Collés pour la St-Valentin - 7ème année | By : Melindra Category: French > Harry Potter Views: 5192 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Les personnages de Harry Potter ainsi que les « décors, mots et créatures » sont la propriété exclusive de J.K. Rowling. Il n’y a aucune intention de contre-façon ou de violation de ses droits d’auteur. Cette histoire est écrite pour le plaisir de l’écriture et ne rapportera aucun centime à son auteur.
Cette fanfic se déroule pendant la septième année de Harry à Poudlard et ne prend absolument pas en compte le tome 6 de Harry Potter.
Avertissement – Cette fic met en scène des liaisons homosexuelles aussi explicites que le permet le rating et surtout une relation homosexuelle entre Severus Snape et Harry Potter.
Et voilà la dernière partie !
Chapitre 10
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Une semaine s’écoula encore, plus rapidement que la précédente. Mars venait réveiller la nature endormie : tout se mettait à éclore et à chanter, un peu comme Harry et Severus. Leurs mains collées ne les dérangeaient plus : tout était prétexte à chamaillerie et étreintes torrides. Et chacune d’elle leur procurait un bonheur intense. Pourtant… Pourtant quelques petites choses s’étaient mises à ronger en sourdine le cœur du jeune sorcier. Tout d’abord, Severus continuait ses recherches. Harry l’aidait de bonne grâce, tout en craignant leur succès et l’arrivée de cet ancien amant de leur couple. Ensuite, il n’arrivait pas à deviner les sentiments de Severus pour lui : il savait qu’il comptait beaucoup pour lui, mais serait-ce assez si Lowen se réveillait ? Enfin… la fin de la prédiction effleurait à intervalles réguliers ses pensées, le glaçant à chaque fois.
Bref, Harry, une fois passé le bonheur des premiers jours, avait des moments de profonde de tristesse. Il avait l’impression de se retrouver avec cette nouvelle prophétie encore plus poussé vers sa mort. Il alternait moment de joie intense avec une étrange apathie que Severus aurait pu trouver inquiétante, s’il n’avait pas fini par trouver la formule pour le remède. Et un matin, après avoir réalisé la potion la veille avec Harry, il demanda l’autorisation à Dumbledore de se rendre à Sainte-Mangouste.
- Es-tu d’accord ?, demanda simplement Albus.
Harry regarda Severus, son espérance qui l’avait porté si longtemps toujours dans ses yeux. Retirer tout espoir à quelqu’un revenait à le détruire, il le savait. C’était pour cela aussi qu’il avait assisté Severus dans la réalisation de cette potion. Avec le vague espoir pour sa part que son réveil signifierait une page de tournée pour Severus. Harry se félicitait chaque jour de ne pas avoir révélé ses sentiments, même s’ils pesaient lourds dans son cœur. Très lourds. Le seul moment où il pouvait les exprimer, c’était quand ils faisaient l’amour.
- Oui, finit par dire Harry.
Il savait que sa décision était la bonne. Il ignorait simplement l’impact qu’elle aurait sur lui. Il ne pouvait imaginer ce qui allait se passer…
Harry choisit de ne dire à personne qu’il accompagnait Severus dans ce qui pourrait être une descente dans les souvenirs, mais qui s’apparentait à une descente aux enfers pour lui.
- Cela va pas ?, finit par demander Severus alors qu’ils s’éloignaient de Poudlard pour que celui-ci puisse transplaner avec son passager.
- Si si, répondit Harry avec un faux sourire.
Parce que non, ça n’allait pas, il se découvrait anxieux et angoissé. Et il détestait cela. Mais Severus s’arrêta pour le regarder droit dans les yeux.
- Tu sais, commença-t-il, depuis tout ce temps, je commence à te connaître. Au moins assez pour savoir que ça ne va pas.
Harry sut qu’il n’arriverait pas à mentir.
- Je suis jaloux, avoua-t-il simplement.
Severus n’eut pas besoin de demander de qui. Mais il n’eut pas aussi l’attitude que Harry aurait pu espérer : comme le prendre dans ses bras et lui dire qu’il était stupide car il n’aimait que lui. Non, en fait il eut sans doute la pire des réactions pour Harry : il se ferma. Harry ne pouvait savoir que c’était pour se protéger.
- Tu n’as pas à l’être, dit Severus.
Mais encore une fois, pas sur le ton qu’il aurait fallu, rassurant, même si c’était ce que Severus voulait dire. Son ton était trop sec pour l’être.
- Nous sommes amants, riposta froidement Harry.
Severus ne comprenait pas et surtout n’arrivait pas à faire comprendre à Harry qu’il se trompait, mais sans dévoiler des sentiments qu’il ne voulait pas extérioriser. Sauf quand ils faisaient l’amour. Il ne voulait pas être abandonné, une fois de plus. Il savait qu’il ne s’en remettrait pas. La dernière fois, il y avait eu Albus et sa mission d’espionnage. Il avait réussi à se créer un but dans sa vie, juste assez pour continuer à vivre. La perte de Harry, le détruirait, il le savait. Il espérait qu’en gardant ses sentiments pour lui, il souffrirait moins à la mort de Harry par sa faute. Et puis de toute façon il suiciderait certainement après, il en était conscient : il ne pourrait pas vivre sans lui.
- Oui, tu n’as pas à être jaloux, répéta Severus.
Rien dans son attitude ne pouvait inciter Harry à lui avouer ses sentiments.
- Alors allons-y, céda ce dernier de guerre lasse.
Il lui sembla qu’à cet instant Severus était redevenu le professeur Snape, si haïssable en son éloignement et sa froideur. Snape dans son cachot… Cela aurait pu être risible si cela n’avait pas été si vrai. Severus n’ajouta rien et transplana jusqu’à Sainte Mangouste. Sans un mot, ils allèrent jusqu’au quatrième étage celui pour les « pathologies des sortilèges ». Les tableaux dans les escaliers chuchotaient avec amusement, mais l’un d’entre eux les interpella :
- Voilà des siècles que je n’avais pas de victimes du sortilège de la Saint-Valentin de Poudlard !, dit-il d’une gouailleuse. Et à voir vos têtes vous n’êtes pas prêts de pouvoir vivre chacun de votre côté, dites donc !
Harry et Severus l’ignorèrent mais le personnage s’obstinait à passer de tableau en tableau pour continuer à raconter ce qu’il avait à dire.
- Et je parie que vous ne savez pas comment récupérer vos mains !
Severus s’arrêta :
- A moins que vous ne sachiez quelque chose dessus, je vous conseille de nous laisser tranquilles. Je vous rappelle que vous êtes hautement inflammable, ajouta-t-il en brandissant sa baguette.
Le cœur de Harry sombra à ces mots : Severus le voulait bien comme amant, mais s’il pouvait se séparer de lui, cela n’avait pas l’air de lui poser problème. Au contraire. Il éprouva une brusque envie de pleurer. Le personnage de tableau, un vieil homme à la barbe blanche, aux yeux gris pétillants de malice – peut-être un ancêtre de Dumbledore – jeta un bref coup d’œil à Harry avant d’ajouter.
- Bien sûr que je sais quelque chose, puisque j’en ai été moi-même victime. Il ne servirait à rien que je vous dise quoi faire car de toute façon, cela ne marcherait pas si vous n’êtes pas sincères… Rappelez-vous seulement du jour blanc, le pendant de la Saint-Valentin. Bon courage avec cette tête de mule petit, et ne t’inquiète pas, ce sort n’a jamais échoué !, fit-il à l’attention de Harry avant de prestement disparaître dans une autre toile.
- Encore un vieux fou !, grommela Severus avant de reprendre la montée des marches.
Harry le suivait, l’esprit encore sur les révélations. Le jour blanc ? Oui, il avait entendu parler de ça. Ce n’était pas très connu. D’ailleurs maintenant qu’il y pensait, Hermione avait fait quelques réflexions dessus l’année dernière. Voyons le jour blanc était, il était… C’était le pendant. Bien sûr, le quatorze mars ! Et normalement, tous ceux ayant reçu du chocolat devaient faire à leur tour un cadeau. C’était le jour de… la Sainte Mathilde. Incroyable ce qui pouvait vous revenir en mémoire lorsque l’on était motivé.
Il ne put poursuivre ses réflexions plus avant, Severus venait de pousser la double porte donnant sur le quatrième étage. Harry s’apprêtait à le suivre jusqu’à la chambre Lowen, après tout, il avait du venir tant de fois… Mais Severus le surprit une fois encore. Il se dirigea vers l’infirmière préposée à l’accueil de l’étage.
- Excusez-moi, commença-t-il mal à l’aise d’être dans un hôpital, je viens voir quelqu’un du nom Lowen Keird.
L’infirmière le fixa un moment avant de répondre :
- Eh bien vous êtes son premier visiteur depuis qu’il est ici, dit-elle très méfiante.
- Je suis le Professeur Snape, précisa Severus.
L’expression de l’infirmière changea aussitôt.
- Bien sûr, les potions, dit-elle pour elle-même. Mais, si vous êtes là, fit-elle, c’est que…
- Je crois que j’ai finalement réussi, finit pour elle Severus. Les autres mélanges étaient imparfaits, mais je vous les envoyais quand même des fois qu’un guérisseur ait une autre idée…
Il s’interrompit : à quoi bon raconter tout cela ? Il sortit une fiole de sa poche.
- Est-ce que je peux…? J’en ai déjà envoyé à un guérisseur qui était d’accord pour l’essayer, mais il m’a laissé la possibilité de la lui donner moi-même.
- Bien sûr, effectivement, il nous en a parlé. J’avais oublié, fit-elle en manière d’excuse. Allez-y. Il est dans la chambre au bout du couloir.
Severus et Harry s’éloignèrent. Harry reconnut la chambre où se trouvaient toujours les parents de Neville et celle de Gilderoy Lockhart. Mais son attention était fixée sur la chambre désignée par l’infirmière. Ils entrèrent en silence. Harry se surprit à espérer qu’il soit laid, terriblement laid et…
Un homme qui avait dû être très beau se tenait assis dans un lit. Il contemplait le mur devant lui sans le voir. Ils s’approchèrent sans aucune réaction de sa part.
- Il a vieilli, murmura Severus.
Il resta un moment silencieux, cherchant dans chaque trait à retrouver son ancien amant. Harry se sentait mal à l’aise : il ne voulait qu’une seule chose, fuir cet homme qui les ignorait, perdu dans son monde. Cet homme visiblement frappé par d’horribles sortilèges, l’ayant brûlé et défiguré. Il avait toujours cru que la magie pouvait soigner n’importe quelles blessures. Il avait la preuve que ce n’était pas le cas. Voldemort avait dû s’acharner sur lui. Avec une rage qui était effrayante quand on voyait ce qu’il lui avait infligé…
- Bonjour Lew’, fit Severus en s’asseyant près de lui sur le lit.
Harry eut mal au cœur en entendant l’utilisation de ce diminutif affectueux. Mais Lowen continua à les ignorer. Severus se sentit obliger d’expliquer pourquoi il était comme ça :
- Quand on… on lance beaucoup de sortilège de Doloris ou d’autres pour torturer, il arrive que la victime perde l’esprit…
Harry songea à nouveau aux parents de Neville.
- … mais il arrive aussi que la victime s’isole complètement du monde. Incapable de supporter le traumatisme de l’épreuve…
Il prit la main de l’homme qui resta sans réaction.
- … l’esprit parti loin, très loin…
De sa main gauche il prit la fiole.
- Harry, tu veux m’aider à lui donner ?, demanda Severus. Avec une main, j’ai peur de tout renverser…
Severus regardait Lowen à cet instant, il ne vit pas l’expression presque désespérée de Harry. Jusqu’au bout ; il devrait aller jusqu’au bout. Mais… Il était jaloux oui, mais au fond qu’est-ce qui était le plus important ? Il voulait que Severus soit heureux. Alors il l’aida. Severus lui administra la potion avec des gestes très doux, presque tendres, grâce à l’aide de Harry.
L’homme tressaillit puis il regarda ses mains, avant d’observer ce qu’il y avait autour de lui. Il eut un sourire heureux quand il les vit :
- Bonjour Messieurs !
Peu avant ses yeux gris étaient vides et tristes, son visage sans expression… Mais tout son être s’était animé en un instant, comme une poupée qui avait été arrêtée pendant longtemps, suspendue entre deux états, ni morte, ni vivante.
- Lew’…, fit Severus la voix tremblante sous l’émotion qui l’étreignait.
- Qui ?, demanda poliment Lowen.
- Lowen ?, interrogea Severus avec inquiétude.
- Ce Lowen, est-ce moi ?
- Tu ne te souviens… de rien ?
Lowen eut une phrase très simple, mais qui brisa Severus.
- Excusez-moi, mais qui êtes-vous ?
Severus accusa le coup en le fixant avec incrédulité, dans l’incapacité de dire quoi que ce soit.
- En tout cas, vous et votre ami devez être très amoureux pour tenir la main comme ça !, ajouta Lowen avec gentillesse.
Harry trouvait que son sourire était très doux. Lowen avait du être quelqu’un de gentil et il savait que s’il l’avait connu, il n’aurait pas pu le détester. Même s’il lui avait pris Severus. Il se demandait ce qui avait pu le pousser à servir Voldemort. Ou peut-être que celui-ci l’avait enlevé sans lui laisser le moindre choix… La voix très grave de Severus interrompit le cours de ses pensées.
- Harry…, balbutia-t-il, je crois… je crois qu’on devrait y… aller.
Et ce mot résonnait comme une défaite. Une défaite après tant d’années où il avait espéré racheter ses fautes, surtout cette fois où il ne l’avait pas aidé lorsqu’il aurait fallu. Il se leva avec lenteur, comme sonné, entraînant Harry avec lui. Ils avaient fait à peine un pas que ce dernier entendit.
- Vous vous appelez Harry ?, fit Lowen. Un beau prénom.
- Merci, répondit Harry sans savoir quoi ajouter.
Mais Lowen avait poursuivi d’une voix douce, alors que Severus franchissait le seuil de la porte, et que Harry était sur le point de faire de même :
- Cet homme a l’air de vous aimer profondément. Gardez-le précieusement.
Harry s’arrêta et se retourna brusquement : l’expression de Lowen à cet instant était d’une tristesse presque douloureuse telle qu’une vague d’émotion le traversa. Cet homme, avec cette expression, ne pouvait pas être amnésique !
- Plus tard, je le remercierai, souffla-t-il doucement.
Tellement doucement que Harry ne savait pas s’il avait bien entendu, et pourtant il savait qu’il n’avait pas pu imaginer ces mots. Ces mots dont le sens, les conséquences le chamboulaient. Il se sentit tiré en avant et ne put rien dire. Il suivit Severus qui ne disait mot. L’infirmière de l’accueil les héla.
- Dites-moi, cela a…
Elle s’interrompit en voyant l’expression douloureuse de Severus qui s’effaça aussitôt pour redevenir soigneusement neutre.
- Cela n’a pas marché ?, demanda-t-elle tout à coup anxieuse.
- Si… Mais… il reste amnésique.
- Ce n’est pas tellement étonnant après tout ce qu’il a du vivre, dit simplement l’infirmière. Je suis désolée, ajouta-t-elle, j’aurais voulu qu’il sache tout ce que vous avez fait pour lui pendant tout ce temps. La chambre, les potions… tout cela.
Severus ne prit pas la peine de répondre et s’éloigna. Harry pensait presque qu’il avait oublié leurs mains jointes, à la façon dont il marchait sans faire attention à ce qu’il puisse le suivre. Pour preuve, il poussa la double porte de sa main sans la retenir, et Harry la retint de justesse. Il sentait monter en lui une colère due à l’indifférence de Severus à son égard. Ils dévalèrent les escaliers, toujours avec le même silence et en ignorant les murmures courroucés des tableaux. Severus transplana avec lui toujours sans un mot. La nature du printemps – remplie de promesses – parut attiser sa rage encore davantage : il entra d’un pas vif dans le château, Harry courant presque à ses côtés, qui se sentait désormais aussi en colère que lui. Ils entrèrent dans les appartements. Là, le jeune sorcier choisit de montrer son existence en claquant aussi fort qu’il le put la porte.
- Ca suffit maintenant !, dit-il.
- Fiche-moi la paix !!, lança Severus sans même le regarder.
Harry hésita un bref instant : il comprenait – ou pouvait au moins essayer de comprendre – la souffrance de Severus.
- Je ne peux pas, répondit-il simplement. Tant que nos mains sont liées, ça me paraît impossible…
- Oui, c’est vrai !, rétorqua Severus avec comme un sanglot dans la voix.
- Tu vois, je savais que tu étais toujours amoureux de lui, finit par dire Harry.
Il espérait qu’en entrant dans le vif du sujet, une explication pourrait enfin avoir lieu. Sauf qu’il avait sous-estimé la douleur de Severus.
- Qu’est-ce que tu en sais ! J’avais une dette envers lui, et je n’ai même pas été capable de la payer !
- Tu l’as réveillé, protesta Harry.
- Il est amnésique !
Point sur lequel Harry avait un sérieux doute.
- Et alors ? Tu ne crois pas que c’est une bénédiction qu’il ait oublié tout ce que Voldemort lui a fait subir !
- Il m’a oublié !, rétorqua Severus, fou de douleur.
Sans même reprendre Harry pour l’avoir appeler par son nom. Harry comprit le véritable problème. Au delà de la dette, c’était comme si Severus avait quelque chose à se faire pardonner, chose que l’amnésie rendait impossible. Il cherchait désespérément un moyen de l’aider.
- Oui, mais tu n’es pas seul, je suis avec toi. Je peux comprendre…, commença-t-il.
- Tu ne peux pas comprendre !, l’interrompit Severus. Il n’y a qu’une seule chose sur laquelle nous nous entendons, sur laquelle nous nous comprenons !, cria-t-il avant de l’embrasser.
Harry se sentit malgré lui réagir à ce baiser torride mais coléreux.
- Tu vois !, ironisa Severus, sa main sur la bosse que formait le désir réveillé de Harry. C’est exactement ça !
Il le poussa jusqu’à la chambre et tomba avec lui sur le lit. Harry se maudissait d’avoir envie de lui en ce moment, même alors qu’il n’y avait rien de la douceur des fois précédentes. Et ce ne fut que lorsqu’il avisa l’expression de Severus, tellement coléreuse et dure, qu’il le repoussa. Mais Severus le cloua sur le lit avec tout le poids de son corps.
- Non !, cria Harry en se débattant.
Severus avait déchiré sa chemise de sa main libre, dévorant son torse de baiser sans âme, sans tendresse. Comme pour assouvir une faim qui n’était que la sienne. Seulement une faim.
- Severus si tu fais ça maintenant, ce sera un viol et rien d’autre !, hurla-t-il.
Severus le regarda, le regarda vraiment avant de s’effondrer sur lui en pleurant comme un gosse. Des sanglots compulsifs, déchirants et violents le secouaient.
Harry ne sut pas combien de temps il resta là, à caresser les cheveux de l’homme qu’il aimait, et qui pleurait et sanglotait dans son cou. Il pensait seulement que Severus ne se serait jamais mis dans cet état pour lui. Les sanglots s’apaisèrent peu à peu.
- Pardonne-moi Harry, chuchota Severus contre son oreille. Je ne voulais pas. Vraiment pas.
- Raconte-moi ce qui s’est après votre nuit ensemble, après que Voldemort ait exigé que Lowen lui révèle la prophétie le concernant.
- Tu avais lu.
- S’il te plait, raconte-moi.
- Eh bien… Il n’a pas réussi, enfin je pense plutôt qu’il a refusé de la lui révéler. Bref, les Mangemorts nous ont surpris alors que nous dormions ensemble. Et… ils lui ont lancé plusieurs Doloris, encore et encore. D’autres sorts sont venus le brûler, le torturer, poursuivit Severus. Le Seigneur des Ténèbres riait et criait : il voulait que chacun d’entre nous n’ai que lui, comme ça nous lui serions fidèles. Il savait bien que Lowen était amoureux de moi, et il pensait qu’il allait m’arracher à son « affection ». En fait, je crois que le Seigneur des Ténèbres voulait tout nous enlever pour que nous n’ayons plus que lui. Pour que nous lui soyons pour toujours fidèles et dévoués. Je le voyais se tordre de douleur sur le sol et… je n’arrivais pas à faire ce pas pour m’interposer. Jusqu’au moment où il m’a regardé avant de perdre connaissance. Là j’ai pu me jeter sur lui pour que cela s’arrête. Pour le protéger. Mais pour cela, j’ai dit que puisqu’il avait déçu mon maître bien-aimé, j’allais moi-même le tuer… Ils m’ont laissé faire.
- Et tu l’as emmené à Sainte-Mangouste.
- Oui. D’ailleurs les guérisseurs à l’époque m’ont mis en garde : il n’y avait que très peu de chance qu’il survive. Et voilà l’histoire…
- Pourquoi as-tu une dette envers lui ?, finit par demander Harry après un silence.
- Il était… mon premier amant et je le savais, vraiment ! Je savais que j’étais amoureux, mais… que je ne l’aimais pas. Juste amoureux de l’amour. Alors que lui était prêt à tout me donner, à tout m’offrir…
- Il le savait certainement, murmura Harry. Et il l’acceptait aussi. S’il était aussi bon voyant que tu le dis…
- Oui, mais… S’il ne m’avait pas aimé, il serait encore comme avant, il aurait pu fuir, avoir une autre vie, murmura Severus.
- Peut-être a-t-il pensé, fit lentement Harry, que t’aimer méritait tous les sacrifices. Y compris le sien. Il devait le savoir.
- Comme je te l’ai dit, c’est une erreur de m’aimer. Je n’en vaux pas la peine.
- Pourtant je t’aime, dit Harry sans voir pu retenir ces trois petits mots.
Severus se releva lentement, toujours allongé sur le lui pour le dévisager, le visage très grave.
- Tu es… sûr ?
Harry lui sourit doucement.
- Oh que oui… Tant pis si tu ne m’aimes pas, que veux-tu, ajouta-t-il son sourire s’effaçant.
Severus se pencha pour l’embrasser doucement, presque délicatement.
- Ce n’est pas le cas.
Il poursuivit ses baisers, toujours très tendres, sur son front, ses joues, son nez… Pour revenir à ses lèvres. Tant de douceur, presque de révérence... Harry se sentit ému.
- Severus.
- Harry… C’est le plus beau cadeau qu’on m’ait fait. Et sais-tu pourquoi ? Parce que je t’aime aussi…
- Tu dis ça pour me faire plaisir, protesta-t-il ne voulant pas y croire.
- Non, tu avais raison, c’était bien de toi qu’il s’agissait dans les poèmes. Tu me hantes depuis des années…
- Tu me désires, c’est tout.
- Arrête de dévalorise mes sentiments !, le gronda doucement Severus. Cela te fait si peur que je t’aime ?
- Je pensais…
- Alors arrête de penser mon amour. C’est vrai !
Les baisers se firent plus passionnés, leur étreinte plus fiévreuse. Le matin les trouva amoureusement enlacés, mais… leurs mains toujours collées !
Voilà, bientôt la fin. J’espère que l’histoire vous plaît.
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