Brisé | By : kokoroyume Category: French > Harry Potter Views: 7487 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Hello
^^
Merci pour cette avalanche de reviews et vos encouragements ^_^ (je n’aurais pas crû qu’après vous avoir
abandonné si longtemps vous seriez encore si nombreux à me suivre,
merciiiii !)
Je suis heureuse de voir que la direction que prend cette fic vous plaise et je
souhaite qu’il en sera de même pour la suite ^^
Voici
le chapitre promis, j’espère qu’il vous plaira ;’)
Bonne
lecture !
Brisé
Chapitre 10
-
Pourquoi ? POURQUOI ?
Il
fit tomber la moitié des livres de la bibliothèque de sa chambre dans un
mouvement rageur, les envoyant rejoindre au sol l’amoncellement de choses
diverses qui le jonchait déjà.
Harry
était passé de l’incrédulité à la colère. Il ne comprenait pas ce que cela
signifiait et cela le mettait hors de lui. Pourquoi Rogue avait-il donc si
facilement laissé passer sa chance ? Pour une simple partie de jambes en
l’air qui avait été à son goût ? Bien sûr que non. Si le maître des
potions avait été ce genre de personne frivole, il ne lui aurait jamais trouvé
aucun intérêt.
-
Il est coupable, marmonna-t-il pour lui. Il les a tués, il a suivi Voldemort
jusqu’au bout. Et il me hait.
Mais
il avait beau se répéter cela pour la cinquième fois en deux heures, ça ne
changeait rien aux faits. Le serpentard avait eu la possibilité de sortir de
ses griffes, et il n’avait rien tenté. Quand bien même les sorts du Ministère
étaient puissants, s’il s’était emparé de sa propre baguette et avait lié entre
eux certains sortilèges spécifiques, il aurait pu réussir. Et il devait avoir
tout autant conscience que ce genre d’occasion n’était pas près de se
représenter.
Était-il
donc satisfait de sa situation ? Un laboratoire mais seulement la
possibilité d’effectuer les recherches qui lui étaient assignées. Un domicile
mais aucune chose lui appartenant réellement. La menace quasi permanente d’une
punition s’il s’écartait du chemin qu’on lui avait imposé. Vivre avec l’être
qu’il exécrait le plus. Et servir de « jouet sexuel » à Harry Potter,
comme il l’avait si bien dit lui-même.
Le
mangemort lui avait demandé lui-même de le renvoyer à Azkaban pour qu’il y
subisse sa peine. Il n’y avait aucune explication logique à un tel revirement.
Le
jeune sorcier se laissa tomber sur son lit et ferma les yeux.
La
façon dont les mains pâles s’étaient agrippées à son corps, avec une force dont
il n’avait pas fait preuve tout au long de ces dernières semaines, le côté
affamé et désespéré avec lequel il l’avait possédé, la douceur avec laquelle il
l’avait écarté de lui pour retourner dans sa chambre…
Harry
n’aurait pas eu besoin de plus pour les définir comme de véritables amants… si
ce n’avait pas été cet homme. C’était impossible.
C’était
impossible, n’est-ce pas ?
Le
gryffondor refusait d’accepter ce qu’il était réellement – un traître, un
meurtrier – et ne se basait finalement que sur l’illusion qu’il se créait du
maître des potions pour continuer à être à ce point attiré par lui. Et l’homme
ne pouvait évidemment pas attendre ce genre de chose de lui puisqu’il avait
débarrassé le monde sorcier de son bien-aimé « Seigneur des
Ténèbres ».
Il
ouvrit à nouveau les yeux et fixa la porte.
Celui
qui possédait les réponses à ses questions ne se trouvait qu’à quelques mètres
de lui. Pourtant, une partie obtuse de son cerveau continuait de lui répéter
qu’il ferait preuve de faiblesse en essayant d’obtenir les réponses à leur
source. Cette même part de lui qui l’avait poussé à chercher vengeance, qui
avait voulu soumettre Rogue… et qu’il étouffa totalement lorsqu’il franchit sa
porte pour aller frapper à celle de l’autre chambre.
De
la faiblesse ? Il en avait déjà fait preuve mainte fois avec le
serpentard, et sous bien des formes. Il semblait soudain à Harry qu’il ferait,
au contraire, preuve de force en acceptant d’écouter ce qu’il avait à lui dire.
Lorsque
la porte s’ouvrit – avec une lenteur excessive, lui sembla-t-il – le jeune
professeur resta quelques secondes muet devant son aîné impassible. Il attendit
presque qu’il libère le passage pour le laisser entrer, ou bien qu’il se dirige
vers le salon, mais l’homme en noir resta parfaitement immobile et attendit
patiemment qu’il lui adresse la parole.
Harry
se surprit lui-même en déglutissant avant d’être capable de prononcer le moindre
mot. Pourquoi devenait-il donc si nerveux ? Il n’allait très certainement
rien y avoir de plus inhabituel qu’une prise de bec stupide et des réponses
d’une telle évidence qu’il se dirait qu’il aurait finalement pu les trouver
seul.
-
Vous auriez pu essayer de vous enfuir. Vous auriez pu me faire regretter
amèrement mon manque de prudence. Pourquoi n’avez-vous rien fait ?
Rogue
l’étudia avec attention puis les coins de sa bouche s’incurvèrent de manière
menaçante.
-
Vous savez très bien « pourquoi ». Vous ne posez cette question que
pour vous donner bonne conscience. Et je n’entrerai pas dans ce stupide jeu
avec vous.
Il
fit mine de refermer la porte mais Harry réagit malgré sa surprise. Il l’attrapa
par le col de sa robe et le tira à lui. Sa résistance inattendue le força à
faire un pas vers lui ; en un mois, il avait déjà récupérer bien plus de
force qu’il ne l’aurait imaginé.
-
Qu’est-ce vous cherchez à insinuer ? demanda-t-il, les sourcils froncés.
Le
plus âgé le fixa sans ciller puis le força à lâcher prise – c’était à se
demander s’il n’avait pas pris quelque potion pour lui donner une telle force.
-
Vous êtes celui qui a initié tout ceci, vous êtes celui qui a choisi de lever
sa baguette contre moi et qui a décidé de m’entraîner dans vos jeux malsains en
dépit de ce que vous pensez de moi… Mais croyez-vous vraiment que j’aurai
accepté de subir tout cela si mon intention était de fuir à la première
occasion qu’il me serait donné ?
Son
ton était coupant et Rogue lui semblait plus imposant qu’il ne l’avait été
depuis longtemps. Mais sa mâchoire serrée lui laissait imaginer qu’une terrible
fureur couvait sous ses mots, que l’accent doucereux de sa voix n’était là que
pour masquer les reproches.
Le
jeune sorcier, pourtant, répondit simplement à sa question.
-
Oui. Je suis persuadé qu’à moins d’une très bonne raison vous chercheriez à
m’éliminer ou à quitter cet endroit. Parce que vous avez toujours été un
partisan de Voldem…
Les
doigts crochus qui s’agrippèrent à ses épaules le firent s’arrêter en pleine
phrase. Et le visage mortellement sérieux, son regard noir le transperçant,
Rogue commença à lui parler d’une voix basse mais claire.
-
Jusqu’à la dernière seconde de cette guerre, je suis resté un membre de l’Ordre
du Phénix. Vous m’entendez, Potter ? Même si vous refusez de l’admettre,
c’est cela la réalité ! Nous
combattions pour-
Avant
qu’il ne puisse en dire plus, Harry lui envoya son poing dans le visage.
Son
cœur battait vite, son pouls battant même à sa tempe tant la colère avait été
fulgurante. Il lui demandait juste une fois de se montrer honnête et il lui
ressortait encore cette connerie d’innocence !
Le
serpentard tenait sa mâchoire qui devait sûrement être très douloureuse,
s’étant écarté de quelques pas de telle manière que, lorsqu’il revint vers lui,
Harry se retrouva à l’intérieur de sa chambre.
-
Comment osez-vous ? Comment pouvez-vous encore penser que je vous
laisserai proférer ce genre de mensonges ?
Il
leva son poing pour l’abattre à nouveau sur l’homme… et, tout se passant très
vite, il se retrouva coincé contre son torse, une main retenant son bras dans
son dos, l’autre bras de Rogue le maintenant solidement en place en passant
sous son menton.
Il
resta un instant totalement hébété de se retrouver dans une telle position,
trop aveuglé par sa colère pour avoir enregistré ses mouvements, tellement
persuadé que son aîné n’aurait pas dû avoir la force de le contraindre de cette
façon, que les sorts du Ministère auraient dû réagir dès l’instant où le
mangemort avait eu l’intention de lui faire du mal. Lui faire… du mal… ?
Il
n’en avait donc pas l’intention… ?
-
Ecoutez-moi bien, Potter, parce que je ne le répèterai pas, lui dit-il à
l’oreille, je ne compte aller nulle part. J’aime Poudlard. J’y ai grandi, j’y
ai travaillé et j’y suis devenu membre de l’Ordre. Ordre dont, en dehors de
moi, vous êtes le dernier représentant. Vous avez survécu aux moments les plus
durs de cette guerre ; vous en avez gardé les séquelles. Et…
Il
sembla à Harry que l’entrave se desserra légèrement. Cependant, il ne tenta
rien, ne pensant déjà plus à combien il serait facile pour l’autre de lui
dérober sa baguette ou au fait qu’il prêtait déjà bien plus de crédit qu’il ne
l’aurait dû à ce qu’il venait de lui dire, et qu’il en attendait la suite avec
une certaine impatience.
-
Je suis conscient du fait que je suis en partie responsable si vous ne voyez
toujours que le pire en moi mais… Vous avez le droit de me haïr mais n’essayez
pas de me faire croire que cette situation vous satisfait. Albus aurait été le
premier à vous en dire tout autant.
Le
jeune sorcier fut sur le point de se dégager violemment mais, lorsqu’il sentit
son nez se glisser dans ses cheveux et dans son cou, lorsque sa prise ne se
transforma plus qu’en une simple étreinte autour de son corps, il se sentit
soudain très las, un peu perdu et profondément triste.
Cela
aurait été tellement plus simple s’il pouvait se laisser berner par ses
paroles, s’il pouvait croire que tout cela était dit sans arrière-pensée. Mais
c’était impossible, sinon cela aurait voulu dire qu’il était…
Harry
se dégagea lentement de ses bras, parfaitement conscient que les yeux suivaient
ses mouvements même s’il ne se sentait pas la force de les fixer à nouveau, ni
de voir le visage un peu déformé par le coup de poing qu’il lui avait donné. Il
le savait sans défense et il le frappait sans remord ! Quel vaillant
gryffondor il faisait !
Il
sentit les doigts de Rogue sur son corps jusqu’à la dernière seconde puis il
fuit – il n’y avait pas meilleur mot et il se sentait particulièrement lâche à
cet instant – et s’enferma à nouveau dans sa chambre en désordre.
Était-il
en train de se laisser manipuler par Rogue ?
Le
professeur de DCFM se laissa glisser contre sa porte et prit distraitement sa
baguette. D’un mouvement fatigué il répara ce qu’il avait brisé au sol un peu
plus tôt, remit en place divers objets et livres puis fixa vaguement son lit
sans le voir.
Un
journal stupide, une voix mesurée chez un homme qui contrôlait si bien les
mots, des actes ambigus…
Son
apathie et son silence l’avaient parfois irrité, ses paroles haineuses et
blessantes l’avaient empli de colère. Mais son comportement, cette fois, le
laissait songeur, et malheureux.
Soit,
il mentait tant et si bien qu’il allait bientôt réussir à le persuader de son
innocence, et à ce moment-là il était vraiment urgent qu’il se débarrasse de
lui. Soit, Severus Rogue avait bien lutté pour leur camp jusqu’au bout… et il
ne pouvait même pas penser à ce que ça signifiait.
Son
regard dériva sur le bouquin rempli de parchemins puis sur un amoncellement de
livres - empruntés à la bibliothèque – abandonnés sur sa commode.
C’était
ça. Il ne pouvait plus attendre. Une ou deux semaines pour avoir les
informations nécessaires ? C’était une pitoyable excuse pour retarder ses
projets. Il savait qu’il avait tout ce qu’il lui fallait à portée de main. Il
n’aurait besoin que d’une heure ou deux pour fixer les derniers détails. Et il
avait trop besoin de réponses.
Harry
se mit au travail et, lorsqu’il arriva aux heures les plus tardives de la nuit,
il quitta silencieusement sa chambre, parchemin dans une main et sa baguette
dans l’autre. Il poussa avec précaution la porte de la pièce où dormait Rogue,
n’émettant qu’un faible Lumos pour se diriger sans encombre.
La
lumière blafarde éclaira le visage de l’homme profondément endormi. Il se
retint de venir effleurer la légère marque
encore présente sur sa mâchoire ; ce n’était vraiment pas le moment
de prendre le risque de le réveiller. Il se décida donc à entamer une première
formule pour le forcer à rester plongé dans ses rêves.
Il
fit rapidement une entaille sur sa paume et sur le front du plus âgé avant de
faire entrer en contact leur sang. La seconde qui suivit, Harry murmurait une
litanie de mots qui auraient même pu paraître étrange à la plupart des
sorciers. Une lumière rougeâtre les enveloppa.
Et
Harry plongea dans les ténèbres.
A suivre…
Court, je sais, et il ne s’y
passe pas grand chose… mais, si ça vous intéresse, le suivant pourrait arriver
en fin de week-end…. ;)
J’espère que vous avez passé un bon moment, et à très bientôt !
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