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Le Monopoly de l'amour	By : MarieLaTerrible Category: French > Games Views: 791 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0
Disclaimer: Pokémon est la propriété de Nintendo et GameFreak. Je ne tire aucun avantage monétaire de ce texte.

Chapter List
- 1-Le Monopoly de l'amour
- 1
Lockpin attend patiemment, assis sur un des lits de l'infirmerie, que Leuphorie s'occupe de lui.

- Dis-donc, remarque la grosse pokémone rose en s'extrayant de sa réserve de plantes médicinales, je te croyais plus prudent !

Le lapin rougit et enfonce sa tête dans ses épaules.

- C'est pas la première fois qu'on fait ça, grogne-t-il. C'est juste la première fois que…

- …que tu chopes une infection urinaire par manque de vigilance, complète l'infirmière. Ça t'apprendra à aller uriner après l'amour, surtout si tu prends ta femme par la petite porte !

- C'est bon, grommelle Lockpin, pas la peine de le crier sur tous les toits !

La pokémone-œuf soupire doucement en levant les yeux au ciel.

- Tu n'es pas le premier de la maison et tu ne seras pas le dernier, crois-moi. Bien, je vais te faire une tisane de ça, tu vas en boire cinq par jour pendant une semaine.

Elle fait bouillir de l'eau et y jette une poignée de plantes séchées. En attendant que le remède se prépare, elle plonge dans un placard, autant que son imposant volume le lui permet, et en tire une boîte en carton.

- Tiens, utilise ça en attendant, conseille-t-elle en lançant la boîte en direction de Lockpin. Oh, et puis, tant que j'y sois, pense à en utiliser à chaque fois !

- Qu'est-ce que c'est ?

Le lapin ouvre le carton. À l'intérieur, il y a plein de petites pochettes métallisées, fermées hermétiquement, dans lesquelles se trouvent des sortes d'anneaux.

- C'est quoi ? interroge à nouveau Lockpin.

Leuphorie lève un de ses courts bras en direction de son visage et se frappe la joue, à défaut de pouvoir atteindre son front.

- Ce sont, explique-t-elle, des préservatifs. C'est fabriqué par les humains pour éviter de se retrouver dans une situation comme la tienne.

- Ah bon ? Ça marche comment ?

Leuphorie soupire et lui explique comment en mettre un, qu'il faut en changer après chaque jaillissement de jus d'amour, bref, tout ce qu'il faut savoir en la matière.

- N'oublie pas d'en utiliser tant que tu n'es pas guérit, insiste Leuphorie. Et de les lubrifier à l'extérieur pour qu'ils ne se déchirent pas.

- D'accord Leuphorie ! Merci beaucoup !

Lockpin s'en va, sa boîte de préservatifs sous un bras, son sac d'herbes séchées sous l'autre, sautillant gaiement.

- Ah là là, soupire Leuphorie pour elle-même. Ces amoureux, on se demande parfois où ils ont la tête.

Elle saisit son panier et son porte-monnaie, et se dirige vers le marché.

***

Pashmilla, mise au courant par Leuphorie de l'infortune de son mari, a décidé d'occuper sa soirée conjugale à autre chose que des relations physiques, pour changer. Aussi a-t-elle acheté un jeu de société humain basé sur le principe d'achat et de location d'emplacements immobiliers. Ni Lockpin ni elle n'y ont jamais joué auparavant. Se concentrer pour apprendre et comprendre les règles distraira certainement son époux de sa maladie, du moins l'espère-t-elle.

À peine est-elle rentrée dans leur appartement qu'elle se met en devoir de tout nettoyer du sol au plafond. Un coup de balai par-ci, un coup de chiffon par-là, une solution de vinaigre blanc et de bicarbonate de soude pour faire briller l'évier de leur petite kitchenette et les robinets de leur salle de bain, et hop, le tour est joué. Elle n'a plus qu'à installer des bougies pour l'ambiance, et étaler le jeu sur le tapis moelleux.

La porte s'ouvre ; c'est Lockpin qui rentre !

- Bonsoir mon chéri ! s'exclame Pashmilla en se précipitant vers lui.

- Bonsoir Pashi ! répond Lockpin en l'embrassant.

- Mais, qu'est-ce que c'est ?

Pashmilla désigne la boîte en carton que Leuphorie a donné à Lockpin.

- Ça, explique Lockpin, ça va me permettre de te faire quand même des gros câlins même si je suis malade, sans que tu risques quoi que ce soit !

- Oh, fait Pashmilla. J'avais prévu une soirée jeux de société… J'ai exprès acheté un nouveau jeu…

Devant la mine déçue de son épouse, Lockpin est pris de remords. Il la serre contre lui.

- C'est pas grave, Pashi. On a qu'à combiner les deux !

- Super ! se réjouit Pashmilla. Laisse-moi t'explique les règles…

***

Lockpin lance les dés.

- Huit ! annonce-t-il. Tu me dois huit coups de langue !

Il se retourne, se penche en avant, remue sa petite queue touffue. Pashmilla, avec toute la délicatesse et toute la sensualité dont elle sait faire preuve, passe doucement sa langue à huit reprises sur le sphincter de son amant.

- Mhm, Pashi, tu es vraiment douée pour ce genre de choses. Je n'aurais jamais imaginé pouvoir vivre ça avec toi, le jour où je t'ai rencontrée.

Elle glousse doucement, soufflant sur la croupe de son époux.

- Ah, Lockpin chéri, j'en ai autant à dire à ton sujet !

Le lapin se rassoit, embrasse le museau de son épouse, et fait avancer son pion de huit cases.

- Carte chance ! annonce-t-il avec un grand sourire. Et bien, les dés sont avec moi !

Il désigne sa bouche et attend, museau tendu, que Pashmilla l'embrasse profondément. Enfin il lit ce qui est annoncé par la carte, et reçoit le prix correspondant.

- C'est à moi ! annonce Pashmilla en jetant les dés. Oh, trois seulement !

Elle tend sa queue à son compagnon.

- Trois coups de brosse de la base à la pointe ! Réclame-t-elle.

Lockpin s'exécute de bon cœur, faisant roucouler et couiner Pashmilla de délice. Malheureusement tout a une fin, même le brossage de la queue de Pashmilla, et cette dernière doit avancer son pion.

- Aha ! se moque Lockpin. Allonge la monnaie, squatteuse !

- Mais zut ! En plus t'as plein de maisons dessus ! C'est pas juste !

- Héhé, c'est pas toujours les mêmes qui payent !

Le lapin jette à nouveau les dés.

- Oh, non… Deux… grogne-t-il, voyant que ça l'amène sur une des propriétés de Pashmilla.

- Et deux léchouilles ! répond la chinchilla en se jetant sur lui.

Elle lui lève les jambes, le faisant basculer en arrière, et lui chatouille par deux fois le derrière du bout de la langue. Puis Lockpin paye le loyer de la case.

Pashmilla sifflote en comptant les billets.

- Hé hé, je vais me faire un sacré petit pactole, dis donc !

- Joue au lieu de commenter, grogne son époux.

Elle jette joyeusement les dés.

- Double six ! Super !

Elle s'étale de tout son long pendant que Lockpin la brosse. Elle soupire de contentement.

- Lockpin, je t'adore, tu sais ça ?

- Je t'aime aussi, Pashi.

- Six, compte Pashmilla. Mhm, c'est bon… Sept… On devrait jouer à ce jeu plus souvent…

- Je suis d'accord avec toi, approuve Lockpin. C'est vraiment amusant. On sous-estime trop souvent les humains, tu ne crois pas ?

- Mhm… Neuf… Je devrais inventer un jeu où tu me coifferais jusqu'à ce que je m'endorme de bonheur… Dix…

Elle sourit béatement.

- Et voilà, terminé ! annonce Lockpin.

- Et je suis chez moi ! se réjouit Pashmilla. Je ne paye rien ! Et comme j'ai fait un double six, je rejoue !

Elle secoue bien les dés entre ses pattes avant de les laisser retomber sur le plateau.

- Double six encore ! C'est ma veine ! Allez, brosse, Lockpin, brosse !

- Je vais avoir mal au bras à la fin de la soirée, comme quand j'étais célibataire, plaisante l'intéressé.

Pashmilla éclate d'un rire cristallin.

- Ah, Lockpin, je m'ennuierais sans toi !

À nouveau Pashmilla avance.

- Allonge la monnaie ! taquine Lockpin.

Elle paye et lance derechef les dés, ayant à nouveau fait un double six.

- Et trois double six d'affilée ! se réjouit Lockpin. Direction, la prison ! Aha !

Pashmilla grimace et déplace son pion pendant que Lockpin va chercher des foulards en soie.

- C'est pas juste, proteste Pashmilla.

- C'est le jeu, répond Lockpin en faisant un grand sourire. N'oublie pas que c'est toi qui a proposé ce gage si on doit aller sur la case « prison » !

Elle grimace mais doit bien se plier aux règles sur lesquelles ils se sont tous les deux mis d'accord.

Doucement, sans trop serrer pour ne pas lui faire mal, Lockpin attache Pashmilla au lit, les poignets croisés et maintenus au-dessus de sa tête, les jambes écartées.

- Comment je vais faire pour lancer les dés ? se plaint la chinchilla.

- Je les lancerai pour toi, lui répond le lièvre en déposant un baiser sur son front.

- Et tu triches pas, hein ?

- Je ne tricherai pas.

Vigoureusement il agite les dés et les lance.

- Sept ! Annonce-t-il. J'arrive pour réclamer mon dû !

Il saute sur le lit, plaçant son arrière-train juste au niveau du visage de Pashmilla, réclamant ses sept coups de langue. Elle tourne donc sept fois autour du sphincter rose, au grand délice de son compagnon.

- Allez, maintenant, tu lances les dés pour moi ! Demande-t-elle.

Mais Lockpin ne bouge pas.

- Lockpin ? Lance les dés pour moi !

- Tu es en prison ! rétorque le lapin avec un sourire coquin. Tes gages sont doublés, tu te rappelles ?

Non, elle ne se rappelait pas. Elle a trop envie d'aller aux toilettes pour se rappeler. Lockpin rétorque qu'elle n'aura le droit d'y aller que lorsqu'elle lui aura donné les sept autres coups de langue. Elle s'exécute le plus rapidement possible.

- Bon, grogne Lockpin, c'était pas terrible, mais enfin, ça fera l'affaire.

Il la laisse aller pour cinq minutes, la ligotant à nouveau au lit dès qu'elle est de retour.

- Bien, je vais lancer les dés pour toi, annonce Lockpin.

- Tu as avancé de sept ? s'enquiert Pashmilla.

Lockpin rougit jusqu'au bout des oreilles, avance de sept, pousse un cri de protestation.

- Quoi ? Quoi ? s'inquiète Pashmilla.

- Je suis encore tombé chez toi ! Dis donc, tu coûtes cher !

Pashmilla glousse doucement alors que Lockpin, honnêtement, paye son dû. Il soupire, lance à nouveau les dés.

- Tu as fait cinq, annonce-t-il. Pas de chance !

- N'oublie pas mon brossage ! rappelle Pashmilla.

- N'oublie pas que tu es « en prison », rétorque Lockpin avec un clin d'œil. C'est encore pour moi, et encore double !

Il règle un minuteur sur dix minutes, enfile un préservatif et saute sur Pashmilla.

- Yay, à nous deux ! Pour dix minutes ! se réjouit-il en se glissant en elle.

- N'oublie pas de m'embrasser, lui murmure-t-elle à l'oreille.

Elle se blottit contre lui autant que faire se peut dans sa position, soupirant de bonheur au rythme des coups de reins de son cher époux.

***

- Ah, je suis encore tombé chez toi ! peste Lockpin. Zut de zut !

Il compte les billets, grommelant.

- Et… je suis ruiné, annonce-t-il enfin. Je n'ai plus rien, tu as gagné Pashmilla.

- Ouais ! se réjouit la chinchilla depuis le lit où elle est toujours ligotée. Tu me libères, maintenant ?

Avec un soupir de désappointement, Lockpin dénoue les foulards de soie qui retiennent sa compagne.

- J'ai gagné, j'ai gagné ! se réjouit-elle. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de tout cet argent ? Voyons voyons…

À genoux sur le tapis moelleux, elle trie les morceaux de papier, les compte, les feuillette.

- Tu vas pouvoir t'offrir des tas de choses, remarque Lockpin en s'étendant sur le lit dans une posture suggestive. Comme, les services du meilleur gigolo de tous les temps, qu'en penses-tu ?

Pashmilla bat des mains.

- Oh oui oh oui ! Ça va être rigolo !

- N'oublie pas que cet argent n'est valable que jusqu'à l'aube. Tu as intérêt à tout dépenser cette nuit si tu ne veux pas en perdre !

La chinchilla acquiesce de bon cœur. Elle va bien s'amuser !

- Bon, par quoi je vais commencer ? Voyons voyons…

Elle s'assoit au bord du lit, réfléchissant profondément.

- Hum… Je sais ! Tu vas me brosser !

- C'est cent Poké le coup de brosse, répond-il.

Pashmilla compte, puis elle tend à Lockpin une petite liasse.

- Ça fait cent coups de brosse, se réjouit-elle.

- Par ici, Madame, invite Lockpin en aidant Pashmilla à s'étendre sur le lit.

Doucement, longuement, en comptant à mi-voix, il offre les cent coups de brosse pour lesquels son épouse l'a « payé ». Pashmilla bave de contentement, les yeux mi-clos, poussant de temps en temps un petit couinement. Elle se met à agiter ses hanches, d'abord subtilement, puis de manière plus marquée.

- Et cent, annonce Lockpin. Que puis-je faire d'autre pour vous ?

Elle se redresse lentement et lui jette un regard de braise.

- Remplis-moi…

Lockpin toussote.

- Hum, pour des raisons d'hygiène…

Les oreilles de Pashmilla retombent de chaque côté de son visage.

- Mais, c'est pas juste ! geint-elle.

- Je peux vous prendre à plusieurs reprises, si vous le désirez, continue Lockpin sans sortir de son personnage.

Pashmilla réfléchit.

- C'est combien la minute ?

Lockpin annonce son prix. Pashmilla compte les billets. Elle a de quoi réclamer que son mari s'active en elle pendant une bonne heure et demie. Tiendra-t-il la route ? Elle est curieuse de savoir.

- Une heure et demie de ramonage intensif, s'il vous plaît, réclame-t-elle avec un grand sourire.

Lockpin ouvre de grands yeux.

- C'est bien la première fois que je t'entends parler comme ça, chérie !

Elle lui répond :

- C'est la première fois que je me paye un gigolo, j'ai le droit de lui parler comme je veux, non ?

- Hum, reste polie quand même, grogne Lockpin. Tu sais que je n'aime pas les filles vulgaires, ça me coupe tous mes moyens.

- Une heure et demie d'intense activité amoureuse, s'il vous plaît, alors, corrige Pashmilla.

- J'arrive ! répond Lockpin en la plaquant sur le lit.

Ils se regardent dans les yeux. Ils sont heureux.

- Attention, c'est parti ! annonce Lockpin. Et une heure et demie d'amour, pas une minute de plus, pas une minute de moins !

Pashmilla se cambre et se tortille, cherchant à se rapprocher le plus possible de son époux.

- Si vous voulez quelque chose, il suffit de demander, rappelle Lockpin avec un clin d'œil.

Pashmilla sourit largement. Elle va passer une agréable fin de soirée, elle le sent.

- Un peu plus vers la gauche… non, ma gauche… Attends, tourne-toi comme ça… Oh, ouais, ça c'est bon !

Elle rejette la tête en arrière, se laissant emporter par un torrent de sensations. Ce soir, c'est elle qui décide, elle a « payé » pour, et elle ne regrette pas.

- On devrait faire ça… plus souvent… et avec d'autres jeux… suggère-t-elle en haletant.

- Oui, je suis d'accord… répond Lockpin. Je vais… regarder… de plus près… ce que les frères Kecléon… oh ! Ah ! Pashi !

Il se serre contre elle en tremblant des pieds à la tête. Elle l'enveloppe dans ses bras et sa queue, pour partager au plus près l'émotion du moment.

Il halète, s'excuse un instant, change de préservatif et repart à la charge.

- Dis-voir, mon chéri, murmure Pashmilla à son oreille.

- Quoi, mon amour ?

- C'est les frères Kecléon qui t'ont mis dans cet état ?

Elle éclate de rire devant la mine déconfite de son époux.

- Je plaisantais, mon lapin, je plaisantais, ha ha ha !

- C'est pas drôle, Pashi…

Elle s'écarte, roule sur le ventre, se redresse à quatre pattes.

- Allez, tu n'as pas fini ton travail, gigolo ! encourage-t-elle. La pendule n'a pas terminé, et toi non plus !

Il lui caresse le dos et se glisse à nouveau en elle.

- Oh, Pashi, tu es la meilleure.

- Toi aussi tu es le meilleur, mon lapin…

Elle enfonce son visage dans l'oreiller pour étouffer ses cris de bonheur.
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Le Monopoly de l'amour