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La prisonnière de l'île	By : OrianeX Category: French > Originals Views: 2422 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0
Disclaimer: Tous les personnages de cette histoire sont fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des faits existants ou ayant existés ne serait que pure coïncidence.

Chapter List
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Chapitre I
Un beau salaud.
« Allons détends-toi... » fit l'homme au-dessus d'elle.
Facile à dire pour lui ! Il fallait beaucoup d'abnégation pour se détendre quand un homme d'un mètre 90 en train de vous faire l'amour dans une piscine de marbre vous proposait de vous initier à « l'autre voie du sexe ».
Elle sentit sa main libre qui massait de nouveau entre ses fesses, tenant son bassin à quelques centimètres du sol. La position commençait à devenir inconfortable. Surtout qu'il la soulevait autant de sa main que de son pénis enfoncé en elle, dans une voie plus naturelle. Il commença à pousser doucement un de ses doigts à l'entrée de son anus et elle se crispa.
« Non... » Dit-elle instinctivement en se rétractant.
- Tu es pourtant dans de bonnes dispositions... » Souffla-t-il en ondulant du bassin tout en continuant ses massages. Elle sentit son sexe se resserrer autour du sien en réaction. Son corps s'était habitué à l'intrusion du sien. Et parce qu'il avait su s'y prendre, ce beau salaud. C'était d'ailleurs les deux caractéristiques qui lui avaient sauté à l'esprit à leur premier contact.
Elle revoyait ses premiers jours sur l'île, échouée après le naufrage de son navire d'exil, seule survivante, seule sur une plage inconnue. Le temps était horrible et elle ne portait qu'une robe de soirée en lambeaux, juste de quoi préserver la pudeur. Le vent soufflait sur son corps frigorifié. Elle avait trouvé les escaliers de pierre blanche menant à l'aile Est du palais, découvert ce bâtiment immense, aux allures de temple grec, mais complètement vide bien que préservé. Elle avait erré, appelé à l'aide, avait dormi dans des lits sans draps et manger de rares baies trouvées dans les jardins intérieurs. Au bout de trois jours à parcourir ces salles à colonnades et ces escaliers sans fin, elle s'était sentie fiévreuse et hagarde, sentant une présence dangereuse qui la surveillait. Une ombre qui s'échappait à son regard. Et tandis que la tempête qui durait depuis des jours se calmait, elle était tombée d'épuisement.
Elle s'était réveillée dans une chambre immense, dans un lit paré de draps de soie et de rideaux irisés, illuminé par des globes blancs au plafond.
Et il était là, au pied du lit, un grand homme, vraiment grand, aux longs cheveux noirs qui lui arrivaient au bas du dos, portant en tout et pour tout un masque gris métallisé et un pagne à l'égyptienne, vert et ocre. Cet étrange accoutrement laissait voir sa musculature développée, digne d'un guerrier grec. Son cerveau embrumé était allé à l'essentiel : Bâtiment comme un temple grec = dieu grec. Il était taillé comme un dieu grec, avec de larges épaules, une taille étroite et des abdominaux qu'auraient jalousé un body builder. Sa peau était lisse et légèrement hâlée, aucune cicatrice. Il semblait avoir une trentaine d'années, plus ou moins. C'était difficile à dire avec ce masque. Un masque sans expression, mais dont le métal donnait un aspect dur, un côté dangereux à cet homme. Ça et sa façon de la couver du regard pendant sa convalescence. Il l'avait nourrie et soignée mais elle n'avait pas été dupe.
Que me réserves-tu, mon beau salaud ?
Son doigt avait commencé à s'enfoncer plus loin, la ramenant au présent. Elle avait froid, seuls ses mollets trempaient encore dans l'eau. Le drap sous elle était trempé et le sol de pierre le rendait froid. Elle se crispa et il perçut son expression à travers le masque qu'il portait. Il cessa l'intrusion de son doigt et la laissa reposer son dos entièrement sur le sol.
« Tu n'es pas encore assez prête. »
Il se rallongea sur elle, se reposant sur un avant -bras et elle sentit le masque froid se presser contre le côté de son cou. Elle entendit sa respiration à travers et sut qu'il n'était pas enclin à s'arrêter là. Pourtant ça faisait déjà un moment qu'il l'avait pénétrée et son érection n'avait pas faibli.
Il se redressa soudain et lui attrapa les jambes.
« Mais ce n'est pas fini. »
Avec des gestes souples et assurés, il réussit à la mettre sur le ventre sans jamais sortir de sa vulve. Elle eut un mouvement de surprise quand son pénis dur massa certaines zones sensibles de son intimité mais ne put élever de protestation, il ne lui en laissa pas le temps. Il la saisit fermement par la taille et la ramena dans l'eau. Ses pieds touchèrent de nouveau le fond du bassin et elle se pencha pour poser ses avant-bras sur le rebord de pierre recouvert du drap. Il se pencha sur elle, couvrant son dos de son torse puissant, inclinant la tête sur son épaule et ses cheveux noirs mouillés lui dégoulinèrent dans le cou, se mêlant à ses mèches châtaines. Une de ses grandes mains se referma sur un de ses seins et se mit à la palper, le masser, à titiller le mamelon. Elle savait ce qu'il faisait, il n'était pas prêt de s'arrêter. L'autre main de son partenaire passa autour de sa taille, se plaqua sur son ventre et descendit plus bas, là où leurs corps étaient joints.
Ses doigts massèrent le haut de sa vulve, titillant le clitoris, passant sur les petites lèvres pour lui redonner l'excitation qu'il avait lancé auparavant. Et il savait s'y faire. Il était doué de ses mains avec une femme. Il ne se contentait pas de trifouiller le clitoris dans l'espoir que ça suffise. Il le forçait à se gonfler de sang puis caressait les zones tout autour pour que l'excitation descende jusqu'aux piliers, jusqu'aux lèvres inférieures et que sa partenaire soit réceptive à la pénétration. Il était patient. Et comme il avait su la préparer auparavant, son excitation revint rapidement. Elle laissa échapper des gémissements courts puis plus longs tandis que le plaisir revenait.
Il se remit à bouger en elle, son sexe allant et venant lentement, puis plus vite au fur et à mesure qu'elle l'accompagnait de ses hanches. Il garda deux doigts en action dans ses zones inférieures mais lâcha son sein, déclenchant un nouveau stimulus dans son corps, pour lui agripper la hanche et faciliter ses mouvements de va et vient. Le plaisir la réchauffait, la rendant plus réceptive.
L'eau clapotait autour de leurs cuisses et contre le rebord du bassin, en vagues de plus en plus grandes au fur et à mesure qu'il poussait plus puissamment en elle, manquant de lui faire perdre l'équilibre.
« Critias, doucement... » Lui demanda-t-elle entre deux souffles. Il eut un petit instant d'hésitation avant de reprendre son va et vient moins brusquement. Ça le perturbait toujours autant quand elle disait son prénom en plein acte.
La toute première fois, ça l'avait carrément coupé dans ses ébats. Il s'était figé, comme si ça faisait trop longtemps qu'un humain n'avait pas dit son nom, ou qu'il ne l'avait pas entendu venant de quelqu'un d'autre. A son étonnement, il était resté immobile au moins une minute avant qu'elle sente qu'il débandait. Il s'était retiré d'elle en silence, l'avait recouverte d'un drap et était sorti de la chambre sans un mot, sans même prendre la peine de nouer son pagne.
Elle ne l'avait pas revu pendant deux jours.
On pouvait facilement disparaître de la vue l'un de l'autre dans cet immense palais. Toutes ces pièces, tous ces jardins, toutes ces chambres inoccupées sur des kilomètres... Elle s'y était perdue plus d'une fois. Mais si lui pouvait se soustraire à ses recherches, elle n'y parvenait pas. Il avait toujours réussi à la retrouver, surgissant quand elle s'y attendait le moins, notamment quand IL avait besoin d'elle.
Et sans doute personne n'avait prononcé son prénom depuis des lustres, depuis des éons. Cette question la tourmentait autant que le mystère de cette île : Y avait-il d'autres humains sur cette île ? A part eux deux ? Elle n'en avait trouvé aucune trace. Et il avait été clair à ce sujet dès le début :
« Non, il n'y a personne d'autre. » Puis il était resté sourd à son insistance pour savoir ce qu'ils étaient devenus. Elle l'avait poussé à bout jusqu'à ce qu'il repose son verre si fort sur la table qu'il s'était brisé entre ses doigts. Elle avait fermé sa bouche, s'était recroquevillée sur son siège pendant qu'il retirait les éclats de verre de ses mains sans la moindre expression de douleur puis qu'il quittait la salle de banquet. Le lendemain, il n'avait même pas une trace de blessure à la main.
« Reste avec moi » Souffla-t-il dans son cou tandis qu'il accélérait. Elle laissait maintenant s'échapper ses gémissements sans les retenir. Et ce beau salaud qui n'avait pas eu de femme depuis des lustres l'entraînait vers le paroxysme. Il la plaqua contre lui, se redressa et son sexe tendu la pilonna délicieusement en duo avec ses doigts, jusqu'à l'orgasme. Elle rejeta la tête en arrière, heurtant peut être le masque mais sans y prêter attention, son corps frémissant sous la vague de relâchement. Critias se déchaîna, agrippant ses hanches possessivement et jouissant finalement peu de temps après, enfonçant ses ongles dans la peau de sa partenaire, déversant sa semence dans d'ultimes coups de reins.

Ils soufflèrent et Critias pesait sur le dos de Sina. La jeune femme sentit ses jambes se dérober et elle glissa à moitié dans l'eau. Il la rattrapa, l'enlaça et se dégagea doucement de son corps. Vidée de ses forces et euphorique, elle le laissa la porter là où l'eau était plus profonde. Elle resta lovée dans ses bras tandis qu'il la tenait dans l'eau chaude pour l'empêcher d'avoir plus froid. C'était un beau salaud mais il avait toujours des attentions après l'acte. Même en dehors, parfois. Cet homme était compliqué. La situation était compliquée.
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