et
l'atterissage a dû se faire en catastrophe.
Une femme de ménage
affirme avoir vu un jeune homme sortir de la navette – par la
soute – au moment de l'atterissage. Les vidéos du
spacio-port le confirment mais le suspect étant de dos et
masqué, il est impossible de vérifier son identité.
Les autorités conseillent aux habitants de ne pas paniquer, ni
de chercher à quitter la ville, mais de s'enfermer chez eux et
de ne jamais sortir seul ou de nuit, tant que la menace ne sera pas
écartée.
Les policiers de L1
sont arrivés sur place et reprennent désormais
l'enquête sur Terre.... »
Un
petit tour aux States ça vous tente? Demanda Duo, cherchant à
alléger un peu l'atmosphère.
On
part quand?
Il
faut préparer les Gundams. Maintenant, c'est Oz qu'on va
avoir dans les pattes. Ils savent que leur chose s'est fait la mal
et ils vont venir commencer les recherches au même endroit que
nous. Il faudra qu'on se montre doublement prudent pour ne pas
tomber entre leurs mains.
Heero,
les Gundams sont toujours en Roumanie. Rappela Quatre.
Shini,
on emprunte ta navette!
Je
vais finir par vous la louer à ce rythme! Bougonna le
vampire.
Radin!
Morveux!
Ça
suffit vous deux. Wufei et moi on envoit nos rapports à G,
pendant ce temps vous êtes sympa, vous préparez vos
affaires. On part dans deux heures.
Heero?
Comment on va faire à New-York? On a pas de plan.
On
verra ça sur le chemin. Allez en route!
Les
garçons se mirent au travail, chacun sachant ce qu'il devait
faire, avec la précision d'un mécanisme d'horlogerie.
***
Il décolla sa
bouche du cou du garçon. Les humains avaient tous le même
goût et il avait de moins en moins faim de leur sang. L'odeur
des beignets venant de la boutique d'en face lui chatouillait les
narines et lui remuait l'estomac, beaucoup plus alléchante que
ce qu'il avait sous le nez. Il voulait manger du solide pour la
première fois. Regardant la poupée désarticulée
qui gisait, inerte, à ses pieds, il se passa la langue sur les
lèvres avant de ramasser son nouveau jouet, pour le casser
comme il le faisait à chaque fois. Il se lassait très
vite. J l'avait bien amusé pendant des années mais sa
nouvelle liberté était vraiment grisante. Autant que le
bruit de la chair qui se déchirait sous la pression de ses
doigts, des os qui se brisait dans un claquement sec. Ce qu'il
préférait arracher, c'était la tête. Voir
la colonne vertébrale luisante de sang et les veines et
artères sectionnées pendouiller dans le vide le faisait
presque bander. Un chef-d'oeuvre inconnu.
Une
fois la décoration de l'impasse refaite à la mode
« salle de torture », il ramassa le
porte-feuilles de sa victime et traversa la rue. Il fit un charmant
sourire à la petite vendeuse qui rougit en lui tendant son sac
de viennoiseries, paya et sortit.
Il
marcha jusqu'à Central Park et s'installa sur un banc, les
pâtisseries toutes chaudes sur les genoux.
Tu
sais où je suis. Je t'attends, Perfect Soldier!
À
suivre...
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