Le Projet | By : Katoru87 Category: French > Anime Views: 1681 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Le projet
NC-17
Chapitre 10
Dans
l'espace, les étoiles brillent plus qu'ailleurs. C'est ce que
pensait Wufei, assis dans la navette, la tête appuyée
contre le hublot. Il se sentait calme, serein. Il avait l'impression
d'être de retour à l'époque où il passait
des journées paisible sur L5, à étudier dans la
bibliothèque familiale. Pourtant, la situation actuelle
n'était pas du tout paisible. Les G-boys avaient décidé
de rentrer sur terre et de s'y cacher pour faire un bilan et surtout,
pour tenter de mettre au clair certains points. Le chinois avait eu
envie de rire et de pleurer en même temps quand Duo avait
suggéré de retourner dans cette planque près de
Metz qu'ils avaient quitté quelques jours plus tôt.
Quatre avait paniqué et ce moment avait été
franchement comique. Il ne voulait pas qu'on sache qu'il avait un
amant, sans doute voulait-il surtout le cacher à Wufei –
quelle délicatesse! - mais le fait était là. Il
avait prétendu que des travaux y étaient en cours et
que désormais seuls les ouvriers pouvaient y entrer. Et ce
n'était pas entièrement un mensonge.
Shinigami
aussi se laissait aller à la mélancolie, assis dans un
coin. Il regardait Trowa lire, les beaux yeux verts bouger de gauche
à droite pour suivre les lignes, le mouvements de ses cheveux
sur ses joues et sa nuque. Le garçon était vraiment
magnifique, son côté taciturne aurait pu le rendre
mignon s'il n'était pas une armure entre Trowa et le monde.
Une armure qui l'isolait tout en donnant envie aux autres de
l'approcher sans oser le faire. Paradoxal. La définition même
du jeune pilote brun. Fort et fragile à la fois.
Le
vampire ne revint à lui que lorsqu'ils entrèrent dans
l'atmosphère terrestre, le pilote automatique ne suffisant pas
à gérer la situation. Les turbulences étaient
habituelles pour les cinq adolescents et Shinigami était trop
occupé à maintenir le cap pour avoir mal au coeur. En
admettant qu'un vampire puisse avoir mal au coeur. La navette
survolait actuellement la Russie, la famille Winner y possédant
une résidence éloignée de toute civilisation.
Saint-Pétersbourg, la ville la plus proche, se trouvait à
près de cinquante kilomètres.
Shinigami
posa son vaisseau dans la cour et, sans même prendre le temps
d'admirer le paysage vierge et sauvage des steppes, ils rentrèrent
en courant dans la maison. C'était l'hiver en Russie et aucun
d'eux n'était habillé pour supporter les températures
de la saison. Les vampires n'avaient pas vraiment ce problème
mais ils avaient autre chose à penser qu'à faire du
tourisme. Quatre se chargea de faire démarrer le groupe
électrogène qui alimentait la maison en électricité
et rejoignit ses camarades dans la salon. Ils allumèrent un
bon feu dans la cheminée – préférant
économiser l'énergie le plus possible – et
entamèrent tout de suite la discussion.
C'est
bien J qui est derrière la naissance de cette chose. Commença
Quatre. Il a fait un frère, voire un fils, à Heero.
Je
m'en serais bien passé personnellement! Oscar et nettement
plus mignon que ce truc qui me ressemble trop pour ma tranquillité
d'esprit. Répliqua du tac-au-tac Heero en se grattant le cou.
Deux petites cicatrices se détachaient sur la blancheur de sa
peau, mais personne d'autre que Duo n'y fit attention.
On
en doute pas. Mais le problème, c'est que s'il l'a créé,
c'est qu'il le contrôle. À mon avis, il lui a donné
l'ordre de se débarasser d'Hilde avant qu'elle ne découvre
le pot-aux-roses et ne vienne nous faire part de ses découvertes.
Il est sans doute en train de régler ses anciens comptes.
Suggéra Wufei, en remettant en place une mèche de
cheveux échappée de sa couette.
Si
c'est le cas, qui étaient les deux femmes mortes avant Hilde?
Et comment il approvisionnait sa chose en sang avant de l'autoriser
à tuer dans la vraie vie? Demanda Duo. Le natté avait
un peu de mal à cacher son sourire chaque fois que ses yeux
tombaient sur les deux petites cicatrices d'Heero, ou sur celles qui
ornaient son poignet gauche.
Pour
la deuxième question, si J travaille pour Oz, il doit avoir
accés aux réserves de sang pour les transfusions. Si
ça se trouve, la fondation lui en a même mis à
disposition. S'il veulent utiliser NC-17, sans courir le risque de
lui servir de plat de résistance, ils ont tout intérêt
à ce qu'il soit bien nourris.
À
votre avis, qu'est-ce qu'il se passe s'il ne mange pas à sa
faim? Demanda Shinigami qui ne voulait pas se sentir à part
dans la conversation.
Je
n'ai pas trop envie de le savoir en fait. Répondit Duo.
On
s'en fiche pour le moment. Intervint Heero. Je pense savoir où
je pourrais trouver ce qu'il nous faut savoir sur les deux victimes
pré-Hilde.
Le
japonais alluma son laptop et pendant une ou deux minutes, seul le
bruit de ses doigts volant rapidement sur les touche de son clavier
fut audible. Il cherchait à pirater la base de donnée
de J, dans laquelle ce dernier consignait tous les renseignements
possibles et imaginables sur ses collaborateurs, collègues et
ainsi de suite. Le journal du jour que Wufei avait trouvé en
regardant machinalement dans la boîte aux lettres – où
s'entassait une pile assez colossale de publicités diverses et
de quotidiens variés – donnait le nom de ces deux
femmes: Annie Lee et Christine Pratt.
Heero
parvint à pénétrer dans le « sanctuaire
informatique » de J et ne se priva pas pour y fouiller à
son aise. Et les deux noms s'y trouvaient!
D'après
la base de donnée, Annie Lee était une biologiste de
trente-cinq ans qui avait fortement critiqué les méthodes
de J en faisant appel aux lois d'éthique scientifique. Les
circonstances l'ayant poussé à la révolte
n'étaient pas indiquées mais elle avait tenté
une action en justice contre le docteur qui n'avait jamais vraiment
avancé, ni aboutit et avait été abandonné
quelques heures après l'identification de son cadavre. Elle
travaillait pour Oz.
Christine
Lee, vingt-deux ans, était une jeune résistante,
étudiante en physique molléculaire qui avait eu le
malheur de « faire échouer, par sa stupidité,
le résultat de cinq années de recherches ».
Apparemment, J avait tout fait pour la pousser à partir suite
à cet incident, mais ne lui avait jamais pardonné sa
maladresse. Les seuls abrutis dans l'histoire, étaient ceux
qui avaient placé une jeune femme inexpérimentée
sous la coupe d'un monstre pareil.
Et
Hilde.
Trois
femmes à qui le docteur en voulait personnellement et qu'il
avait fait taire à jamais. Trois femmes qui s'étaient
retrouvées au mauvais moment sur la première colonie.
Ouais,
mais, cette fille qu'il a trucidé dans la ruelle de L1, près
de la discothèque, elle avait l'air trop jeune pour avoir
quelque chose à voir avec J. Dit Duo, les sourcils froncés
dans son effort de ne pas lécher ses marques sur la gorge de
son amant. Allait-il, un jour, oser lui dire ce qu'elles
signifiaient?
Wufei,
regarde dans le journal il y a peut-être un indice. Suggéra
Quatre en s'approchant discrètement du chinois, lequel fit
semblant de ne rien voir, absorbé par sa lecture.
Si.
Son cadavre a été trouvé par le gérant
de la boîte de nuit qui en a fait une crise d'hystérie
– on le comprend!. Elle s'appelait Yang Yu, c'était une
lycéenne sino-américaine de seize ans qui fêtait
l'entrée de son grand-frère dans une grande
université.
Elle
n'est dans aucune base de données. Elle n'a rien à
voir avec Oz ou J.
T'en
es sûr Hee-chan?
Complètement.
C'était une simple civile qui s'est trouvé au mauvais
endroit, au mauvais moment.
Qu'est-ce
que ça veut dire?
Sans
doute que la bête a échappé à son maître.
Et qu'elle a faim. Proposa froidement Shinigami. Dans ses vêtements
noirs et à la lumière du feu, il était
impressionnant. Et terrifiant. Pour la première fois, les
pilotes se rendirent vraiment compte de sa nature, de la puissance
cachée dans ce corps de mannequin, dissimulée sous un
chaleureux sourire. La lumière du feu avait des airs presque
fantomatique quand elle dansait dans les longs cheveux d'un noir
profond.
Et
à ton avis, que va faire J?
Je
ne le connais pas. Moi, je tenterai de retrouver cette chose. Sur
une colonie ça ne devrait pas être difficile. Que
savez-vous de cette créature?
C'est
le portrait craché d'Heero mais avec des yeux et des cheveux
rouges. Il a été créé à partir de
gène d'Heero et d'une vampire capturée par J, il y a
des années.
Je
vois. Et savez-vous ce qu'elle est devenu, cette vampire?
Elle
a été torturé avant de mourir. Pourquoi? Tu
l'as connaissais? Demanda Duo.
Si
c'est bien la femme à laquelle je pense, elle s'appelait
Magdalène. C'était une des plus belle femme que j'ai
connu. Nous étions très bons amis.
Pas
plus?
Nous
étions trop ami pour cela. Et elle aimait bien trop les
femmes pour que je sois son genre.
Et
toi tu aimais trop les hommes? Questionna innocemment Trowa, sans la
moindre arrière pensée.
Je
suis bisexuel mon petit Trowa. J'ai eu des aventures et ai connu des
passions avec de nombreux hommes et aussi de nombreuses femmes à
travers le temps. J'ai eu des enfants avec certaines d'entres elles,
d'ailleurs.
Et
qu'est-ce qu'ils sont devenu?
Ils
sont morts. Les enfants d'un vampire ne sont pas immortels.
« Et
c'est bien là où le bas blesse! » ajouta
Shinigami pour lui-même.
Donc
NC-17 s'est échappé. Résuma Quatre pour en
revenir à leur discussion précédente.
Il
faut croire. À moins que J n'ait décidé de lui
donner plus de liberté...
Pas
s'il court le risque de se faire prendre et la fondation Romfeller
ne tient pas à attirer l'attention sur elle si c'est pour de
la mauvaise publicité. Si jamais les médias apprennent
qu'Oz a financé la création de ce monstre, ce sera le
chaos. Et rien n'indique que cela mettra fin à la guerre. Il
faut trouver et détruire cette chose.
Dans
le dos de J, ça va pas être facile.
Il
suffit de donner le change. Éxécutons les missions
comme d'habitude tout en essayant de glaner des informations. Si
cette chose a besoin de se nourrir aussi souvent qu'elle le fait
actuellement, on pourra remonter jusqu'à elle en suivant les
cadavres.
C'est
morbide. Remarqua Quatre.
Mais
ça pourrait être efficace. De toute façon, on a
pas le choix. Les flics ne sont pas du tout dans le coup. Ils
cherchent toujours un humain malade donc on est tranquille de ce
côté. Mais de l'autre, il faut trouver des preuves
permettant l'arrestation de J, des preuves concrètes
démontrant sa trahison.
Mais
notre priorité c'est sa créature. Acheva Wufei, le
regard sombre.
Un
petit « bip » sonore retentit dans la pièce
et une petite lumière se mit à clignoter sur le
portable d'Heero. Un mail venait d'arriver, envoyé par G, le
mentor de Duo.
Mission!
Déclara Heero après avoir rapidement parcourut le
message. Le fait que le destinataire soit G rendait cette mission
presque agréable à recevoir.
Elle
concerne? Demanda Duo.
Moi
et Wufei. On nous ordonne de nous infiltrer dans la résidence
de L1 du général Kushrénada, sachant qu'il
occupe la villa actuellement. Notre mission et de vérifier si
les rumeurs sur l'existence d'une nouvelle arme sont vraies.
Et
si cette nouvelle arme c'était NC-17? Proposa Quatre.
Alors
on risque d'en savoir plus sur lui et d'avoir des preuves pour
l'accusation de J. Quand est-ce qu'on doit partir?
Dans
deux jours.
Et
comment vous allez faire? Les Gundams sont restés en
Roumanie.
Ma
navette est à votre disposition. Elle est plus discrète
que vos machines et comme lors de vos deux visites précédentes
sur L1 personne ne l'a vu, vous ne risquez rien.
Ce
n'est pas si simple. J'ai appelé Sally dans la navette, pour
lui parler d'Oscar et...
C'est
qui? Demanda le vampire.
En
gros, c'est mon fils. Répondit simplement le nippon, sans se
soucier de la tête que fit Shinigami. De son côté,
Duo rappela à son grand-ami qu'il lui avait déjà
parlé du petit garçon et qu'un traitement contre la
sénilité pouvait être envisageable. Bref,
continua Heero, elle m'a apprit que ses hommes s'étaient fait
repérer et avaient dû fuir, donc on n'a plus personne
pour nous aider à entrer discrèment de nuit. Et le
jour, les navettes sont contrôlées.
C'est
vrai. En plus, Treize Kushrénada me connaît et si Zechs
Merquise est avec lui, Heero est cuit lui aussi. Il nous faudrait un
pilote inconnu et insoupçonnable.
Les
regard convergèrent lentement mais sûrement vers le
vampire qui n'eut d'autre choix que de jouer une nouvelle fois les
chauffeurs. Et en effet, il n'avait vraiment pas d'autres choix. De
jour, les navettes privées pouvaient atterir sur la colonie
sans problème, on vérifiait l'identité du pilote
et les papiers du véhicule avant de lui indiquer une
plate-forme où se poser, si tout était en règle.
De nuit, les portes des pistes d'atterissage se fermaient et seuls
les compagnie régulière de transports en commun,
disposant d'un code d'ouverture des portes permettant
l'indentification du numéro de vol, pouvaient se poser.
***
En
France, la nuit était tombée depuis longtemps. C'était
le moment préféré de Nabil. Quand les étoiles
prenaient le pas sur le soleil. La nuit l'inspirait c'est pourquoi,
il n'écrivait jamais ses mails à Quatre durant la
journée. Il trouvait que la pénombre donnait à
ces messages un charme presque secret, comme une correspondance
interdite qui lui faisait braver tous les interdits. Assis sur le
balcon de cette maison que le blond lui avait offert, son portable
tout neuf sur les genoux, il regardait la lune avant de revenir à
la page blanche devant lui. Il n'avait pas grand chose à dire
à Quatre mais voulait le rassurer, lui faire savoir qu'il
allait bien.
Mon
amour,
Je n'ai
malheureusement rien à te dire de nouveau si ce n'est que les
travaux de la maison avancent bien. Ils seront fini, je pense, quand
tu viendras me retrouver lors de ta prochaine « permission »
- comme si tu avais besoin de ce genre de chose! - et nous pourrons
tester ensemble la nouvelle baignoire. Jusqu'à ton retour, je
me contenterai de la douche.
Je
t'attends, mon amour. Reviens-moi vite.
Je t'aime
Nabil.
Le
jeune arabe avait choisi de faire sienne la chambre au bout du
couloir. Elle était bleue, sa couleur favorite, et une baie
vitrée donnait directement sur un grand balcon où il
avait installé son téléscope. Il était
fasciné par l'espace depuis toujours, lui qui était né
et avait grandi sur terre, et rêvait de pouvoir y aller. Quatre
lui avait promis de l'emmener un jour.
Pauvre
Quatre, s'il savait...
Tu
travailles bien tard, mon coeur. Dit une douce voix venant de la
chambre.
Dans
le lit en désordre, un jeune homme brun, caché sous les
draps de coton bleu, s'étirait pour réveiller ses
muscles encore endormi et mis un peu à mal par leurs activités
nocturnes. Ce garçon était un des Maguanacs du pilote
04, chargé de veiller à la sécurité et au
confort de son amant. Il s'y employait avec un réel plaisir.
J'envois
un mail à Quatre.
Tu
comptes lui dire un jour la vérité? Demanda le jeune
homme en retenant un baillement.
Pas
tout de suite.
Dans
ce cas, viens te recoucher, j'ai froid moi. Et sommeil en plus.
Quoi?
Tu veux dormir?
Ça
dépend ce que tu proposes en échange. Fit-il en levant
un sourcil intéréssé.
En
riant, Nabil envoya son mail et se jeta dans ses draps où
l'attendait le superbe corps de son amant. Il embrassa et lécha
la peau offerte avant de voir ses attentions lui être retourné,
avec intérêts. Il gémit de plus en plus fort au
fur et à mesure que les attention du brun se faisaient plus
précises et plus sauvages, puis se mit à crier.
Son
riche amant pilote de gundam n'était plus qu'une image floue,
transparente, dans sa tête.
Quand
la tempête fut terminée, Nabil se sentit soulevé
et transporté dans la salle de bain. L'eau coula dans la
nouvelle baignoire en même temps que son amant reprenait ses
caresses, prémices à un second round.
***
Quelque
part, Wufei se sentait soulagé d'être loin de Quatre
pendant au moins deux jours. Il l'aimait plus que jamais, était
plus desespéré que jamais et se sentait bouffé à
petit feu par ces deux sentiments, aussi puissant et destructeur l'un
que l'autre. Il avait besoin de penser à autre chose. La
mission était donc la bienvenue.
La
veille encore, Quatre avait reçu un mail de son amant –
Wufei était sûr que c'était lui – et avait
utilisé son corps pour relâcher sa pression et diminuer
son manque de ne pas être avec ce Nabil. On avait appris à
Wufei que les femmes étaient faibles, mais il était
forcé de constater que les hommes n'étaient pas
différents. Ils avaient le même comportement quand
l'être aimé menaçait de les abandonner, la même
attitude implorante, les mêmes envies de pleurer et de hurler.
De s'enfermer en soi-même et de ne plus jamais en ressortir
pour préserver et chérir les souvenirs d'une période
révolue.
Et
le chinois avait honte d'aimer ça. D'aimer ce que Quatre
faisait à son corps. Honte de ne pas se sentir souillé
malgré ce que lui faisait subir l'arabe. Honte d'en
redemander, toujours plus, encore et encore, la dernière fois
pouvant survenir à tout instant. Honte de l'aimer encore,
malgrés tout. Envers et contre tout. Il assumerait son choix
jusqu'au bout mais ne s'était jamais promis de ne pas craquer,
ne serait-ce qu'un tout petit peu, et la mission était tombé
à point nommé. La marmite avait failli déborder.
Les
yeux dans le vide, ses pensées le ramenèrent sans qu'il
sache pourquoi à Trowa. Le stoïque pilote brun, sachant
écouter et ressentir les autres. N'ayant pas besoin de parole
pour comprendre. Pourquoi n'était-il pas tombé amoureux
de lui? Pourquoi n'était-il pas tombé amoureux d'un des
deux autres pilotes? Pourquoi avait-il fallu qu'il se mette à
aimer Quatre? Il avait un jour lu un livre datant de longtemps avant
la colonisation. L'auteur, un certain Théophile Gautier y
avait écris:
« Les
sages ont depuis longtemps renoncé à expliquer le coeur
des femmes... »
Le
chinois savait désormais que le coeur de tout être
humain est incompréhensible et irrationnel. Les femmes sont
une portion à part entière de l'humanité après
tout et si les sages s'étaient un peu penchés sur le
coeur de ces messieurs, ils en seraient arrivés à la
même conclusion que pour elles.
***
Shinigami
avait posé sa navette dans un hangar officiel de la colonie.
Il n'avait pas eu de problème pour entrer, ni pour trouver une
chambre d'hôtel où il passerait la nuit pendant que ses
deux compagnons clandestins accompliraient leur mission. Heero et
Wufei attendirent la nuit, dormant dans le vaisseau, avant de sortir
de leur cachette et de s'avancer dans les rues de L1. Les immeubles,
si rassurants le jour, semblaient démeusurément grands
de nuit. Même les réverbères ne parvenaient pas à
rendre le paysage plus rassurant et la perspective qu'un monstre
sanguinaire guettait sa prochaine proie dans l'ombre n'était
pas pour mettre les deux adolescents en confiance.
Wufei
se retrouva devant la haute grille du manoir avec appréhension.
Le rosier près duquel Treize l'avait embrassé était
sous ses yeux et la scène se rejouait devant lui sans qu'il
puisse l'arrêter. Il dût se forcer à respirer pour
pouvoir continuer, ses jambes tremblant légèrement.
Bon,
on entre comment? Demanda Heero en observant la maison sous toutes
les coutures.
Quoi?
Je croyais que G t'avait envoyé le plan de la maison.
Comment
il aurait fait? Il n'a jamais pu y envoyer un espion. On est en
roues libres pour cette mission. Tu proposes quoi?
On
entre ensemble, on se sépare et on se retrouve ici dans trois
heures.
Pas
très développé comme plan mais je dois dire,
que vu le peu dont on dispose j'aurais pas trouvé mieux.
Venant
de toi, c'est presque un compliment Yuy. Railla le chinois.
Prend
pas la grosse tête. On entre comment?
Inutile
de dire qu'ils passèrent par dessus la grille comme n'importe
qui l'aurait fait à leur place. Les lumières du manoir
étaient allumées dans plusieurs pièces, ce qui
pouvait vouloir dire que le général n'était pas
seul ou qu'il était tête en l'air. Dans le doute, mieux
valait privilégier la première solution et redoubler de
vigilence. La façade semblait ne pas être équipée
de caméras mais un terroriste n'est jamais trop prudent. Ils
se fondirent dans les ombres du jardin – jurèrent
silencieusement à cause des épines des roses qui se
plantaient un peu partout – et se glissèrent jusqu'à
l'arrière de la villa. Une entrée de service leur
faisait de l'oeil, mais impossible d'entrer sans le passe.
On
fait comment?
C'est
quoi comme modèle de serrure électronique? Demanda
Heero en tendant une paire de jumelle infra-rouge à son
coéquipier. Pendant ce temps, il sortit d'une sacode divers
petits outils en métal qui allait lui servir dans pas très
longtemps.
Un
modèle récent, c'est évident. L'autocollant de
la compagnie qui fournie ces pièces est encore parfaitement
lisible et collé. Sinon, c'est un modèle standard,
carte à puce, relié à une alarme et deux fils
pour débrancher le système...
Un
fil rouge et un bleu mais avec les nouvelles normes « anti-nous »,
seul l'électricien qui a posé ce truc sait qui et
qui....
Coupe
les deux fils et l'alarme de la maison se déclenche. Coupe le
mauvais et le résultat est le même. Une seule chance.
Acheva Wufei.
Le
japonais sourit et s'approcha prudemment de la porte. Le général
devait se penser en sécurité car aucune caméra
ne s'y trouvait non plus. Ni visible, ni dissimulée dans un
mur. Heero s'agenouilla et défit les visses du boîtier
de la serrure. Deux fils partaient d'un réseaux imprimé
pour se rattacher – au même point – au système
d'ouverture. Un fil bleu. Et un fil rouge.
On
choisit quoi? Fit le nippon, les genoux dans la poussière.
Ah,
toujours des décisions, des décisions. La vie ne
pourrait pas...
On
dirait Duo!
Le
rouge! Trancha Wufei, en retenant un rictus amusé ou un
soupir agacé, il ne savait pas trop.
Heero
se leva, près à prendre la poudre d'escampette si son
camarade n'avait pas fait le bon choix. Il retint sa respiration et
coupa le fil rouge. Une violente sirène retentit alors dans
toute la maison, des lumières s'allumèrent aux fenêtres
jusque-là noire et les deux garçons foncèrent
dans les buissons, se fichant, pour le coup, des épines qui
les griffaient un peu partout.
Une
douzaine de soldats sortit de la maison en trombe, laissant la porte
de service grande ouverte. Les deux garçons se sourirent.
Finalement,
c'était pas un mauvais choix. Nous voilà débarassé
des gêneurs.
Et
en plus, ils nous facilitent la vie.
Ils
se glissèrent à l'intérieur et fermèrent
la porte derrière eux. L'endroit n'était pas une
cuisine comme ils le pensaient, mais une salle de repos pour les
Ozzies qui avaient failli leur tomber dessus. Les tasses de café
fumaient encore et des livres de charme étaient posé un
peu partout.
Je
confirme, c'était un très bon choix Chang.
Merci.
On se sépare ici?
Ouais.
Rendez-vous à la grille dans trois heures.
C'est
pas un délai un peu long?
T'as
vu la taille de la baraque? Je fouille le rez-de-chaussée, le
premier étage et le sous-sol, s'il y en a un.
Je
m'occupe du second, du troisième et du grenier dans ce cas.
C'est
parti.
Les
deux garçons quittèrent la pièce et se
séparèrent arrivé à l'escalier.
***
La
priorité de Wufei était de ne surtout pas rencontrer
Treize. À la limite la mission était secondaire. Il se
souvenait de la douceur des lèvres qui avaient parcouru son
cou et frissonna d'un plaisir coupable qu'il avait presque honte de
ressentir. Car il ne fallait pas se voiler la face, Treize était
bel homme et si Quatre n'avait pas été là, il
aurait succombé à ses charmes.
Il
fouilla le deuxième étage sans rien trouver. C'était,
semblait-il, le « dortoir » de la maison. Il
n'y avait que des chambres de grand luxe, avec lits à
baldaquins, meubles en acajou et compagnie. Aucune lumière ne
filtrait sous les portes car aucune n'était occupé et
toutes étaient totalement vide de documents, de vêtements
ou d'objets personnels. Aussi vides et impersonnelles que des
chambres d'hôtel.. Il n'y avait rien derrière les
tableaux, ni nulle part ailleurs. Les appartements du général
n'étaient pas à cet étage. Il devait loger au
troisième, seul. Des bruits de pas se firent entendre dans le
couloir et le chinois n'eut que le temps de se cacher sous le lit
avant que la porte ne s'ouvre sur deux soldats chargés de
vérifier que personne ne s'était introduit dans la
maison. Si Wufei ne les avait pas entendu marcher, il se serait fait
prendre.
T'es
sûr d'avoir entendu du bruit? Demanda l'un des soldat à
son camarade.
Ouais,
mais comme on est en état d'alerte je dois virer parano.
Sûrement
parce-que y'a personne.
Bon
allez on se casse. Les deux hommes quittèrent la pièce
en fermant la porte derrière eux.
L'asiatique
attendit que les bruits se soient parfaitement éloignés
avant de sortir de sa cachette. Il avait vraiment eu chaud. Les sens
plus en alerte que jamais, il monta au troisième étage,
un flinque équipé d'un silencieux dans les mains, prêt
à tirer. L'escalier se finissait pas une lourde porte en chêne
au lieu d'un couloir. S'il y avait quelque chose à trouver,
c'était sûrement là qu'il fallait chercher. Il
rangea son arme et se mit au travail.
N'ayant
pas le talent de Duo, il lui fallut plusieurs douloureuses et longues
minutes pour crocheter la serrure. Quand il finit pas y réussir
et entra dans la pièce, il eut un choc. Il s'était
attendu à un laboratoire ou à un truc dans le même
genre, mais pas à se retrouver directement dans les
appartements de Treize qui occupaient visiblement tout l'étage.
Wufei était debout dans le salon sans lumière et se
demanda pendant un bref instant s'il ne valait pas mieux trouver
Heero pour échanger les étages avec lui. Et puis non!
Il était un guerrier, il n'allait pas reculer pour si peu.
Sans bruit, il visita les lieux et manqua éclater de rire en
entrant dans.... une cuisine. Une cuisine qui sentait le brûlé.
Le général devait être aussi doué que Duo
en la matière.
Il
fouilla la cuisine, le salon et la salle à manger sans
résultats, avant de s'aventurer dans l'autre moitié de
l'appartement séparée du reste par une porte. En
l'ouvrant, le jeune terroriste entra dans un couloir assez large où
il n'y avait aucune luminosité malgré les lampes
murales.
De
la lumière filtrait sous deux portes face à face. Et il
n'y avait pas d'autres pièces. Il avait une chance sur deux de
se planter et de se retrouver face au maître des lieux. Il
ouvrit la porte de gauche, tout doucement. C'était la porte de
la salle de bain où se trouvait le général. Ce
fut plus fort que Wufei, mais quand il le vit, nu, sous la douche, il
fut incapable de ne pas se rincer l'oeil quelques secondes. Le bruit
de l'eau avait étouffé celui de la porte.
Rougissant
de son voyeurisme, il quitta la pièce et entra dans celle d'en
face: la chambre. La pièce était bien plus simple que
celles du deuxième étage, même si on y retrouvait
le même type de lit. Dans les tons rouges, l'endroit dégageait
une passion et une chaleur incroyable, renforcé par le bois
des meubles.
En
fouillant l'endroit, Wufei compara inconsciemment Quatre et Treize.
Treize était plus musclé, plus grand. Il avait vraiment
le corps d'un homme avec ses larges épaules et ses hanches
étroites. Quatre, lui, commençait à peine à
sortir de l'adolescence – comme eux tous d'ailleurs – il
était plus chétif et ses muscles étaient moins
bien dessiné. Le chinois imagina Quatre avec le corps de
Treize et son coeur fit un bond. Si seulement la guerre pouvait durer
assez longtemps pour qu'il puisse connaître l'amour de sa vie
avec un physique pareil.
Il
revint à lui quand deux mains se mirent à caresser sa
poitrine et qu'une voix murmura à son oreille:
Que
voilà, une charmante visite.
Wufei
hésita entre sursauter et se frapper le front de la main. Mais
quel con! Il était dans la gueule du loup et il ne pensait
qu'à fantasmer sur le corps de rêve du général
avec le visage de faux ange de Quatre. Mais quel abruti!
Les
deux mains glissèrent, caressantes, sur son torse jusqu'à
son pantalon d'où elles retirèrent l'arme qui y était
glissée, la jetant par terre.
Tu
es trop jeune pour ce jouet. En tout cas, je suppose que cette fois
tu ne fais pas que passer pour me dire bonjour. Treize parlait en
embrassant la nuque offerte, serrant le jeune homme contre lui.
Vous
êtes perspicace. Comment vous saviez que j'étais là?
Qu'est-ce
qui te fais dire que je n'ai pas eu la surprise en entrant?
Je
ne vous ai pas entendu entrer. Et je doute que chez vous, vous
soyiez aussi discret.
Très
juste! Je t'ai vu dans le miroir de ma salle de bain. Mon pauvre
petit, tu ne savais plus où te mettre. J'ai coupé
l'eau quand tu es sorti pour savoir où tu irais ensuite.
Dois-je
me considérer comme prisonnier. Questionna Wufei, sans même
essayer de se dégager des mains baladeuses qui couraient sur
son corps.
J'hésite
encore. Si je te livre à mes soldats, je risque de ne jamais
avoir ce que je veux.
Et
c'est quoi?
Toi!
Treize
retourna le jeune homme pour le serrer contre lui et l'embrasser à
pleine bouche. Wufei était si frêle dans ses bras qu'il
avait presque peur de lui faire mal, mais c'était un
terroriste, donc, pas une petite chose fragile. Il laissa glisser ses
mains dans le dos du garçon, jusqu'aux fesses rondes et
fermes.
Wufei
hésitait. C'était agréable. Totalement différent
d'avec Quatre. Si le blond lui avait imposé sa domination dés
le premier baiser, Treize la lui laissait volontiers de temps en
temps. Il aimait Quatre et ne voulait pas le tromper, mais son coeur
et son corps n'était pas d'accord, du coup, il laissa sa tête
décider pour lui. Quatre avait un amant sur Terre qu'il aimait
et rêvait de retrouver. Il ne se servait de lui que pour
soulager ses hormones. Techniquement, ils n'étaient donc pas
un couple, donc ils ne pouvaient pas se tromper.
« Oh
et puis merde! » S'énerva intérieurement
Wufei, c'était pour une nuit, Quatre s'en foutait et de toute
façon, il ne le saurait jamais. Quand le chinois se sentit
soulevé dans les airs, il noua ses jambes autour des hanches
du général et se laissa aller.
Le
général s'approcha du lit où il déposa
doucement son précieux fardeau, prenant soin de l'installer
confortablement avant de le dévorer de baiser. Il le
déshabilla lentement, savourant la douceur de sa peau. Il
grimaça en voyant les griffures et les suçons mais ne
dit rien. Il allait imposer ses propres marques sur ce corps
délicieux et le faire sien, haïssant intérieurement
celui qui avait osé l'utiliser avant lui.
Wufei
ne voulut pas être en reste et il rendit toutes les attention
qu'on lui donnait. Caressant, embrassant et léchant à
son tour, il déshabilla le général pour se
retrouver pressé contre le corps qui l'avait tellement excité
quand il l'avait vu sous la douche.
Tu
es étonnant mon petit Wufei! Grogna le général
quand le chinois s'agenouilla entre ses jambes.
Le
jeune pilote caressa la hampe de chair d'une main, doucement, de bas
en haut, imposant un rythme lent qui fit s'accélerer la
respiration de son amant. Puis sa bouche vint suçoter le gland
rougis, sans que sa main ne s'arrête. Cette dernière,
libertine, descendit jusqu'aux bourses gonflées qu'elle
caressa sans plus de cérémonie. Une petite goutte
blanchâtre apparue et l'asiatique la lécha sans aucune
pudeur, ni dégoût.
Le
général lui saisit les épaules pour le forcer à
remonter vers lui. Il s'empara des lèvres humides de salive et
les embrassa. Il avait envie de les mordre comme on croque dans un
fruit mûr, de les rendre encore plus rouge qu'elles ne
l'étaient déjà.
Ses
doigts descendirent le long du dos de l'asiatique jusqu'aux deux
lobes de chair jumeaux qu'il caressa avant de doucement les écarter.
Une de ses main s'égara sur la table de nuit où elle
saisit un tube de lubrifiant. Un doigts copieusement huilé
envahit l'intimité du chinois, l'étirant doucement,
sans le bruquer. Treize ne cessa jamais d'embrasser ou de caresser
son amant au cours de la préparation, buvant ses soupirs et
ses cris, massant le creux de ses reins.
Le
chinois se dégagea et se plaça de lui-même
au-dessus de la virilité palpitante du général,
s'empalant doucement sur le membre brûlant. Les deux hommes
gémirent en même temps. L'adolescent se sentait
complètement possédé, rempli de la présence
de l'allemand.
Tu
es si étroit mon petit. Soupira Treize. Il était
entouré de la chaleur de son amant. La douce humidité
qui l'emprisonnait était presque rassurante.
Ils
commencèrent à bouger, d'abord maladroitement, dominés
tous les deux par un plaisir encore brut. Quelques minutes plus tard,
quand Wufei fut parfaitement adapté à la taille de son
amant, ils bougèrent en rythme, leurs hanches allant à
la rencontre l'une de l'autre avec de plus en plus de violence. Le
chinois chevauchait le général sans plus penser à
rien, sans retenir ses gémissements, ni ses cris. Sous la
lumière artificielle de la lampe de chevet, leur deux corps
luisaient de transpiration.
Quand
ils furent sur le point de jouir, Treize se redressa en position
assise et serra le jeune homme dans ses bras, le soulevant jusqu'à
le libérer complètement de sa présence. Puis il
s'enfonça en lui le plus loin qu'il pût et ils se
libérèrent en même temps, dans les plus exquises
convulsions.
Ils
s'effondrèrent l'un sur l'autre. Leurs peaux renduent
collantes par le sperme de Wufei. La respiration saccadée, le
corps en sueur ils mirent du temps à revenir à eux.
Allons
nous laver.
Le
général souleva le pilote, le portant comme une mariée
et l'emmena à la salle de bain où ils se lavèrent
mutuellement avant de retourner dans la chambre où ils se
couchèrent.
À
suivre....
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