Easy Choice | By : WesterlySama Category: French > Harry Potter Views: 1403 -:- Recommendations : 0 -:- Currently Reading : 0 |
Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story. |
Titre : Easy
Choice
Auteur : Westy
Fandom :
Harry Potter
Characters
: Théodore Nott/Blaise Zabini
– Draco Malfoy
Ratings : - de 15 ans
s’abstenir
Warnings : Violence gratuite,
gros mots
Disclaimer
: Ce texte ne fait que s'inspirer de l'oeuvre de J.K.Rowling
qui en possède tous les droits et surtout celui de me trancher la tête au
besoin. Il n'a aucunement l'intention de plagier l'auteur en question ni d'en
tirer un quelconque profit.
Easy Choice
-Hmm
Théo, tu es si parfait, je me sens…je me sens si bien…
-Si tu continues je vais…je ne vais
réussir à tenir Bini, grogna le jeune Nott contre la
gorge humide de son amant.
Blaise lâcha les épaules carrées de
son compagnon et enfouit ses mains dans ses cheveux bruns trempés de sueur. Il
sombra dans les grands yeux bleus qui le dévoraient sans s’en cacher. Il attira
les lèvres carmines vers lui et les happa des siennes, goûtant cette bouche qui
céda sous la sienne et lui offrit l’attention qu’il désirait, qui se referma
sur la sienne sans pour autant se faire pressante, juste là contre lui, un
contact si intime qu’il faillit s’abandonner à l’extase.
-Bini, regarde-moi, gémit Théo en
ramenant son visage qui s’était renversé sur le côté vers le sien de deux
doigts tremblants sous l’effort.
Il obtempéra mais garda les yeux
fermement clos, les dents serrés et les poings crispés dans les cheveux ondulés
de Théo.
-Hey, hey, Bini !
Des vagues de frissons
incontrôlables parcoururent sa peau moite de sueur quand la voix rauque de
désir trop longtemps retenu s’échappa d’entre les lèvres humides contre sa joue
pour aller séduire ses oreilles si sensibles à ses sons si sexuels.
-Hey,
ouvre les yeux, Bini, souffla-t-elle avec difficulté, laissant ensuite un long
gémissement déformer le surnom que Théo lui donnait lorsqu’ils n’étaient que
tous les deux.
Il savait qu’il serait perdu, mais
il ouvrit ses beaux yeux noirs et plongea dans les yeux amoureux de Théo. Il se
cambra si brusquement que cela en fût douloureux, il cria comme jamais il
n’avait crié auparavant et Théo le serra fort contre lui, si fort qu’il voulut
mourir là maintenant, avec lui, et rester dans cet état de semi conscience
jusqu’à la fin des temps.
-Je t’aime, je t’aime, si tu savais
comme je t’aime, gronda Théodore sans le lâcher. Il avait l’impression qu’il
essayait de les faire fuser ensemble tellement il le pressait contre lui, ne
voulant plus aucun espace entre eux. Son cœur battait toujours aussi
furieusement, martelant sa poitrine presque douloureusement, mais pour rien au
monde il n’aurait échangé la place qu’il tenait au creux des bras de son amant.
Il caressa les bras musclés de ses doigts tremblotants et s’endormit
paisiblement, en paix avec lui-même.
Il se réveilla sous la caresse d’un
doigt taquin qui dessinait sa mâchoire et trépassait sur ses lèvres humides. Il
resserra son emprise sur la hanche nue de son amant avec un sourire avant de se
crisper : l’odeur n’était pas la même. Et vu leur position, Théo aurait eu
du mal à être le responsable de ces douces attentions. Il tourna son visage
pour échapper à la main pas inconnue mais non désirée. Il se tendit et Théo se
réveilla immédiatement, resserrant automatiquement son bras autour de lui,
chassant l’intrus d’un revers de la main.
-Oh, vous n’êtes pas drôles du tout
les gars, leur parvint la voix nasillarde de leur collègue de Serpentard. Ce n’est que moi.
Blaise embrassa le torse bronzé de
son compagnon avant de se redresser, énervé que Malfoy eût déranger leur
sommeil. Il était si rare qu’ils puissent passer du temps ensemble rien que
tous les deux. Et dès qu’ils trouvaient une minute à eux, il fallait toujours
que ce connard de Malfoy trouve le moyen de se pointer pour tout gâcher.
-Tu vas me faire la gueule encore
longtemps Blaise ? Demanda-t-il avec irritation.
-Je croyais qu’il avait pourtant
été clair Draco, intervint Théo en se redressant, le drap tombant souplement
sur ses cuisses, révélant son torse et ventre musclés, ses épaules larges et
ses bras forts, ainsi que la multitude de suçons et marques en tous genres
laissés là par la bouche avide de Blaise.
-Vous ne pouvez pas être
sérieux ! Vous n’allez pas me laissez de côté comme ça ?!
Protesta-t-il.
Et même s’il s’adressait à eux
deux, son regard couleur acier ne quittait pas Blaise des yeux.
-Comment nous as-tu trouvé
d’ailleurs ? Questionna Blaise en se grattant le cou avec agitation.
-Comme d’habitude, ça ne m’a pas
pris longtemps pour trouver comment entrer, se vanta-t-il avec un rictus
moqueur.
-Si tu pouvais arrêter ça Draco, ce
serait sympa de ta part, déclara Théo en se penchant pour attraper son sac à
terre. Ce n’est pas comme si on ne t’avait rien dit. Dès le début, on avait été
assez clair sur le sujet et tu avais accepté sans problème, tu ne vas pas jouer
au con maintenant, n’est-ce pas ? Demanda Théo en allumant une cigarette du
bout de sa baguette, son regard trop bleu fixant les prunelles grises du blond.
Il avait on ne plus conscience du
désir de leur camarade de classe pour Blaise, mais leur petit jeu à trois était
maintenant terminé, ils y avaient mis fin presque un mois auparavant. Bien sûr,
le blond avait protesté, mais même s’il était aussi bien fait que Blaise, Théo
le surpassait en force physique, habitué à s’entraîner sévèrement chaque jour.
-Je n’ai jamais accepté une telle
chose ! S’énerva Malfoy, son regard allant de la silhouette détournée de
Blaise au visage fermé de Théo.
Ce dernier soupira avec mécontentement
et repoussa le drap sur son amant vers lequel il se pencha pour embrasser sa
nuque, chassant les ongles qui infligeaient de méchantes griffures à la peau
sensible qui se trouvait juste sous son oreille percée.
-Habille-toi et va au dortoir, je
te rejoins dans pas longtemps.
Blaise tourna la tête vers lui et
ferma les yeux lorsqu’il embrassa sa joue tendrement, prenant le temps de
respirer ce parfum qu’il ne se lassait jamais de humer, son nez à même la peau
le dégageant.
-Vous êtes deux beaux salauds.
Blaise rouvrit les yeux et serra
les dents, s’entourant du drap et saisissant ses affaires avant de s’enfermer
dans la salle de bain adjointe à la chambre.
-Tu peux bien me balancer toutes
les saletés que tu veux Malfoy, mais je te conseille d’éviter ça lorsque Blaise
est dans la pièce, le prévint Théodore en se levant du lit, ramassant d’une
main ses vêtements froissés qu’il posa sur le matelas, croisant le regard du
blond qui ne cachait pas son agacement, ni son avidité d’ailleurs.
-Et que crois-tu être capable de me
faire Nott ? Siffla-t-il en écartant les bras,
l’invitant à exercer une quelconque forme de vengeance. Tu crois pouvoir
m’empêcher de le toucher ? Railla-t-il.
Théodore tira une bouffée de sa
cigarette avant de la coincer au coin de ses lèvres pour boucler tranquillement
sa ceinture.
-Tu vois, tu n’oses même pas me
répondre ! Et tu sais pourquoi ? Tu sais que j’ai raison !
Jubila le blond en le regardant se vêtir avec lenteur.
Théo faillit enfiler la chemise
rayé vert et gris mais remarqua que la taille était trop petite pour que ce
soit la sienne et finit par simplement mettre son pull blanc au col en v à même
la peau et sa robe par-dessus, glissant la chemise trop courte et sa cravate
dans son sac.
-Reste loin de nous Malfoy, je ne
comptais pas en arriver là, mais si jamais tu ne fais qu’un seul pas de travers
vers Blaise, j’irais voir le Professeur Snape et je ne serais pas avare en
détails, menaça-t-il en se redressant de toute sa hauteur.
-Tu ne peux rien contre moi Nott, mets-toi en travers de mon chemin et ta famille en
souffrira, je peux te l’assurer, gronda Malfoy d’un ton provocant.
-Ton père n’a pas plus d’influence
que le mien Malfoy et je ne pense pas qu’il s’abaissera à régler les petites
affaires personnelles de son fils, rétorqua-t-il, tremblant de colère.
-Mais la pauvre petite famille Zabini n’a pas vraiment choisi son camp n’est-ce pas ?
Ricana le blond, reculant d’un pas lorsque Théo avança vers lui les poings
crispés.
Mais ce fut de son côté gauche
qu’arriva un coup de poing magistral qui le poussa vers le mur et lui arracha
un grognement de surprise. Il se redressa et passa sa langue sur la lèvre
ensanglantée. Son regard fusilla Blaise et s’il n’avait pas déjà été
passablement irrité avant cela, il n’allait maintenant reculer devant rien pour
les séparer.
-Vous ne viendrez pas vous plaindre
que je ne vous avais pas prévenus, furent ses derniers mots débordants de
venin.
Blaise contempla le mélange de
désespoir et de fureur qui déformait le visage de son amant. Ce si doux visage
qui l’avait regardé avec tant d’amour la nuit passée. Il ne tremblait plus de
désir contenu mais de rage. La cigarette entre ses lèvres se consumait sans
qu’il y prête attention. Ses yeux bleus se tournèrent enfin vers lui et Blaise
ne put réprimer le sanglot qui causa une douleur sourde dans sa poitrine
lorsqu’il y trouva toute l’incertitude et l’impuissance de Théo. Il tourna les
talons et quitta la pièce en courant ; les larmes dévalant ses joues et
hors d’haleine, il heurta de plein fouet un torse masculin qu’il renversa et
sur lequel il tomba, inerte. Et il pleura. Il cria. Il agrippa la robe aux
couleurs rouge et or et sanglota fort contre l’élève qui s’était trouvé là en
même temps que lui, complètement par hasard, mais qui au lieu de le repousser,
l’entoura de ses bras et le fit asseoir, sans couper le contact entre eux, mais
en frottant lentement son dos de haut en bas, murmurant des mots doux juste au
dessus de son oreille qui l’incitèrent lentement à se calmer.
-Je vais l’emmener.
Blaise se tendit en entendant la
voix du directeur de sa maison dans son dos, il sentit le hochement de tête de
l’étudiant contre lui mais refusa de libérer l’étudiant. Le battement calme et
régulier de son cœur l’avait si bien tranquillisé, ainsi que l’aura magique
sereine qui l’entourait comme une seconde peau. Il repoussa le plus possible le
moment de leur séparation, mais il céda à la pression sur son épaule et se leva
sans force, les yeux rouges et vides.
-Retournez à votre dortoir Monsieur
Potter et pas un mot à quiconque, dit Snape en entourant les épaules de son
élève d’un bras solide pour lequel il
fut très reconnaissant. Ses jambes flageolaient dangereusement et refuseraient
de le porter encore très longtemps.
-Bonsoir et bonne nuit.
Bizarrement, Snape n’avait pas été
mordant et Potter avait été respectueux. Blaise observa avec absence la
silhouette quelque peu boiteuse du Griffondor
s’éloigner tranquillement jusqu’à ce qu’elle disparaisse au détour du couloir
et céda finalement à la pression qu’exerçait son professeur sur ses épaules. Il
le suivit dans une pièce qui lui était encore inconnue et le pan de mur se
referma derrière eux. Sur le tableau, Salazar Serpentard
flattait un énorme chien noir d’un air songeur.
Théo courait. Il avait cru savoir
où irait Blaise, mais il ne l’avait trouver nulle part. Il aperçut une forme
sombre marcher lentement vers un des escaliers tournants et faillit appeler le
nom de son compagnon lorsqu’il vit les yeux verts de Harry Potter le trouver
dans la pénombre. Il soupira, passa une main dans ses cheveux déjà bien
décoiffés, reprit son chemin mais s’arrêta avec un étrange pressentiment avant
de s’en retourner au dortoir des Serpentards.
-Potter !
Le brunet se tourna vers lui avec
flegme, l’air pensif.
-Est-ce que tu cherches Blaise Zabini ?
Son cœur fit un bond sauvage dans
sa poitrine. Il pressa sa paume sur son torse pour en assourdir la douleur et
son geste ne passa pas inaperçu.
-Il est avec le Professeur Snape,
révéla-t-il calmement avant de se retourner vers l’escalier.
Théo le contempla et souffla un
merci teinté de soulagement avant de reprendre sa course tandis que l’énorme
horloge de Poudlard entreprenait le premier coup du couvre-feu.
Il ne trouva personne au bureau de
Snape et fit demi-tour pour se retrouver bientôt devant le tableau du fondateur
des cachots.
-Bonsoir ! S’il vous plaît,
prévenez le Professeur Snape que Théodore Nott
souhaiterait lui parler ! Implora-t-il, hors d’haleine, la voix enrouée.
Salazar le contempla curieusement,
mais disparut un moment au bout duquel la porte s’ouvrit et Théodore
s’engouffra dans l’appartement de son professeur de Potions.
-Par ici Monsieur Nott.
Il n’hésita pas à suivre l’ex-Mangemort, passant devant lui pendant qu’il fermait la
porte derrière eux. Il aperçut Blaise et se précipita vers lui, tombant à
genoux vers le garçon qui se laissa renverser dans ses bras, ses larmes taries,
une profonde résignation peinte sur les traits de son visage.
-Est-ce que ça va ?
Bini ? Souffla-t-il,
-Non, non Théo, ce connard a réussi
à trouver le seul moyen de nous séparer, ça ne va pas du tout !
Théo se raidit et soupira en
relâchant ses muscles.
-Je sais, je sais…
Le maître des lieux les contempla
un moment du pas de la porte avant de s’éclaircir la gorge et de pénétrer dans
la pièce, agitant sa baguette d’un mouvement lent et une troisième tasse à thé
rejoignit les deux sur la table. Il remplit ladite tasse et la posa près de
celle de Blaise.
Théo le remercia d’un hochement
vague de la tête et se retourna vers lui, casé entre les jambes de Blaise qui garda
une main dans son cou, jouant machinalement avec les plus longues mèches de ses
cheveux.
-Vous êtes arrivés assez
promptement Monsieur Nott, comment avec-vous su que
Monsieur Zabini serait ici ? Demanda Snape d’un
ton neutre, remuant son thé avec circonspection.
-J’ai croisé Harry Potter.
La main dans son cou cessa tous
mouvements pendant quelques secondes mais reprit bientôt son occupation comme
si elle ne s’était jamais arrêtée.
-Je ne peux malheureusement rien
pour vous, déclara-t-il avec regrets. Je n’ai plus aucune relation avec Lucius
Malfoy, ajouta-t-il pensivement.
-Ce n’est pas à vous de régler
ceci, affirma Blaise en acceptant sa tasse, offerte par la main de Théo.
-Tout ceci n’aurait cependant dû
rester qu’une petite guerre adolescente. Malheureusement, les Malfoy ont la
fâcheuse tendance de tout briser autour d’eux lorsqu’ils n’obtiennent pas ce
qu’ils veulent.
-Je vais contacter mon père pour savoir
si vraiment le père de Malfoy à une telle influence sur…Je veux dire, pourquoi
n’attaquer qu’une famille parmi tant d’autres qui ne se sont pas décidées pour
un parti dans cette guerre froide ? Se demanda Théo à voix haute,
sceptique mais non pas moins soucieux.
-Il n’y a plus vraiment de logique
chez Voldemort, il est obsédé par Potter.
-Il y a de quoi, il est plutôt
canon, intervint Blaise, d’un ton pince-sans-rire.
-Blaise !!
-Et bien foutu.
-Monsieur Zabini !
-Ben quoi, c’est vrai.
Snape réprima un sourire en coin et
Théo hésita entre frapper sa tête brune et secouer la tête avec incrédulité. Il
se décidant pour un mixte des deux en cognant sans effort le genou près de son
épaule et en souriant de travers.
-…et il a de sacrés
pectoraux !
Cher
Papa,
Comment
vas-tu ? J’espère qu’avec la réponse à cette lettre tu m’enverras de
bonnes nouvelles de toi et maman. Et est-ce que Jo se débrouille bien à
l’école ? Je suppose qu’elle fait autant de chahut que l’année dernière et
elle a de qui tenir !
Le
but de ma lettre est plutôt grave malgré les apparences. Tu es au courant de ma
relation avec Blaise Zabini. Il s’avère que nous
avons fait une petite erreur en relation avec Draco Malfoy, qui a menacé d’en
référer à son père et plus haut si jamais je ne cessais pas de voir
Blaise. Nous retenir de nous voir ne nous tuera certainement pas, mais
j’aimerais tout de même savoir ce qu’il arriverait si le père de Malfoy
décidait que la famille de Blaise n’est pas à la bonne place…Il m’en a
fait la menace bien concrète et même si faisons preuve d’une très grande
discrétion, je veux savoir si elle est à prendre au sérieux. Je ne veux surtout
pas qu’il arrive quelque chose à sa famille, ni à la nôtre.
Prends
soin de toi,
Embrasse
tendrement maman et Jo pour moi,
Ton
fils, Théo
-Monsieur Zabini,
prêtez s’il vous plaît atten…>>BOOM !<<
Si vous aviez si envie que ça de passer le temps d’une retenue avec Monsieur
Potter, il fallait tout simplement me le dire, ce soir à 18h dans mon bureau et
dix points en moins pour Serpentard.
Les quelques Serpentards
en Potions Avancés lancèrent des regards furieux à Snape qui souleva un sourcil
interrogateur, lèvres pincées. Harry rougit avec colère, mais avant qu’il ne
pût itérer un mot, Snape s’appuya des deux mains devant son bureau et se pencha
vers lui comme pour lui murmurer un secret.
-Pas un mot Monsieur Potter !
Admettez que vous aimez toute cette attention, le nargua-t-il avant de se
redresser et d’inspecter la potion devant lui. Il eut un rictus moqueur mais
s’éloigna silencieusement, ignorant tout à fait les yeux revolvers couleur
émeraude.
-D’autres amateurs ?
Théodore
continua tranquillement sa potion, s’efforçant de ne pas jeter de coups d’oeils
en direction de Blaise qui nettoyait son bureau en silence, tête baissée,
penaud. Quatre jours auparavant il avait envoyé sa lettre mais n’avait toujours
pas reçu de réponse, ce n’était somme toute pas inhabituel de la part de son
père, mais les récents évènements avaient faits apparaître un pli soucieux sur
son front. Il n’avait pas reparlé à Blaise depuis leur conversation chez le
professeur Snape et cet éloignement si soudain avait eu un effet attristant sur
le visage d’habitude si vivant de Blaise. Il passait maintenant tout son temps
libre à la bibliothèque, alors qu’il s’était créé des périodes dans son emploi
du temps exprès pour lui ces derniers mois et en retour il avait décidé de
travailler avec Blaise à la bibliothèque. Aujourd’hui, il n’avait plus aucune
envie de travailler, il n’arrivait pas à se concentrer, son esprit vagabondait
toujours du côté des tables voisines où son petit ami se jetait à corps perdu
dans d’énormes volumes reliés aux côtés de la fameuse Hermione Granger. Ils les
contemplaient s’échanger quelques propos à voix basse et il finissait par
ranger ses affaires et claquer ses livres pour finalement tourner les talons et
aller courir autour du château.
-Rangez
vos affaires, vos résultats en fioles sur la table du fond et pas de grabuge.
M. Nott, venez me voir.
Il
fut surpris d’être interpellé et ce fut une bonne chose, il vit aussitôt
l’expression devenue suspicieuse de Malfoy s’effacer, tandis que le blond
quittait la classe derrière Blaise. Il fut déchiré entre le suivre et vérifier
qu’il ne l’importunerait pas et rester pour parler au professeur de Potions.
Quand
tous eurent décampé, Snape lui indiqua de prendre place à la première table,
sur laquelle il s’assit du bout des fesses, incapable de s’asseoir
tranquillement en sachant Blaise quelque part dans le château et Malfoy
certainement à sa poursuite.
-Repos
Monsieur Nott, Monsieur Zabini
est en ce moment flanqué de Mademoiselle Granger et de Monsieur Lansorsel et très certainement suivi de près par Potter, il
ne lui arrivera rien sinon une overdose de contact inter-maisons.
Après
s’être assuré du sérieux de Snape, il cessa de gigoter nerveusement. Son
estomac grogna de façon audible et il posa une main sur son ventre qui était
aussi une victime dans tout ça.
-J’ai
reçu une lettre de votre mère.
Il
redressa la tête, les yeux écarquillés.
-Elle
n’a l’air de rien savoir, simplement, elle a eu le sentiment que vous n’alliez
pas bien, elle m’a demandé de veiller sur vous. J’ai remarqué que vous n’avez
pas mangé d’aussi bon appétit que d’ordinaire ces quatre derniers jours. Et
vous sortez souvent. Bien que j’encourage toute activité sportive très
fortement, nous sommes en décembre et le temps se dégrade plutôt rapidement
dans nos contrées, je vous prierais de mieux vous préparer à ces sorties. Et
veillez à manger convenablement.
-Je
ne peux pas, admit Théo honteusement. Je n’ai pas eu de nouvelles de mon père
et Malfoy a remonté les Serpentards contre moi.
Snape
fronça les sourcils.
-Je
vois. Pour finir, si vous désirez vous engager à quelque chose de constructif,
rendez-vous demain soir à dix-huit heures à la salle numéro huit cent quatre
vingt huit du cinquième étage, le mot de passe est Potter-Snape.
Le
Maître en Potions fixa sa plume pendant un moment et Théodore ravala
immédiatement ce qui allait sortir de sa bouche lorsque le regard noir de Snape
se posa sur lui.
-Au
plaisir Monsieur Nott.
Il
hocha la tête et remercia son directeur avant de sortir. Il décida d’aller
courir un peu avant le déjeuner. Il avait à penser.
-Je
vous ai dit que je ne pouvais pas ce soir, pourquoi vous m’avez refilé une
retenue ! En plus je n’avais rien fait ! Se plaignait le Gryffondor
d’un ton boudeur lorsque Blaise passa le seuil de la porte.
Il
sentit aussitôt les barrières magiques mises en place mais fut incapable de les
discerner les unes des autres : il devait y en avoir quatre superposées et
une autre imbriquée dans le lot, peut-être.
-Réfléchissez
donc Monsieur Potter, c’est peut-être là tout le problème, que voulez-vous que
je fasse de fainéants dans votre genre ?
Blaise
eut soudain l’impression que la pièce s’était rétrécie tellement l’air devint
étouffant. Il lui semblait que des murs flasques et en même temps solides
pressaient contre ses tempes. Mais tout ceci ne dura que l’espace d’un instant,
il retrouva son souffle et respira rapidement, comme s’il venait de courir un marathon.
-Vous
n’êtes qu’un sale vieux bâtard graisseux qui aurait bien besoin d’une bonne
partie de jambes en l’air, grommela Potter en desserrant les poings.
Blaise
ferma les yeux et mit sa main par-dessus. Il fut choqué d’entendre le rire de
gorge de Snape et de voir ses yeux de lynx briller d’amusement. Potter avait un
petit sourire en coin qui disparut quand le professeur lui tendit trois
rouleaux de parchemins et un vieux manuscrit. Ils échangèrent un regard et le
Gryffondor avança les mains pour atteindre les objets tendus. Snape les lui
remit, ses doigts caressant presque imperceptiblement les doigts du fils de son
défunt rival. Blaise savait que cela paraissait invraisemblable, mais il
n’avait pas rêvé le contact entre l’homme et l’adolescent, il n’avait pas une
telle imagination.
-Monsieur
Zabini, je vous prierais de ne pas rêvasser pendant
mon cours, je suppose que chez Binns, c’est encore ce
qu’il y a de mieux à faire, mais je n’ai pas le temps de chercher un quelconque
remède à une potion tournée au vinaigre. Potter, à vous. Non je n’ai pas fini
monsieur Zabini.
Blaise
interrompit son demi-tour et croisa les bras sur sa poitrine, quelque peu
irrité.
Snape
fixa Potter du regard et celui-ci soupira, secouant la tête avec un mélange d’incompréhension
et de ras-le-bol.
-Ok, bien, bon, va pas croire que je profite des évènements,
il y avait déjà un moment que je pensais te demander ce que je vais te
demander.
Blaise
et Snape levèrent les yeux au ciel au plus grand agacement de Harry Potter qui
les fusilla du regard sans s’en cacher. Blaise se souvint du changement soudain
d’atmosphère plus tôt et se dit que de toutes façons, Potter n’avait rien à
craindre d’eux, ça c’était certain.
-Tu
as sûrement entendu parler des clubs de défense depuis l’année dernière. On a
mis en place trois créneaux dans la semaine à cause des niveaux et des autres
clubs, voilà ça pourrait te changer les idées d’y participer, en tant
qu’apprenant ou enseignant, à toi de voir.
-Et
en quoi ça change des feuillets que j’ai vus sur chaque panneau d’infos du
château ? Railla Blaise avec ennui.
-Potter.
-Demain
soir à dix-huit heures, c’est mon groupe, déclara Potter d’un ton quelque peu
agressif. Si t’as le cran, pointe-toi à l’heure, salle huit cent quatre-vingt-huit, cinquième
étage. Mais je te préviens, si t’es pas sérieux, garde tes petites fesses dans
ta salle commune. C’est bon maintenant ? Demanda-t-il en s’adressant au
professeur de potions.
Celui-ci
hocha la tête avec satisfaction. Leurs deux regards avaient un quelque chose d’inconfortablement
intense lorsqu’ils se posèrent sur lui et Blaise reconnut bien là deux très
puissants combattants opposés à Vous-Savez-Qui.
Qu’ils s’entendent si bien par contre l’étonnait grandement.
-J’y
vais, décida soudain Potter en se dirigeant vers la porte. Bonne soirée, je
vais regarder ça ce soir, demain à l’heure habituelle ? Demanda-t-il d’une
voix où perçait la fatigue.
-Bonne
nuit Potter, dit Snape en le chassant d’un mouvement de la main.
Blaise
croisa le regard de Potter avant qu’il partît. L’atmosphère s’allégea
sensiblement lorsqu’il passa le pas de la porte et le Serpentard
réalisa que les barrières magiques avaient disparues elles aussi.
-Très
intéressant, murmura-t-il en passant une main tremblante d’excitation sur son
crâne presque rasé.
-N’est-ce
pas ? Ajouta Snape d’un ton duquel perçait sans mal toute la fierté qu’il
ressentait envers son élève plutôt spécial.
-La
retenue professeur ? Questionna Blaise en déboutonnant sa manchette
gauche.
-Retournez
à votre salle commune ou où bon vous semble, je n’ai pas le temps de vous
superviser ce soir, le congédia-t-il en rassemblant ses affaires une expression
préoccupée sur le visage.
-Bonsoir
alors.
-Monsieur
Zabini, Potter ne vous a pas donné le mot de passe,
n’est-ce pas ?
Blaise
se creusa les méninges mais ne se souvint pas qu’on lui ait donné un mot de
passe.
-C’est
Potter-Snape et pas un mot.
Etait-ce
lui ou bien Snape avait rougi ?
Mon cher Théo,
J’aimerais beaucoup t’apporter de bonnes
nouvelles, mais je préfère ne pas mal t’informer. L’homme en question ne
possède pas vraiment une telle influence, cependant, vu l’état psychologique de
l’autorité en question, un seul mot glissé au mauvais moment…Je suppose
que te faire la morale ne rimera à rien. Je pense qu’une amourette ne vaut pas
la mise en danger d’une famille entière, mais évidemment, j’entends encore tes
déclarations d’amour de notre dernière conversation et j’ai perdu espoir de te
faire entendre raison. Si tu tiens un tant soit peu à ce jeune homme, pense à
la famille qui l’élève et qui l’aime comme nous t’aimons et soyez prudents.
Ta mère et ta sœur vont bien, maman t’embrasse
et Jo veut que je te dise qu’elle va « exploser ta chambre, arracher les
cordes de ta guitare et tes posters de Demoniac Devils » si tu ne lui rends pas bientôt sa baguette à billabulles.
Soit sur tes gardes,
A bientôt,
Papa
-Quelques
fois j’ai envie de mourir et échapper à la guerre.
-Tu
ne penses pas ce que tu dis, n’est-ce pas ?
-J’aimerais
ne pas le penser, je t’assure.
-Tu
devrais te trouver un passe-temps. Tu as déjà parlé à Harry ?
Blaise
rétrécit les yeux comme pour mieux voir quelque chose au dehors.
-Je
lui ai parlé.
-Il
pourra t’aider, c’est certain.
-Sans
doute.
Les
deux amis continuèrent d’observer la neige qui tombait en silence, ayant
totalement oublié leurs livres ouverts et sur leurs parchemins, les plumes dont
l’encre séchait.
-Tu
sais, ce n’est pas tant de ne pas pouvoir agir comme avant avec Théo qui
m’irrite. Mais que ce sale fils à papa croit détenir un quelconque pouvoir sur
nous…Je le vois déambuler dans les couloirs avec ce sourire suffisant et cet air
arrogant et je n’ai qu’une envie : le frapper jusqu’à ce que ce sourire
s’efface de sa sale petite gueule de con !
-Chhh, madame Pince va t’entendre. Ca fait du bien ?
-Un
bien fou. Merci Dean.
-Je
n’ai rien fait. A part souhaiter devenir sourd mais…Non ! Non ! Je
rigole !
Blaise
reposa sa baguette avec un petit étirement de ses lèvres pleines et reposa les
yeux sur son travail.
-Tu
sais, Malfoy gagne encore lorsque tu penses à lui avec des émotions aussi
fortes. As-tu observé la façon dont Théodore se comporte envers lui ?
-J’essaie
de ne pas trop le regarder à vrai dire sinon…
-Oui
je sais, il n’est pas comme les autres avant lui, tu me l’as déjà dit. Mais
observe les lorsqu’ils sont dans la même pièce et prend exemple sur lui, ça te
reposera.
/Il
l’ignorait./
-Vos
baguettes dans le panneau à droite.
Blaise
attrapa et agrippa la main de Théo presque avec violence, il était la première
personne sur laquelle son regard s’était posé à son entrée dans la salle. Théo
sursauta, baguette en main et contre sa tempe en moins d’une seconde. Il ne
l’avait pas entendu entrer juste derrière lui.
Son
expression se détendit et il déposa un baiser sur son front froid.
-Là,
montra Théo en rangeant sa baguette dans une petite poche similaire à dix
autres, dont huit étaient déjà occupées.
Blaise
l’imita et Potter, qui avait itéré l’ordre juste derrière eux, la déposa dans
la dernière poche du panneau et le pan de mur se ferma.
-Asseyez-vous.
Blaise Zabini et Théodore Nott
vont travailler avec nous aujourd’hui. Votre…adhésion ne sera pas définitive,
sauf si vous décidez de revenir après aujourd’hui, je vous laisserai quelques
jours pour réfléchir. Désolé pour tout ça, j’aurais du vous prévenir avant,
mais ça s’est fait un peu à la dernière minute, s’excusa-t-il auprès des autres
étudiants en allant s’asseoir dans un fauteuil libre dans le petit cercle
qu’ils formaient. Blaise et Théo prirent place l’un à côté de l’autre, chacun
étonné et suspicieux qu’il y ait si peu de monde et de trouver beaucoup de
têtes qui ne leur étaient pas familières.
-Le
but premier est de former ce groupe afin qu’il combatte en première ligne
contre Voldemort.
Blaise
et Théo furent les seuls à sembler mal à l’aise en entendant le nom interdit.
Personne ne bougea, aucun ne cilla. Il régnait dans la salle une atmosphère qui
semblait légère et amicale mais quelque chose de plus grandiose se cachait
derrière cette vague d’air silencieuse qui les entourait.
-Je
sais que ton père est un Mangemort Théo, je peux
t’appeler Théo ?
L’affirmation
le prit au dépourvu et il fronça les sourcils mais hocha la tête en signe
d’acceptation.
-Tout
le monde le sait ici, parce que tous savent tout ce que je sais. Vous n’êtes
pas sans savoir que Voldemort est obsédé par ma petite personne, il y a une
très bonne raison à cela. Je m’en tiendrais là tant que vous n’aurez pas décidé
où vous vous tenez vraiment.
-Je
suis des vôtres.
Théo
tourna violemment la tête vers Blaise. Tout le monde les observait placidement,
aucune forme de jugement ne teintait leurs visages. Il contempla son compagnon
calmement et ne s’étonna pas de son propre manque de surprise. Il n’y avait
aucun doute dans son esprit. Il remonta ses manches l’une après l’autre,
dénudant deux avant-bras musclés aux fins poils bruns et à la peau bronzée.
-C’est
inutile Théo, je sais que tu n’es pas marqué et je sais que ton père n’est pas
un des Mangemorts les plus assidus. Et même si tu
avais été marqué, ça n’aurait pas été un problème. Tu ne trouves pas étrange
que Snape ne subisse aucune conséquence de sa défection ? Pose lui la
question à l’occasion.
Théo
avait l’impression que Potter s’amusait. Il ne l’avait jamais vu aussi enjoué
et rieur.
-Montrez
leur.
Tous
les autres se délestèrent de leurs robes parmi eux, Théo reconnut Neville
Londubat et Luna Lovegood qui se trouvaient souvent
avec Potter, un grand blond aux yeux d’un bleu clair dérangeant qui traînait
souvent avec le brun et Dean Thomas de Gryffondor, les quatre autres lui
disaient vaguement quelque chose, mais il ne les connaissait pas ni de maison,
ni de nom.
-Qu’est-ce
que c’est que ça ?
Tout
à son observation, il n’avait pas remarqué leurs avant-bras marqués de longues
lignes dorés presque invisibles mais bien présentes qui ondulaient sur leur
peau et remontaient le long du bras pour disparaître sous les manches de leurs
chemises.
-Je
vous présente mes petites sangsues.
Ils
eurent tous un petit rire et échangèrent des murmures en se rasseyant, leurs
robes sur le dossier des fauteuils.
-Ok,
accrochez-vous. Et si vous restez, gardez le maximum de ce qui se dira et se
passera dans cette pièce entre vous. Personne ne pourra vous extorquer des
informations sur nos agissements, vous pouvez avoir l’esprit tranquille, dès
que vous sortirez de cette salle, j’aurais si bien ensorcelé votre mémoire
qu’elle-même n’aura aucune idée de ce qui s’est passé, alors que vous en aurez
le souvenir intact, n’est-ce pas merveilleux ?
-Harry.
C’était
le grand blond qui avait soupiré en ébouriffant volontairement ses cheveux
blonds mi-longs, un sourire courbant très joliment ses lèvres fines et fermes.
-Ok.
Blaise a déjà vu ce qu’il se passait quand je ne rangeais pas ma magie, ce que
vous faites inconsciemment puisque vous n’avez pas besoin de brider la vôtre.
Le problème, c’est que j’ai expérimenté un peu et vu mon potentiel magique je
n’en avais pas besoin. Bref, je suis souvent en surdose de magie si on peut
dire ça comme ça, voilà où mes petites sangsues entre en jeu.
-Tu
veux dire qu’ils aspirent ton surplus magique ? Intéressant. Et je suppose
que ces espèces de tatouages vivants sont des canalisateurs ? Très
ingénieux.
-L’idée
vient de Snape, la conception de Hermione, admit Potter en attendant leur
réaction.
-Pourquoi
elle et Weasley ne sont pas là d’ailleurs ? Questionna Théo qui trouvait
ce fait très intriguant.
L’attention
générale se porta sur Harry, qui apparemment n’avait jamais répondu à la
question.
-Tout
simplement parce que leurs magies ne sont pas compatibles avec la mienne. La
tienne non plus d’ailleurs. Mais par ton lien avec Blaise on devrait pouvoir
arranger quelque chose, le professeur y travaille. Je vous préviens dès à
présent, si vous aviez cru être proche l’un de l’autre avant, ce n’est rien
comparé à ce qui vous attend. Que ce soit l’un avec l’autre ou au sein du
groupe. On va commencer, soyez attentif et gardez vos sens - tous – aux aguets,
et ressentez. Ne pensez à rien d’autre.
-Tu
sais, je me disais l’autre jour que cette petite séparation ne nous faisait pas
de mal en fait.
-Je
crois que je vois ce que tu veux dire.
-Ah
oui ?
-Hnn…Savoir que tu es en sécurité est mon plus grand souci
et si notre temps passé ensemble doit en être amoindri, ainsi soit-il. Mais je
sens très profondément en moi que même s’il ne fallait plus nous voir du tout pendant
quelques temps, je ne renoncerais pas toi pour tout l’or du monde, Bini.
Un
infime centimètre les séparait, mais ils ne l’avaient pas franchi. Leurs robes
se frôlaient quelques fois lorsqu’ils bougeaient, mais ils restaient simplement
juste l’un à côté de l’autre et contemplaient l’horizon à travers une énorme
fenêtre du troisième étage. Le parc de Poudlard était tout de blanc vêtu et les
flocons tombaient encore. Certains professeurs parlaient d’annuler le prochain
match de Quidditch qui devait avoir lieu dans quatre
jours, d’autres protestaient et rapportaient une énième fois les récits de
matchs célèbres qui s’étaient déroulés pendant des tempêtes de neige (enfin
presque) et où l’arbitre ne voyait même plus le jeu et donc les anneaux des
buts devaient être ensorcelés pour sonner incroyablement fort lorsqu’une équipe
marquait un but. Et il devait évidemment y avoir deux sons différents. En
principe, lors de tels matchs, c’était souvent la dextérité des attrapeurs qui
décidait de la victoire.
Noël
approchait aussi et on commençait à parler des vacances. Deux Week-ends de
suite les journées à Pré-au-Lard avaient été annulées
à cause du temps, personne ne voulait risquer la sécurité des enfants. Des
décorations apparaissaient ici et là, mais malgré nombre de tentatives,
personne n’avait réussi à attraper un des elfes qui s’occupaient de préparer
les festivités. Beaucoup d’élèves resteraient à Poudlard pour les vacances
cette année.
Les
deux Serpentards ne se sentaient pas gagnés par
l’atmosphère de Noël et les vacances, ils les passeraient tous deux dans leur
famille respective, loin l’un de l’autre. Malgré cela, ils n’étaient pas
d’humeur morose. Ils partageaient maintenant un lien que personne et surtout
pas ce petit intriguant de Malfoy ne pourrait trancher. C’est sereinement
qu’ils avançaient au quotidien et ils remerciaient tous les jours Harry Potter
et Severus Snape de leur avoir offert cette chance.
-Regarde
là-bas, tu vois ce que je vois ?
Théo
se pencha et essuya la fenêtre glacée de ses doigts lorsque son haleine rendit le carreau flou.
Il observa attentivement l’endroit désigné par Blaise en réchauffant ses doigts
à même la peau de son ventre.
-C’est
Potter, reconnut-il dès qu’il l’aperçut.
-Qu’est-ce
qu’il fait ?
-Il
court.
-Dans
la neige ?
-Tu
le vois comme moi non ? Railla Théodore en s’installant dos à la fenêtre,
fixant le visage aimé avec envie.
-Il
est fou.
-Pas
besoin d’être savant pour voir ça.
-Est-ce
que tu essayes de m’énerver ? Parce que ça fonctionne, siffla Blaise en
fronçant les sourcils.
-Je
vais bosser avec Simon et Clara à la bibliothèque, dit Théodore en sautant de
son siège.
La
main de Blaise le retint, fermement attachée à sa chemise.
-Je
suis juste fatigué, ne t’inquiète pas Bini, souffla-t-il à mi-voix.
-Comme
c’est touchant.
Blaise
sursauta, n’ayant vu personne arriver, mais Théo arqua simplement un sourcil en
voyant Malfoy marcher dans leur direction, suivi de Crabbe et Goyle et de trois autres Serpentards
à l’air amusé et méchant.
-Quelqu’un
a brisé votre balai pour que fassiez une telle tête ou vous cacher votre joie
de me voir ?
Il
y avait quelque chose de dangereux dans la voix du blond qui fit ciller Théo.
Il effectua un pas en direction de ses camarades Serpentards
qui carrèrent les épaules et sortirent leurs baguettes. C’était bien ce qu’il
craignait. Il se trouvait maintenant placer devant Blaise, ce qui avait été son
intention. Il allait devoir faire sans magie, parce qu’il ne voulait pas qu’on
lui impute un quelconque tort plus tard.
Va-t-en, court ! Va-t-en ! Je me
charge d’eux ! Va-t-en !
-Qu’y
a-t-il ? Tu hésites ? Entre quoi ? T’agenouiller et admettre ta
défaite ou te battre et admettre ta défaite ? Parce que tu vois il n’y a
pas besoin de tergiverser pendant des heures, le résultat sera le même Nott !
VA-T’EN AU NOM DE MERLIN !!!!
Et
Blaise sauta du rebord de la fenêtre et déguerpit en courant, bien décidé à
revenir le plus vite possible avec de l’aide.
Trop
surpris, les cinq nouveaux venus ne réagirent qu’avec retard et quand Malfoy
envoya à sa poursuite deux des gringalets qui l’avaient suivi, Théo ne se fit
aucun souci pour Blaise ; ils ne le rattraperaient pas.
-Tu
ne sembles pas surpris mon petit Théo, se peut-il que tu connaisses déjà toute
l’étendue de la lâcheté de Zabini ?
Théo
savait qu’il devait tenter de gagner du temps et sans doute qu’en répondant aux
piques du blond il en aurait créé. Il était toutefois fatigué de Malfoy et de
ses machineries diaboliques de gamin gâté. Il avait appris la quiétude auprès
de leurs nouveaux amis, le repos de l’esprit et de l’âme. Ses yeux ne
quittaient pas les deux molosses de chaque côté de Draco. Crabbe et Goyle avaient beau être gourmands, ils n’étaient pas aussi
idiots qu’ils le laissaient paraître et leur force physique fit grimacer Théo
d’avance. Il avait beau être doué au combat, contre quatre sorciers qui
n’hésiteraient pas à utiliser la magie, il ne donnait pas cher de sa peau. Le
premier sort, bizarrement, vint du sorcier tout derrière. Un sort qui affecta
la gravité autour de lui et qui prit Théo totalement au dépourvu. Il s’écrasa
au sol et son crâne cogna contre la pierre. Des éclairs violacés envahirent sa
vision et le moment dont il eut besoin pour reprendre ses esprits lui fut
fatal. Crabbe et Goyle l’avait empoigné chacun d’un
côté et Malfoy se tenait debout entre ses jambes libres. Il banda ses muscles,
leva les jambes et les plia dans l’élan pour dégager les deux molosses d’un
coup de genou. Ils lâchèrent prise de surprise mais Malfoy donna un violent
coup de pied dans ses côtes. Il sentit aussitôt le sang au fond de sa gorge et
dans sa bouche. A moitié à genoux, une main sur ses côtes blessées et l’autre
le gardant en équilibre précaire, il tenta de se lever, mais la douleur était
étourdissante. Il toussa du sang.
-Hey Malfoy, tu crois pas qu’on devrait arrêter ?
demanda Goyle avec crainte.
Mais
le blond voyait rouge.
-Alors
t’en dis quoi petite lavette ? J’espère que ça fait mal au moins,
susurra-t-il dans son oreille avant d’empoigner ses cheveux et lui cogner la
tête au sol avant de le tirer en arrière sur le dos où il resta, gémissant, au
bord de l’évanouissement.
Il
sentit la botte de Malfoy sur ses parties génitales et ferma les yeux.
-Tu
crois que ton petit amant de merde voudra encore de toi si je te débarrasse de
ta petite queue Théo chéri ? Je me le demande…Quoique de toutes façons vu
ce que tu en fais, hein ? Ta mère ne t’a pas appris à ne pas la fourrer
n’importe où ?
Et
il appuya.
-HARRY !!!
Plusieurs
choses se passèrent en même temps, Blaise revenait avec les professeurs Snape
et Dumbledore d’un côté du couloir et de l’autre, Harry arrivait en courant,
Dennis à ses côtés, suivis de Luna et Philippin, tous trois membres de leur
petit groupe du soir. Une intense lumière blanche aveugla presque tout le monde
exceptés Potter et ses « Sangsues ». Quand tout le monde recouvra la
vue, Malfoy et ses acolytes gisaient à terre, incapables d’effectuer le moindre
mouvement ni de produire le moindre son. Dennis était penché sur Théo, Harry
derrière lui, une main sur son épaule.
-Appelez
Madame Pomfrey, décida Dennis, il est dans un sale
état.
Blaise
s’écroula près de sa tête ensanglantée, le visage étrangement sec. Théo lui
sourit, son sourire se tordant en une grimace de douleur lorsqu’il dut inspirer ;
cette fois, lorsque Blaise ferma les paupières, des larmes s’échappèrent sur
ses joues aux mâchoires serrées.
Snape
l’inspectait maintenant mais se résigna à attendre le verdict de Poppy Pomfrey, les dégâts
internes du garçon restaient à évaluer et il ne voulait prendre aucun risque.
-Il
me semble que ces garçons vont avoir de longues explications à fournir.
Sur
ce, Dumbledore leva une main ferme et les coupables disparurent. D’un mouvement
de sa baguette un brancard apparut du sol juste sous Théo et remonta doucement
sans perturber le blessé grave. Il disparut également et Blaise se remit
immédiatement sur pieds.
-Je
vais à l’infirmerie.
-Inutile
mon garçon, Madame Pomfrey va très bien s’occuper de
Monsieur Nott. Reste donc avec tes camarades et
discutez tranquillement. Severus, Harry, pourrais-je avoir quelques
minutes ? Demanda-t-il d’une voix chevrotante.
Harry
hocha la tête. Il ébouriffa les cheveux blonds de Dennis qui se redressa et le
regarda de haut, un rictus amusé aux lèvres. Le Gryffondor lui tira la langue
avant de se tourner vers Blaise. Ce dernier accueillit la main sur son épaule
avec gratitude, dès qu’il avait crié, Harry s’était occupé de Malfoy. Il avait
évité des souffrances supplémentaires à Théo.
-Je
n’ai rien fait, le corrigea Harry avec amusement, comme s’il lisait ses
pensées, ce qu’il faisait sans doute d’ailleurs. As quoi pensais-tu en courant
vers Théo ?
-Stop.
Je veux dire, je voulais les arrêter et je crois que je criais stop dans ma
tête et…la lumière, je croyais que c’était toi.
-Ce
n’était pas moi.
Blaise
le fixa dans réellement le voir et se rappela la chaleur sur ses bras et dans
ses doigts et le martèlement de son cœur dans sa poitrine.
-Je
t’ai pris de la magie ! Réalisa-t-il avec stupeur.
Il
n’avait jamais réussi à le faire aussi naturellement auparavant, il lui fallait
toujours énormément de temps de concentration avant de n’en tirer qu’une toute
petite parcelle. Le flux qui l’avait traversé avait été si puissant que la
lumière s’était intensifiée.
-J’avoue
que je t’ai un peu aidé, avoua Harry avec embarras. Quand j’ai entendu le cri
de Théo, j’ai deviné qu’il se tramait quelque chose de pas net, alors quand je
t’ai vu et que j’ai senti ton désir de le protéger j’ai relâché ma
concentration sur mes barrières. Instinctivement tu as pensé à moi, après tout
c’est moi qui sauve les gens d’habitude, plaisanta Harry sans sourire pourtant,
j’espère que ce n’était pas trop d’un coup, j’aurais pu faire des dégâts.
-Non,
je ne pense pas, merci d’être venu.
Tous
ses amis lui sourirent d’un air entendu. Harry serra son épaule et la relâcha,
rejoignant le professeur Dumbledore et Snape, acceptant le bras de ce premier
autour de ses épaules avec un sourire content.
Dennis
et Luna vinrent entourer Blaise, l’un entourant ses épaules de son bras et
l’autre posant une main légère sur son bras. Ils se dirigèrent vers la
bibliothèque, suivi d’un petit Philippin sautillant qui leur raconta les
dernières blagues à la mode dans le monde sorcier.
Trois
jours plus tard, alors que le Poudlard-Express
s’apprêtait tranquillement à remmener nos chérubins dans leur famille pour les
fêtes de fins d’années, la
Gazette du Sorcier publia un article qui changea bien des
choses pour les forces se préparant à la guerre.
DOUBLE SCANDALE CHEZ LA FAMILLE
MALFOY
Par Jack Panpliov
La nuit du 21 décembre aux environs de 3h du
matin, les alarmes du ministère de la magie ont averti les Aurors
de veille que des intrus s’étaient introduits dans les recoins les plus secrets
des lieux : le département des mystères. Il s’avère que Voldemort
lui-même, accompagné de quelques uns de ses serviteurs, plus communément connus
sous le nom de Mangemorts, étaient intéressés par un
objet qui s’y trouve ou bien s’y trouvait, nul n’a pu confirmer s’ils ont mis la main sur l’objet en question ou non.
Cependant, quand les Aurors sont arrivés sur place,
la situation était déjà maîtrisée, par 12 jeunes gens, encore étudiants à
Poudlard, rejoints plus tard par le professeur Albus
Dumbledore et des membres de l’ordre qui s’est rangé à ses côtés par loyauté
envers le puissant sorcier. Albus Dumbledore admet
bien volontiers qu’à son arrivée, la situation était déjà en voie d’être
complètement maîtrisée par les jeunes gens déjà sur les lieux. Ceux-ci ont
refusé que leurs identités soient dévoilées.
Plus étonnant encore, le bien connu et
apprécié du ministre Fudge et de nombreux membres du
parlement sorcier Lucius Malfoy a été arrêté ce soir-là, vaincu par l’Auror Tonks. Il apparaît
clairement que Lucius Malfoy était déjà un serviteur de Voldemort lors de ses
premiers agissements 15 ans plus et qu’il n’a jamais cessé d’appartenir aux Mangemorts.
D’autres arrestations ont été effectuées ce
soir là (voir seconde page) et aucun des jeunes héros présents n’a voulu être
récompensé pour leurs actions.
A Poudlard cette fois, on apprend que le
jeune héritier Draco Malfoy s’est rendu coupable d’agression gratuite sur un de
ses camarades, menaçant la vie du jeune Théodore Nott.
Ce dernier a été emmené d’urgences à l’hôpital Saint-Mungo ;
d’après le médicomage Julia Delaize,
sa vie n’est à ce jour plus en danger. Il a été décidé que le jeune Draco
Malfoy serait banni pendant un mois de Poudlard et reprendrait les cours début
février, avec l’interdiction de s’approcher à moins de dix mètres de Théodore Nott et Blaise Zabini qui avait
réussi échapper aux attaquants et à ramener de l’aide avant que l’irréversible
ne se produise. Nous souhaitons un bon rétablissement au jeune Théodore. (Pour
plus d’informations, se référer à l’article page trois.)
-Tout
le monde va croire que je suis un froussard, maugréa Blaise en posant le
journal sur les draps blancs impeccables du lit.
-Qui
est tout le monde ?
-Tu
sais ce que je veux dire.
-Non,
je ne sais pas.
-Tais-toi
si tu ne veux pas passer Noël à l’hôpital.
-Non !
Pitié ! Pas une journée de plus avec cette bécasse d’infirmière !
Grimaça Théo. Hier matin, elle m’a réveillé après que j’aie rêvé de toi et…tout
compte fait je ne veux pas m’en souvenir !
-Tu
as rêvé de moi ? Sourit Blaise avec affection.
-Dans
mon rêve, tu te masturbais avec la plus belle expression sur le visage et tu as
éjaculé sur les beaux abdominaux de Potter. J’avoue que ça m’a réveillé sec.
Théo
avisa l’air envieux de son petit ami et fronça les sourcils.
-C’est
vrai qu’il a de sacrés abdos, sourit-il en hochant la tête pour affirmer ses
dires.
-Attends
que je sois sorti d’ici je vais vite de faire passer ta lubie poterrienne, grommela Théo avec une jalousie qu’il ne prit
même pas la peine de masquer.
-D’ici
là, les Attrapeurs en auront attrapé des Vifs d’or, s’acharna Blaise avec
jubilation.
-Viens
voir ici.
-Hmmm ?
-Approche
j’te dis.
-Je
t’entends très bien d’où je suis et puis c’est l’heure pour moi de partir, mes
parents doivent déjà m’attendre ! A la rentrée alors ! Repose-toi
bien surtout ! Et bonjour à ton infirmière !
Sur
ce, la porte de la chambre se referma sur Blaise et le calme soudain rendit
Théo tout de suite maussade. Un sourire perça tout de même ses lèvres quand il
se rejoua toutes les simagrées de Blaise dans sa tête mais l’image d’un torse
musclé perturbait ses pensées.
Sa
porte se rouvrit brusquement et la tête de Blaise réapparut. Ses grands yeux
noirs le contemplèrent un moment avant que leur possesseur ne pénètre une fois
encore dans la pièce et s’approche de lui. Le brun se pencha vers lui et
effleura ses lèvres en un semblant de baiser qui lui fît toutefois l’effet d’un
Pepper-up.
-Je
t’aime tu sais.
Et
il repartit, laissant le convalescent avec un grand sourire béat.
-Blaise !
Quelqu’un pour toi à la cheminée !
-J’arrive !
-Ne
cours pas dans les escaliers !
-Mamaaaaaan !!
-Hey, si tu te fractures le crâne, je te recommanderais
l’infirmière qui s’est occupée de moi : elle a un effet radicale sur les
érections matinales, une vraie mervffffff !
-Qu’est-ce
que tu fais là ? Ronchonna Blaise en le relâchant et tentant de mettre un
semblant d’ordre dans ses cheveux trop longs et d’arranger son jean
irrécupérable tant il était troué ainsi que l’énorme tee-shirt qui cachait
toutes ses formes.
-C’est
vraiment les vacances dis voir, le taquina Théo en s’avançant davantage dans la
pièce.
-Qu’est-ce
que tu m’apportes ? Demanda son petit ami en désignant les deux sacs qu’il
portait.
-Ton
cadeau de Noël et des présents pour ta famille de la part de mes parents.
-Ah
Théo ! Tu restes à la maison jusqu’à demain, n’est-ce pas ? J’ai
préparé un rôti de bœuf aux petits lardons, tu m’en diras des nouvelles !
Comment vont tes parents ? Es-tu complètement guéri ? Si tu as besoin
de quoi que ce soit n’hésite surtout pas et demande à Blaise ! Blaise
occupe toi bien de ton petit ami !
La
tornade Madame Zabini repartit de plus belle, criant
après l’un des frères de Blaise qui faisait des expériences bizarres sur son
cochon d’inde.
-Ca
c’était ma mère, résuma Blaise en tournant la tête avec embarras, tu verras mon
père ce soir et tu croiseras sûrement mes frères quelque part dans les recoins
de la maison. Ma sœur reste cloîtrée dans sa chambre, donc à part si elle a
perdu cinq kilos cette semaine tu ne la verras pas, t’as suivi ?
Théo
lui sourit et s’approcha de lui, le saisissant par la taille pour le plaquer
contre lui. Il inspira longuement le parfum de son amant et se pencha vers son
oreille.
-Tu
me fais visiter maintenant ? Commence par ta chambre.
-Obsédé.
-Tu
ne veux pas déballer mon cadeau ?
Blaise
leva les yeux vers ceux, mutins, de son compagnon et le prit par la main pour
l’entraîner en courant dans les escaliers en riant.
-Tu
ne vas rire longtemps, grogna Théo, je vais te faire oublier tout de Monsieur
Potter de Gryffondor !
-Ca
fait une semaine que je n’attends que ça ! Mais ce ne sont que des mots,
des mots monsieur Nott ! Le nargua Blaise en
entrant dans sa chambre, son tee-shirt déjà un souvenir sur le parquet laqué.
Théo
referma la porte. Ils ne ressortirent que pour le dîner.
Fin
17/01/08
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